Synclinal — Wikipédia

Synclinal dans le désert de Mojave aux États-Unis.
Synclinal de la forêt de Saou en France.

Un synclinal est une structure géologique consistant en un pli concave dont le cœur est occupé par les couches géologiques les plus récentes. Il existe des synclinaux à différentes échelles d'observation, depuis les microplis, affectant un échantillon, jusqu'aux plis régionaux, visibles uniquement en cartographie. Les synformes sont des structures de forme équivalente mais dont la logique stratigraphique est inconnue ou inversée (strates les plus anciennes au milieu).

Formation[modifier | modifier le code]

Cas particuliers[modifier | modifier le code]

Synclinal synforme[modifier | modifier le code]

Synclinal synforme d'Aiglière à Entraunes, en France.

Dans des conditions normales, un synclinal est une synforme au cœur de laquelle se trouvent, après érosion, les couches les plus récentes[1]. Ce critère permet de mettre en évidence la succession de synclinaux et anticlinaux sur une carte géologique.

Synclinal antiforme[modifier | modifier le code]

Dans le cas d'un pli déversé, les couches les plus jeunes peuvent apparaître au cœur d'un antiforme : les strates les plus récentes sont toujours au cœur de la structure, mais sous les couches les plus anciennes (voir l'« Antiforme » sur la figure 1).

Synclinal perché[modifier | modifier le code]

La montagne du Charbon, en France, constituée d'un synclinal perché.

Au cours de l'érosion des zones de plis, les synclinaux sont plus susceptibles de donner prise à cette érosion que les anticlinaux. Ces derniers forment donc généralement les reliefs dominants. Dans les cas particuliers où les synclinaux forment les reliefs élevés, on parle de synclinal perché comme celui de la forêt de Saou, la dent d'Arclusaz, la dent de Crolles ou encore le désert de Platé.

Synclinorium[modifier | modifier le code]

Schéma d'un synclinorium faillé

Un synclinorium est un grand pli, globalement en synclinal, dans lequel on retrouve un enchaînement de plis synclinaux et anticlinaux plus petits et d'une longueur d'onde de 2 à 10 fois plus courte. Ces petits plis, parfois formés par des cassures dans la roche de type failles, sont alors positionnés « en escalier » sur les flancs.

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Alain Foucault et Jean-François Raoult, Dictionnaire de géologie : géophysique, Préhistoire, paléontologie, pétrographie, minéralogie, Paris, Dunod, (réimpr. 1984, 1988, 1995, 2000 & 2005), 7e éd. (1re éd. 1980), 388 p. (ISBN 978-2-10-054778-4), p. 346

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]