Télécom Paris — Wikipédia

Institut Mines-Télécom, Télécom Paris
Histoire
Fondation
Statut
Type
Nom officiel
École supérieure de télégraphie, École nationale supérieure des télécommunications (ENST)
Régime linguistique
Directeur
Nicolas Glady (2 décembre 2019)[2]
Devise
Innover et entreprendre dans un monde numérique
Membre de
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
1309[3]
Enseignants-chercheurs
169[3]
Chercheurs
70[3]
Budget
10 596 059 €[1]
Localisation
Pays
Campus
Ville
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Télécom Paris, anciennement Télécom ParisTech, École nationale supérieure des télécommunications et École supérieure de télégraphie, est l'une des 204 écoles d'ingénieurs françaises accréditées au à délivrer un diplôme d'ingénieur[4].

L'école a été fondée en 1878. Dite grande école généraliste, aujourd'hui Télécom Paris est spécialisée dans les sciences et technologies de l'information et des télécommunications.

Elle est aujourd'hui rattachée à l'Institut Mines-Télécom et fait partie de la Conférence des grandes écoles (CGE), et de l'Institut polytechnique de Paris. Elle est située à Palaiseau, sur le campus de l'Institut polytechnique de Paris.

L'école fut l'un des acteurs de l'université Paris-Saclay et est désormais une école de l'Institut polytechnique de Paris. Le déménagement de ses bâtiments sur le plateau de Saclay a été réalisé en octobre 2019, de même que celui de la direction générale de l'Institut Mines-Télécom.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les anciens bâtiments de l'école, rue Barrault à Paris.
Les anciens bâtiments de l'école, rue Barrault à Paris.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, avec l'essor de la télégraphie électrique, se fait sentir le besoin de former des spécialistes de cette nouvelle technologie. En 1845, Alphonse Foy, directeur des lignes télégraphiques, propose la création d'une nouvelle école d'application pour les polytechniciens, spécialisée dans la télégraphie. Sa proposition est à l'époque rejetée.

La politique volontariste d'aménagement du territoire menée sous le Second Empire permet de couvrir intégralement la France en télégraphes. C'est ainsi qu'en 1876, au tout début de la Troisième République, à la suite d'une loi de 1873, les administrations des Postes et des Télégraphes fusionnent ; c'est la création des P&T. Dans le même élan, sous la présidence de Mac Mahon, le gouvernement de Jules Dufaure s'enrichit le d'un nouveau service des Postes et Télégraphes. Adolphe Cochery en devient le premier directeur. Deux mois après son investiture, A. Cochery publie le une circulaire ordonnant la création de l'École supérieure de télégraphie (EST), dont le premier directeur est Ernest-Édouard Blavier[5]. L'école s'installe alors dans le 7e arrondissement, rue de Grenelle, à Paris. L'ouverture a lieu le .

En 1888, elle change de nom, pour devenir l'école professionnelle supérieure des Postes & Télégraphes (EPSPT), et sa formation intègre une différence entre les élèves destinés à l'administration supérieure (section administrative) et les autres (section technique).

En 1912, un nouveau changement de nom en fait l'École Supérieure des Postes & Télégraphes (ESPT), et en 1934, elle intègre les locaux qu'elle occupe jusqu'en 2019 rue Barrault, dans le 13e arrondissement, à la place de la manufacture de gants Neyret, sur le flanc ouest de la Butte-aux-Cailles.

En 1938, elle prend le nom d'École nationale supérieure des postes et télécommunications (ENSPTT), et la même année, le président de la République Albert Lebrun décerne à l'école la Légion d'honneur.

Pendant la guerre, en 1942, l'ENSPTT est scindée en deux écoles : l'ENSPTT qui forme les cadres administratifs, et qui a fermé ses portes le , et l'ENST (École nationale supérieure des Télécommunications), qui est le sujet de cet article.

