The Jimi Hendrix Experience — Wikipédia

The Jimi Hendrix Experience
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The Jimi Hendrix Experience à la télévision allemande, en 1967.
Informations générales
Pays d'origine Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre musical Rock psychédélique[1],[2], blues rock[3], acid rock[4], hard rock
Années actives 19661970
Labels Track (Royaume-Uni), Reprise (Amérique du Nord), Polydor (Europe), Barclay (France), MCA
Site officiel www.jimihendrix.com
Composition du groupe
Anciens membres Jimi Hendrix (†)
Noel Redding (†)
Mitch Mitchell (†)
Billy Cox

The Jimi Hendrix Experience est un groupe anglo-américain de rock, célèbre pour ses jeux de guitare, ses chansons originales, le style et les performances extravagantes de son leader Jimi Hendrix sur des chansons comme Hey Joe, Purple Haze, Foxy Lady, Fire, Little Wing, Spanish Castle Magic, All Along the Watchtower ou Voodoo Child (Slight Return).

Le nom est réutilisé pour la formation de 1970, alors que Noel Redding est remplacé par Billy Cox. Les fans nomment cette formation Cry of Love, en référence à la tournée du groupe.

Jimi Hendrix arrive en Angleterre le [5] et, avec son nouveau manager, Chas Chandler, lance des auditions pour former un groupe d’accompagnement. Noel Redding est choisi à la basse, même s’il n’en a jamais joué avant (il est guitariste) ; Hendrix est admiratif de sa maîtrise des accords de blues, aime son look (en particulier sa coupe de cheveux) et sa façon d’être. Mitch Mitchell est un batteur aguerri de la scène londonienne (Georgie Fame and the Blue Flames)[6] et apporte une touche jazzy au groupe. Il deviendra le meilleur partenaire de Hendrix[6]. C’est le manager financier du groupe, Michael Jeffery, qui trouve le nom du groupe, dont on ne sait pas trop s’il s’agit d’un vrai nom ou simplement d'une étiquette pour encadrer le travail de Hendrix[7]. La première apparition officielle de la formation sur scène a lieu à Évreux le , en première partie de Johnny Hallyday au Novelty[8],[9].

Au départ, le groupe est conçu pour accompagner Hendrix, mais l’Experience devient vite plus que cela. Marchant dans les pas de Cream, ils sont l’un des premiers groupes à populariser la formation du power trio qui réduit un groupe du rock à une basse, une guitare et une batterie[10]. Un tel format permet aux musiciens d’être plus extravertis. Dans le cas de l’Experience, Jimi Hendrix se charge à la fois de la guitare rythmique et de la guitare solo en ajoutant des effets larsen et en utilisant la pédale wah-wah comme jamais cela n’a été fait auparavant. Mitch Mitchell joue des rythmes assez durs, influencés par le jazz, qui servent à la fois de mélodie et de tempo. Noel Redding joue des lignes de basses structurées, parfois mélodieuses et constantes, une constance qui équilibre les deux forces que sont Hendrix et Mitchell. En ce qui concerne le visuel, ils entament la mode vestimentaire psychédélique. Mitch Mitchell, qui copie ses deux collègues, se coiffe à la Bob Dylan (1966) mais cela ne dure pas.

Le groupe devient célèbre aux États-Unis avec le Festival international de musique pop de Monterey[11], l’un des premiers grands festivals de rock[6]. Le concert du groupe se termine avec la célèbre Fender Stratocaster de Jimi en feu[12]. L’ensemble convainc peu l’audience, mais le bouche à oreille aide le groupe à se faire connaître. Les seules critiques positives sont celle du Berkeley Barb et celle du Down Beat. Le concert est enregistré pour le documentaire Monterey Pop qui passe au Lincoln Center le  ; il n’est vu du grand public qu’en 1969. Après le festival, on leur demande de partir en tournée avec The Monkees pour faire leur première partie. Après à peine quelques représentations, ils quittent la tournée. Un coup de pub, d’après Chas Chandler[13].

De haut en bas: Jimi Hendrix, Mitch Mitchell et Noel Redding en 1968.

En deux ans, Hendrix et son groupe enregistrent cinq grands succès, Hey Joe, Purple Haze[11], The Wind Cries Mary, Burning of the Midnight Lamp et All Along the Watchtower, et trois albums : Are You Experienced, Axis: Bold as Love et Electric Ladyland. En , Hendrix décide de dissoudre le groupe, et demande à son ami Billy Cox de le rejoindre à New York pour travailler avec lui. Ses relations avec Redding sont tendues, et Hendrix pense que le power trio atteint ses limites. Hendrix se confronte également à la prise d'antidépresseurs et drogues psychédéliques. En ce temps, il a des périodes de sautes d'humeur, ce qui mène à des conflits au sein du groupe[14]. L’Experience tient assez longtemps pour remplir ses engagements, jusqu’au concert du au Denver Pop Festival lors duquel Hendrix annonce : « C’est le dernier concert que nous jouerons ensemble[réf. nécessaire]. »

