Sylvain Maillard — Wikipédia

Sylvain Maillard
Illustration.
Sylvain Maillard en 2017.
Fonctions
Président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale
En fonction depuis le
(8 mois et 28 jours)
Élection 26 juillet 2023
Législature XVIe (Cinquième République)
Prédécesseur Aurore Bergé
Premier vice-président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale

(1 an et 21 jours)
Avec Florent Boudié
Marc Ferracci
Anne Genetet
Emmanuel Lacresse
Christine Cloarec-Le Nabour
Président Aurore Bergé
Prédécesseur Marie Lebec
Successeur Vacant
Député français
En fonction depuis le
(6 ans, 10 mois et 2 jours)
Élection 11 juin 2017
Réélection 19 juin 2022
Circonscription 1re de Paris
Législature XVe et XVIe (Cinquième République)
Groupe politique RE
Prédécesseur Pierre Lellouche
Biographie
Date de naissance (49 ans)
Lieu de naissance Saint-Maur-des-Fossés
(France)
Nationalité Française
Parti politique UDF (jusqu'en 2007)
NC (2007-2012)
UDI (2012-2016)
LREM/RE (depuis 2016)
Diplômé de ICS Bégué
ESC Grenoble
Université de Munich
Profession Entrepreneur

Sylvain Maillard, né le à Saint-Maur-des-Fossés (France), est un entrepreneur et homme politique français.

Membre successif de l'Union pour la démocratie française, du Nouveau Centre et de l'Union des démocrates et indépendants, il est adjoint au maire puis conseiller du 9e arrondissement de Paris depuis 2014. Après avoir rejoint En marche !, devenu La République en marche (LREM), il est élu député de la 1re circonscription de Paris lors des élections législatives de 2017. Membre de l'équipe de campagne de Benjamin Griveaux puis d'Agnès Buzyn pour les élections municipales de 2020 à Paris, il est candidat sur la liste LREM dans le 8e arrondissement. Après la défaite d'Agnès Buzyn aux municipales de 2020, il est réélu député de la 1re circonscription de Paris lors des législatives de 2022 et est 1er vice-président du Groupe Renaissance à l'Assemblée nationale. Proche du président de la République, il est chargé de diriger le texte de la réforme des retraites pour le groupe Renaissance[1].

Après des élections internes en janvier 2023, il est élu président de la fédération de Renaissance à Paris, la plus importante de France.

En juillet 2023, à la suite de la nomination d'Aurore Bergé au gouvernement, il est élu président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale.

Jeunesse, formation et carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Il grandit à Versailles et suit des études de comptabilité et d'audit à ICS Bégué à Paris et obtient, en 1998, le diplôme mastère spécialisé « entrepreneurs-pédagogie HEC entrepreneurs »[2] de l'École supérieure de commerce de Grenoble. Participant au programme Erasmus, il est élève en science politique à l'université de Munich. En , il commence son service national à Stuttgart en tant que coopérant à l'étranger[3].

Il revient en France en , créant la société Alantys Technology (entreprise spécialisée dans la distribution de composants électroniques) à Argenteuil dans le Val-d'Oise, puis plusieurs de ses filiales[3],[4]. Sylvain Maillard en est le directeur général[5].

Sylvain Maillard reçoit en 2016 le prix Montgolfier du commerce et transport décerné par la Société d’encouragement pour l’industrie nationale[6].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Débuts[modifier | modifier le code]

Sylvain Maillard indique avoir été « militant depuis toujours au centre droit »[7]. Il participe comme militant à la campagne présidentielle de 1995 de Jacques Chirac[8]. À la fin des années 1990, il devient membre de l'UDF, en 2007 du Nouveau Centre puis en 2012 de l'UDI[3]. En 2015, il est élu membre du bureau politique national de l'UDI[8].

