Combat de Takoubao — Wikipédia

Combat de Takoubao
Description de cette image, également commentée ci-après
Eugène Bonnier est tué au cours des affrontements.
Informations générales
Date
Lieu Doukouria, Mali
Issue Victoire touareg
Belligérants
Drapeau de la France France Touaregs
Commandants
Eugène Bonnier Mohammed Ag Awwab
Cheboune Ag Fondogoumou
Forces en présence
95 hommes[1] 450 hommes[2]
Pertes
94 morts[1] Premiere source touareg:
1 mort (accidentel) et un 1 blessé parmi les Imouchar (nobles)
Pertes des Imrad et des Daga non précisées[1]
Seconde source touareg:
conséquentes[3]

Coordonnées 16° 42′ 32″ nord, 4° 13′ 22″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Mali
(Voir situation sur carte : Mali)
Combat de Takoubao
Géolocalisation sur la carte : Afrique
(Voir situation sur carte : Afrique)
Combat de Takoubao

Le combat de Takoubao ou de Tacoubao, Taqinbawt en touareg est livré dans la nuit du 14 janvier au au Mali, non loin de Goundam et de Tombouctou, pendant les opérations de conquête de la région par les troupes françaises.

Déroulement[modifier | modifier le code]

La colonne commandée par le lieutenant-colonel Eugène Bonnier est attaquée par surprise au bivouac par des guerriers touaregs Tenguérif[4] et anéantie.

Conséquences[modifier | modifier le code]

Un seul des officiers, le capitaine Nigote, parvient à s'échapper. Le bilan est de 13 officiers et sous-officiers européens, 67 tirailleurs africains et 14 membres du personnel de soutien, guide, interprètes et serviteurs tués. Une première source orale touareg n'avoue chez les Imouchar (nobles) qu'un mort accidentel et un blessé, le frère de Mohamed ag Awwab, Chebboum. C'est également à ce dernier que la tradition orale attribue la mort du lieutenant-colonel Eugène Bonnier[1]. Une seconde source orale touareg fait état d'une résistance farouche de quelques officiers français et de pertes touaregs conséquentes, sans toutefois préciser de chiffre[3].

Prévenu le 2 février à Goundam, Joseph Joffre découvre les corps et les restes du champ de bataille le 8 février. Il mène ensuite les représailles et pacifie le pays autour de Tombouctou, aidé en cela par les dirigeants songhaïs[1].

Le site de Tacoubao est situé dans la commune rurale de Doukouria[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e J. Hurelki, « La version touareg de la bataille de Taqinbawt (Tacoubao) », Journal des africanistes, volume 73, 2003, lire en ligne.
  2. Christian Roche, L'Afrique noire et la France au XIXe siècle. Conquêtes et résistances, p. 67.
  3. a et b G. Guénin, « L'épopée coloniale de la France racontée par les contemporains, 1932, lire en ligne.
  4. Jacques Frémeaux, De quoi fut fait l'empire, page 65.
  5. Gouvernement, « Conseil des Ministres du 23 novembre 2011 », Journaldumali.com, .

Sources[modifier | modifier le code]

  • Jacques Frémeaux, De quoi fut fait l'empire les guerres coloniales au XIXe siècle, Paris, CNRS éditions, coll. « Historie », , 576 p. (ISBN 978-2-271-06881-1).
  • (en) Pascal James Imperato, Historical dictionary of Mali, Metuchen, N.J, Scarecrow Press, coll. « African historical dictionaries » (no 11), , 359 p. (ISBN 978-0-810-81885-9).