Stade saint-germanois — Wikipédia

Stade saint-germanois

Généralités
Fondation 1904
Siège Camp des Loges, Saint-Germain-en-Laye

Le Stade saint-germanois est un club omnisports fondé en 1904 à Saint-Germain-en-Laye. Il bénéficie des équipements et des terrains de sport municipaux, en particulier le Stade Georges-Lefèvre dont le centre d'entraînement était loué jusqu'en 2023 au Paris Saint-Germain Football Club.

Hockey sur gazon[modifier | modifier le code]

Tennis[modifier | modifier le code]

L'association sportive "Stade saint-germanois Tennis Club", souvent connue sous le nom de "Tennis club des Loges", a été renouvelée en 1988.

Football[modifier | modifier le code]

En 1970, cette section a pris son indépendance du Stade saint-germanois et fusionne avec le Paris Football Club, club qui avait été créé en 1969 et qui n'avait ni terrain ni équipe, afin de constituer le Paris Saint-Germain Football Club, PSGFC en abrégé[1].

Deux ans après la fusion, le , l'Assemblée Générale Ordinaire du club se réunit pour voter sur l'acceptation ou non du changement de nom exigé par la Mairie de Paris, à savoir que le club devait s'appeler Paris Football Club sans mention de Saint-Germain. Dans les faits, un premier dépouillement avait donné les partisans du "oui" vainqueurs. Mais, un recomptage change la donne : sur 1191 inscrits, il y a eu 939 votes exprimés ; 623 associés acceptent les conditions de la ville de Paris, 316 restent fidèles au nom "Paris Saint-Germain". Cependant, pour pouvoir modifier les statuts du club, une majorité des 2/3 des votes exprimés est requise, soit dans ce cas là 626 voix. Il manque donc trois voix et dans ces conditions, la proposition est rejetée.

Le Paris Football Club décide alors de retrouver son indépendance, reprend son nom d'origine, reste en première division et récupère l'équipe professionnelle du PSGFC. Après ce divorce, l'ex-Stade saint-germanois retourne quant à lui en troisième division avec l'équipe réserve du PSGFC. Cependant, le président Henri Patrelle décide de conserver le nom de Paris-Saint-Germain Football Club, bien qu'il n'y ait officiellement plus de liens avec Paris. Contrairement au Paris FC, la section football du Stade saint-germanois n'a alors pas été recréée après la scission.

Repères chronologiques[modifier | modifier le code]

La construction d'un club de football régional (1904-1957)[modifier | modifier le code]