Premiers mandats locaux[modifier | modifier le code]

Lors des élections municipales de 2014 à Paris, il est candidat sur la liste de Delphine Bürkli qui l'emporte dans le 9e arrondissement, faisant ainsi basculer celui-ci à droite[8]. Il est nommé adjoint à la maire, délégué à l'attractivité économique, à l'emploi, au tourisme, aux professions libérales, au commerce de proximité et à l'artisanat[8]. Il a aussi été président du conseil de quartier Blanche-Trinité[8].

Lors des élections régionales de 2015, il est candidat à Paris, en position non éligible, sur la liste UMP-UDI-MoDem-PCD conduite par Valérie Pécresse[9].

Au sein de LREM[modifier | modifier le code]

Il rencontre Emmanuel Macron pour la première fois en , puis rejoint En marche ! alors qu'il est délégué de la fédération de Paris de l'UDI, parti divisé entre les partisans d'un soutien à François Fillon et ceux d'un soutien à Emmanuel Macron[8],[10]. Durant la campagne présidentielle de 2017, il est l'un des porte-parole du comité politique d'En marche[3],[7].

À partir de l'automne 2021, il prend une part active à la levée de fonds en faveur de la campagne d'Emmanuel Macron pour l'élection présidentielle de 2022[11].

Député de la XVe législature[modifier | modifier le code]

Élection[modifier | modifier le code]

Sylvain Maillard est élu député de la première circonscription de Paris le , dès le premier tour des élections législatives, avec 50,8 % des voix[12]. Il est le seul député élu dès le premier tour à Paris, et l'un des quatre candidats élus dès le premier tour sur le plan national[8]. Il cesse ses fonctions d'adjoint à la maire du 9e arrondissement mais reste conseiller d'arrondissement[13]. Il indique qu'il compte continuer de « travailler une journée par semaine » au sein de sa société Alantys Technology, précisant que « c'est tout [son] patrimoine » et qu'il « ne [veut] pas dépendre de la politique »[8].

Positions et fonctions au sein du groupe LREM[modifier | modifier le code]

Sylvain Maillard en 2018.

Il fait partie des nouveaux députés LREM qui, issus du milieu de l'entreprise, ont été séduits par le côté « startup » d’En marche ! : ils transposent à l’exercice de leur mandat politique les règles de l’entreprise et introduisent dans le fonctionnement de LREM leurs méthodes et leur vocabulaire[14],[15].

En , après la nomination de François de Rugy au gouvernement, il soutient la candidature de Richard Ferrand à la présidence de l'Assemblée nationale[16].

En , il devient porte-parole du groupe LREM à l'Assemblée nationale[réf. nécessaire].

Activité législative[modifier | modifier le code]

Fin , à l’occasion de l’examen du projet de loi organique rétablissant la confiance dans l'action publique, Aurore Bergé, Bérangère Abba, Sylvain Maillard et Matthieu Orphelin annoncent, dans un souci de transparence, la publication de la liste de leurs rencontres avec des lobbies et groupes d’intérêts[17].

Président du groupe d’études sur l’antisémitisme et vice-président du groupe d’amitié France-Israël[18], il est à l'initiative d'une proposition de résolution visant à approuver la définition controversée de l’antisémitisme utilisée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA) permettant de reconnaître l’antisionisme comme une forme d’antisémitisme[19]. Cette proposition, malgré l'opposition d'un collectif d'intellectuels juifs antisionistes du monde entier[20] et les remous qu'elle provoque au sein de la majorité LREM[21], est adoptée — comme dans 20 autres pays dont 16 de l'Union européenne[22] — par l'Assemblée nationale le avec un vote record d'oppositions au sein de la majorité[23].

Élections municipales de 2020 à Paris[modifier | modifier le code]

Proche de Benjamin Griveaux, il participe à sa campagne pour l'investiture LREM en vue des élections municipales de 2020 à Paris[24]. Après sa désignation comme tête de liste LREM, il coordonne la stratégie de riposte au sein de son équipe de campagne[25] et devient son porte-parole[7]. Il se porte candidat pour succéder à Benjamin Griveaux lorsque celui-ci renonce à sa candidature, avant de se ranger derrière Agnès Buzyn[26]. Il est lui-même candidat sur la liste LREM dans le 8e arrondissement[27].

