Suqour al-Cham — Wikipédia

Suqour al-Cham
Image illustrative de l’article Suqour al-Cham

Idéologie Islamisme sunnite
Salafisme
Nationalisme syrien
Objectifs Renversement du régime baasiste de Bachar el-Assad
Instauration en Syrie d'un État islamique régi par la charia
Fondation
Date de formation
Pays d'origine Syrie
Actions
Zone d'opération Gouvernorats d'Idleb et Alep
Organisation
Chefs principaux Ahmed Abou Issa
Membres 9 000 à 10 000[1],[2] (en 2013)
Fait partie de Armée syrienne libre (2011-2013)
Front islamique de libération syrien (2012-2013)
Front islamique (2013-2016)
Ahrar al-Cham (2015-2016)
Armée de la conquête (2016-2017)
Front national de libération (depuis 2018)
Guerre civile syrienne
Deuxième guerre civile libyenne

Le Liwa Suqour al-Cham (arabe : لواء صقور الشام, La Brigade des faucons du Levant) est un groupe rebelle de la guerre civile syrienne. Fondé en , il fusionne avec Ahrar al-Cham le . Le groupe redevient indépendant le , avant de rallier une nouvelle fois Ahrar al-Cham le , puis le Front national de libération le .

Logos[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondation[modifier | modifier le code]

Suqour al-Cham est fondé en septembre 2011 à Jabal al-Zawiya, dans le nord-ouest du gouvernorat d'Idleb[2]. Il s'étend par la suite dans l'ensemble du gouvernorat d'Idleb et du gouvernorat d'Alep[3].

Affiliations[modifier | modifier le code]

Initialement affilié à l'Armée syrienne libre et au Front islamique de libération syrien[3]. Il fait partie des groupes qui forment le Front islamique le [4],[5].

Le groupe est affaibli par la perte de plusieurs de ses brigades vers fin 2013 et début 2014, il a subi de lourdes pertes et grande parte de ses combattants font défection[6],[7]. Le , il annonce sa fusion avec Ahrar al-Cham[8].

Le , Suqour al-Cham se retire d'Ahrar al-Cham et redevient indépendant[9].

Le , Suqour al-Cham rallie l'Armée de la conquête[10].

Fin 2017, la branche locale du groupe située dans le gouvernorat d'Alep intègre l'Armée nationale syrienne[11].

Dissolution[modifier | modifier le code]

En , dans le gouvernorat d'Idleb et l'ouest du gouvernorat d'Alep, de violents combats éclatent entre d'un côté le Front Fatah al-Cham et de l'autre Ahrar al-Cham, Suqour al-Cham et des groupes de l'Armée syrienne libre. Le , Suqour al-Cham et plusieurs autres groupes rebelles — Fastaqim Kama Umirt, l'Armée des Moudjahidines, Kataeb Thuwar al-Cham, ainsi que les unités de Jaych al-Islam et du Front du Levant présentes dans la région d'Idleb — annoncent leur fusion au sein d'Ahrar al-Cham, espérant ainsi par ce ralliement obtenir l'aide et la protection de ce groupe contre le Front Fatah al-Cham[12],[13],[14],[15],[16],[17],[18]. Le , Suqour al-Cham rallie une autre coalition : le Front national de libération[19],[20].

Idéologie[modifier | modifier le code]

Selon l'universitaire belge Thomas Pierret, Suqour al-Cham est un groupe salafiste et nationaliste qui prône l'instauration d'État islamique en Syrie[21].

Effectifs et commandement[modifier | modifier le code]

En 2013, Suqour al-Cham compte environ 9 000 à 10 000 hommes[1],[2]. Mais en 2014, un grand nombre de ses combattants font défection[6],[7].

Le chef du mouvement est Ahmed al-Sheikh, dit « Abou Issa »[2].

Au sein de Suqour al-Cham, le Franco-Syrien, Abdelrahman Ayachi, dit « Abou Hajar », dirige un bataillon de 600 hommes, jusqu'à sa mort le [22]. En 2013, son père, l'imam franco-syrien Bassam Ayachi rejoint le groupe et devient juge islamique dans la région d'Idleb[23].

