Tintin en Thaïlande — Wikipédia

Tintin en Thaïlande est un album parodique[1] (que l'on pourrait aussi appeler un pastiche) en noir et blanc, paru en 1999, fondé sur l'univers de la série de bande dessinée Les Aventures de Tintin. L'auteur de cette œuvre, Baudouin de Duve, porte le surnom de « Bud E. Weyser », jeu de mots sur Budweiser[2],[3],[4],[5].

Synopsis[modifier | modifier le code]

Tintin et le Capitaine Haddock s'ennuient à Moulinsart depuis la mort d'Hergé. La femme de Séraphin Lampion apparait, leur demandant de retrouver son mari qui a disparu en Thaïlande. En compagnie du Professeur Tournesol, les héros s'envolent vers le Siam et sont partis pour un choc culturel. Ils découvrent un grand nombre de lieux de prostitution, dont Haddock et Tournesol profitent abondamment (tandis que Tintin s'avère impuissant). Ils retrouvent également le général Alcazar, devenu patron d'un bordel à Bangkok. Quant à Séraphin Lampion, on découvre qu'il s'est mis en ménage avec un travesti.

Arrestations[modifier | modifier le code]

L'auteur a surnommé cet album « l'album inconnu de Tintin ». La Fondation Hergé, ayant entendu parler de l'album, a pris contact avec la police belge. La police a envoyé un homme se faisant passer pour un acheteur puis des arrestations ont eu lieu dans la ville de Tournai. Ils ont ensuite arrêté l'auteur à Anvers. Cependant, les albums avaient été publiés en Thaïlande et des milliers d'exemplaires étaient déjà sur le marché. Finalement, trois hommes étaient arrêtés mais furent tous libérés. 650 exemplaires de l'album ont été saisis[6], mais ont été rendus à l'auteur en 2009 : le parquet a considéré qu'il s'agissait d'une parodie et non d'un faux.

Cet album fut exposé comme une œuvre irrespectueuse et pornographique, bien que les quelques scènes sexuelles soient plus suggérées que montrées.

Anecdotes[modifier | modifier le code]

  • Contrairement à la plupart des autres œuvres parodiques sur Tintin, les noms des personnages et lieux ne sont pas déformés et gardent un ensemble cohérent, le récit présentant un semblant de continuité avec les vrais albums de Tintin. La culture du pays thaïlandais est représentée de manière caricaturale, centrée sur la prostitution. Le comportement déplorable des Occidentaux expatriés en Thaïlande est l'un des principaux ressorts comiques.
  • La couverture est conçue d'après celle des plus anciens albums de Tintin (page blanche et dessin en case au milieu).

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Pierre Paccaud, « Mercantilisme », Gavroche Thaïlande, no 87,‎ , p. 7 (lire en ligne [PDF])
  2. Matthieu Burdet, « Rencontre en Thaïlande avec Baudouin de Duve, l'auteur d'une parodie de Hergé, qui se trouve lui-même propulsé dans une histoire encore plus rocambolesque que le récit qu'il a imaginé. L'affaire “Tintin en Thaïlande” ou quand la réalité dépasse la fiction », Le Matin,‎
  3. Pierre Paccaud, « Édito : Pour Hergé », Gavroche Thaïlande, no 95,‎ , p. 7 (lire en ligne [PDF])
  4. Florence Dagneau (ill. Bud E. Weizer, photogr. Thierry Falise), « Tintin en Asie : Gavroche retrouve l'auteur de Tintin en Thaïlande », Gavroche Thaïlande, no 95,‎ , p. 10 à 13 (lire en ligne [PDF])
  5. Bruno Philip, « Le "Tintin" de Chiang Mai : Depuis quelques années circule à Bangkok, sous le manteau et pour rire, un album avatar de Tintin qui s'intitule, comme de juste, "Tintin en Thaïlande". », sur lemonde.fr, Le Monde, 31 août 2012 (mis à jour le 02 septembre 2012)
  6. Jeerawat Na Thalang, The Nation (Thailand), « Thaïlande. Les folles aventures sexuelles de Tintin à Bangkok », sur courrierinternational.com, Courrier international,

Liens externes[modifier | modifier le code]