En 1971, l'ENST passe sous la tutelle directe de la Direction générale des télécommunications, et le développement des télécommunications pendant cette période conduit l'État à créer deux écoles sœurs, l'École nationale supérieure des télécommunications de Bretagne (ENST Bretagne), en 1977, à Brest, et l'Institut national des télécommunications (INT), en 1979, à Évry.

En 1987, création du Complexe 13'53 en tant que foyer des élèves.

En 1991, l'école est un des membres fondateurs de ParisTech, établissement public réunissant 12 grandes écoles parisiennes ; on y trouve notamment, l'École polytechnique, École des hautes études commerciales de Paris (HEC) (depuis 2008), Arts et Métiers ParisTech, École nationale supérieure des mines de Paris (Mines ParisTech), l'École nationale des ponts et chaussées (École des Ponts ParisTech), l'École nationale supérieure de techniques avancées (ENSTA ParisTech), l'École nationale de la statistique et de l'administration économique (ENSAE ParisTech) et l'École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris (ESPCI ParisTech).

En 1992, l'ENST fonde avec l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) l'Institut Eurécom, à Sophia Antipolis.

En 1996, l'ENST propose la formation FORDIM (FORmation à DIstance Multi-supports). Cette formation permet à des ingénieurs de se spécialiser.

En 1997, la libéralisation du marché des télécommunications contraint l'État à retirer l'ENST du giron direct de France Télécom et crée le Groupe des écoles des télécommunications (GET) afin de rassembler les écoles ENST (renommée entretemps Télécom Paris), ENST Bretagne, INT (Télécom INT, INT Management). Le GET est un établissement public administratif qui dépend du Conseil général des technologies de l'information (CGTI) au ministère délégué à l'industrie.

Depuis le , le GET s'appelle Institut Télécom, Télécom Paris s'appelle Télécom ParisTech[6] et l'École Nationale Supérieure des Télécommunications de Bretagne s'appelle Télécom Bretagne. Courant 2008, l'INT devient Télécom et management SudParis (Télécom INT devient Télécom SudParis, INT Management Télécom École de Management).

À partir du , l'Institut Télécom s'appelle l'Institut Mines-Télécom.

Depuis le , Télécom ParisTech s'appelle à nouveau Télécom Paris[7] et intègre, comme membre fondateur, l'Institut polytechnique de Paris. À cette occasion, elle s'installe en octobre de cette même année[8] à Palaiseau, sur le campus Paris-Saclay, dans un nouveau bâtiment conçu par Yvonne Farrell et Shelley McNamara[9], de l'agence irlandaise Grafton Architects. Télécom Paris quitte la fondation ParisTech développement au [10].

Les anciens locaux de l'école, dans le 13e arrondissement de Paris, sont réhabilités par la Régie Immobilière de la Ville de Paris pour accueillir le centre de recherche Inria de Paris ainsi que des logements[11].

Départements d'enseignement et recherche[modifier | modifier le code]

Télécom Paris est organisée en quatre départements d’enseignement et recherche :

Enseignement[modifier | modifier le code]

Cycle ingénieur[modifier | modifier le code]

Tronc commun de 1re année[12][modifier | modifier le code]

La première année à Télécom Paris est commune à tous les élèves issus d'une classe préparatoire (à l'exception de la prépa Technologie et Sciences Industrielles) et d'une licence de mathématique. Les élèves de la TSI, du IUT, ainsi que ceux d'une licence non mathématique auront un accompagnement supplémentaire.

Les cours du tronc commun de la première année sont répartis dans les domaines suivants :

  • mathématiques appliquées, communications numériques ;
  • physique électronique réseaux ;
  • informatique ;
  • sciences économiques et sociales ;
  • exploration professionnelle.

Le sport n'est pas obligatoire, cependant l'école partage de nombreux gymnases et terrains avec les autres établissements du plateau de Saclay, notamment le Centre de loisirs de Moulon et la piscine de l'École polytechnique.

