Surface superhydrophobe — Wikipédia

Gerris remigis ou Aquarius remigis
Infographie reproduisant une vue au microscope électronique de l'effet lotus

Une surface superhydrophobe est une surface extrêmement difficile à mouiller (avec l'eau, et a priori avec n'importe quel liquide). À la différence de l'hydrophobie, qui est une propriété chimique ou physico-chimique, la superhydrophobie est une propriété physique.

Elle est décrite par la loi de Cassie, selon laquelle un angle de contact supérieur à 150° ne permet pas à l'eau d'accrocher (si 90° < θ < 150°, on parle d'effet hydrophobe).

Exemples[modifier | modifier le code]

C'est la nature qui offre des exemples remarquables de surfaces superhydrophobes, notamment les feuilles de lotus sur lesquelles l'eau ruisselle sans jamais les mouiller. C'est pourquoi on a baptisé ce phénomène l'effet lotus.

Les ailes d'insecte forment une surface superhydrophobe[1].

Un insecte aquatique très connu met également à profit ce phénomène : le gerris. Il est capable de se déplacer à la surface de l'eau sans jamais s'y enfoncer ni se mouiller. Facile à observer en été dans tous les étangs calmes et les marécages, les pattes du gerris révèlent au microscope électronique une structure semblable à celle des feuilles de lotus : une forêt de poils coniques dont l'angle de pénétration dans l'eau (167,6° ±4,4°) répond parfaitement à la loi de Cassie et empêche la patte de se mouiller.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Doyoung Byun, Jongin Hong, Saputra, Jin Hwan Koa, Young Jong Leea, Hoon Cheol Park, Bong-Kyu Byund, Jennifer R. Lukesb, « Wetting Characteristics of Insect Wing Surfaces », Journal of Bionic Engineering, vol. 6, no 1,‎ , p. 63-70 (DOI 10.1016/S1672-6529(08)60092-X).

Voir aussi[modifier | modifier le code]