The Last Face — Wikipédia

The Last Face
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L'équipe du film lors du Festival de Cannes 2016.
Réalisation Sean Penn
Scénario Erin Dignam
Acteurs principaux
Sociétés de production River Road Entertainment
FilmHaven Entertainment
Gerber Pictures
Matt Palmieri Productions
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Drame
Durée 131 minutes
Sortie 2016

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

The Last Face est un film américain réalisé par Sean Penn, sorti en 2016.

Le film est présenté en compétition dans la sélection officielle du Festival de Cannes 2016.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Au Liberia, pays d'Afrique ravagé par une guerre civile, Wren Petersen, directrice d'une organisation humanitaire et Miguel Leon, un médecin, tombent tous deux passionnément amoureux. S'ils sont investis corps et âmes d'une mission commune (sous l'égide de Médecins du Monde), ils n'en sont cependant pas moins opposés sur les politiques à adopter pour régler le conflit qui fait rage. Ils vont devoir surmonter leurs clivages et le chaos qui menace d'emporter le pays tout entier sous peine de voir leur amour se briser à jamais.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

  • Titre original : The Last Face
  • Réalisation : Sean Penn
  • Scénario : Erin Dignam
  • Décors : Andrew Laws
  • Costumes : Diana Cilliers
  • Photographie : Barry Ackroyd
  • Montage : Jay Cassidy
  • Musique : Hans Zimmer
  • Production : Bill Gerber, Matt Palmieri et Bill Pohlad
Producteur délégué : Jon Kuyper

Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Genèse et développement[modifier | modifier le code]

L'actrice principale Charlize Theron pour la présentation du film au Festival de Cannes 2016.

Attribution des rôles[modifier | modifier le code]

Avant que Charlize Theron et Javier Bardem soient confirmés dans les rôles principaux, Robin Wright et Ryan Gosling étaient impliqués dans le film[1],[2].

Outre une brève apparition dans le film indépendant I Used To Be Darker (2013), ce film marque les débuts d'Adèle Exarchopoulos dans le cinéma américain. C'est par ailleurs le premier long-métrage dans lequel joue Hopper Penn, fils de Sean Penn et Robin Wright.

Tournage[modifier | modifier le code]

Le palais Wilson à Genève.

Le tournage débute le au Cap, en Afrique du Sud[3],[4]. En , les deux derniers jours du tournage se déroulent à Genève, dans le palais Wilson, le siège du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme.

Accueil[modifier | modifier le code]

Accueil critique[modifier | modifier le code]

Dès sa projection au Festival de Cannes, le film reçoit une critique unanimement négative[5],[6], battant même le record du film ayant reçu le plus de critiques négatives depuis treize ans selon le panel de Screen International[7],[8]. Le Monde qualifie ainsi le film d'« obscénité » et de « croûte »[9], L'Obs parle de son côté d'un « nanar à la nullité profonde »[10], La Libre Belgique y voit un « film dégueulasse »[11]. Libération estime même que le film aurait des relents racistes du fait que « les Africains […] n'apparaissent à l’écran que pour faire décor, saigner et s'entretuer »[12]. Chronicart éreinte le film et fait remarquer le propos maladroit de Sean Penn en conférence de presse, expliquant qu'il voulait éviter l'impérialisme culturel en confiant la bande-originale composée de musiques africaines à Hans Zimmer[13]. Plusieurs critiques dans la salle du palais des festivals auraient ricané lors de la première phrase d'introduction : « La violence de la guerre en Afrique n'est comparable pour les Occidentaux qu'à la brutalité des rapports entre un homme et une femme qui s'aiment d'un amour impossible[14]. », ainsi qu'avec plusieurs lignes de dialogue[15].

Mais à la suite de cet accueil unanimement négatif, le réalisateur français Luc Besson, défend le film via Instagram : « La presse a tué le film de Sean Penn à Cannes. Trop facile. Sean a plus de courage qu'ils n'en auront jamais. Le film est un chef-d'œuvre, je l'ai adoré. »[16]. ».

Postérité[modifier | modifier le code]

Thierry Frémaux dans son carnet de bord Sélection officielle indiqua qu'il ne visionna qu'une version de travail du film avant de le sélectionner en compétition, le distributeur du long-métrage, Stéphane Célérier, le convaincant du potentiel médiatique de la montée des marches[17].

En 2018, alors que Javier Bardem revient au festival de Cannes à l'occasion de la sélection de Everybody Knows, l'acteur espagnol revient sur l'expérience du film de Sean Penn : « J'ai été hué et je me suis presque fait jeter des choses à la figure pour The Last Face, qui est considéré comme un des pires films de l'histoire du festival, ce avec quoi je dois dire que je ne suis pas en désaccord[18] ». Il qualifie le film de « désastre » dans une masterclass lors du Festival de Cannes 2022[19].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Secrets de tournage », sur Allociné (consulté le )
  2. « Adèle Exarchopoulos chez Sean Penn : Javier Bardem, nouvelle recrue de choc et des précisions sur le film ! », sur Allociné, (consulté le )
  3. (en) « Charlize Theron and Javier Bardem kick off filming for The Last Face in Cape Town - Daily Mail Online », sur Mail Online (consulté le )
  4. (en) « On The Set For 8/11/14: ‘Jurassic World’ Wraps, ‘The Last Face’ Starts ‹ SSN Insider », sur SSN Insider (consulté le )
  5. « Cannes 2016 : Last Face, le film de Sean Penn, étrillé par la critique », sur La Parisienne,
  6. « The last face de Sean Penn fait l'unanimité de la critique contre lui #Cannes2016 » [vidéo], sur RFI
  7. « Cannes 2016 : The Last Face de Sean Penn reçoit le pire score jamais vu des critiques internationales », sur Première,
  8. (en) « Cannes: Sean Penn's The Last Face sets Jury Grid low », sur Screen Daily,
  9. « « The Last Face » : le cri obscène de Sean Penn », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Festival de Cannes : The Last face, vers l'infini du nanar et au-delà », sur L'Obs,
  11. « The Last face de Sean Penn, la honte de la 69e édition », sur La Libre,
  12. « The Last Face, l'indécent drame de Sean Penn », sur Libération,
  13. « Cannes 2016 #10 : sabotage et nanar sans frontières », sur Chronicart,
  14. « Une représentation pornographique de la guerre », sur L'Humanité,
  15. « The Last Face : Docteur Queen », sur Écran Noir,
  16. « Luc Besson défend The Last Face de Sean Penn », sur Première,
  17. « The Last Face », sur Courte focale.fr,
  18. « Festival de Cannes : dans Everybody Knows, "on peut sentir l'Espagne", dit Bardem », sur La Croix avec l'AFP, (consulté le )
  19. (en) « Javier Bardem Talks Dune 2, Cancel Culture And His 2016 Flop The Last Face In Cannes », sur Deadline,

Liens externes[modifier | modifier le code]