Suites françaises — Wikipédia

Suites françaises
BWV 812-817
Image illustrative de l’article Suites françaises
Manuscrit de la gavotte issue de la 5e suite française, première version

Nb. de mouvements 6 à 8
Musique Jean-Sébastien Bach
Dates de composition 1720-1724 à Köthen

Les Suites françaises sont un des trois groupes de six suites pour le clavecin composées par Jean-Sébastien Bach (à côté des Suites anglaises et des Partitas pour clavier appelées aussi Suites allemandes).

Ce sont les plus simples d'exécution, les moins ambitieuses musicalement, et leur caractère d'air à danser est affirmé, même si le goût du compositeur pour le contrepoint y fait reconnaître sa signature.

Leur composition remonte au plus tard aux années 1720-1724 à Köthen.

Elles comprennent toutes, les quatre danses traditionnelles de la suite : allemande, courante, sarabande et gigue avec, entre la sarabande et la gigue, un nombre variable de pièces supplémentaires : menuet(s), air, anglaise, gavotte, bourrée, loure, polonaise. Elles se distinguent des Suites anglaises et des Partitas pour clavier par l'absence de prélude et une moindre difficulté même si certaines pièces (gigues notamment) réclament une réelle virtuosité.

Analyse de l'œuvre[modifier | modifier le code]

Suite française no 1 en ré mineur, BWV 812[modifier | modifier le code]

Allemande, Courante, Sarabande, Menuet I, Menuet II, Gigue

Suite française no 2 en ut mineur, BWV 813[modifier | modifier le code]

Allemande, Courante, Sarabande, Air, Menuet I, Menuet II, Gigue

Suite française no 3 en si mineur, BWV 814[modifier | modifier le code]

Suite française no 3 en si mineur, BWV 814
Allemande
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Courante
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Sarabande
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Anglaise
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Menuet
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Trio
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Gigue
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Allemande - Courante - Sarabande - Anglaise (ou Gavotte) - Menuet I - Menuet II - Trio - Gigue

Anglaise ou Gavotte : Bach avait, à l'origine, nommé ce mouvement Gavotte (une danse très similaire à l'Angloise)[1].
Menuet : Une version accélérée et transposée est utilisée dans le jeu Tetris sur Game Boy (Thème C)[2].

Suite française no 4 en mi bémol majeur, BWV 815[modifier | modifier le code]

Allemande, Courante, Sarabande, Gavotte, Air, Menuet, Gigue

Suite française no 5 en sol majeur, BWV 816[modifier | modifier le code]

Allemande, Courante, Sarabande, Gavotte, Bourrée, Loure, Gigue

Suite française no 6 en mi majeur, BWV 817[modifier | modifier le code]

Allemande, Courante, Sarabande, Gavotte, Polonaise, Menuet, Bourrée, Gigue

Principaux manuscrits[modifier | modifier le code]

Ce sont en premier lieu les Petits livres de notes d'Anna Magdalena Bach, le premier de 1722 et le second de 1725, de la main de Bach. Puis un manuscrit qui passa de Wilhelm Friedemann à Friedrich Rust puis au petit-fils de ce dernier, Wilhelm Rust. Ces trois manuscrits se trouvent à la bibliothèque de Berlin.

Les copies de Heinrich Nikolaus Gerber sont une autre source, avec des variantes par rapport aux précédentes, les suites y sont simplement désignées sous le nom de « Suites pour le clavecin ».

Si l'on est certains que Bach lui-même a regroupé ces six suites, qu'il les ait baptisées « françaises » n'est pas du tout assuré[3].

Annexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bach. The French Suites: Embellished version
  2. Clémence Quemin, « D'où vient la musique de Tetris ? », sur hitek.fr, (consulté le ).
  3. Guy Sacre, La musique pour piano : dictionnaire des compositeurs et des œuvres, vol. I (A-I), Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 2998 p., p. 180.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]