Tillie Olsen — Wikipédia

Tillie Olsen
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 94 ans)
Oakland
Nom de naissance
Tillie Lerner
Autres noms
Tillie Lerner Goldfarb Olsen
Nationalité
Formation
Omaha Central High School (en)
Lake School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Essayiste, féministe, syndicaliste
Autres informations
A travaillé pour
Distinctions
Archives conservées par
Stanford University Libraries Department of Special Collections and University Archives (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Tillie Olsen, (Tillie Lerner Goldfarb Olsen, née Tillie Lerner) est née le à Omaha dans l'État du Nebraska et morte le à Oakland dans l'État de la Californie, est une essayiste et universitaire américaine qui a été une des leaders du mouvement féministe dit de la première vague.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunes années[modifier | modifier le code]

Tillie Olsen[1],[2],[3],[4] est la fille de Samuel et Ida Beba Lerner[5], une famille d'immigrants issue de la communauté juive russe installée à Omaha[6],[7]. Elle quitte prématurément - et de son plein gré - la Omaha Central High School[8] pour travailler. Elle est aussi organisatrice de syndicat et militante socialiste[9]. Dans les années 1930, elle est brièvement membre du Parti communiste américain. En 1934, elle séjourne brièvement en prison pour avoir organisé un syndicat d'ouvriers agricoles, expérience qu'elle rapporte dans The Nation et le Partisan Review[10]. Elle déménage par la suite à Berkeley, en Californie[11].

Carrière[modifier | modifier le code]

Sa carrière débute quand elle tente de décrire la situation politique contemporaine et ses propre ambitions dans un roman qu'elle entreprend dans les années 1930 (elle n'a alors que 19 ans). Bien que seul un extrait du premier chapitre soit été publié dans le Partisan Review[12], elle signe avec la maison d'édition Random House. En raison de son rôle de mère, de ses responsabilités et de son travail, elle abandonne toutefois l'écriture du roman. Inachevé, il sera publié en 1974 dans Yonnondio (en)

En 1961, elle publie Tell Me a Riddle[13],[14], recueil de nouvelles mettant pour la plupart en scène les personnages d'une même famille. Il lui vaut un O. Henry Award la même année dans la catégorie "meilleure nouvelle américaine".

Sa première œuvre de non-fiction, Silences, est une analyse des périodes silencieuses des écrivains. Elle y parle du blocage de l'écrivain, des œuvres non publiées et les problèmes que rencontrent les auteurs issus de la classe ouvrière, en particulier les femmes qui doivent trouver du temps à consacrer à leur art. La deuxième partie du livre est une étude de l'œuvre de Rebecca Harding Davis, auteure de petite renommée[15] et rédige un commentaire biographique du livre Life in the iron mills; or, The korl woman de Rebecca Harding édité en 1972[16],[17]. Davis Tillie Olsen mène ses recherches et rédige le livre à la bibliothèque de San Francisco.

En 1969, elle est engagée comme professeur au Amherst College[18] (Amherst, dans le Massachusetts).

Vie privée[modifier | modifier le code]

Elle meurt le , à Oakland dans le comté d'Alameda en Californie[19],[20],[21].

Archives[modifier | modifier le code]

Les Archives de Tillie Olsen sont déposées à l'Université de Stanford (Californie)[22].

Postérité[modifier | modifier le code]

Bien qu'elle ait publié peu de livres, Tillie Olsen reste une auteure influente dans le domaine de la condition féminine et de la pauvreté[23] chez les femmes, en insistant sur les auteures, souvent mal considérées. Son œuvre a été reconnue durant la grande période d'activisme politique et social du féminisme mais cette notoriété lui a valu des critiques, notamment quant à son passé au Parti communiste, qui aurait influencé sa pensée.

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Entre autres récompenses, Olsen a été couronnée par le Rea Award for the Short Story (en) en 1994 pour l'ensemble de ses nouvelles[24].

