Stade rennais Football Club — Wikipédia

Stade rennais FC
Logo du Stade rennais FC
Généralités
Nom complet Stade rennais Football Club
Surnoms Les Rouge et Noir[1]
Noms précédents Stade rennais (1901-1904)
Stade rennais Université Club (1904-1972)
Fondation
(123 ans, 1 mois et 13 jours)
Statut professionnel Depuis 1932
Couleurs Rouge et noir
Stade Roazhon Park
(29 194 places)
Siège Centre d'entraînement Henri-Guérin
La Piverdière
35039 Rennes
Championnat actuel Ligue 1
Propriétaire Artémis
Président Olivier Cloarec
Entraîneur Julien Stéphan
Joueur le plus capé Yves Boutet (394)
Meilleur buteur Jean Grumellon (154)
Site web staderennais.com
Palmarès principal
National[2] Coupe de France (3)
Trophée des champions (1)

Maillots

Domicile

Extérieur

Neutre

Actualités

Pour la saison en cours, voir :
Saison 2023-2024 du Stade rennais FC
0

Le Stade rennais Football Club est un club de football français, fondé le , et basé à Rennes, chef-lieu du département d'Ille-et-Vilaine et de la région Bretagne.

Dans un premier temps club d’athlétisme évoluant dans les couleurs bleu ciel et bleu marine, il porte le nom de Stade rennais jusqu'à sa fusion avec le Football Club rennais en 1904. De ce fait, il devient le Stade rennais Université Club et adopte les couleurs rouge et noir du FC rennais. Il dispute ses premières compétitions officielles à partir de 1902 au sein du Comité de Bretagne de l'USFSA. En 1912, il emménage sur un terrain situé au bord de la Vilaine, sur lequel est érigé l'actuel stade du Roazhon Park.

Après avoir brillé dans les compétitions régionales, le club de la capitale bretonne se fait un nom à l'échelle nationale en atteignant la finale de la Coupe de France en 1922 et 1935. Au cours de cette période, dès 1932, le club accède également au statut professionnel. Dans les années 1960, il s'affirme, sous la houlette de l'entraîneur, Jean Prouff, comme l'une des meilleures équipes de l'hexagone, remportant par deux fois la Coupe de France en 1965 contre l'UA Sedan-Torcy et en 1971 contre l'Olympique lyonnais.

Après avoir pris son indépendance vis-à-vis de la structure omnisports pour prendre son nom actuel en 1972, le club connaît une longue traversée du désert sportive, ponctuée de graves difficultés financières. En 1998, la prise de contrôle de François Pinault, via sa holding Artémis, transforme le club en société anonyme sportive professionnelle et permet sa stabilisation en Ligue 1. Il s'installe en haut du classement, mais mettra 21 ans à ajouter une nouvelle ligne à son palmarès en remportant la Coupe de France en 2019 face au Paris Saint-Germain, après trois finales perdues dans les coupes nationales en 2009, 2013 et 2014.

Le Stade rennais FC est présidé par Olivier Cloarec depuis le , tandis que l'équipe professionnelle est entraînée par Julien Stéphan depuis novembre 2023. Très réputé pour l'excellence de son centre de formation, le Stade rennais FC évolue lors de la saison 2023-2024 dans l'élite du football français pour la soixante-septième fois de son histoire[note 1].

Carte
Localisation du Roazhon Park et du centre d'entraînement de la Piverdière par rapport à la ville de Rennes.

Repères historiques[modifier | modifier le code]

Genèse du club (1901-1914)[modifier | modifier le code]

L'équipe première du club à l'aube du XXe siècle (1904).

Les origines du Stade rennais remontent à 1901, alors que la pratique du football prend peu à peu son essor à Rennes et en Bretagne[3], après s'être largement diffusé en région parisienne, en Normandie et en Nord-Picardie[4]. Le , plusieurs anciens étudiants (Peter, Ghis, Jamin et Duchesne), quatre étudiants rennais fondent un club d’athlétisme puis club omnisports qui prend le nom de Stade rennais. En plus du football, ses membres pratiquent l'athlétisme de haut niveau [5]. Le premier match est disputé deux semaines plus tard contre le Football Club rennais, et se solde par une défaite des Stadistes six buts à zéro[6].

