Sonia Gandhi — Wikipédia

Sonia Gandhi
सोनिया गांधी
Illustration.
Sonia Gandhi en 2014.
Fonctions
Présidente du Congrès national indien

(3 ans, 2 mois et 16 jours)
Prédécesseur Rahul Gandhi
Successeur Mallikarjun Kharge (en)

(19 ans, 9 mois et 2 jours)
Prédécesseur Sitaram Kesri (en)
Successeur Rahul Gandhi
Présidente de l'Alliance progressiste unie
En fonction depuis le
(19 ans, 10 mois et 29 jours)
Prédécesseur Coalition créée
Membre de la Lok Sabha
En fonction depuis le
(19 ans, 10 mois et 28 jours)
Réélection (partielle)
13 mai 2009
12 mai 2014
19 mai 2019
Circonscription Rae Bareli
Législature 14e, 15e, 16e et 17e
Prédécesseur Satish Sharma

(4 ans, 7 mois et 7 jours)
Circonscription Amethi
Législature 13e
Prédécesseur Sanjay Singh
Successeur Rahul Gandhi
Biographie
Nom de naissance Edvige Antonia Albina Maino
Date de naissance (77 ans)
Lieu de naissance Lusiana (Vénétie, Italie)
Nationalité Italienne (1946-1983)
Indienne (depuis 1983)
Parti politique Congrès national indien (INC)
Conjoint Rajiv Gandhi (1968-1991)
Enfants Rahul Gandhi
Priyanka Gandhi
Entourage Famille Nehru-Gandhi
Diplômée de Lennox Cook School (Cambridge)
Religion Catholicisme romain
Résidence 10 Janpath Rd, New Delhi

Sonia Gandhi (en hindi : सोनिया गांधी), née le à Lusiana (Italie) sous le nom d'Edvige Antonia Albina Maino, est une femme politique indienne. Entre 1998 et 2017, elle est la présidente du Parti du Congrès de l'Inde, poste auquel lui succède son fils Rahul. En 2019, elle reprend sa fonction de présidente du parti jusqu'en 2022.

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Elle naît en Italie, le , dans le petit quartier « rue Maini » (italien : contrada Maini ou rue Maini) à Lusiana[1],[2],[3],[4], un village de montagne à 35 kilomètres de la ville de Vicence, dans la région de la Vénétie, sur le haut plateau d'Asiago[5],[6]. Elle passe son adolescence à Orbassano (Turin) où ses parents se sont établis[7],[8],[9]. Elle rencontre Rajiv Gandhi, fils aîné d'Indira Gandhi, alors qu'il fait ses études à l'université de Cambridge en Angleterre[10]. Sonia Maino étudie l'anglais à la Lennox Cook School à Cambridge.

Ils se marient en 1968 et Sonia s'installe dans le pays de son époux[10]. Elle est par ailleurs de confession catholique romaine. Elle accède à la citoyenneté indienne en 1983 et ce long intervalle entre son mariage et cette nouvelle nationalité reste sujet à controverse[évasif].

En 1984, au décès de sa mère, Rajiv Gandhi devient Premier ministre de l'Inde[10].

À la suite de l'assassinat de son mari le , elle est sollicitée par le parti du Congrès pour perpétuer la tradition dynastique de conduite du parti par les membres de la famille Nehru-Gandhi, mais elle refuse[10].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Sonia Gandhi et le président russe Vladimir Poutine en 2000.
Sonia Gandhi en 2011.

En 1998, elle entre formellement en politique en acceptant la présidence du parti du Congrès affaibli[10]. Elle se déclare candidate au poste de Premier ministre. Profitant de la renommée de son patronyme, elle rassemble de larges audiences et revitalise le parti de ses seules mains[réf. nécessaire]. Elle reste cependant un personnage énigmatique et l'opposition — principalement le Bharatiya Janata Party — rappelle sans cesse le fait qu'elle n'est pas originaire du pays et qu'elle ne parlait pas couramment le hindî avant d'entrer en politique, insinuant qu'elle n'a pas d'autres qualifications en la matière que son nom de famille.

En 2004, elle mène le parti du Congrès à la victoire aux élections générales, sans toutefois obtenir la majorité absolue[10]. Elle doit accéder au poste de Premier ministre, mais elle fait l'objet d'une cabale du Bharatiya Janata Party du fait de ses origines italiennes[réf. nécessaire]. En raison de la controverse politique grandissante autour de ses origines étrangères, elle décline le poste de Premier ministre, et demande à Manmohan Singh de la remplacer[10]. Elle est toutefois considérée comme la véritable détentrice du pouvoir[11].

