Solidarité africaine pour la démocratie et l'indépendance — Wikipédia

Solidarité africaine pour la démocratie et l'indépendance
Présentation
Secrétaire général Oumar Mariko
Fondation
Siège Mali
Président Cheick Oumar Sissoko
Positionnement Gauche
Idéologie Communisme
Marxisme-léninisme
Panafricanisme
Couleurs Rouge et jaune
Site web www.partisadi.netVoir et modifier les données sur Wikidata

Solidarité africaine pour la démocratie et l'indépendance (Sadi) est un parti politique malien créé en 1996 en opposition à Alpha Oumar Konaré. Son président est le docteur Oumar Mariko. Le cinéaste Cheick Oumar Sissoko est membre du Sadi.

Historique[modifier | modifier le code]

2002-2007 Participation au gouvernement[modifier | modifier le code]

Aux élections législatives de 2002, le parti Sadi obtient 6 députés, tous élus à Koutiala.

Depuis 2007, dans l’opposition[modifier | modifier le code]

Le parti Sadi présente son secrétaire général Oumar Mariko comme candidat à l'élection présidentielle. Il arrive 4e, en obtenant 2,72 % des voix. Le parti Sadi a critiqué l'organisation de ce scrutin. Lors d'une conférence de presse le , le secrétaire général Oumar Mariko, après avoir réclamé la dissolution de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), déclare que son parti refuse de se considérer dans la majorité présidentielle avec l’Alliance pour la Démocratie et le progrès » (ADP), ni dans l’opposition du Front pour la Démocratie et la République » (FDR). Il souhaite l’émergence d’une « troisième voie » au Mali[1].

Aux élections législatives, il obtient 4 députés, dont Oumar Mariko.

Associé au Parti pour la renaissance nationale dans le groupe parlementaire Parena/Sadi, les députés s'opposent à la politique du gouvernement de Modibo Sidibé sur plusieurs aspects. Ainsi, lors d'une conférence de presse organisée le , les deux partis expriment leur opposition aux projets de loi relatifs à la privatisation de la Compagnie malienne pour le développement du textile (CMDT), les biotechnologies (et notamment l'autorisation des organismes génétiquement modifiés -OGM) et au budget de l'état 2009. Les parlementaires des deux partis craignent que la privatisation de la CMDT ait pour conséquence la non pérennité de la filière coton et la chute du cours d'achat du coton aux paysans. L'introduction des OGM fait peser des menaces graves en matières de santé publique et de sécurité alimentaire[2].

Le , le député Oumar Mariko qui préside le groupe Parena/Sadi interpelle le ministre des Maliens de l'extérieur Badara Aliou Macalou sur la situation des maliens émigrés. Il déplore le sort réservé aux sans-papiers expulsés de France, d’Espagne ou de Libye, dénonce l’accord signé avec l’Espagne et souhaite que le gouvernement malien refuse de signer l’accord de réadmission voulu par la France[3].

En 2009, le parti Sadi réussit une percée aux élections communales obtenant 254 conseillers communaux contre 96 en 2004. Quinze maires appartenant au Sadi sont élus. Le cercle de Koutiala devient le bastion du parti Sadi avec 103 conseillers communaux et cinq maires, dont Dramane Sountoura élu à Koutiala[4].

Élections 2012[modifier | modifier le code]

Le , les délégués de la 2e session ordinaire du Comité central du parti ont investi à l’unanimité Oumar Mariko comme candidat à l’élection présidentielle malienne de 2013. Le député, déjà candidat lors des deux précédentes élections présidentielles en 2002 et 2007 souhaite dans son programme « bâtir un État démocratique fort, respectueux des valeurs républicaines, et de la répartition équitables des ressources du pays »[5].

Relations internationales[modifier | modifier le code]

Le parti Sadi intervient régulièrement sur les questions internationales. Le , dans une déclaration rendue publique il fait part de son « soutien total à la lutte du peuple palestinien pour son droit inaliénable à l'indépendance et à liberté » et condamne l’attitude d’Israël dans la bande de Gaza[6].

