Soraya Tarzi — Wikipédia

Soraya Tarzi
Fonction
Consorte d'Afghanistan (d)
-
Titres de noblesse
Princesse
Reine
Princesse consort (en)
Hereditary Princess (d)
Reine consort
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 68 ans)
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
ملکه ثرياVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Famille
Barakzai (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Conjoint
Autres informations
Distinction

Soraya Tarzi, fille de Mahmoud Tarzi et Asma Rasmia, née le à Damas, alors partie de l'Empire ottoman, et morte le à Rome, est une reine afghane.

Biographie[modifier | modifier le code]

Son père, l'intellectuel et chef afghan Mahmoud Tarzi, lui transmet une solide éducation[1]. Sa mère, Asma Ramsay, était une féministe d'origine syrienne. Son grand-père, Ghulam Muhammad Tarzi (en), s'étant opposé à l'émir Abdur Rahman Khan, la famille est déportée sur son ordre en Inde alors britannique ; plus tard, elle s'installe à Damas, alors territoire turc ottoman. À la suite du décès d'Abdur Rahman, elle revient à Kaboul en 1881[2],[3],[4],[5].

Soraya Tarzi se marie avec Amanullah Khan[6], petit-fils d'Abdur Rahman Khan, et troisième fils du roi Habibullah Khan, en 1912 ; Amanullah devient roi en 1919, après l'assassinat de son père. Elle est, selon la plupart des sources, sa seule femme - Amanullah étant veuf -, ce qui va à l'encontre des traditions de l'époque.

Tandis que le roi lance des réformes en faveur des femmes (interdiction du mariage forcé et de la polygamie, promotion de l'éducation), la reine Soraya est remarquée lors de la tournée européenne du couple de 1928, ne portant pas le voile islamique[7].

La même année, elle reçoit un prix honoraire de l'université d'Oxford, qui n'est pas seulement honorifique car elle compte alors parmi les femmes les plus influentes de son temps[8]. C'est une reine réformatrice, militante pour les droits et l'éducation des femmes afghanes entre 1921 et 1929, date à laquelle son époux abdique, et l'emmène en exil en Inde d'abord, puis en Europe.

Elle a notamment créé une école de fille où Eugénie Bazin-Foucher enseigna[9].

Elle décède en 1968 à Rome, en Italie[10].

La reine Soraya et son mari le roi Amanullah sont enterrés dans ce mausolée à Jalalabad (Afghanistan).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Meredith Runion, The History of Afghanistan, 139, Greenwood Publishing Group, , 155 p. (ISBN 978-0-313-33798-7, lire en ligne)
  2. (en) Faiz Ahmed, Afghanistan Rising: Islamic Law and Statecraft Between the Ottoman and British Empires, Harvard University Press, (ISBN 978-0-674-97194-3, lire en ligne)
  3. (en) Ömer Tarzi, Two Kings And A Leader: Mahmud Tarzi, Cosmo Publishing, (ISBN 978-1-949872-45-3, lire en ligne)
  4. (en) Dr M. Halim Tanwir, Mahmood Tarzi: Independence of Afghanistan, Xlibris Corporation, (ISBN 978-1-4691-4670-6, lire en ligne)
  5. (en) Dr M. Halim Tanwir, AFGHANISTAN: History, Diplomacy and Journalism Volume 1, Xlibris Corporation, (ISBN 978-1-4797-6090-9, lire en ligne)
  6. Royal Ark
  7. Ghazal Golshiri, « Iran : de l’interdiction à l’obligation, un siècle de déchirements autour du voile », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  8. (en) Huma Ahmed-Ghosh, « A History of Women in Afghanistan : Lessons Learnt for the Future or Yesterdays and Tomorrow: Women in Afghanistan », Journal of International Women's Studies, vol. 4, no 3,‎ , p. 14 (lire en ligne)
  9. Annick Fenet, « De la Sorbonne à l’Asie. Routes orientalistes d'Ena Bazin-Foucher (1889-1952) », sur Genre & Histoire 9, (consulté le ).
  10. Royal Ark

Liens externes[modifier | modifier le code]