En avril 1902, la pratique du football s'organise en Bretagne avec la création du comité régional de l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA)[7]. Le Stade rennais en est l'un des membres fondateurs, et dispute le premier championnat régional, dont le Football Club rennais est le premier lauréat[8]. Vainqueur de la seconde édition de la compétition[9], le Stade rennais fusionne le avec le Football Club rennais pour devenir le Stade rennais Université Club (SRUC)[10]. L'objectif est de contrer la concurrence de l'Union sportive servannaise, club malouin principalement composé de joueurs britanniques[3], et qui s'avère un redoutable rival[10]. Le SRUC adopte les couleurs rouges et noires rayées verticalement du Football Club rennais[11], le Stade rennais évoluant jusque-là en bleu ciel et bleu marine[6]. Stade rennais UC et US servannaise se partagent les titres régionaux jusqu'en 1914.

Le club se structure entre-temps, met en place des sections rugby à XV, cross-country et hockey[12], et engage avec le Gallois Griffith son premier entraîneur[13]. En septembre 1912, la section football quitte le terrain de la Mabilais, qu'elle utilisait jusqu'alors, pour emménager au Parc des sports du Moulin du Comte (futur stade du Roazhon Park), du nom de la voie qui longe l'enceinte sportive[14],[15].

Affirmation sur la scène nationale (1914-1932)[modifier | modifier le code]

Après une courte pause due aux débuts de la Première Guerre mondiale, le club participe aux compétitions organisées par l'USFSA durant le conflit, et remporte en 1916 son premier titre national en battant le Club sportif des Terreaux en finale de la Coupe des Alliés[16],[17],[18]. Peu de temps plus tard, le club participe à la première édition de la Coupe de France, mais échoue à partir des quarts de finale[19].

Alors qu'il domine les compétitions régionales, toujours en compagnie de l'US servannaise, le Stade rennais UC réalise également quelques belles performances en Coupe de France. Renforcé par les arrivées de quelques internationaux comme François Hugues, il parvient en finale de l'épreuve en 1922, après avoir éliminé en demi-finale l'Olympique de Paris pourtant donnée favorite[20]. Opposés au Red Star tenant du titre, les Rennais doivent s'incliner (0-2)[21].

Le , le Stade rennais UC dispute sa première finale de Coupe de France face au Red Star.

Lors des saisons suivantes, le club connaît quelques désillusions dans cette même compétition, plusieurs décisions fédérales ayant été en sa défaveur[22],[23]. En 1929, alors que la Ligue de l'Ouest (qui a pris la suite du Comité de Bretagne de l'USFSA après la Grande guerre) réforme son championnat et augmente considérablement le nombre de rencontres à disputer, le Stade rennais UC refuse de s'y soumettre en quittant le giron fédéral[24]. « Hors-la-loi » pendant trois saisons, le club dispute une centaine de matchs amicaux, dont vingt-neuf contre des équipes étrangères[25].

Débuts du professionnalisme (1932-1964)[modifier | modifier le code]

Sous l'impulsion de son président Isidore Odorico[26], le Stade rennais UC accède au professionnalisme dès son autorisation en 1932, et s'engage dans le premier championnat de France. Unique représentant breton à ce niveau, le club ne parvient pas à y briller, mais détient en la personne de Walter Kaiser le premier meilleur buteur de l'histoire de la première division[note 2].

Trois ans plus tard, le Stade rennais UC retrouve la finale de la Coupe de France. Privés de leurs deux buteurs Walter Kaiser et Walter Vollweiler blessés[27],[28], les Rennais doivent de nouveau s'incliner. Avec trois buts inscrits dès la première mi-temps, l'Olympique de Marseille s'impose facilement (0-3), et le Stade rennais UC repart de nouveau bredouille[29],[30]. Par la suite, la situation du club se dégrade : sportivement, il connaît une première relégation en Division 2 en 1937 ; financièrement, un déficit de 200 000 francs plombe ses comptes. Menacé, le statut professionnel du Stade rennais est sauvé grâce à une souscription publique et grâce à une subvention de la municipalité[31].