Député de la XVIe législature[modifier | modifier le code]

Élection[modifier | modifier le code]

Lors des élections législatives de 2022, Sylvain Maillard est réélu député de la première circonscription de Paris. Arrivé en tête du premier tour, avec 41,93 % des voix, il est élu au second tour, le , avec 65,57 % des voix face au candidat de la NUPES[28].

Le , Sylvain Maillard est nommé premier vice-président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale. D'octobre à la fin du mois de , il en occupe la fonction de président par intérim durant le congé maternité d'Aurore Bergé[29]. À la suite de la nomination de cette dernière à la tête du Ministère des Solidarités, une nouvelle élection en interne est organisée le 26 juillet 2023 pour élire un nouveau président de groupe. Sylvain Maillard en sort vainqueur avec 80 % des voix[30].

Réforme des retraites[modifier | modifier le code]

Numéro 2 du parti présidentiel à l'Assemblée nationale, proche d'Emmanuel Macron et président du groupe de travail sur la réforme des retraites du groupe Renaissance, il est chargé de coordonner l’action du groupe sur le projet de loi lors de son examen à l’Assemblée[31].

Il présente cette réforme comme « impopulaire mais nécessaire »[32].

Controverses[modifier | modifier le code]

Mise en cause dans une affaire de jouets contrefaits révélée par les Pandora Papers[modifier | modifier le code]

Le , il est mis en cause dans l'affaire des « Pandora Papers », étant propriétaire à hauteur de 25 % d'une société offshore immatriculée aux Seychelles, Unik Deal Limited[33], et condamnée en 2014 pour la vente de jouets contrefaits. Sylvain Maillard assure tout ignorer de l’affaire et avoir été victime d'une usurpation d'identité. Florian Deloppinot, son associé dans la société écran seychelloise, confirme avoir créé cette société sans en avertir Sylvain Maillard : « J'ai créé la société trop rapidement, sans réfléchir. Ayant en ma possession une copie du passeport de Sylvain Maillard, je l'ai envoyée sans le prévenir et signé à sa place les documents. »[34] Sylvain Maillard ne portera pas plainte pour usurpation d'identité contre son associé Florian Deloppinot mais porte plainte pour diffamation publique deux jours après la révélation de l'affaire, contre le journal Le Monde, qui a révélé ces informations[35]. L'associé de M. Maillard, Florian Deloppinot, seul à avoir été retrouvé à l'époque, a été condamné à verser plus de 60 000 euros à Hasbro, titulaire exclusif des droits de « Beyblade », pour contrefaçon et préjudice commercial en 2014[35].

Déclaration sur les personnes sans-abri[modifier | modifier le code]