Filières de 2e année[modifier | modifier le code]

En 2e année, les élèves choisissent 2 filières parmi les 14 proposées par l'école, regroupées dans les domaines suivants[13] :

Ainsi que 8 cours complémentaires, qui sont des cours de culture générale, de formation humaine, de sciences économiques et sociales et des cours scientifiques, regroupés dans les domaines suivants :

Depuis 2017, Télécom Paris propose à ses étudiants d'intéger sa filière apprentissage pour les deux années restantes du cycle ingénieur. Les étudiants peuvent choisir parmi les spécialisations suivantes :

  • cybersécurité ;
  • réseaux, télécoms et internet des objets ;
  • systèmes embarqués ;
  • intelligence artificielle.

Options de 3e année[modifier | modifier le code]

Masters[modifier | modifier le code]

Télécom Paris est partenaire de plusieurs cursus universitaires de masters des universités Pierre et Marie Curie, Paris-Saclay, Paris-Descartes et Paris-Diderot[14]. Les élèves en scolarité sur le site de Paris ont la possibilité de suivre l'une de ces formations, en parallèle à leur 3e année de formation, moyennant un aménagement de scolarité.

Mastères[modifier | modifier le code]

Télécom Paris propose des mastères spécialisés dans les domaines d’expertise suivants[15] :

Doctorat[modifier | modifier le code]

Télécom Paris a été habilitée à délivrer le doctorat en son nom jusqu'au , dans le cadre d'une co-accréditation avec l'UPMC, pour l'École doctorale d'informatique, de télécommunications et d'électronique (EDITE) de Paris (ED 130). En parallèle, depuis le , elle inscrit des doctorants dont le diplôme est délivré sous le sceau de l'Université Paris-Saclay. À partir de 2019, le doctorat est délivré à Télécom Paris sous le sceau de l'Institut Polytechnique de Paris soit avec l'École Doctorale de l'Institut Polytechnique de Paris, soit avec l'École Doctorale de Mathématiques Hadamard (EDMH) conjointement avec l'Université Paris-Saclay.

Vie étudiante et associative[modifier | modifier le code]

Le BDE Télécom Paris possède des clubs et associations qui rythment la vie sur le campus[16]

Classements[modifier | modifier le code]

Classements nationaux (classée en tant que Télécom Paris au titre de son diplôme d'ingénieur)

Nom Année Rang
DAUR Rankings[17] 2023 7 =
L’Étudiant[18] 2023 2
Le Figaro[19] 2024 5

Classements internationaux (classée en tant qu'Institut polytechnique de Paris)

Nom Année Rang (monde) Rang (France)
CWUR[20] 2022-2023 43 5
QS Top Universities[21] 2023 48 2
Shanghai Ranking[22] 2022 301-400 13-16
Times Higher Education[23] 2022 91 3

Admission[modifier | modifier le code]

Le recrutement pour la formation d'ingénieur se fait de quatre façons[24] :

Concours commun pour les élèves sortant des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE)[modifier | modifier le code]

Le concours d'entrée est le « Concours commun Mines-Ponts ». En 2021, 150 places sont offertes pour Télécom Paris via ce concours.

Admission par voie universitaire[modifier | modifier le code]

Cette procédure d'admission est réservée aux étudiants titulaires d'un diplôme universitaire dans un des domaines de compétence de Télécom Paris. Elle permet d'accueillir des étudiants titulaires d'une licence L3 (5 à la rentrée 2013) et d'un master M1 ou équivalent (45 en 2013), toutes nationalités confondues.

L'admission se fait sur dossier, épreuves écrites et sur entretien. Les titulaires d'une licence sont admis en première année comme ceux issus des classes préparatoires aux grandes écoles (trois ans d'études). Les étudiants titulaires d'un master M1 rejoignent directement la deuxième année (deux ans d'études).

