Tiers-ordre — Wikipédia

Un tiers-ordre est une association de fidèles s'inspirant, le plus souvent, de la règle d'un ordre religieux, historiquement catholique ou plus tard anglican. Ils peuvent aussi être des associations de fidèles proches de sociétés de prêtres qui ont prononcé des engagements mais non des vœux (telle que, par exemple, les Sulpiciens ou les Pères Blancs) et de leurs spiritualités.

Le premier ordre étant les religieux prononçant des vœux perpétuels et le second, les moniales, un membre de ces associations est appelé « tertiaire » ou, plus rarement « tiercelin ».

L'idéal religieux s'inspirant du clergé régulier[modifier | modifier le code]

Parmi les tiers-ordres importants, on compte :

Les Salésiens coopérateurs, bien que n'étant pas formellement tertiaires, peuvent être assimilés aux tiers-ordres[5], en revanche les coopérateurs de l'Opus Dei, qui contribuent financièrement à cette œuvre, ne sont pas tertiaires, l'Opus Dei n'étant pas un Ordre de religieux ; en effet ses membres ne prononcent pas de vœux perpétuels, et dépendent d'une prélature personnelle composée de prêtres et de laïcs non consacrés[6].

L'idéal religieux s'inspirant du clergé séculier[modifier | modifier le code]

Protestantisme[modifier | modifier le code]

Chez les anglicans, on peut noter par assimilation la présence de tertiaires parmi les franciscains anglicans de la Haute Église, tendance qui s'inspire du catholicisme.

En France et en Suisse, plusieurs mouvements de spiritualité ont vu le jour :

  • en 1923, le pasteur Wilfred Monod, père du savant Théodore Monod, crée le tiers-ordre des Veilleurs, d'inspiration franciscaine, avec comme règle la récitation des Béatitudes à midi, résumées par la joie, la simplicité, la miséricorde. Celui-ci n'étant pas directement rattaché à un ordre religieux, il a pris récemment le nom de Fraternité spirituelle des Veilleurs[8].
  • en 1945, dans le mouvement de la fondation de la communauté des sœurs de Pomeyrol, près de Tarascon, naît un groupe de laïcs appelés simplement "Compagnons de Pomeyrol".
  • dans les mêmes années, au contact de la communauté protestante féminine de Grandchamp, se crée le Tiers Ordre de l'Unité.
  • plus récemment encore, dans les années 1990, un mouvement regroupant catholiques et protestants s'est constitué en lien avec les Diaconesses de Reuilly.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Mourre 1986, p. 1923 (vol. 8 t. III)
  2. Augustin Calmet, Commentaire litteral,historique et moral sur la Règle de Saint Benoît : Avec de remarques sur les différentes Ordres Religieux qui suivent la Règle de Saint Benoît, t. 2, Paris, Emery, , 576 p. (lire en ligne), p. 538.
  3. Dictionnaire universel francois et latin ... : Dictionnaire de Trévoux CHE=E, t. 2, Paris, , 2165 p. (lire en ligne), p. 1317.
  4. « Jean Soreth, réformateur du XVe siècle », sur Le Carmel en France, par l’Ordre des Carmes Déchaux (France) : Provinces de Paris et d’Avignon-Aquitaine, carmel.asso.fr (consulté le )
  5. Salésien coopérateur de Don Bosco
  6. « Chrétiens au milieu du monde », sur Opus Dei France, opusdei.fr, (consulté le ).
  7. « Présentation », sur Confraternité Saint Pierre, confraternite.fr (consulté le ).
  8. « Qui sommes nous ? », sur Fraternité Spirituelle des Veilleurs, sites.google.com (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]