  • 1904. Fondation du club à Saint-Germain-en-Laye : le Stade saint-germanois. Le football y est pratiqué dès l'origine. Félix Boyer en est premier président. Saint-Germain entame sa carrière en championnat en « Promotion de Première Division » (équivalent D4 à l'époque) de l'USFSA. En cette même année 1904, l'USFSA fonde la FIFA à Paris.
  • 1904. Inauguration des premières installations sportives du stade municipal du Camp des Loges dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye. Le Stade saint-germanois s'y installe.
  • 1905. L'équipe réserve du club joue son premier match le à Saint-Germain-en-Laye à 14 H30.
  • 1910. Saint-Germain entame en fanfare le championnat USFSA de Troisième Série de Paris en atomisant le SC VIe Arrondissement 12-0. Malheureusement, le SC VIe déclare ensuite forfait général, moyennant quoi tous ses résultats sont annulés et ne peuvent pas être comptés comme performance pour Saint-Germain qui termine le championnat en milieu de tableau.
  • Janvier 1921. À l'image des autres clubs membres du Comité Parisien de l'USFSA (fédération omnisports qui reconnaît le football en 1894 ; fondatrice de la FIFA, l'USFSA y représente la France de 1904 à ), le Stade Saint-Germain rejoint la FFFA (fondée en 1919 à la suite du CFI fondé en , représentant de la France à la FIFA de juin 1908 à 1919). Georges Aubry est alors président du club dont le maillot est rayé verticalement rouge et bleu. Très vite, le club adopte toutefois une tenue blanche. Les compétitions USFSA de cette saison 1920-21 déjà bien entamée s'achèvent normalement au printemps.
  • Juillet 1921. Le Stade Saint-Germain est inscrit en championnat de troisième division (D5 : 1D/P1D/2D/P2D/3D) de la Ligue de Paris dépendant de la FFFA. Cette « 3D » est trompeuse, car le nombre élevé des clubs engagés a contraint la Ligue à scinder en deux ses championnats, en doublant toutes ses divisions (2 groupes en 1D, par exemple).
  • 1922. À partir de 1922 les clubs sont classés par catégorie; première catégorie : club disposant d'un terrain clos - deuxième catégorie : les autres clubs, comme le Stade Saint-Germain.
  • 1922-1924. Pas de championnat pyramidale pour ses deux saisons; les clubs de première catégorie se groupent par huit dans un championnat par affinité, sous un nom de guerre (Dix, Loups, Spurs, Écureuil, etc.). L'US Saint-Germain est en 1923-24 au premier niveau du championnat de deuxième catégorie.
  • Avril 1926. L'Union sportive de Saint-Germain est champion de deuxième division (D5) de la Ligue de Paris.
  • 1932. Fusion de l'US Saint-Germain et du Saint-Germain Sports.
  • 1932-1933. Alors que se crée le championnat de France professionnel, St-Germain évolue en championnat de promotion de première division de la Ligue Parisienne (équivalent D4 : DH/PH/1d/p1d).
  • . Première participation à la Coupe de France. Au premier tour préliminaire de l'épreuve, Saint-Germain sort à domicile l'US Métro.
  • . Première élimination en Coupe de France. Au deuxième tour préliminaire, Saint-Germain s'incline 4-2 à Enghien face au Stade Enghien-Ermont.
  • . Première confrontation face à une équipe professionnel dans le cadre des tours préliminaires de la Coupe de France. À Caen, Saint-Germain encaisse un lourd 8-1 face au SM Caen au quatrième tour préliminaire.
  • 1938. Travaux d'envergure au stade municipal du Camp des Loges avec notamment la construction de tribunes et d'une piste d'athlétisme.
  • 1942. Henri Patrelle (24 ans), défenseur central « lourdaud » (dixit Patrelle lui-même) du Stade Saint-Germain, devient dirigeant du club.
  • 1945. Le stade d'honneur de football du Camp des Loges est rebaptisé « Stade Georges Lefèvre », du nom d'un joueur du Stade Saint-Germain mort au front en 1940.
  • . Première participation aux 32es de finale de la Coupe de France. À Amiens, face à Saint-Quentin (CFA), St-Germain (PH) s'incline 4-2.
  • Mai 1949. Promotion en Division d'Honneur de la Ligue de Paris (équivalent D2 à l'époque : CFA/DH)
  • . Première confrontation en Coupe de France face à un club de CFP1. À Troyes, face au FC Nancy, St-Germain s'incline 6-1 en 32es.
  • Mai 1951. St-Germain termine 2e sur 13 en DH de la Ligue de Paris, à sept points du champion, l'AS Amicale de Maisons-Alfort.

Le temps du championnat de France amateur de football (1957-1970)[modifier | modifier le code]