Jean Prouff est l'entraîneur du Stade rennais UC lors de ses deux victoires en Coupe de France (1949).

En 1939, le Stade rennais UC gagne le droit de retrouver la première division, mais la Seconde Guerre mondiale vient interrompre les compétitions. Au cours des six années que dure le conflit, le club navigue entre professionnalisme et amateurisme, participant de façon épisodique aux quelques compétitions organisées au niveau national. En 1945, alors que la Division 1 reprend ses droits, le Stade rennais UC y prend place, mené par François Pleyer au poste d'entraîneur-joueur[32]. Sous sa conduite, le Stade rennais UC obtient son meilleur classement depuis 1932, avec une quatrième place acquise en 1949[33].

Après trois saisons de lutte pour le maintien, Pleyer est évincé en 1952[34], et remplacé par Salvador Artigas. Un changement qui ne porte pas ses fruits, le Stade rennais UC étant relégué en deuxième division en fin de saison. Jusqu'en 1958, l'équipe fera l'ascenseur entre D1 et D2, enchaînant montées et descentes entre les deux niveaux. L'arrivée en 1954 de Louis Girard à la présidence enclenche cependant un vent de renouveau[35]. Sous son impulsion, le Parc des sports de la route de Lorient est rénové pour augmenter sa capacité d'accueil[36],[37]. Girard, qui souhaite faire du Stade rennais UC un club majeur sur la scène nationale[35], engage successivement Henri Guérin puis Antoine Cuissard au poste d'entraîneur, sans résultat malgré une demi-finale de Coupe de France atteinte en 1959[38],[39].

Double victoire en Coupe de France (1964-1972)[modifier | modifier le code]

C'est finalement l'arrivée de Jean Prouff aux commandes de l'effectif professionnel en 1964 qui permet au Stade rennais UC de franchir un palier. Ancien joueur du club, il impose un style résolument offensif à son équipe, qui tranche avec les mentalités plus défensives de ses prédécesseurs au poste d'entraîneur[40].

« Rennes a explosé de joie en apprenant votre succès. L'ambiance que nous vivons aujourd'hui me rappelle celle de la libération. »

Henri Fréville, maire de la ville de Rennes, le 31 mai 1965[41].

Dès la première saison, ce changement porte ses fruits. En championnat, le Stade rennais UC égale sa meilleure performance en terminant à la quatrième place[42], obtenant le titre honorifique de meilleure attaque de Division 1[43]. Surtout, l'équipe rennaise brille en Coupe de France, au point d'atteindre la finale de l'épreuve après avoir notamment surclassé l'AS Saint-Étienne en demi-finale (3-0)[44],[45]. Favoris face à une jeune équipe de l'UA Sedan-Torcy[46], les Rennais peinent pourtant le jour de la finale, et se retrouvent rapidement menés deux buts à zéro. Deux buts marqués par André Ascencio et Daniel Rodighiero rétablissent finalement l'équilibre, et Rennes arrache le droit de rejouer le match (2-2 a.p.)[47],[note 3]. Le au Parc des Princes, le Stade rennais UC bat finalement l'UA Sedan-Torcy, après avoir été une nouvelle fois mené au score, grâce à un but de Marcel Loncle et un doublé de Daniel Rodighiero (3-1)[47],[48]. Premier club breton vainqueur de la Coupe de France, le Stade rennais UC est reçu triomphalement par la population rennaise à son retour dans la ville le [49],[50],[51].

L'équipe du Stade rennais UC lors de sa victoire en Coupe de France (1965).
Les joueurs rennais de retour à Rennes à la suite de leur victoire en Coupe de France (1965).

Les années qui suivent, l'équipe ne parvient pourtant pas à confirmer sa victoire, et traverse même une mauvaise passe, aussi bien sportive que financière, à la fin de l'année 1969[52]. Entre-temps, le succès acquis en Coupe de France avait permis au Stade rennais UC de disputer pour la première fois une compétition continentale, mais dès le premier tour de la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe, les Bretons sont éliminés par le Dukla Prague et son ballon d'or Josef Masopust (0-2 au match aller à Prague, 0-0 au match retour à Rennes)[53].

