Stade Jean-Bouin (Nîmes) — Wikipédia

Stade Jean-Bouin
Généralités
Noms précédents
Parc des sports de la rue du Jeu-de-Mail
(1919-1934)
Adresse
Rue Jean-Bouin
30000 Nîmes
Construction et ouverture
Ouverture
Rénovation
Démolition
1996-1997
Utilisation
Propriétaire
SC Nîmes (1919-1937)
SCI d'Avignon (1937-1977)
Ville de Nîmes (depuis 1977)
Administration
Ville de Nîmes (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Équipement
Surface
Pelouse naturelle
Capacité
13 163 places
Localisation
Coordonnées
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Le stade Jean-Bouin est un ancien stade de football de Nîmes en France.

Inauguré en 1919 sous le nom de Parc des sports du Jeu-de-mail, il est renommé Stade Jean-Bouin au milieu des années 1930. Il connaît comme club résident le Sporting Club Nîmois entre 1919 et 1937 puis le Nîmes Olympique entre 1937 et 1989.

Historique[modifier | modifier le code]

En 1919, les dirigeants du Sporting Club nîmois (SCN) achètent et élaborent un terrain situé Rue du Jeu-de-Mail au nord-est de la ville[1]. Une première tribune est érigée dans les années 1920 et le stade est officiellement inauguré en en présence du président de la République, Gaston Doumergue[1]. La rue attenante au stade est ensuite rebaptisée au milieu des années 1930[2], changeant de facto la dénomination du complexe en Parc des sports de la rue Jean-Bouin. Cette appellation étant d'abord usitée en raison de la présence de courts de tennis à proximité du terrain.

À la suite des difficultés financières du SCN, il est l'objet d'une saisie en novembre 1936[3]. Le stade est finalement racheté en 1937 par une société civile immobilière dont les trois membres (qui seront dix-neuf dès 1948) siègent au comité directeur du Nîmes Olympique[4]. À partir de la saison 1941-1942[4], le terrain est occupé par les forces allemandes de la Seconde Guerre mondiale[5]. Endommagé par des bombardements en [6], le stade est remis définitivement en état en 1948 où s'ajoutent des buttes derrière les cages[1]. L'une d'elles est rapidement qualifiée dans la presse de « montagne humaine » en raison de son étroitesse et de sa hauteur. Pour pouvoir accueillir des matchs européens, l'éclairage est lui installé en 1962[7]. La municipalité récupère l'exploitation du stade en et le met à disposition du Nîmes Olympique contre un pourcentage de recettes liées à la billetterie[4].

Avec l'ensemble des rénovations effectuées jusqu'aux années 1970, le stade atteint environ 15 000 places[8]. En dépit de ces mises aux normes, des effondrements de murs en bord de terrain sont constatés en plein match à trois reprises entre 1954 et 1972[4],[9]. L'écroulement du toit de la tribune principale en 1960 oblige le club nîmois à la reconstruire en dur et non plus en bois[10]. Décriées depuis plusieurs décennies[11],[12], l'insécurité et la désuétude de Jean-Bouin incitent donc la municipalité à faire émerger le Stade des Costières à la fin des années 1980[13]. Le stade est finalement détruit en 1997 et est réaménagé pour des clubs amateurs de la ville en 1999.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Corentin Corger, « Jean-Bouin : un stade bâti pour marquer l’histoire », sur objectifgard.com, (consulté le ).
  2. Georges Mathon, « Nîmes à la belle époque (1900-1914) », sur nemausensis.com
  3. « Vente sur saisie immobilière d'un grand terrain à usage de sports », Le Petit Provençal, no 21830,‎ , p. 10 (lire en ligne)
  4. a b c et d Jean-Pierre Roux, Nîmes Olympique nous est conté, Nîmes, , 208 p. (lire en ligne), p. 171
  5. Raymond Argenson et Max Soulier, « Du Sporting au Nîmes Olympique : Le Nîmes Olympique de 1937 à 1946 », Allez Nîmes, no 67,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  6. L'élite du football français : Ses clubs, ses joueurs, ses dirigeants, ses arbitres, Paris, Éditions Paris-Vendôme, (lire en ligne).
  7. Jean Orsi, La véritable histoire du Nîmes Olympique : Tome 2 de 1962 à 1987, Nîmes, , 448 p. (lire en ligne), p. 10
  8. Corentin Corger, « "L’atmosphère si unique du stade Jean-Bouin », sur objectifgard.com, (consulté le ).
  9. Nîmes : dans la cour des grands, dans Nîmes-Marseille sur Canal+ Sport (, 5 minutes)
  10. Jean Orsi, La véritable histoire du Nîmes Olympique : Tome 2 de 1962 à 1987, Nîmes, , 448 p. (lire en ligne), p. 200
  11. Paul Coulomb et Vincent Teissier, La faim des Crocodiles, Villevieille, Dissonance, , 200 p. (ISBN 978-2-9505526-1-7), p. 10
  12. Paul Coulomb et Vincent Teissier, La faim des Crocodiles, Villevieille, Dissonance, , 200 p. (ISBN 978-2-9505526-1-7), p. 40
  13. Norman Jardin, « Spécial 30 ans du stade des Costières : Jean Bousquet se rappelle… », sur objectifgard.com, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]