Œuvres[modifier | modifier le code]


Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notices dans des encyclopédies et manuels de références[modifier | modifier le code]

  • (en) Cathy N. Davidson & Linda Wagner-Martin, The Oxford companion to women's writing in the United States, Oxford University Press, USA, , 1021 p. (ISBN 978-0-19-506608-1, lire en ligne), p. 642-643,
  • (en) Deborah Klezmer, Women in World History : a Biographical Encyclopedia, vol. 12, Yorkin Publications / Gale Group, 1999, rééd. 2001 (ISBN 978-0-7876-4071-2, lire en ligne), p. 100-107,
  • (en) Merriam Webster's Dictionary of American Writers, Merriam-Webster, , 564 p. (ISBN 978-0-87779-022-8, lire en ligne), p. 311-312,
  • (en) Elizabeth H. Oakes, American Writers, Facts on File, , 433 p. (ISBN 978-0-8160-5158-8, lire en ligne), p. 264-265,
  • (en) Steven G. Kellman, Magill's Survey of American Literature-Vol.5, Salem Press, , 520 p. (ISBN 978-1-58765-290-5, lire en ligne), p. 1951-1958,

Essais[modifier | modifier le code]

Articles[modifier | modifier le code]

  • rev. of Yonnondio by Tillie Olsen, article de Scot Turow, in la revue Ploughshares du College Emerson, 1974[25],
  • From the Thirties: Tillie Olsen and the Radical Tradition par Deborah Rosenfelt in la revue Feminist Studies, Vol. 7, No. 3 (Automne, 1981), pp. 371-406[26],
  • Tillie Olsen par Abigail Martin, dans la revue Boise State University Western Writers Series Numéro 65, 1984[27].
  • Inspirations of Motherhood, par Ben Railton, in Saturday Evening Post[28],
  • Tillie Olsen Interview, par Anne-Marie Cusac pour The Progressive, [29],
  • Re-presentations of motherhood in the writings of Tillie Olsen and Sylvia Plath, par Mary Sydney Stromme, Université d'Etat de l'Iowa , 2003[30],
  • Tillie Olsen -- labor activist, author of 'Tell Me a Riddle', article d'Heidi Benson in The San Francisco Chronicle, 2007[31],
  • Tillie Olsen, remembered, the importance of Tillie Olsen, article de Jess Row pour le magazine Slate, , 2007[32],
  • Ways of Being Silent, article in Harper's Magazine, 2015[33],
  • Tracing the Tensions: An Examination of Tillie Olsen’s Social Philosophies in the Drafts of “Tell Me a Riddle”, par Rachel Curtis (université de Grand Valley State), 2013[34],
  • What Kind of Worker is a Writer, par Maggie Doherty pour la revue The New Yorker du 1° [35],
  • Tillie Olsen, Feminist author famous for helping aspiring women writers to find a voice, par Mark Krupnick in The Guardian, 2007,
  • Appreciating Tillie Olsen: On the Publication of Tell Me a Riddle, Requa 1 and Other Works, in The Center of Fiction[36],
  • Tillie Olsen: Working-Class Mother, Proletarian Writer and Feminist Forerunner, par Ronald Paul de l'Université de Göteborg[37].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Tillie Olsen | American author », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  2. (en-US) « Tillie Olsen », sur The Short Story Project (consulté le )
  3. (en) « Tillie Olsen Biography », sur biography.jrank.org (consulté le )
  4. (en) « SparkNotes: I Stand Here Ironing: Context », sur www.sparknotes.com (consulté le )
  5. (en-US) « Tillie Lerner Olsen | Modern American Poetry », sur www.modernamericanpoetry.org (consulté le )
  6. (en) « Tillie Olsen | Jewish Women's Archive », sur jwa.org (consulté le )
  7. (en) « Tillie Olsen », sur www.fembio.org (consulté le )
