Taline Ter Minassian — Wikipédia

Taline Ter Minassian, née le , est une historienne française, professeure des universités à l'Institut national des langues et civilisations orientales. Elle est spécialiste des l'histoire de l'URSS et de l'Arménie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Taline Ter Minassian est la fille d'Anahide Ter Minassian, historienne, maître de conférences à l'université Panthéon-Sorbonne[1], et de Léon Ter Minassian. Son grand-père paternel, Rouben Ter Minassian (1882-1951) a été ministre de la Défense, en 1920, de la République d’Arménie[1].

Agrégée, docteur en histoire de l'Institut d'études politiques de Paris (1995) et titulaire d'une habilitation universitaire réalisée à l'université Jean-Monnet-Saint-Étienne, elle est d'abord maître de conférences et chercheur associé au Centre d'études sur les mondes russe, caucasien et centre européen (EHESS). Elle est nommée professeure à l'Inalco, membre institutionnel du Centre de recherches Europes-Eurasie, où elle enseigne l'histoire du Caucase et l'évolution de la question des nationalités pendant la période soviétique.

Activités de recherches et éditoriales[modifier | modifier le code]

Elle est spécialiste d'histoire des relations internationales et d'histoire de l'URSS[2] et de la Transcaucasie. Ses travaux portent sur l'espace russe et soviétique et son proche périmètre moyen-oriental et balkanique. Dans son livre, Erevan, la construction d'une capitale à l'époque soviétique, elle s'intéresse au triple statut de la ville, à la fois capitale de la république arménienne, prise dans la nébuleuse transcaucasienne soviétique et référence pour la diaspora arménienne[3].

Publications[modifier | modifier le code]

Ouvrages scientifiques[modifier | modifier le code]

  • Colporteurs du Komintern : l'Union soviétique et les minorités au Moyen-Orient, Presses de Sciences Po, 1997.
  • De l'URSS à la Russie : la civilisation soviétique, genèse, histoire et métamorphoses de 1917 à nos jours, avec Jean-Robert Raviot, Ellipses, 2006. compte-rendu.
  • Erevan, la construction d'une capitale à l'époque soviétique, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Art & société », , 269 p. (ISBN 978-2-7535-0369-4).
  • Sur l'échiquier du Grand Jeu : Agents secrets et aventuriers (XIXe – XXIe siècles), , 400 p. (ISBN 9782380944570, lire en ligne)
  • (dir.) Balkans-Caucase, Balkanologie, 2008.
  • Reginald Teague-Jones : au service secret de l'Empire britannique, Grasset, 2012.
  • (dir.) Patrimoine et architecture dans les États post-soviétiques, Presses universitaires de Rennes, 2013, 260 p.
  • Most Secret Agent of Empire: Reginald Teague-Jones, Master Spy of the Great Game, C. Hurst & Co. Publishers Ltd, 2014, 288 p.

Roman[modifier | modifier le code]

Articles (sélection)[modifier | modifier le code]

  • « Les avatars du « Grand dessein » russe », Vingtième siècle, no 32 « La Méditerranée. Affrontements et dialogues »,‎ , p. 65-74 (DOI 10.3406/xxs.1991.2455, lire en ligne)
  • « La politique française au Proche-Orient au temps du Front populaire », Historiens et géographes, n°336, 1992.
  • « L'image du Tsar dans la caricature russe pendant la Révolution de 1905 », Matériaux pour l'histoire de notre temps, no 28 « L'image du pouvoir dans le dessin d'actualité »,‎ , p. 16-21 (DOI 10.3406/mat.1992.405746, lire en ligne)
  • « Les géographes français et la délimitation des frontières balkaniques à la Conférence de la Paix en 1919 », Revue d'histoire moderne et contemporaine, vol. 44, no 2,‎ , p. 252-286 (DOI 10.3406/rhmc.1997.1864, lire en ligne)
  • « La neutralité de la Turquie pendant la Première Guerre mondiale », Guerres mondiales et conflits contemporains, n°194, 1999.
  • « Arménie 1995-1999 : entre guerre et « normalité » », Les Études de la Documentation française, 1999.
  • « Le Komintern et les Balkans », Matériaux pour l'histoire de notre temps, no 71 « Les peuples des Balkans face à l'histoire et à leur histoire »,‎ , p. 62-70 (DOI 10.3406/mat.2003.922, lire en ligne)
  • « Bakou 1914-1920 », dans Philippe Chassaigne et Jean-Marc Largeaud, Villes en guerre, Armand Colin, , 352 p. (ISBN 9782200266790)
  • « Le massacre dans l'historiographie négationniste : le cas arménien », dans David El Kenz, Le massacre, objet d'histoire, Gallimard, , 560 p. (ISBN 978-2070306626)
  • « Les Arméniens de Constantinople au XIXe siècle. Essai de topographie urbaine », Revue du Monde musulman et de la Méditerranée,‎ , p. 143-160 (lire en ligne)
  • « Géopolitique de la frontière soviétique en Transcaucasie : de la Révolution à la guerre froide (1917-1946) », dans Sophie Cœuré et Sabine Dullin, Frontières du communisme, La Découverte, , 470 p. (ISBN 9782707153210, lire en ligne), p. 165-179
  • « Architecture et patrimoine à Erevan, de l'identité nationale à "l'héritage" soviétique ? », Histoire urbaine, vol. 25, no 2,‎ , p. 15-48 (DOI 10.3917/rhu.025.0015, lire en ligne)
  • « Ioana Iosa, Bucarest. L'emblème d'une nation », Revue d'histoire moderne et contemporaine, vol. 58, no 2,‎ , p. 199-201 (DOI 10.3917/rhmc.582.0199, lire en ligne)

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Philippe-Jean Catinchi, « Mort de l’historienne Anahide Ter Minassian », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  2. Myriam Désert, « [compte rendu] Taline Ter Minassian, Jean-Robert Raviot, La civilisation soviétique de l'URSS à la Russie, de 1917 à nos jours. Genèse, histoire, métamorphose », Revue d'études comparatives Est-Ouest, vol. 38, no 2,‎ , p. 201-202 (lire en ligne, consulté le ).
  3. Ewa Bérard, « [compte rendu] Taline Ter Minassian, Erevan, la construction d'une capitale à l'époque soviétique, Préface de Jean-Yves Andrieux », Revue d'études comparatives Est-Ouest,, vol. 38, no 3,‎ , p. 194-198 (lire en ligne, consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]