Spencer Haywood — Wikipédia

Spencer Haywood
Image illustrative de l’article Spencer Haywood
Fiche d’identité
Nationalité Drapeau des États-Unis États-Unis
Naissance (75 ans)
Silver City, Mississippi
Taille 2,03 m (6 8)
Poids 102 kg (224 lb)
Situation en club
Poste Ailier fort, Pivot
Carrière universitaire ou amateur
1967-1968
1968–1969
Trinidad State Junior College
Titans de Détroit
Draft de la NBA
Année 1971
Position 30e
Franchise Braves de Buffalo
Carrière professionnelle *
SaisonClubMoy. pts
1969-1970
1970-1971
1971-1972
1972-1973
1973-1974
1974-1975
1975-1976
1976-1977
1977-1978
1978-1979
1978-1979
1979-1980
1980-1981
1981-1982
1982-1983
Rockets de Denver
SuperSonics de Seattle
SuperSonics de Seattle
SuperSonics de Seattle
SuperSonics de Seattle
SuperSonics de Seattle
Knicks de New York
Knicks de New York
Knicks de New York
Knicks de New York
Jazz de la Nouvelle-Orléans
Lakers de Los Angeles
Reyer Maschile Venezia
Bullets de Washington
Bullets de Washington
30
20,6
26,2
29,2
23,5
22,4
19,9
16,5
13,7
17,8
24,0
9,7
-
13,3
8,2
Sélection en équipe nationale **
1968 États-Unis

* Points marqués dans chaque club dans le cadre de la saison régulière du championnat national.
** Points marqués pour l’équipe nationale en match officiel.

Spencer Haywood (né le , à Silver City, Mississippi) est un ancien joueur américain de basket-ball.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Lycée[modifier | modifier le code]

En 1964, Haywood déménage à Détroit, Michigan, où il intègre le lycée « Pershing ». En 1967, Haywood mène l'école au titre de champion de l'État qui devient la première école publique du Michigan à remporter le titre de champion de l'État en 37 ans[1].

Université et Jeux olympiques[modifier | modifier le code]

Haywood intègre Trinidad State Junior College à Trinidad, Colorado lors de la saison 1967-1968, où il réalise des moyennes de 28,2 points et 22,1 rebonds par match. Grâce à ses performances exceptionnelles, Haywood est sélectionné dans l'équipe américaine pour les Jeux olympiques 1968. Haywood est le meilleur marqueur de la sélection avec 16,1 points par match et détient le record américain du meilleur pourcentage de réussite aux tirs (71,9 %) [2],[1].

Haywood est transféré à l'Université de Detroit plus tard lors de cette année et devient le meilleur rebondeur de National Collegiate Athletic Association (NCAA) avec une moyenne de 21,5 rebonds par match tout en inscrivant 32,1 points par match lors de la saison 1968-1969. Il décide de passer professionnel à l'issue de son année sophomore, deuxième année, mais les règles de la National Basketball Association imposent alors qu'un joueur doit être diplômé pour pouvoir intégrer la ligue et il ne put donc intégrer la NBA. En conséquence, il rejoint les Rockets de Denver de l'American Basketball Association (ABA).

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Saison rookie ABA[modifier | modifier le code]

Spencer Haywood signe un contrat de 6 ans pour 1,9 millions de dollars avec les Rockets de Denver (ancêtres des Nuggets de Denver).

Ses parents ne touchant que 2$ par jour, il accepte sans se poser de questions.

Haywood est le meilleur marqueur de la ABA avec une moyenne de 30,0 points par match et le meilleur rebondeur avec une moyenne de 19,5 rebonds par match. Il fut nommé à la fois ABA Rookie of the Year et ABA MVP lors de sa saison rookie (1969-1970), et devient le plus jeune lauréat du trophée de MVP à l'âge de 21 ans. Ses 19,5 rebonds de moyenne par match est la plus forte moyenne de l'histoire de la ABA. Haywood remporte aussi le titre de MVP du ABA All-Star Game cette même année avec 23 points, 19 rebonds et 7 contres avec l'équipe de l'Ouest.

