Syndicat national de la presse marocaine — Wikipédia

Syndicat national de la presse marocaine
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Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) est un syndicat marocain créé en janvier 1963 et dont l'objet est de représenter les intérêts de la presse marocaine.

Historique[modifier | modifier le code]

Le Syndicat national de la presse marocaine est fondé à la fin de , avec pour secrétaire général le directeur du journal arabophone du parti de l'Istiqlal (nationaliste) Al Alam ; il rassemble des journaux de toutes tendances politiques[1].

Le SNPM milite avec constance pour la fermeture de la presse étrangère, en particulier des journaux français du groupe Mas La Vigie marocaine et Le Petit Marocain, auparavant fermement opposés à l'indépendance et hostiles au roi Mohammed V[2], qui font l'objet de l'hostilité de la presse marocaine, en particulier du journal La Nation africaine[3]. Le SNPM ouvre ainsi un front judiciaire contre la presse française de 1963 à 1965[4],[5],[6],[7].

Pendant l'État d'exception proclamé par le roi du Maroc Hassan II de à 1970, le SNPM est mis en sommeil ; il est de nouveau actif à l'initiative de Driss Basri, alors ministre de l'Intérieur et de l'Information[8].

Au début du XXIe siècle, le SNPM œuvre en défenseur de la liberté de la presse, bien qu'il soit présenté comme « souvent moins critique » que l'ONG Reporters sans frontières par l'auteur d'un article paru dans la revue française L'Année du Maghreb de l'Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman[9].

Présidence[modifier | modifier le code]

Le président du SNPM est depuis 2014 Abdellah El Bakkali, le directeur d'Al Alam[10],[11].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Louis Gravier, « Le nouveau "Syndicat national de la presse marocaine" groupe des journaux de toutes tendances. », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  2. (en) William A. Rugh, Arab Mass Media: Newspapers, Radio, and Television in Arab Politics, Greenwood Publishing Group, (lire en ligne), p. 110
  3. « La campagne contre la "presse étrangère" au Maroc », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. Louis Gravier, « La "presse étrangère" attaquée en justice par le syndicat des journaux "nationaux" », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. « Procès à Casablanca contre un quotidien français », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. « Le Syndicat national de la presse marocaine confirme sa volonté d'obtenir l'interdiction des quotidiens du "groupe Mas". », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  7. Sami Lakmahri, « La saga de la presse marocaine (3/4) », Zamane,‎ (lire en ligne)
  8. Ahmed Hidass, « Quand « l’exception » confirme la règle. L’encadrement juridique de la liberté de la presse écrite au Maroc », L'Année du Maghreb, Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman, CNRS Éditions, no 15,‎ , p. 29-44 (ISBN 978-2-271-09358-5, lire en ligne)
  9. Mohamed Naimi, « Liberté de presse écrite au Maroc : L’évolution au regard de l’évaluation », L'Année du Maghreb, Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman, CNRS Éditions, no 15,‎ , p. 45-60 (ISBN 978-2-271-09358-5, lire en ligne)
  10. Mohamed Badrane, « Le Syndicat national de la presse marocaine change de tête », Aujourd'hui le Maroc,
  11. « Abdellah El Bakkali réélu président du SNPM », Libération,