Le stade olympique de Colombes, dans les Hauts-de-Seine, abrite la finale de la Coupe de France 1970-1971, la deuxième remportée par le Stade rennais UC.

En 1971, l'émergence d'une nouvelle génération de joueurs permet au Stade rennais UC de renouveler sa performance de 1965. Le parcours rennais est marqué par une demi-finale retour remportée à l'arraché devant l'Olympique de Marseille, le gardien de but Marcel Aubour se montrant décisif lors de la séance de tirs au but censée désigner le finaliste de la compétition[54]. La finale de la Coupe de France, disputée au Stade olympique de Colombes le , oppose les Rennais à l'Olympique lyonnais et ses internationaux Serge Chiesa et Fleury Di Nallo. Le match, pauvre en occasions, mais globalement dominé par les Bretons, bascule peu après l'heure de jeu. Déséquilibré dans la surface, le Rennais André Guy obtient un penalty qu'il se charge lui-même de convertir en but. Vainqueur sur le plus petit des scores (1-0), le Stade rennais UC remporte sa deuxième Coupe de France en l'espace de six ans[55],[56].

Années noires (1972-1998)[modifier | modifier le code]

Après ce nouveau succès, le club subit quelques changements. Jean Prouff prend du recul en 1972 et devient directeur technique avant de quitter Rennes un an plus tard[57]. Le , la section football du Stade rennais UC prend son autonomie vis-à-vis de la structure omnisports, et prend le nom de Stade rennais Football Club (SRFC)[58].

Deux ans plus tard, et malgré le renfort de l'attaquant ivoirien Laurent Pokou[59], le Stade rennais FC est relégué en deuxième division, après une saison 1974-1975 marquée par un conflit larvé entre le président Bernard Lemoux et plusieurs joueurs de l'effectif, dont Raymond Keruzoré[60]. En l'espace de quelques années, le club sombre totalement. Début janvier 1978, il est au bord de la faillite[61],[62], mais l'obstination de ses dirigeants Alfred Houget et Gérard Dimier permet de lui éviter une procédure de liquidation judiciaire[63]. Placé en redressement par le tribunal de commerce de Rennes, le SRFC est dans l'obligation de licencier ses plus gros salaires[note 4], et s'astreint à une politique d'austérité. Un an plus tard, la situation financière s'améliore et le club est sauvé de la disparition[64], mais l'équipe est tombée dans l'anonymat du milieu de classement de la deuxième division.

Formé au club, Sylvain Wiltord se révèle avec le Stade rennais FC au milieu des années 1990.

Le début des années 1980 voit le Stade rennais FC remonter peu à peu la pente sous la direction de son entraîneur Pierre Garcia, et redevenir un prétendant à la montée en Division 1. Soutenu financièrement par la municipalité[65], le club parvient à ses fins dès 1983 et semble enclencher une dynamique vertueuse en attirant les internationaux Pierrick Hiard et Yannick Stopyra[66]. Mais l'embellie est de courte durée, et le Stade rennais FC alterne montées en D1 et descentes en D2 pendant une décennie, voyant successivement défiler Jean Vincent, Pierre Mosca, Patrick Rampillon, Raymond Keruzoré et Didier Notheaux dans le costume d'entraîneur du groupe professionnel.

En 1993, Michel Le Milinaire succède à Didier Notheaux. Son arrivée est suivie de celle du groupe Pinault en tant que sponsor principal en lieu et place de la société Pfizer[67]. Avec une nouvelle génération de joueurs menée notamment par Sylvain Wiltord[68], le club remonte en Division 1 et parvient à s'y maintenir, obtenant même une qualification pour la Coupe Intertoto en 1996. Pour autant, le Stade rennais FC échappe de peu à la relégation en 1998, ne se sauvant que lors du dernier match de la saison, sur un but tardif de Kaba Diawara[69].

L'ère Pinault (depuis 1998)[modifier | modifier le code]

Début du projet Pinault (1998-2003)[modifier | modifier le code]

En 1998, François Pinault rachète le Stade rennais FC via sa holding Artémis.

