TCG Anadolu — Wikipédia

TCG Anadolu
illustration de TCG Anadolu
TCG Anadolu sur le Bosphore dans le cadre de la cérémonie du centenaire de la République, 29 octobre 2023

Type Landing Helicopter Dock (LHD)
Classe classe Juan Carlos I
Histoire
A servi dans Pavillon de la marine turque Marine turque
Chantier naval SEDEF Tershanesi (Tuzla, Istanbul)
Drapeau de la Turquie Turquie
Commandé [1]
Quille posée [1]
Lancement [2]
Commission [2]
Statut en activité
Caractéristiques techniques
Longueur 232 m
Maître-bau 32 m
Déplacement 27 000 t[2]
Propulsion CODAG (Combiné diesel & gaz)
Vitesse 21 nœuds
Caractéristiques commerciales
Pont 5 440 m2
Équipements 4 x LCM ou 2 x LCAC
Caractéristiques militaires
Armement
Électronique GENESIS ADVENT Combat
Rayon d'action 9 250 milles à 15 nœuds
6 000 milles à 20 nœuds
Aéronefs TAI T-129 ATAK, Boeing CH-47 Chinook, Sikorsky SH-60 Seahawk, Bayraktar TB3, Baykar MİUS
Carrière
Pavillon Turquie
Indicatif L400

Le TCG Anadolu (Anatolie, en turc) numéro de coque L-400 est un Landing Helicopter Dock (LHD) de la marine turque, construit dans les chantiers navals stambouliotes SEDEF et en grande partie calqué sur un design de l'espagnol Navantia (concepteur de la classe Juan Carlos I). Sa construction a officiellement débuté le . Son premier déploiement opérationnel est fait en fin d'année 2022. Il est le vaisseau amiral et le premier porte-aéronefs de la marine turque, pleinement qualifié et admis au service actif le [3],[4].

En 2019, un sister-ship, le TCG Trakya, est en projet[5],[6].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Le TCG Anadolu (L-400) en construction à Istanbul, janvier 2020.

L’Anadolu est le quatrième représentant de la classe Juan Carlos I, qui compte un exemplaire dans l'Armada Española (Juan Carlos I) et deux dans la Royal Australian Navy (HMAS Adelaide et HMAS Canberra, qui constituent la sous-classe Canberra).

Il s'agit, selon la liste des codes des immatriculations des navires de l'United States Navy, d'un Landing Helicopter Dock, Landing Ship Dock, Landing Helicopter Assault et Landing Platform Dock. Il dispose donc des caractéristiques d'un porte-hélicoptères, d'un bâtiment amphibie (embarcations et porte de débarquement), d'un porte-aéronefs capable de mettre en œuvre des ADAC/ADAV, mais non des avions conventionnels car il ne dispose ni de catapulte, ni de brin d'arrêt.

Histoire[modifier | modifier le code]

SPS Juan Carlos I (L-61) à Istanbul, Turquie, en 2011.

Commandé en , l’Anadolu, est mis en service en décembre 2022. Sa construction a officiellement débuté le au chantier SEDEF avec la première découpe de tôle, dans la baie de Tuzla. Il sera le premier porte-aéronefs de la marine turque. Recep Tayyip Erdoğan a d'ailleurs considéré qu'il s'agit d'une « démarche tardive dans une période où les menaces contre notre pays sont plus nombreuses et où nous sommes obligés d’être plus visibles dans l’arène internationale »[7]. La mise sur cale du bâtiment a été annoncée le [1].

Le bâtiment est finalement mis à l’eau en février 2022 pour des essais en mer[8].

La Turquie, qui participe au Programme Joint strike fighter, annonce au début de projet vouloir déployer des F-35B sur ce bâtiment, mais fin 2018 le congrès des États-Unis bloque la livraison de ces derniers. En outre, la marine turque projette de réceptionner deux nouveaux bâtiments de débarquement de chars (Landing Ship Tank), les Bayraktar (en) et Sancaktar. Longs de 139 mètres, larges de 19 mètres et d'un déplacement de 7 250 tonnes en charge, ils pourront transporter 20 chars lourds, jusqu’à 60 autres véhicules, et 350 soldats. Armés par un équipage de 130 marins, ils disposeront de deux tourelles de 40 mm, deux systèmes Phalanx, ainsi que d'affuts de 20 et 12,7 mm. La livraison du premier a eu lieu en 2017[7].

photo du drone attaché au pont du bateau
Drone Baykar Bayraktar TB3, version navalisée du TB2, sur le pont d'envol du bâtiment, lors de la cérémonie d'admission au service actif.

Le navire quitte la cale sèche le , afin de poursuivre son armement à quai. Le , il est officiellement admis au service actif. Le bateau a été construit à environ 70% par des entreprises turques. Les États-Unis confirmant leur refus de livrer des F-35, par mesure de rétorsion à la décision turque d'acquérir des batteries antiaériennes d'origine russes S-400, et en l'absence d'opportunité d'achat de Harrier II d'occasion, le navire est pour l'heure dépourvu d'aéronefs embarqués à voilures fixes[9]. Lors de la cérémonie d'admission, le pont d'envol a été doté de drones de combat turcs Baykar Bayraktar Kızılelma et TB3 ainsi que des hélicoptères, solution intermédiaire en attendant qu'une future version navalisée du chasseur léger TAI Hürjet puisse opérer sur ce bâtiment[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « La Turquie débute l’assemblage de son bâtiment de projection », Mer et Marine,‎ (lire en ligne)
  2. a b c et d (en) « Turkish Navy Commissions TCG ANADOLU Amphibious Assault Ship », sur defenceturkey.com, (consulté le )
  3. sur le lefigaro.fr
  4. sur www.courrierinternational.com
  5. Anıl Şahin, « Deniz Kuvvetlerinden TCG Trakya açıklaması », SavunmaSanayiST.com,
  6. Ahmet Doğan, « TCG Trakya ne zaman bitecek? », DenizHaber.com,
  7. a et b « La Turquie lance la construction de son premier porte-aéronefs », meretmarine.com,
  8. (en-US) Tayfun Ozberk, « Turkey's future LHD Anadolu Starts Sea Trials », sur Naval News, (consulté le )
  9. (en) Emma Helfrich, « Turkey’s ‘Drone Carrier’ Amphibious Assault Ship Enters Service », sur thedrive.com, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]