Solidarite Fanm Ayisyèn — Wikipédia

Solidarité des Femmes Haïtiennes
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Solidarite Fanm Ayisyèn (SOFA) est une organisation féministe à caractère revendicatif de promotion et de défense des droits des femmes en Haïti. Elle réunit des femmes paysannes, des femmes vivant dans les quartiers populaires et des femmes professionnelles et universitaires[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Avec la chute du régime de Duvalier en 1986, le mouvement féministe connaît un renouveau considérable. Notamment, dans la foulée de la marche du , où plus de 30 000 femmes gagnent les rues de la capitale haïtienne pour exiger leur intégration « dans tous les mécanismes de construction de la démocratie, tout en réclamant un égal accès aux droits fondamentaux, à l’emploi et à la santé », le mouvement féministe en Haïti connaît une nouvelle ère grâce à l'implication des femmes dans le secteur politique et économique du pays.

En effet, le pays assiste à la création d'un grand nombre d'organisations féministes, dont la SOFA[2]. Créée le , elle se donne pour mission de lutter pour que les femmes haïtiennes soient affranchies de la subordination, de la domination, de l’exclusion et de l’exploitation[3]. Pour atteindre cette mission, elle agit sur plusieurs axes, dont l'accompagnement des femmes victimes de violences. Dans cette même veine, elle entend mobiliser et autonomiser les femmes par des outils concrets, tels que des moulins à grains, un atelier textile et une ferme-école féministe. Et concomitamment, elle fait le plaidoyer autour des problématiques liées au sexisme et à l'exclusion patriarcale[4],[5].

Membre de SOFA depuis 1987[6], Lise-Marie Déjean œuvre non seulement pour la création du ministère à la Condition féminine et aux Droits des femmes, mais elle est aussi la première personnalité à en prendre la tête[7].

Depuis 2017, la SOFA est dirigée par Sabine Lamour, docteure en sociologie de l'université Paris 8. Elle a un mandat de cinq ans, qu'elle accomplit avec Monique Jeanty, secrétaire générale, et Marie Bernardine Jeudi, trésorière générale[8]. Ce comité est officiellement investi de ses fonctions le [9].

La SOFA est membre de plusieurs regroupements nationaux et internationaux de défense des droits et participe à de nombreuses mobilisations internationales, comme la Marche mondiale des Femmes en 2000.

Quelques réalisations[modifier | modifier le code]

  • Les « Sant Douvanjou ». Ces 21 centres à travers sept départements du pays accueillent les femmes et filles victime de violence et les accompagnent dans leurs démarche de recherche de soins et de justice, le cas échéant.
  • La Ferme-école féministe d'agriculture biologique Délicia Jean à Saint-Michel-de-l'Attalaye (dans l'Artibonite), fondée en 2014.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Solidarite Fanm Ayisyèn - SOFA », sur sofahaiti.org (consulté le ).
  2. « L’histoire du mouvement féministe haïtien (Deuxième partie) », sur AyiboPost, (consulté le ).
  3. « Qui sommes-nous? », sur sofahaiti.org (consulté le ).
  4. « Le féminisme haïtien : portrait d'un mouvement fort », sur www.asfcanada.ca (consulté le ).
  5. « Radio Metropole Haiti », sur Metropolehaiti.com (consulté le ).
  6. (en) Mark Schuller et Pablo Morales, Tectonic shifts : Haiti since the earthquake, Sterling, Virginie, Kumarian Press, (ISBN 978-1-56549-512-8), « 'We Need to Stay Vigilant': An Interview with Lise-Marie Déjean ».
  7. « Dr Lise Marie Déjean, 25 années de lutte continue pour le droit des filles et des femmes », sur Le Nouvelliste (consulté le ).
  8. « Une sociologue dirige la plus grande organisation féministe d'Haïti », sur www.loophaiti.com (consulté le ).
  9. « Haïti-Genre : La nouvelle coordinatrice générale de la Sofa s'engage à contribuer au renforcement de la lutte féministe », sur www.alterpresse.org (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]