À la suite de ce sauvetage in extremis, l'homme d'affaires et milliardaire breton François Pinault, via sa holding Artémis, décide de se porter candidat au rachat du club[70].

La municipalité, propriétaire majoritaire depuis 1987 dans le capital du Stade rennais FC[71], lui cède progressivement ses parts sur une période de trois années[70],[72]. En parallèle, le club bénéficie d'une modernisation spectaculaire de ses infrastructures, avec la rénovation complète du Stade de la route de Lorient et la création du centre d'entraînement de la Piverdière[73]. Sur le plan sportif, ces changements semblent porter rapidement leurs fruits, avec une cinquième place en 1999[74]. Un an et une saison mitigée plus tard, le club concrétise ses ambitions par des investissements massifs sur le marché des transferts, avec les recrutements à prix d'or de joueurs sud-américains qui ne justifient pas le coût de leurs transferts[75]. Dans l'impasse, le Stade rennais FC ne convainc pas et se bat plusieurs saisons de rang contre la relégation.

Prétendant à l'Europe et déconvenue en finales de coupes (2003-2014)[modifier | modifier le code]

L'attaquant suisse Alexander Frei marque le total de 52 buts sous les couleurs rennaises entre et .

L'arrivée en 2003 de László Bölöni au poste d'entraîneur amorce un tournant. Le Stade rennais FC commence alors à s'appuyer sur son centre de formation[76], et notamment sur la génération qui remporte cette année-là la Coupe Gambardella[77]. Combinée aux recrutements de joueurs comme Alexander Frei, Petr Čech ou Kim Källström, la jeunesse rennaise parvient à obtenir de meilleurs résultats, jusqu'à décrocher une quatrième place synonyme de qualification pour la Coupe UEFA en 2005[78].

Sous la conduite de László Bölöni, puis sous celle de Pierre Dréossi, le Stade rennais FC se stabilise dans le haut du classement de Ligue 1 et devient un prétendant régulier aux places européennes. Le club ne parvient cependant pas à accrocher une place en Ligue des champions qu'il est pourtant très près d'obtenir en 2007[79]. Sa progression se concrétise cependant avec les sélections de plusieurs joueurs en équipe de France. Jamais descendu en dessous de la septième place en championnat entre 2004 et 2009[80], le Stade rennais FC ne parvient pourtant pas à enrichir son palmarès, perdant deux finales de Coupe de France face à l'En Avant Guingamp en 2009 et 2014[81], puis une autre en Coupe de la Ligue face à l'AS Saint-Étienne en 2013[82].

Trois ans dans le "ventre mou" (2014-2017)[modifier | modifier le code]

Entre 2014 et 2017, sous l'égide de Philippe Montanier, Rolland Courbis et Christian Gourcuff, le club stagne en Ligue 1 et ne prétend plus à la coupe d'Europe ni à la relégation (9e en 2015, 8e en 2016, 9e en 2017) mais lors de la saison 2017-2018, après un début de saison compliqué sous Christian Gourcuff (quatre victoires en 12 matchs), le duo avec René Ruello démissionne et est remplacé par Olivier Létang et Sabri Lamouchi[83],[84].

Début 2018, le club atteint la demi-finale de la Coupe de la ligue mais est éliminé par le Paris Saint-Germain (défaite 3-2)[85]. Durant la deuxième partie de championnat et avec seulement cinq défaites, le club retrouve la Ligue Europa six ans après l'avoir quittée à la suite de la victoire 2-0 (grâce au but de Bourigeaud et Adrien Hunou) face au Paris Saint-Germain, au Parc des Princes[86].

Pérennisation en Europe et troisième Coupe de France (2017-)[modifier | modifier le code]

Les joueurs rennais à la mairie de Rennes le lendemain de leur victoire en Coupe de France (2019).