Passage en NBA et affaire "Haywood v. National Basketball Association"[modifier | modifier le code]

La première saison spectaculaire d'Haywood le pousse à renégocier son contrat. Il comprend alors que 1,5 million de ses 1,9 million de dollars lui seront versés sur deux décennies seulement après ses 40 ans, et si et uniquement si, Haywood honore entièrement ses 6 années de contrat avec Denver.

Cette magouille connue comme le Dolgoff Plan, était régulièrement utilisée par la ABA pour profiter de jeunes prospects un peu naïfs. Conscient qu'il s'est fait avoir, Haywood rompt son contrat et en signe un nouveau avec les SuperSonics de Seattle en NBA. Or l'article 2.5 de la constitution de la ligue est alors encore en vigueur, qui ne l'autorise pas à fouler les parquets.

il est ainsi hué dans les plupart des salles NBA, il est traité comme un paria. Lors d'un match, l'annonceur va même très loin en annonçant : « Ladies and gentlemen, we have an illegal player on the court » (« Mesdames et Messieurs, nous avons un joueur illégal sur le parquet ») en référence à Haywood.

Revanchards, les Rockets parviennent même à faire invalider son contrat.

En 1970, le joueur soutenu par Sam Schulman, le propriétaire des Sonics, décidé alors d'attaquer la NBA en justice. C'est le début de l'affaire Haywood v. National Basketball Association, qui l'emmène jusqu'à la Cour suprême. La cour autorise le plaignant à jouer en attendant que la décision soit rendue.

Les critiques vis-à-vis d'Haywood se font de plus en plus virulentes. Un soir, il doit même être évacué de la salle devant l'hostilité des spectateurs. Le jeune homme tient bon et la justice finit par lui donner raison.

La hardship rule voit ainsi le jour. Les joueurs sont autorisés à se présenter à la draft NBA avant la fin de leur cursus universitaire. Pour cela, ils doivent prouver qu'ils se trouvent (eux et leur famille) dans une situation financière et/ou scolaire difficile. Cette règle ouvrira la voie aux futures générations de basketteurs de Moses Malone à Kevin Garnett en passant par LeBron James.

Il déclare quelques années plus tard : « J'ai défendu les droits des joueurs, mais au fond ce n'était pas pour eux. C'était pour le droit de ma mère de sortir des champs de coton. Pour que ma famille ne se mette plus jamais à genoux.» Le combat d'une vie[3].

Carrière NBA[modifier | modifier le code]

Haywood fut nommé dans la All-NBA First Team en 1972 et 1973 et dans la All-NBA Second Team en 1974 et 1975. Ses moyennes de 29,2 points par match lors de la saison 1972-1973 et ses 13,4 rebonds par match lors de la saison 1973-1974 demeurent toujours des records individuels pour un joueur des SuperSonics. Haywood participe à quatre NBA All-Star Games sous les couleurs de Seattle, dont une performance de 23 points et 11 rebonds en 1974. Lors de la saison 1974-1975, il aida les SuperSonics à rejoindre pour la première fois les playoffs. Au total, lors de ses cinq saisons avec Seattle, Haywood compile des moyennes de 24,9 points et 12,1 rebonds par match.

En 1975, les Supersonics le transfèrent aux Knicks de New York où il est associé à Bob McAdoo. Haywood joue ensuite pour le Jazz de la Nouvelle-Orléans, les Lakers de Los Angeles et les Bullets de Washington. Il remporte une bague de champions avec les Lakers lors de la saison 1979-1980, mais ne dispute aucun match de playoffs pour cause de suspension pour dopage.

Il fut marié au top-model somalien Iman.

Le numéro 24 de Haywood est retiré par les SuperSonics lors d'une cérémonie à la mi-temps d'un match le [4].

Il est introduit au Naismith Memorial Basketball Hall of Fame en septembre 2015.

