Thomas de Leu — Wikipédia

Thomas de Leu
Charles III de Bourbon, gravure de Thomas de Leu
Naissance
Décès
Activité
Lieux de travail
Enfant
Charlotte de Leu (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Thomas de Leu ou Leeuw ou Le Leup (1560-1612) est un graveur et un éditeur d'estampes français d'origine néerlandaise.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un marchand d'estampes originaire d'Audenarde, il fait ses débuts à Anvers où il travaille pour Jean Ditmart (v. 1538-1603), influencé par les Wierix[1].

Il travailla surtout à Paris, à partir de 1576, chez Jean Rabel. C'est un des plus importants graveurs de portraits de son temps.

En épousant Marie Caron en 1583, il devient le gendre d'Antoine Caron, l'un des principaux peintres de la 2e école de Fontainebleau, et, de ce fait, beau-frère des graveurs en taille douce Léonard Gaultier et Jaspar Isaac. Il épouse en secondes noces Charlotte Bothereau en 1605, et devient le beau-père de Claude Vignon puisque ce dernier épouse leur fille.

Thomas de Leu grave, en taille douce, soit d'après les peintres et les dessinateurs contemporains comme Caron, RabelDemonstierJacob Bunel, QuesnelPerret, soit d'après ses propres dessins[2].

Ses principaux élèves sont Jacques Honnervogt (fl. 1608–1635) et Melchior Tavernier.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Sa première gravure datée en 1579 est Justice[1]. Il a produit environ 300 portraits dont ceux de Catherine de Médicis et de Henri III[3], de nombreuses gravures sur des sujets religieux tel que le Christ bénissant en 1598 et un ensemble de 25 estampes représentant la vie de Saint François[4].

Il a également fourni des illustrations pour des livres[5].

D'après Auguste Poirson, son œuvre se divise en deux parties : les pièces historiques et le portraits des principaux personnages de son époque[2].

La première pièce historique est l'effigie d'un grand projet d'arc de triomphe dressé à l'honneur de Henri IV, à l'occasion de la reddition de Paris, dont la composition est de Perret. la seconde est une estampe, d'après François Quesnel, représentant, le sacre de Louis XIII.

Une série de portraits, dans le goût des Wierix, représente Marie Stuart, le buste de Henri IV d'après Bunel, le couple de Henri IV et Marie de Médicis d'après Quesnel. D'après ses dessins, on retrouve les portraits de Henri de Bourbon prince de Condé gravé en 1595, celui de Lesdiguières en 1596, de Charles de Biron duc de Mayenne, du connétable de Montmorency et de sa femme et celui du poète Passerat.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Marianne Grivel, Le Commerce de l'estampe à Paris du XVIe siècle, Rennes, thèse, , 218 p. (lire en ligne)
  2. a et b Auguste Poirson, Histoire du règne de Henri IV, Didier, , 811 p. (lire en ligne), p. 595-596
  3. Thomas-W. Gaehtgens et Nicole Hochner, L' Image du roi de François Ier à Louis XIV, Les Editions de la MSH, , 449 p. (ISBN 978-2-7351-1115-2, lire en ligne), p. 375
  4. Michel Huber, Manuel des curieux et des amateurs de l'art, contenant une notice abrégée des principaux graveurs, et un catalogue raisonné de leurs meilleurs ouvrages; depuis le commencement de la gravure jusque à nos jours : les Artistes rangés par ordre chronologique, et divisés par école, Orell, (lire en ligne), p. 65-66
  5. A. P. F. Robert-Dumesnil, Le peintre-graveur français, G. Warée, (lire en ligne).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Thomas de Leu, Thomas de Leu, graveur... Estampes, Paris, Palais de la galerie des prisonniers (lire en ligne)
  • (la) Bertrand d'Argentré, Thomas de Leu et Léonard Gaultier, Coutumes générales de l'ancien duché de Bretagne, édit. Nicolas Buon, (lire en ligne)
  • Thomas de Leu, Edme Charpy (graveur) et Carel Van Bockel, Cinq suites sur les Anachoretes, chez Thomas de Leu,
  • Le Roux de Lincy, Catalogue d'une collection de livres et d'estampes concernant l'histoire de France et tout particulièrement l'histoire de Paris, J. Techener, (lire en ligne), p. 26 références

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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