Admission en apprentissage[modifier | modifier le code]

Cette procédure d'admission est réservée aux étudiants titulaires d'un DUT dans un des domaines de compétence de Télécom Paris. En septembre 2013, 11 étudiants titulaires d'un DUT sont entrés en apprentissage à Télécom Paris.

L'admission très sélective se fait sur dossier, épreuves écrites et sur entretien. Les admis sont admis en première année (trois ans d'études par apprentissage).

École polytechnique[modifier | modifier le code]

Cette procédure d'admission est réservée aux élèves de l'École polytechnique qui souhaitent obtenir un double diplôme Polytechnique-Télécom Paris.

Personnalités liées à l'établissement[modifier | modifier le code]

Professeurs[modifier | modifier le code]

Élèves[modifier | modifier le code]

Par ordre chronologique de promotion (indiquée entre parenthèses, suivi éventuellement de l'école d'origine).

Directeurs[modifier | modifier le code]

  • 1992 - 1998 : Alain Sirot
  • 1998 - 2007 : Marc Peyrade
  • 2007 - 2019 : Yves Poilane
  • Depuis 2019 : Nicolas Glady[28]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. [PDF] https://espace-ecole.cti-commission.fr/uploads/donnees_certifiees/2017/donnees_certifiees_2017_institut_mines_telecom_telecom_paristech.pdf"
  2. Arrêté du 5 novembre 2019 portant nomination du directeur de Télécom ParisTech (Télécom Paris) - M. GLADY (Nicolas)
  3. a b c d et e [PDF] https://espace-ecole.cti-commission.fr/uploads/donnees_certifiees/2020/donnees_certifiees_2020_institut_mines_telecom_telecom_paristech.pdf"
  4. Arrêté du 25 février 2021 fixant la liste des écoles accréditées à délivrer un titre d'ingénieur diplômé.
  5. Ernest-Édouard Blavier sur data.bnf.fr.
  6. Arrêté du 31 juillet 2012 portant nomination de la présidente du conseil d'école de Télécom ParisTech, sur le site de Légifrance
  7. « Avec la création officielle d'#IPParis, nous changeons de nom pour devenir #TelecomParis. Notre fil Twitter est désormais @TelecomParis_ »
  8. « Télécom SudParis - Grafton architects dessine l'Institut Mines-Telecom », sur Télécom SudParis (consulté le )
  9. « L’Institut Mines-Télécom, le joyau brut de Saclay », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « L'Institut Polytechnique de Paris officiellement créé »,
  11. « Réhabilitation de l'ancien site de l’école Télécom Paristech », sur RIVP - Régie Immobilière de la Ville de Paris (consulté le )
  12. « Scolarité à Télécom Paris - votre 1re année : les bases de l’ingénieur·e innovant·e du numérique », sur www.telecom-paris.fr (consulté le )
  13. Scolarité à Télécom Paris : votre 2e année
  14. Les Masters partenaires
  15. Tous les mastères spécialisés
  16. BDE Télécom Paris
  17. « Le classement 2023 des écoles d'ingénieurs », sur daur-rankings.com
  18. « Classement des écoles d'ingénieurs 2023 », sur L’Étudiant
  19. « Classement des écoles d'ingénieurs post-prépa 2024 », sur Le Figaro étudiant
  20. « GLOBAL 2000 LIST BY THE CENTER FOR WORLD UNIVERSITY RANKINGS », sur CWUR
  21. « QS World University Rankings 2023 » Accès libre, sur QS Top Universities
  22. « 2022 Academic Ranking of World Universities », sur Shanghai Ranking
  23. « World University Rankings 2024 », sur Times Higher Education
  24. procédures d'admission
  25. LTT:[1]
  26. Cf. Philippe Binant, « Bernard Pauchon, lorsque le cinéma s'élance vers les étoiles », La Lettre, no 181, Commission Supérieure Technique de l'Image et du Son, mai 2022, p. 54-55 lire en ligne.
  27. [2]
  28. « Biographie », sur letudiant.fr.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]