Durant la saison 2018-2019, à la suite d'une cinquième place obtenue par le biais du championnat lors de la saison 2017-2018, le club réalise le meilleur parcours européen de son histoire. Il parvient pour la première fois à se qualifier à l'issue de la phase de poules de Ligue Europa, avant d'éliminer le Real Betis Balompié en seizième de finales (3-3 à Rennes, puis 3-1 à Séville)[87]. Au tour suivant, l'équipe entraînée par Julien Stéphan est éliminée par Arsenal, malgré une victoire lors du match aller au Roazhon Park (3-1 à Rennes, 0-3 à Londres)[88],[89].

Le au Stade de France, le Stade rennais FC s'impose en finale de la Coupe de France face au favori, le Paris Saint-Germain, vainqueur des quatre dernières éditions et déjà sacré de nouveau champion de France avant la fin de la saison. Après avoir été menés deux buts à zéro, les Rennais égalisent (2-2) grâce notamment à une tête sur corner de Mexer, avant finalement de s'imposer aux tirs au but (6-5), mettant fin à 36 années sans trophée (le dernier étant le titre de champion de France de Division 2 remporté en 1983)[90]. Le , les deux équipes se retrouvent pour le Trophée des champions. Après avoir ouvert le score par l'intermédiaire d'Adrien Hunou à la 13e minute, les Parisiens reprennent progressivement le contrôle du match en seconde période et remportent le trophée (1-2)[91].

Durant la saison 2019-2020, à la suite du succès en Coupe de France lors de la saison dernière, le club réalise un parcours décevant en Ligue Europa où il finit dernier (4e), dans un groupe composé du Celtic FC, de la SS Lazio et du CFR 1907 Cluj. Les Rennais réalisent cependant deux bons parcours en Coupe de France où ils terminent demi-finalistes en s’inclinant 2-1 face à l'AS Saint-Étienne, mais surtout en championnat où les Bretons font leur meilleur classement en Ligue 1 de leur histoire en finissant sur le podium (3e) avec un championnat arrêté à la 28e journée en raison de la pandémie de Covid-19. Le , la Ligue de football professionnel (LFP) vote officiellement la fin des championnats professionnels de Ligue 1 et de Ligue 2[92]. En conséquence, le Stade rennais FC accède pour la première fois de son histoire à la compétition la plus prestigieuse du football européen, la Ligue des champions[93],[94].

Le club breton commence la saison 2020-2021 avec 4 victoires et 2 matchs nuls, en position de leader au bout de 3 journées. Cette saison est marquée par la découverte de la Ligue des champions face au FK Krasnodar (1-1), avec le premier but inscrit dans la compétition pour le club par Serhou Guirassy[95]. Pendant sa campagne européenne, le club enchaîne les mauvais résultats en championnat avant de renouer avec les meilleurs en fin d'année 2020.

Avec une nouvelle période de mauvais résultats début 2021 et une élimination en 32e de finale de Coupe de France à Angers (2-1), à la suite d'une défaite face à l'OGC Nice, Julien Stéphan annonce sa démission de son poste d'entraîneur[96]. Son successeur, Bruno Génésio, enchaîne les bonnes performances (6 victoires, 2 nuls, 3 défaites), et permet au club de se qualifier à l'ultime journée pour la première édition de la Ligue Europa Conférence[97].

Après un mercato de près de 80 M€ et une qualification en phase de groupes de Ligue Europa Conférence face à Rosenborg BK [98],[99], le club débute mal le championnat avec seulement une victoire face à son rival nantais au bout de 6 journées. Cependant, après une victoire 6-0 contre le Clermont Foot 63, le club enchaîne en championnat et en coupe d'Europe une série de 13 matchs sans défaite, qui se traduit au soir de la 15e journée par une place de dauphin et une qualification en 8e de finale de Ligue Europa Conférence[100].

Fin 2021 et début 2022 sont ponctués de déconvenues, avec plusieurs défaites en championnat et une élimination aux tirs au but en 16e de finale de Coupe de France face à l'AS Nancy-Lorraine[101]. Puis, le club renoue avec le succès en championnat avant d'affronter Leicester City en Ligue Europa Conférence, mais est éliminé par le club anglais (0-2 à Leicester et 2-1 à Rennes)[102].