Il s'attire des critiques après avoir déclaré en que « l'immense majorité » des sans-abris dorment dans la rue par choix[36]. À la suite de la polémique, il intervient sur le plateau de l’émission Les Grandes Gueules sur RMC radio pour rencontrer la personne sans-abri Christian Page[37].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Réforme des retraites : du RN à LFI, chaque camp a désigné les élus qui mèneront le «combat» jour et nuit », sur Le Figaro, (consulté le ).
  2. Mastère Spécialisé Entrepreneurs - Pédagogie HEC Entrepreneurs, Grenoble école de Managment
  3. a b c et d « Me connaître », sylvainmaillard.fr, consulté le 12 juin 2017.
  4. https://www.societe.com/societe/alantys-technology-437653850.html
  5. Didier Girault, « LBO France entre à hauteur de 38% dans le capital d’Alantys », sur electroniques.biz (consulté le ).
  6. « Originalité, audace et innovation: le palmarès des prix Montgolfier 2016 », sur FranceSoir, (consulté le ).
  7. a b et c « Municipales à Paris: les quatre noms qui circulent pour succéder à Benjamin Griveaux », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  8. a b c d e f g et h Eric Le Mitouard, « VIDEO. Sylvain Maillard, premier député élu à Paris : «Je suis dans la vie réelle, simplement» », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  9. Régionales 2015: les candidats et résultats en Ile-de-France, Challenges.fr, 3 décembre 2015
  10. Laurent de Boissieu, « L’aile droite de l’UDI se met en ordre de marche », sur la-croix.com, (consulté le ).
  11. « Sylvain Maillard cherche des millions pour Emmanuel Macron », sur Challenges, (consulté le ).
  12. Aurélie Delmas, « Législatives : qui a été élu dès le premier tour ? », liberation.fr, 11 juin 2017.
  13. Fiche de Sylvain Maillard sur le site de la mairie du 9e arrondissement
  14. Alexandre Lemarié et Manon Rescan, « Les députés LRM, entre culture d’entreprise et discipline de parti », sur Le Monde, (consulté le ).
  15. Jannick Alimi, « Les trois familles des députés En Marche ! », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  16. Julie Cloris, « Duel Ferrand-Pompili pour présider l’Assemblée : qui soutient qui ? », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  17. Moralisation: 4 députés REM s’engagent à publier leurs rendez-vous avec des lobbies, liberation.fr, 25 juillet 2017.
  18. « La guérilla obstinée du CRIF contre l’antisionisme », Orient XXI,‎ (lire en ligne)
  19. « Une résolution contre l’antisémitisme suscite des remous dans la majorité », sur lefigaro.fr, 19/11/2019, .
  20. « Lutte contre l'antisémitisme : 127 universitaires juifs appellent à s'opposer à une résolution LREM », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  21. « Lutte contre l’antisémitisme. Remous sur une résolution portée par LREM après l’appel de 127 universitaires juifs », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  22. « Définition de l’antisémitisme : adoption dans la douleur d’un texte à l’Assemblée nationale », sur LCI, .
  23. « L'Assemblée vote un texte élargissant la définition de l'antisémitisme à l'antisionisme », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  24. Laure Equy et Lilian Alemagna, « Investiture LREM à Paris : Benjamin Griveaux, réseaux et franc-parler », sur liberation.fr, (consulté le ).
  25. Mathilde Siraud, « Municipales à Paris: Benjamin Griveaux installe son équipe de campagne », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  26. « Municipales. Agnès Buzyn « est à même de rebattre les cartes » à Paris, assure Stanislas Guerini », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  27. « Sylvain Maillard: «L’essentiel, c’est la dynamique» », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  28. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections législatives 2022 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  29. Etienne Baldit et Sylvain Chazot, « Aurore Bergé temporairement remplacée à la présidence du groupe Renaissance », sur Libération, (consulté le ).
  30. « Sylvain Maillard, un « macroniste originel » élu à la tête du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  31. « Réforme des retraites : du RN à LFI, chaque camp a désigné les élus qui mèneront le «combat» jour et nuit », sur LEFIGARO, (consulté le ).
  32. « Réforme des retraites : du RN à LFI, chaque camp a désigné les élus qui mèneront le «combat» jour et nuit », sur LEFIGARO, (consulté le ).
  33. « Unik Deal Ltd | ICIJ Offshore Leaks Database », sur oldb.internal-production-cluster.icij.org (consulté le ).
  34. « « Pandora Papers » : le député Sylvain Maillard, l’archipel et les toupies », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  35. a et b « Pandora papers : le député LREM Sylvain Maillard porte plainte pour diffamation contre Le Monde », sur leparisien.fr, .
  36. « "L'immense majorité" des SDF dorment dans la rue "par choix", ose le député LREM Sylvain Maillard », Marianne,‎ (lire en ligne, consulté le )
  37. RMC, « Christian Page, SDF, au député Sylvain Maillard sur RMC: « Il faut que vous preniez conscience que des gens meurent dans la rue » », sur RMC (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]