  • Mai 1957. Saint-Germain est champion de Paris de DH ; promotion en CFA. (équivalent D1 à l'époque : CFA)
  • . Roger Quenolle, ex-vedette du RC Paris, rejoint Saint-Germain. Entraîneur-joueur puis entraîneur, il reste en poste jusqu'en .
  • . Premier match en CFA. À Nantes, St-Germain concède le match nul 1-1 face l'équipe première des Canaris.
  • . Après deux matches à l’extérieur (1 victoire et 1 nul), Saint-Germain est leader de son groupe de CFA.
  • . Saint-Germain achève sa première saison en CFA à une prometteuse 4e place de son groupe.
  • . Déterminante victoire 0-2 pour le maintien en CFA à Montreuil sur des buts de Perrin et Vivien.
  • . St-Germain passe le cap des 32es de finale de la Coupe de France. À Cambrai, St-Germain s'impose 1-0 face à Nœux-les-Mines.
  • . Première participation aux 16es de finale de la Coupe de France. À St-Ouen devant 15.609 spectateurs, Saint-Germain s'incline 3-0 face à Reims (CFP1).
  • . Saint-Germain est à nouveau stoppé en Coupe de France par un club de l'élite. En 32es de finale à Denain, Valenciennes s'impose 2-0.
  • . En 32es de finale à Imphy, St-Germain s'incline face Saint-Étienne, alors leader de la CFP1 (2-0).
  • . Score fleuve à l'occasion du 6e tour de la Coupe de France : St-Germain écrase l'US Bénédictine (Réunion) 14-0 devant 1.313 spectateurs au Camp des Loges. 7 buts par mi-temps: Guignedoux (8e, 22e), Bombray (9e, 29e, 36e), Fruhauff (23e, 38e), Prost (48e, 50e, 51e, 70e, 86e, 90e), Béreau (74e). Entré en jeu à la mi-temps, Michel Prost signe ainsi 6 buts en seconde période.
  • . 2e participation aux 16es de finale de la Coupe de France. À St-Ouen, face à Lille, St-Germain s'incline 2-0 devant 3.756 spectateurs.
  • . St-Germain évolue au Parc des Princes en championnat (CFA) face à l'équipe première du Stade français à l'occasion d'un lever de rideau du match de CFP1 Stade français (pro)-Monaco (pro). St-Germain enchante le public du Parc et s'impose 0-4.
  • . St-Germain élimine l'AC Ajaccio (CFP1) en 32es de finale de la Coupe de France (3-2) à Fontainebleau devant 1.525 spectateurs. Buts SG : Prost (44e, 46e), Carré (58e). Buts ACA : Ruelle (9e), Marcialis (84e).
  • . À la suite de l'exploit en Coupe de France, Saint-Germain fait la première page de l'hebdomadaire France Football (N°1189).
  • . St-Germain élimine ES La Ciotat (2-1) en 16es de finale de la Coupe de France au Parc des Princes devant 6.234 spectateurs.
  • . Affluence record au Camp des Loges : 4.593 spectateurs assistent au 8es de finale retour de la Coupe de France face à Évreux.
  • . Première participation aux quarts de finale de la Coupe de France. Au Parc des Princes, St-Germain s'incline 0-2 face à l'OM devant 14.760 spectateurs. Les « Blancs » tiennent tête aux Olympiens pendant 72 minutes avant de s'incliner (Bonnel, 72e ; Joseph, 87e).
  • . En s'imposant 2-0 au Camp des Loges face à Cambrai, St-Germain termine sa 11e saison en CFA au troisième rang du groupe Ouest. C'est la meilleure performance en championnat pour les « Blancs » ; Après 11 saisons passées à St-Germain, Roger Quenolle peut tirer sa révérence… et signer à Poissy où il devient l'un des piliers du club pendant 14 saisons.
  • Juin 1969. Pierre Phelipon remplace Roger Quenolle au poste d'entraîneur.
  • . St-Germain s'impose 2-1 à Bollaert face au RC Lens dont l'équipe fanion évolue en CFA. Devant 1.042 spectateurs, Prost (33e) et Guignedoux (63e) signent les buts victorieux.
  • . Grâce à une victoire 3-0 à Creil, St-Germain passe en tête de son groupe de CFA après 5 journées sur 28.
  • . Saint-Germain obtient le nul 1-1 à Lille face au LOSC dont l'équipe fanion évolue désormais en CFA. Devant 711 spectateurs, Guignedoux (86e) arrache le point du nul.
  • . Après avoir passé toute la saison en première ou deuxième position, St-Germain glisse au quatrième rang du classement du CFA-Nord à une journée de la fin à la suite d'un match nul sans but à Quevilly. Or, seules les trois premières places donnent cette saison, réforme des championnats oblige, un ticket qualificatif pour le nouveau Championnat National.
  • . En s'imposant 2-0 face l'équipe première de l'US Valenciennes-Anzin, St-Germain reprend la 3e place dans son groupe de CFA, synonyme de qualification pour le championnat « open ». Il faut toutefois attendre encore une semaine avant de sabrer le champagne car le RC Lens doit encore disputer un match en retard à Saint-Quentin : en cas de victoire lensoise, Saint-Germain serait coiffé sur le fil par les Sang et Or au goal average particulier…

