Stade de l'Étoile rouge — Wikipédia

Stade Rajko Mitić
Généralités
Noms précédents
Stadion Crvena zvezda
Surnom
Marakana
Adresse
Ljutice Bogdana 1a
11000 Belgrade
Construction et ouverture
Ouverture
Rénovation
2012
Utilisation
Clubs résidents
Yougoslavie (1963-1992)
Serbie-et-Monténégro (1994-2006)[1]
Serbie (depuis 2006)
Étoile rouge de Belgrade (depuis 1963)
Propriétaire
Administration
Équipement
Capacité
51 755[2]
Affluence record
110 000 , Étoile rouge-Ferencváros
Dimensions
105 m × 68 m
Localisation
Coordonnées
Localisation sur la carte de Serbie
voir sur la carte de Serbie

Le stade Rajko Mitić (en serbe cyrillique : Стадион Црвена звезда, et en serbe latin : Stadion Crvena zvezda), anciennement appelé le stade de l'Étoile rouge, et surnommé le « Marakana », est un stade omnisports situé à Belgrade, la capitale de Serbie.

Il est principalement utilisé pour le football avec les rencontres de l'Étoile rouge de Belgrade et de l'Équipe de Serbie de football.

En 2018, il a été cité par l'UEFA parmi les trois meilleures pelouses en Europe, lors des premières rencontres de la Ligue des champions[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le stade doit sa construction au succès de l'Étoile rouge de Belgrade, « club de la jeunesse » fondé en 1945 avec l'appui du régime naissant. Cinq fois vainqueur du Championnat de Yougoslavie dans les années 1950, l'Étoile rouge souffre de la vétusté de son stade, le SK Jugoslavija Stadion, construit en 1927 et dont la capacité est limitée à 30 000 places, la moitié du stade du grand rival du FK Partizan[4].

Le SK Jugoslavija Stadion est détruit en 1959 pour faire place à la nouvelle enceinte, baptisée simplement Stadion Crvena zvezda en français : « stade de l'Étoile rouge ». Le premier match à y être organisé, le 1er septembre 1963, est une rencontre de championnat opposant l'Étoile rouge et le NK Rijeka, devant 55 000 spectateurs, malgré le chantier en cours. La fin des travaux, en 1964, porte la capacité totale du stade à près de 110 000 places, ce qui lui vaut d'être surnommé Marakana en référence au célèbre stade brésilien du Maracanã, situé à Rio de Janeiro[4],[5].

Le record d'affluence au Crvena zvezda est probablement observé lors de la demi-finale de la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupes le entre l'Étoile rouge et Ferencváros avec 96 070 places vendues et près de 110 000 spectateurs dans les tribunes.

Match de la Serbie en 2005.

Parmi les matchs historiques du stade, on trouve la finale de Coupe d'Europe des clubs champions en 1973 (disputée devant 91 564 spectateurs), remportée par l'Ajax contre la Juventus, la demi-finale du championnat d'Europe des nations de 1976, perdue en prolongation par la Yougoslavie face à l'Allemagne de l'Ouest, et la finale de la même compétition remportée par la Tchécoslovaquie aux dépens des Allemands, marquée par le fameux pénalty d'Antonín Panenka[4].

Pour répondre aux critères de sécurité et de confort de l'Union des associations européennes de football (UEFA), la capacité du stade est progressivement réduite dans le courant des années 1990[4]. Dans les années 2000, la capacité du stade est réduite à environ 55 538 places[2],[4].

En 2014, le Bureau Directeur de l'Étoile Rouge de Belgrade décide de renommer le stade en Stade Rajko Mitić [6], en hommage au légendaire attaquant puis entraîneur décédé en 2008.

Conception architecturale[modifier | modifier le code]

Ce stade a la particularité d'être en grande partie enterré sous le niveau du sol, le site de construction ayant été excavé.

Atmosphère du Marakana[modifier | modifier le code]

Le Marakana est considéré comme le stade d'Europe avec la plus "chaude ambiance" et avec les supporters d'Europe les plus virulents[7],[8], d'où le nom de "l'Enfer du Marakana"[9]. Pour retrouver cette ambiance, il faut un grand match tel qu'un derby avec le club FK Partizan, ou encore un match Européen de haute volée[9]. Chaque match commence par l'arrivée dans le couloir rouge, pour atteindre la pelouse, des joueurs visiteurs qui doivent traverser un long tunnel souterrain passant sous les tribunes du virage des supporters, avec des murs entièrement peints en rouge, et dans une ambiance très lourde, ce qui rend souvent les équipes visiteurs dans une situation peu rassurante et donc de stress [10],[11]. Une fois sur le terrain, les joueurs se retrouvent juste en face des supporters car la sortie, contrairement aux autres stades en général, ne se trouve pas au centre mais à côté du virage des supporters de l’Étoile rouge. Cette atmosphère très pesante profite souvent au club depuis 2017, qui n'a pas perdu à domicile après avoir reçu les clubs d'Arsenal, du CSKA Moscou en League Europa en 2017, de Liverpool et de Naples en Ligue des Champions en 2018[12], alors que le club perd le plus souvent lorsqu'il joue à l'extérieur[13],[14].

Événements[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. Jouait sous le nom de Yougoslavie de 1994 à 2003.
  2. a et b [1]
  3. (sr) « FKCZ: UEFA uvrstila naš teren među najbolja tri u Evropi », B92.net,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a b c d et e (en) Stadion Crvena Zvezda, stadiumguide.com
  5. « Belgrade-PSG : pourquoi le Marakana est considéré comme un enfer » [vidéo], sur RMC SPORT, RMC SPORT (consulté le ).
  6. [2]
  7. « 10 stades les plus chauds bouillants d'Europe », sur fr.sports.yahoo.com (consulté le )
  8. RMC SPORT 1 le 11 décembre 2018 (Étoile Rouge - PSG) League des Champions
  9. a et b « Étoile Rouge de Belgrade - PSG : "Avec l’appui du Marakana, ce n’est plus la même équipe" », sur LCI (consulté le )
  10. RMC SPORT, « Etoile Rouge-PSG J-3: un ancien joueur raconte l'ambiance de feu qui attend les Parisiens à Belgrade », sur RMC SPORT (consulté le )
  11. « Étoile rouge de Belgrade-PSG : l'étouffant tunnel du stade Marakana », sur Europe 1 (consulté le )
  12. « Etoile Rouge - PSG : l'impressionnante série de Belgrade ! », sur Onze Mondial, (consulté le )
  13. « Ben Mohamed (Étoile Rouge de Belgrade) : « Chez nous, on est une autre équipe » », sur L'ÉQUIPE (consulté le )
  14. « Décryptage : le double visage de l'Étoile Rouge Belgrade », sur L'ÉQUIPE (consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]