Spirit of Hungary — Wikipédia

D'Ieteren Group
(depuis février 2023)
illustration de Spirit of Hungary
D'Ieteren Group à Lorient
lors du Défi Azimut 2023

Autres noms Spirit of Hungary (2014-2017)
Eyesea (2019 et 2020)
Laboratoires de Biarritz (2021 et 2022)
Type voilier monocoque
Classe Imoca
Fonction course au large
Gréement sloop
Histoire
Architecte Nándor Fa et Attila Déry
Chantier naval Pauger Carbon et Fa Hajó Ltd (Hongrie)
Design prototype
Lancement
Équipage
Équipage 1 ou 2 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 18,28 m (60 pieds)
Maître-bau 5,65 m
Tirant d'eau 4,50 m
Tirant d'air 29 m
Déplacement 8,8 t
Appendice quille basculante, deux safrans suspendus
Voilure 297 m2 au près
600 m2 au portant
Carrière
Pavillon Drapeau de la Hongrie Hongrie (2014-2017)
Drapeau de la Belgique Belgique (depuis 2018)
Port d'attache Les Sables-d'Olonne

Spirit of Hungary est un voilier monocoque de la classe Imoca, à dérives droites, destiné à la course au large. Dessiné par Nándor Fa et Attila Déry, il est mis à l'eau le . Il est barré par Nándor Fa. Racheté en 2018 par le skipper Denis Van Weynbergh, il devient Eyesea en 2019, Laboratoires de Biarritz en 2021 et D'Ieteren Group en 2023.

Il est le premier Imoca conçu par rapport à la nouvelle jauge appliquée après le Vendée Globe 2012-2013. Il est le seul Imoca lancé dans les années 2013-2022 à ne pas être doté de foils.

Caractéristiques et développement[modifier | modifier le code]

Premier des 60 pieds IMOCA conçu par rapport à la jauge 2013, il est imaginé en Hongrie par Nándor Fa et Attila Déry. Sa fabrication commence dans le chantier Pauger Carbon et se termine dans le chantier Fa Hajó Ltd[1],[2]. Comme de nombreux IMOCA de la même époque, il est équipé d'un mât en fibre de carbone. Mais il ne s'agit pas d'un mât-aile : il reste classique, avec barres de flèche. Le voile de quille est en inox[2].

Historique[modifier | modifier le code]

Spirit of Hungary (2014-2017)[modifier | modifier le code]

Voilier blanc amarré au ponton, vu de trois quarts avant. Pont bleu, rouf rouge.
Spirt au Hungary au Havre avant la Transat Jacques-Vabre 2015.

Spirit of Hungary est mis à l'eau le à Trieste en Italie[2]. Le bateau est skippé par Nándor Fa et Marcell Goszleth lors de son premier convoyage entre Trieste et New York. Les deux hommes rencontrent des soucis techniques qui les obligent à s’arrêter à Gibraltar[3]. Le bateau est inscrit à sa première course à l'occasion de la New York to Barcelona. Mais, le , peu avant le départ, il connaît un début de délaminage de la coque, et par conséquent il ne prend pas part à la course[1].

Voilier blanc amarré au ponton, vu de trois quarts avant. Pont bleu, rouf rouge.
Spirit of Hungary aux Sables-d'Olonne, en août 2016.

Son skipper Nandor Fa s'exprime : « Je suis terriblement déçu de ne pas être en train de naviguer avec les autres concurrents et de devoir me retirer de cette superbe course. Depuis le début nous avons relevé le challenge d'arriver ici à temps avec un bateau entièrement neuf et nous n'avons pas eu le temps de faire tout ce qu'il y avait à faire, donc je sais que c'est la bonne décision aujourd'hui, mais cela reste une situation difficile à accepter. Je suis content d'avoir pu participer à cet événement ici à New York. Cela a donné à l'IMOCA Ocean Masters et à Spirit of Hungary une belle envergure et un cadre sur lequel construire[4]. »

Voilier blanc amarré au ponton, vu de trois quarts arrière. Pont bleu, rouf rouge.
Spirit of Hungary aux Sables-d'Olonne en février 2017.