La création du Paris Saint-Germain Football Club (1970)[modifier | modifier le code]

  • . À l'initiative de la Fédération Française de Football qui est désireuse de voir Paris retrouver une équipe de football digne de son rang de capitale, il est fait une « fusion » entre le Stade Saint-Germain (CN) du président Henri Patrelle et le Paris Football Club (club virtuel, sic) pour donner naissance au Paris Saint-Germain FC. Le Paris Football Club avait été créé depuis déjà 18 mois, mais il n'avait toujours pas commencé son activité. La FFF s'étant impliquée dans ce projet qui s'était enlisé, elle ne voulait pas perdre sa crédibilité dans sa volonté de relancer le football de haut niveau à Paris. Le remboursement des donateurs aurait été du plus mauvais effet…
  • . La « fusion » est entérinée lors d'une assemblée des associés du Paris Football Club. Par vote à mains levées, la « fusion » est adoptée à l'unanimité. C'était ça ou la dissolution du nouveau « club ».
  • . Saint-Quentin et Lens font match nul à l'occasion d'un match en retard du CFA-Nord : Saint-Germain termine 3e de son groupe de CFA et hérite donc d'un ticket qualificatif au championnat National.
  • . La FFF annonce la composition du prochain championnat national. Paris Saint-Germain FC figure logiquement dans cette liste de 48 clubs au titre de la 3e place du Stade St-Germain en CFA groupe Nord.
  • . Signature du protocole de fusion entre Saint-Germain et le PFC.
  • . « Fusion » du Stade Saint-Germain et du Paris FC. Le siège social du club, domicilié à la Mairie de Saint-Germain-en-Laye, est transféré dans le XVIIe arrondissement de Paris au 183 avenue de Clichy. Le président Patrelle hérite d'un fauteuil de vice-président, mais aussi, et surtout, du poste de président de la Commission sportive, celle qui gère le football. On note la présence de Fernand Sastre comme membre du bureau. Autre conséquence de cette « fusion », la section football du Stade Saint-Germain, rebaptisée Paris Saint-Germain FC, quitte la structure omnisports du Stade Saint-Germain. Rappelons ici que seule la section football est reconnue par la FFF au sein d'un club omnisports. La section foot est totalement libre de quitter ou d'intégrer une structure omnisports sans remettre en cause sa pérennité.
  • . Le Conseil fédéral de la 3F, avec l'accord de la Ligue parisienne, prononce la fusion du Stade Saint-Germanois (licence numéro 247) et du Paris Football Club (licence n° 24169) qui deviennent le Paris St-Germain football club, avec le numéro 247, et une correspondance à Saint-Germain-en-Laye (B.P. 28).

Nouvelle tentative de Paris de s'approprier le club de Saint-Germain[modifier | modifier le code]

  • . La ville de Paris propose d’accorder une subvention annuelle de 850.000 francs (129.000 euros) pour trois ans, mais exige que le club change de nom pour s'appeler Paris Football Club. Deux représentants de la municipalité parisienne font leur entrée dans le conseil d’administration du club pour essayer de faire passer cette exigence.
  • . La crise éclate officiellement entre Parisiens et Sangermanois. Guy Crescent, déçu par les différents problèmes internes, abandonne la présidence à Henri Patrelle. Le Conseil de Paris, malgré un appel à la raison des dirigeants du PSG, reste inflexible : pas de changement de nom, pas de subvention.

Entraîneurs[modifier | modifier le code]

Maillots[modifier | modifier le code]

Domicile

1904-1970

1904-1970 (Parfois)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Philippe Roudeillat, « Yvelines. Saint-Germain-en-Laye, berceau du PSG il y a 50 ans », sur 78 Actu, (consulté le )