Statistiques[modifier | modifier le code]

gras = ses meilleures performances

Universitaires[modifier | modifier le code]

Statistiques en université de Spencer Haywood[5]

Saison Équipe Matchs % Tir % LF Rbds/m. Pts/m.
1968-1969 Détroit (en) 24 56,7 76,8 22,1 32,1
Carrière 24 56,7 76,8 22,1 32,1

Professionnelles[modifier | modifier le code]

Saison régulière[modifier | modifier le code]

Légende :

Champion NBA
MVP de la saison
Recrue/rookie de la saison
Meilleur joueur de cette catégorie statistique de la saison

gras = ses meilleures performances

Statistiques en saison régulière de Spencer Haywood[6]

Saison Équipe MJ MC Min %T %3PTS %LF REB PAD STL BLK Pts
1969-1970 Denver (ABA) 84 84 45,3 49,3 0,0 77,6 19,5 2,3 30,0
1970-1971 Seattle 33 35,2 44,9 73,4 12,0 1,5 20,6
1971-1972 Seattle 73 73 43,4 46,1 81,9 12,7 2,0 26,2
1972-1973 Seattle 77 77 42,3 47,6 83,9 12,9 2,5 29,2
1973-1974 Seattle 75 75 40,5 45,7 81,4 13,4 3,2 0,9 1,4 23,5
1974-1975 Seattle 68 67 37,2 45,9 81,1 9,3 2,0 0,8 1,6 22,4
1975-1976 New York 78 78 37,1 44,5 75,7 11,3 1,2 0,7 1,0 19,9
1976-1977 New York 31 26 32,9 45,0 83,2 9,0 1,6 0,5 0,9 16,5
1977-1978 New York 67 57 26,3 48,4 71,1 6,6 1,9 0,6 1,1 13,7
1978-1979 New York 34 18 30,1 48,9 73,3 6,1 1,6 0,3 0,9 17,8
La Nouvelle-Orléans 34 33 39,4 49,7 84,9 9,6 2,1 0,9 1,6 24,0
1979-1980 L.A. Lakers 76 13 20,3 48,7 25,0 77,2 4,6 1,2 0,5 0,8 9,7
1981-1982 Wasington 76 63 27,4 47,6 0,0 84,2 5,6 0,8 0,6 0,9 13,3
1982-1983 Wasington 38 25 20,4 40,1 0,0 72,4 4,8 0,8 0,3 0,7 8,2
Carrière 844 689 34,8 46,9 5,3 79,6 10,3 1,8 0,6 1,1 20,3
All-Star Game 5 4 27,2 46,2 84,6 10,0 1,6 0,0 1,5 14,2

Playoffs[modifier | modifier le code]

Légende :

Champion NBA Meilleur joueur de cette catégorie statistique de la saison

Statistiques en playoffs de Spencer Haywood[6]

Saison Équipe MJ MC Min %T %3PTS %LF REB PAD STL BLK Pts
1970 Denver (ABA) 12 12 47,3 51,1 20,0 83,1 19,8 3,3 36,7
1975 Seattle 9 9 37,4 35,9 77,0 9,0 2,0 0,8 1,2 15,7
1978 New York 6 2 29,5 50,6 100,0 7,0 2,0 0,3 0,8 16,2
1980 L.A. Lakers 11 0 13,2 47,2 0,0 81,3 2,4 0,4 0,0 0,5 5,7
1982 Washington 7 7 33,0 49,6 74,3 5,6 1,0 0,6 2,0 20,0
Carrière 45 30 32,4 47,9 16,7 80,6 9,4 1,8 0,4 1,1 19,6

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « Spencer Haywood timeline », sur seattletimes.nwsource.com,
  2. (en) « Games of the XIXth Olympiad -- 1968 », sur usabasketball.com
  3. « https://twitter.com/vincentloic_p/status/1497916152818900998 », sur Twitter (consulté le )
  4. (en) « Sonics retire No. 24 worn by Haywood, Johnson », sur sports.espn.go.com,
  5. (en) « Spencer Haywood », sur sports-reference.com (consulté le )
  6. a et b (en) « Spencer Haywood », sur basketball-reference.com (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]