Pour son premier tour du monde, à l'occasion de la Barcelona World Race 2014-2015, Spirit of Hungary, aux mains de Nándor Fa et du Néo-Zélandais Conrad Colman, termine septième en 110 jours, 10 heures, 59 minutes et 40 secondes[5].

En 2015, Il prend part à la Transat Jacques-Vabre et subit un démâtage.

Avant le Vendée Globe 2016-2017, le bateau subit de nombreuses améliorations qui concernent notamment la quille et le gréement[2]. Nándor Fa termine 8e du Vendée Globe[6].

Eyesea (2019 et 2020)[modifier | modifier le code]

En juin 2018, le bateau est acheté par le skipper belge Denis Van Weynbergh, qui a pour objectif une participation au Vendée Globe 2020-2021[7]. Spirit of Hungary devient Eyesea. Le , barré par Van Weynbergh, il termine 17e sur 17 dans la Bermudes 1000 Race. Le , mené par Van Weynbergh et Lionel Reignier, il termine 18e sur 20 Imoca dans la Fastnet Race[8]. En janvier 2020, Van Weynbergh doit renoncer au Vendée Globe, par manque de moyens[8].

Laboratoires de Biarritz (2021 et 2022)[modifier | modifier le code]

En juillet 2021, il trouve un sponsor devant lui permettre de participer au Vendée Globe 2024-2025. Le bateau devient Laboratoires de Biarritz[9]. Il est basé aux Sables-d'Olonne[10]. Dans la Transat Jacques-Vabre, mené par Van Weynbergh et Tanguy Le Turquais, le bateau finit 19e sur 22 Imoca[11].

En 2022, dans la Bermudes 1000 Race, il termine 21e sur 24 Imoca[12]. Dans la Vendée-Arctique-Les Sables-d'Olonne, Van Weynbergh est victime d'une déchirure d'un muscle ischio-jambier. Le lendemain, à moins de 20 milles de l'arrivée, il casse le safran tribord. Il renonce à franchir la ligne. Il abandonne[13], remonte le long de la côte est de l'Islande et finit par trouver refuge près de Fáskrúðsfjörður[14]. Il se fait livrer un safran depuis la France. Szabolcs Weöres, qui avait abandonné après quelques heures de course, le rejoint en avion pour l'aider à ramener son bateau aux Sables-d'Olonne[15].

Trois raisons vont amener le navigateur belge à renoncer à la Route du Rhum : il n'est pas en position favorable sur la liste d'attente, sa rééducation doit se poursuivre jusqu'au et son budget ne permet pas de faire face à des réparations après les importantes avaries que vient de subir le bateau (étrave, safran, radar, antenne satellite)[16].

D'Ieteren Group (2023)[modifier | modifier le code]

Voilier blanc amarré au ponton, vu en entier, de trois quarts avant. Rouf rouge.
D'Ieteren Group à Lorient lors du Défi Azimut 2023.

En février 2023, Van Weynbergh trouve un nouveau partenaire, la société d'investissement belge D'Ieteren Group. Le bateau devient D'Ieteren Group[17]. Au printemps, il est utilisé pour le tournage du téléfilm Seul évoquant l'exploit d'Yves Parlier, qui avait réparé seul son mât brisé en trois morceaux dans le Vendée Globe 2008-2009. À cette occasion, le bateau de Van Weynbergh est maquillé dans les couleurs de l'Imoca de Parlier[18]. En juillet, D'Ieteren Group, mené par Van Weynbergh et Erwan Le Mené, est classé 27e sur 29 Imoca dans la Fastnet Race[19]. En septembre, les deux hommes terminent 27es sur 33 Imoca dans les 48 Heures du Défi Azimut[20]. En novembre, Van Weynbergh et Gilles Buenkenhout se classent 32es sur 40 Imoca dans la Transat Jacques-Vabre[21].