Hendrix crée un groupe plus grand et très éphémère pour son concert au Festival de Woodstock en , les Gypsy Sun and Rainbows, mais revient au power trio avec Band of Gypsys regroupant Billy Cox et Buddy Miles, le batteur de Electric Flag réputé pour son brio et son style très funk, avec un son d'ensemble beaucoup plus "soul" avec lequel il donna les quatre célèbres concerts du / au Filmore East à New York publiés sous l'album du même nom. Cependant, le groupe est aussitôt dissous suite des désaccords apparents entre Jimi Hendrix et Buddy Miles, jugé trop envahissant. On dit aussi que c’était la volonté de Michael Jeffery (à présent seul manager de Jimi depuis la démission de Chas Chandler lors des enregistrements studio d'Electric Ladyland) de redonner vie pour des raisons commerciales à la formation initiale de l’Experience et d'arrêter toutes autres expérimentations musicales orientées vers ce qui donnera ensuite avec Miles Davis le jazz rock. Selon son assistante Trixie Sullivan, Jimi en fait faisait ce qu’il voulait et Jeffery s’occupait des finances. Michael Jeffery appelle donc directement Noël Redding et Mitch Mitchell pour savoir ce qu’ils en pensent. Les deux acceptent cette occasion de gagner de l’argent et la tournée peut permettre à Jimi de sortir de ses problèmes financiers, notamment dus à la construction de l’Electric Lady Studios. Hendrix est tout à fait d’accord pour retravailler avec Mitchell, mais ne désire pas vraiment revoir Redding dont il estime difficile de supporter les problèmes d'égo, ce dernier ayant eu du mal à s’adapter au perfectionnisme notoire du guitariste lors des sessions de Electric Ladyland.

En , tout semble arrangé. Jeffery organise même un entretien avec le magazine Rolling Stone pour annoncer la reformation du groupe. L’interview sort le  ; elle s’intitule « J.H.: The End of a Beginning Maybe » (elle est reprise dans Guitar Player cinq ans après la mort de Hendrix). Alors que tout semble être en bonne voie, Redding attend pendant des semaines les répétitions pour la prochaine tournée The Cry of Love. Il apprend par la petite amie de Mitchell qu’il a été remplacé par Billy Cox. Après dix mois d'arrêt, The Jimi Hendrix Experience entame sa tournée. Hendrix décède le à Londres. En quatre ans d’existence, de 1966 jusqu'en 1970, le groupe aura donné près de 500 concerts. L’Experience entre au Rock and Roll Hall of Fame en 1992.

En tournée aux États-Unis, Mitch Mitchell est retrouvé mort le dans sa chambre au Benson Hotel de Portland (Oregon)[15].

Discographie

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Avec Noel Redding

Avec Billy Cox

Notes et références

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  1. (en) « Noel Redding, 57; Bass Guitarist in Jimi Hendrix Band », Los Angeles Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (en) Micah L. Issitt, Hippies : A Guide to an American Subculture, Santa Barbara, Calif., Greenwood Press, , 164 p. (ISBN 978-0-313-36572-0), p. 42.
  3. (en) Neville Marten, Guitar Heaven : The Most Famous Guitars to Electrify Our World, Collins Design, , 224 p. (ISBN 978-0-06-135944-6), p. 10 :

    « Cream and The Jimi Hendrix Experience were both three-piece blues-rock bands but, whereas Clapton with his Gibson SG or ES-335 made huge, dark, distorted tones, Hendrix's Strat was generally cleaner and sweeter. »

  4. (en) Chris Potash, The Jimi Hendrix Companion : Three Decades of Commentary, Schirmer Books, , 239 p. (ISBN 978-0-02-864609-1), p. 66 :

    « With drummer Mitch Mitchell and bassist Noel Redding [Jimi Hendrix] formed the Jimi Hendrix Experience. They were the first of the super high energy bands — the epitome of acid rock. »

  5. (en) « The Jimi Hendrix Experience », Rock and Roll Hall of Fame, (consulté le ).
  6. a b et c (en) Richie Unterberger et Sean Westergaard, « The Jimi Hendrix Experience > Biography », allmusic (consulté le ).
  7. Lawrence 2005, p. 56.
  8. « La Saga de Jimi Hendrix », sur RTL, (consulté le ).
  9. (en) « A plaque in Évreux, France commemorating Jimi Hendrix and the Experience's first official show », (consulté le ).
  10. (en) Saunders, William (2010), Jimi Hendrix London, Roaring Forties Press, (ISBN 978-0-9843165-1-9).
  11. a et b (en) « Show 53 – String Man », sur UNT Digital Library (consulté le ).
  12. Lawrence 2005, p. 78.
  13. Lawrence 2005, p. 84.
  14. (en) Mitch Mitchell and John Platt, the Hendrix Experience (Londres : Hamlyn, 1990), pages 88–96, 48–149.
  15. (en) « Jimi Hendrix drummer dies at 61 just days after tribute tour », sur Daily Mail (consulté le ).

Bibliographie

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  • Sharon Lawrence, Jimi Hendrix : L'homme, la magie, la vérité, Flammarion,
  • Alain Dister Jimi Hendrix - Albin Michel, 1972