Le , elle démissionne de son poste de députée et de présidente du conseil national consultatif[10],[12]. Ces démissions font suite aux critiques de l'opposition, quant au non-respect d'une règle du parlement interdisant le cumul de postes publics rémunérés[12]. Toutefois, elle se représente à sa propre succession et est réélue le avec 80,5% des voix[13] face à trois candidats. La coalition dirigée par le parti de Sonia Gandhi (United Progressive Alliance) remporte à nouveau les élections en 2009 et Manmohan Singh conserve ses fonctions de Premier ministre.

Le , Sonia Gandhi est élue pour la quatrième fois présidente du Parti du Congrès et en 2014, elle est réélue députée pour un 4e mandat consécutif le . Elle dépose, avec son fils alors vice-président et directeur de campagne du parti, sa démission de la Présidence du Parti du Congrès à la suite de la pire défaite obtenue par le parti lors d'élections mais sa démission est refusée le jour même en date du [14].

Le , elle cède la présidence du Parti du Congrès à son fils Rahul. Cependant elle ne quitte pas la scène politique, et en , à la suite de la démission de Rahul, elle est nommée présidente intérimaire du parti du Congrès[15],[16].

En 2004, elle est classée comme la troisième femme la plus puissante au monde par le magazine Forbes. Par la suite, elle se classa sixième en 2007, deuxième en 2010, septième en 2011, sixième en 2012 et neuvième en 2013.

Enfants[modifier | modifier le code]

Son fils, Rahul, est élu au Parlement depuis 2004, dans la circonscription d'Amethi. Il a pris sa place à la tête du Parti du Congrès le .

Sa fille Priyanka, bien qu'elle eût déclaré qu'elle n'était pas prête pour faire de la politique, participe activement aux élections pour le Congrès.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Rani Singh, Sonia Gandhi – An Extraordinary Life, An Indian Destiny, 2011.
  • Nurul Islam Sarkar, Sonia Gandhi: Tryst with India.
  • Javier Moro, The Red Sari: A Dramatized Biography of Sonia Gandhi (El Sari Rojo).
  • Rasheed Kidwai, Sonia: A Biography[17].
  • Sanjaya Baru (en), The Accidental Prime minister, 2014.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. http://news.comune.lusiana.vi.it/documenti/PAT/tavole_pat_da_pubblicare/SchedeContrade/016_maini.PDF. Depuis beaucoup de générations plusieurs familles ont le nom « Maino » à Lusiana: c'est pourquoi il y a le quartier « Maini ».
  2. Un article du 2004 de Le Journal de Vicence avec une photo de la maison natale de Sonia Maino Gandhi.
  3. « Patrimonio immobiliare », sur vicenzae.org (consulté le ).
  4. Lusiana : l'église, la place de la mairie, le panorama.
  5. Sonia Maino Gandhi de Lusiana à Orbassano, pages 22-27.
  6. [1], radiopopolare.it (photos du livre biographique Le sari rouge écrit par Javier Moro).
  7. Voir le livre biographique Le Sari rouge de Javier Moro.
  8. http://www.ilgiornaledivicenza.it/stories/Home/92600_sonia_gandhidalla_piccola_lusiana_allindia_ecco_il_romanzo_di_una_donna_speciale/ (italien).
  9. « Sonia Gandhi was born Edivge Antonia Albina Maino to Stefano and Paola Maino on December 9, 1946, in Lusiana, a tiny town of fewer than 3000 inhabitants nestled quietly in the crisp air of the verdant lower Alps of northeast Italy » (Rani Singh, An extraordinary life, an Indian destiny, Part I, From Italy to Britain).
  10. a b c d e f g et h (en) Sonia Gandhi sur l’Encyclopædia Britannica (consulté le 4 mars 2023)
  11. Stéphanie Tawa Lama-Rewal, « Les femmes et le pouvoir exécutif en Inde », Histoire @ Politique, 2007/1 (n° 1), Presses de Sciences Po.
  12. a et b « Sonia Gandhi, mise en cause pour cumul de fonctions, quitte le Parlement », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  13. (en)« Sonia Gandhi wins Rae Bareli bypolls by record margin », India Today, consulté le 20 août 2015.
  14. « La démission des Gandhi est refusée », Tribune de Genève, consulté le 19 août 2015.
  15. (en) « CWC chooses Sonia Gandhi as interim chief of Congress », sur economictimes.com, (consulté le ).
  16. (en) « Rahul had said ‘no Gandhi’, but Congress goes back to Sonia Gandhi », sur The Times of India, (consulté le ).
  17. (en) « Arbiter at the Gates | Sheela Reddy », Outlookindia.com (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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