Palmarès[modifier | modifier le code]

Spirit of Hungary[modifier | modifier le code]

Eyesea[modifier | modifier le code]

2019

Laboratoires de Biarritz[modifier | modifier le code]

D'Ieteren Group[modifier | modifier le code]

2023

  • 27e sur 29 Imoca dans la Fastnet Race, barré par Denis Van Weynbergh et Erwan Le Mené[19]
  • 27e sur 33 Imoca dans les 48 Heures du Défi Azimut, barré par Denis Van Weynbergh et Erwan Le Mené[20]
  • 32e sur 40 Imoca dans la Transat Jacques-Vabre, barré par Denis Van Weynbergh et Gilles Buekenhout[21]


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Bruno Ménard et Olivier Bourbon, « Au moins neuf bateaux neufs », Course Au Large, no 65,‎ décembre 2014 - janvier-février 2015, p. 37
  2. a b c et d « Monocoque IMOCA SPIRIT OF HUNGARY », sur vendeeglobe.org
  3. Anouk Corge, « Bye bye New York », sur lequipe.fr, (consulté le )
  4. « IMOCA: Les Hongrois abandonnent », sur meteoconsult.fr, (consulté le )
  5. « Spirit of Hungary, septième de la Barcelona World Race », sur barcelonaworldrace.org, (consulté le )
  6. « Nándor Fa (Spirit of Hungary) 8e du Vendée Globe », sur vendeeglobe.org, 8 février 2017 (consulté le 13 février 2017).
  7. « Le skipper belge Denis Van Weynbergh vise le Vendée Globe 2020 », sur imoca.org, 13 septembre 2018 (consulté le 28 septembre 2021).
  8. a b c et d « E 52 Spirit of Hungary, HUN 77 », sur histoiredeshalfs.com (consulté le 28 septembre 2021).
  9. « Denis Van Weynbergh, destination Vendée Globe », sur vendeeglobe.org, 2 août 2021 (consulté le 28 septembre 2021).
  10. Brendan Martineau, « Les Sables-d'Olonne : en dormant dans son Imoca à Port Olona, il rêve déjà du Vendée Globe 2024 », sur actu.fr, 25 septembre 2021 (consulté le 28 septembre 2021).
  11. a et b Brendan Martineau, « Denis Van Weynbergh, dernier skipper des Sables-d'Olonne à terminer la Transat Jacques-Vabre », sur actu.fr, 2 décembre 2021 (consulté le 20 octobre 2021).
  12. a et b « Classement du lundi 16 mai 2022 à 8 heures », sur guyaderbermudes1000race.geovoile.com, 16 mai 2022 (consulté le 20 octobre 2021).
  13. Agence Belga, « Vendée-Arctique. Denis Van Weynbergh contraint à l'abandon à moins de 20 milles de l'arrivée », sur rtl.be, 19 juin 2022 (consulté le 20 octobre 2021).
  14. Thierry Wilmotte, « Denis Van Weynberg contraint à l’abandon à la Vendée-Arctique, « une grande expérience », sur lesoir.be, 19 juin 2022 (consulté le 20 octobre 2021).
  15. Stéphanie Hancq, « Bloqué depuis dix jours en Islande, le skipper des Sables-d’Olonne reprend la mer ce mercredi », sur ouest-france.fr, 29 juin 2022 (consulté le 20 octobre 2021).
  16. Quentin Weckhuysen, « Denis Van Weynbergh se retire de la liste d’attente pour la Route du Rhum », sur rtbf.be, 11 septembre 2022 (consulté le 20 octobre 2023).
  17. Christophe Delstanches, « Vendée Globe 2024. Denis Van Weynbergh a bouclé son budget, il rêve de devenir le premier Belge à terminer la course », sur rtbf.be, 24 mars 2023 (consulté le 20 octobre 2023).
  18. Quentin Colette, « Un téléfilm de France 2 tourné sur le bateau du skipper brabançon Van Weynbergh : « 12 personnes en permanence sur le voilier, ça en faisait du monde », sur dhnet.be, 30 mai 2023 (consulté le 20 octobre 2023).
  19. a et b « Rolex Fastnet Race – 2023 », sur imoca.org (consulté le 20 octobre 2023).
  20. a et b « Défi Azimut-Lorient Agglomération – 2023 », sur imoca.org (consulté le 20 octobre 2023).
  21. a et b Belga, « Transat Jacques-Vabre : Denis Van Weynbergh et Gilles Buekenhout ont atteint l'arrivée en Martinique », sur rtbf.be, 25 novembre 2023 (consulté le 12 décembre 2023).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]