  8. (en) GradeSaver, « Tillie Olsen Biography | List of Works, Study Guides & Essays | GradeSaver », sur www.gradesaver.com (consulté le )
  9. (en-US) « Tillie Olsen », sur www.tillieolsen.net (consulté le )
  10. (en-US) « Tillie Olsen, Author of Tell Me a Riddle | LiteraryLadiesGuide », sur Literary Ladies Guide (consulté le )
  11. (en-US) « Tillie Olsen | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  12. (en-US) Julie Bosman, « Tillie Olsen, Feminist Writer, Dies at 94 », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  13. (en-US) « Tillie Lerner Olsen (b. 1912) », sur faculty.georgetown.edu (consulté le )
  14. (en) « Tell Me a Riddle | News | The Harvard Crimson », sur www.thecrimson.com (consulté le )
  15. (en) « Rebecca Blaine Harding Davis | American author », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  16. (en) Rebecca Harding Davis,, Life in the iron mills; or, The korl woman, Feminist Press, , 180 p. (lire en ligne)
  17. (en-US) « Olsen, Tillie (c. 1912—) | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  18. (en-US) « Tillie Olsen Project | The Tillie Olsen Project | Amherst College », sur www.amherst.edu (consulté le )
  19. (en) « Tillie Olsen », sur The Independent, (consulté le )
  20. (en-US) « Tillie Olsen », sur Find a grave
  21. (en-US) Julie Bosman, « Tillie Olsen, Feminist Writer, Dies at 94 », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  22. (en-US) « Guide to the Tillie Olsen Papers, 1930-1990 M0667 », sur oac.cdlib.org (consulté le )
  23. (en-US) « Tillie Olsen Facts », sur biography.yourdictionary.com (consulté le )
  24. (en-US) « 1994 WinnerTillie Olsen – The Rea Award For The Short Story » Accès libre, sur The Rea Award For The Short Story (consulté le )
  25. (en-US) « rev. of Yonnondio by Tillie Olsen | Ploughshares », sur www.pshares.org (consulté le )
  26. (en-US) Deborah Rosenfelt, « From the Thirties: Tillie Olsen and the Radical Tradition », Feminist Studies, vol. 7, no 3,‎ , p. 371–406 (ISSN 0046-3663, DOI 10.2307/3177756, lire en ligne, consulté le )
  27. (en-US) « Tillie Olsen », sur Boise State University, Boise State University Western Writers Series Number 65,
  28. (en) « Considering History: Tillie Olsen and the Challenges and Inspirations of Motherhood | The Saturday Evening Post », sur www.saturdayeveningpost.com (consulté le )
  29. (en-US) Anne-Marie Cusac, « Tillie Olsen Interview », sur Progressive.org, (consulté le )
  30. (en-US) « Re-presentations of motherhood in the writings of Tillie Olsen and Sylvia Plath », sur Iowa State University
  31. (en-US) Heidi Benson et Chronicle Staff Writer, « Tillie Olsen -- labor activist, author of 'Tell Me a Riddle' », sur SFGate, (consulté le )
  32. (en) Jess Row, « Tillie Olsen, remembered. », sur Slate Magazine, (consulté le )
  33. (en) Tillie Olsen, « Ways of Being Silent », Harper's Magazine,‎ (ISSN 0017-789X, lire en ligne, consulté le )
  34. (en-US) « Tracing the tensions : an examination of Tillie Olsen's social philosophies in the drafts of "Tell me a riddle" par Rachel Curtis », sur Grand Valley State University
  35. (en-US) Maggie Doherty, « What Kind of Worker Is a Writer? », The New Yorker,‎ (ISSN 0028-792X, lire en ligne, consulté le )
  36. (en) « The Center for Fiction », sur www.centerforfiction.org (consulté le )
  37. (en) « Tillie Olsen: Working-Class Mother, Proletarian Writer and Feminist Forerunner », sur Université suédoise de Göteborg

Liens externes[modifier | modifier le code]