Actions[modifier | modifier le code]

En 2020, des combattants du groupe sont engagés en Libye, où ils prennent part à la bataille de Tripoli[24].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) The Non-State Militant Landscape in Syria, Combating Terrorism Center, consulté le
  2. a b c et d (en) Guide to the Syrian rebels, BBC, 13 décembre 2013
  3. a et b (en) The Free Syrian Army, Understanding War, mars 2013, consulté le
  4. Hassane Zerrouky, En Syrie, sept groupes armés constituent un Front islamique, L'Humanité, 26 novembre 2013.
  5. Les actions du Front islamique affaiblissent l'Armée syrienne libre, Le Monde, 13 décembre 2013
  6. a et b Ahrar al-Sham vu sous l'angle militaire (juillet-août 2015), Historicoblog, 15 août 2015.
  7. a et b (en) Front to Back, Foreign Police, consulté le
  8. Reuters : Fusion d'Ahrar al-Cham avec un autre groupe islamiste en Syrie
  9. لوية صقور الشام تنفصل عن حركة أحرار الشام الإسلامية, Eldorar, 3 septembre 2016.
  10. Hassan Hassan, Zinki and Suqour al-Sham (recently defected from Ahrar al-Sham) join Jaish al-Fateh (which includes Ahrar al-Sham)., twitter, 27 septembre 2016.
  11. انفوغراف | فصائل الجيش الحر المشاركة في عملية غصن الزيتون, NORS Studies, 30 juillet 2018.
  12. Lisa Barrington et Tom Perry, Regroupement de factions rebelles syriennes face au Front Fateh al Cham, Reuters, 26 janvier 2017.
  13. Caroline Hayek, En Syrie, une trêve aux accents de guerre intestine rebelle, OLJ, 27 janvier 2017.
  14. Charles Lister, Today, the following have joined Ahrar al-Sham:- Tajamu Fastaqim - Thuwar al-Sham - x5 Jaish al-Islam & Jaish al-Mujahideen brigades, twitter, 25 janvier 2017.
  15. Romain Caillet, Pour mieux lutter contre #JFS, tous les groupes "rebelles modérés" de la région d'#Idlib rejoignent Ahrar ash-Sham, twitter, 25 janvier 2017.
  16. Romain Caillet, Face à #JFS, les Faucons du Levant, Jaysh al-Islam(Idlib), Jaysh al-Mujahidin, Fastaqim & le Front du Levant(Idlib) intègrent Ahrar ash-Sham, twitter, 25 janvier 2017.
  17. 5 Factions join Ahrar al_Sham Islamic movement in the battle against Fateh al_Sham front, OSDH, 26 janvier 2017.
  18. Syrie : combats entre Fateh el-Cham et des rebelles dans la province d'Idleb, AFP, 24 janvier 2017.
  19. Syrie: nouvelle coalition de rebelles à Idleb, dans le viseur du régime, AFP, 1er août 2018.
  20. Charles Lister, BREAKING - #JTS (Ahrar al-Sham & #Zinki) have merged into the #FSA-run National Liberation Front (NLF), alongside Suqor al-Sham, Jaish al-Ahrar & Tajamu Dimashq. #Turkey cements its influence in #Idlib yet further - as non-#HTS armed opposition groups seek to deter regime, Twitter, 1er août 2018.
  21. Christophe Lamfalussy,Un condamné échappe à la justice belge en se battant en Syrie, La Libre, 8 janvier 2013.
  22. Georges Malbrunot, Mort du chef rebelle franco-syrien Abdelrahman Ayachi, alias Abou Hajar, L'Orient indiscret, 16 juillet 2013.
  23. Christophe Lamfalussy, Cheikh Bassam : "On applique la loi de la charia. Celui qui tue, on le tue", La Libre, 11 juin 2015.
  24. La Turquie aurait envoyé des combattants syriens en Libye, selon l'OSDH, OLJ, 29 décembre 2019.