Le , le parti condamne la répression de la manifestation des partis politiques d’opposition du , dans le principal stade de Conakry en Guinée[7].

Le parti est également une organisation sympathisante de la Quatrième Internationale - Secrétariat unifié.

En 2019, le parti fait part de son opposition à la présence de l'armée française au Mali dans le cadre de l'opération Barkhane. Le , le bureau politique du parti déclare : « notre Nation réconciliée avec elle-même, devrait pouvoir  mobiliser l’ensemble de ses ressources internes tel que prévu par l’Article 6 de notre Constitution de 1992, et recourir à la coopération internationale, y compris avec la Russie, la Chine, l’Iran, la Turquie, la Corée du Nord pour doter nos Famas d’un équipement de défense aérienne, de blindés et autres équipements  nécessaires à son efficacité opérationnelle, pour rétablir, avec l’appui d’une MINUSMA libérée du contrôle de la France, la sécurité sur toute l’étendue de notre  territoire  national. »[8],[9].

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Les résultats électoraux du Sadi depuis 1992
Année Élection Scores et observations
1997 Élection présidentielle
1997 Élections législatives
1998 Élections communales
1999 Élections communales
2002 Élection présidentielle Premier tour : Oumar Mariko : 0,88 %
2002 Élections législatives 6 députés (sur 147)
2004 Élections communales 96 conseillers communaux, 5 maires (sur 703)[4].
2007 Élection des conseillers nationaux Pas d’élu
2007 Élection présidentielle Premier tour : Oumar Mariko : 2,72 %
2007 Élections législatives 4 députés (sur 147)
2009 Élections communales 254 conseillers[10]et 15 maires[4]
2013 Élections législatives 5 députés (sur 147)[11]
2016 Élections communales 281 conseillers et 15 maires[11]

Personnalités du parti[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le SADI demande la dissolution de la CENI, Apa, 29 mai 2007
  2. Moussa Touré, Groupe parlementaire Parena-Sadi : Il s’érige toujours contre trois projets de loi, Soir de Bamako, 3 mars 2009; et Ousmane Berthe, Budget d’État 2009 OGM et privatisation de la CMDT : Dr Oumar Mariko de SADI et Konimba Sidibé du PARENA relancent le débat, Nouvel Horizon, 3 mars 2009
  3. A. Lam, Séance de question orale à l’Assemblée nationale : la situation des maliens de l’extérieur anime les débats, L'Essor, 12 juin 2009 [1]
  4. a b et c Assane Koné, Communes maliennes : SADI engage ses conseillers pour une gestion participative et transparente, Le Républicain, 16 juin 2009 [2]
  5. Issa Fakaba Sissoko, « Après son investiture par le Parti Sadi : Oumar Mariko dévoile son « engagement pour le Mali » », L'indicateur Renouveau,‎ (lire en ligne)
  6. « Un parti politique malien exprime son soutien au peuple palestinie », sur afriquejet.com, .
  7. « Le Parti SADI ( Mali ) à propos de la Situation en Guinée Déclaration du bureau National du 5 octobre 2009 », sur afriquesenlutte.blogspot.com, .
  8. (en) « Déclaration du Parti SADI (République du Mali) » (consulté le )
  9. « MALI : pour un sursaut patriotique », sur afpafricaine.org (consulté le )
  10. Mali, Ministère de l’administration territoriale et des collectivités locales, Nombre de conseillers communaux obtenus par partis, 2009 « http://www.matcl.gov.ml/IMG/pdf/NBConseiller.pdf »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  11. a et b Siaka Doumbia, « Oumar Mariko sur Africable télévision : “Les Maliens souffrent de par leur propre faute” », sur Malijet, (consulté le ).

Lien externe[modifier | modifier le code]