Après leur élimination en coupe d'Europe, les rennais finissent la saison avec seulement 3 défaites en championnat en 10 matchs, et une 4e place synonyme de Ligue Europa[103]. Cette saison est aussi marquée par de nombreux records battus par l'équipe de Bruno Génésio, et des récompenses UNFP au fil de la saison, avec trois rennais joueur du mois : Gaëtan Laborde en novembre 2021[104], Martin Terrier en mars 2022[105], et Benjamin Bourigeaud en avril 2022[106]. Le 15 mai 2022, Bruno Génésio est élu meilleur entraineur de Ligue 1, et Martin Terrier est présent dans le onze type de la saison[107],[108].

Après un mercato 2022 ponctué de l'arrivée de plusieurs jeunes joueurs prometteurs tels que Arnaud Kalimuendo, Amine Gouiri, Christopher Wooh et de joueurs expérimentés comme Steve Mandanda [109], la saison débute mal, puisque le club ne gagne qu'un match sur les quatre premiers matchs en championnat, mais ne perdra plus un seul match jusqu'à la trêve de la Coupe du monde 2022, à laquelle huit joueurs participeront[110].

À la reprise du championnat, malgré la victoire face l'OGC Nice, la blessure de Martin Terrier (12 buts et 5 passes décisives depuis le début de saison)[111] sera suivie par des résultats en dents de scie et des éliminations précaires en coupe, en seizième de finale par l'Olympique de Marseille (1-0) et en barrage de Ligue Europa face au Chakhtar Donetsk : défaite 2-1 à l'aller et une victoire 2-1 au retour pour une élimination aux tirs au but[112],[113]. À la fin de la 34e journée, le Stade rennais FC est à huit points de l'AS Monaco (qui est 4e du championnat). Dans le sprint final, le club rennais enchaînera quatre victoires pour treize buts marqués, et pour un seul but encaissé. Le club se hisse à la 4e place du championnat, synonyme de Ligue Europa, soit une sixième qualification européenne consécutive. Deux records tombent en fin de saison puisque le record de points du club en Ligue 1 (68 points) et le nombre de victoire en championnat (21 victoires) sont battus par l'équipe de Bruno Génésio à l'issue de la saison[114],[115].

Identité du club[modifier | modifier le code]

Couleurs[modifier | modifier le code]

1901-1904

Depuis 1904

Centenaire

120 ans

Le , pour le premier match qu'ils disputent dans l'histoire du club, les joueurs du Stade rennais arborent un maillot à rayures verticales bleu ciel et bleu marine[6]. Trois ans plus tard, quand le Stade rennais fusionne avec le Football Club rennais, il adopte les couleurs du second, de création plus ancienne[note 5], avec un maillot rouge et noir, rayé verticalement[11]. Les couleurs actuelles du Stade rennais FC proviennent donc des origines du FC rennais. Selon Claude Loire, historien du club, les couleurs rouges et noires reflètent une double identité, laïque avec le rouge de la République française, et catholique avec un noir qui rappelle les soutanes des curés[116],[117]. Depuis, le Stade rennais FC évolue traditionnellement dans un maillot rouge à parements noirs, avec un short et des chaussettes noires, les équipementiers faisant régulièrement évoluer les motifs utilisés. Toutefois, en 2001, pour célébrer le centenaire du club, l'équipementier Asics réalise un maillot spécial à dominante noire, barré d'une diagonale rouge aux liserés dorés[118].

Pour les 120 ans du club Puma sort un maillot anniversaire avec un maillot principalement noir avec une bande rouge et le logo de Puma en dorée[119].

Involontairement, le Stade rennais FC inspire au club turc d'Eskişehirspor l'adoption des couleurs rouges et noires. Créé en 1965 par la fusion de trois clubs, Eskişehirspor doit alors choisir ses nouvelles couleurs. Ses dirigeants remarquent alors la couverture d'un exemplaire du magazine Paris Match, qui présente les joueurs rennais vainqueurs de la Coupe de France en 1965. Leur maillot séduit les dirigeants turcs, qui donnent à Eskişehirspor les couleurs du Stade rennais FC[120].

Maillots[modifier | modifier le code]