Socialisme par en bas — Wikipédia

Socialisme par en bas (SPEB) est une organisation trotskiste française, née en 1997 de la scission de Socialisme international. À l'origine réseau de militants lié au Socialist Workers' Party (SWP) britannique, elle rejoint en janvier 2004 la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), laquelle se dissout dans le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) en 2009. Les membres du courant y publient la revue Que faire ?.

Histoire de SPEB[modifier | modifier le code]

Socialisme par en bas est une organisation trotskiste, issue de la scission de Socialisme international en deux groupes distincts en 1997[1],[2]. La majorité prend le nom de Socialisme par en bas et publie le journal L'étincelle, tandis que l'autre groupe reprend le nom de Socialisme international[1].

Socialisme international était la section française de la Tendance socialiste internationale (International Socialist Tendency)[1], liée au Socialist Workers' Party britannique (SWP) et trouvant son origine dans les principes théoriques développés par Tony Cliff. Ce courant du trotskisme se distingue notamment par sa conception de l'URSS, considérée comme un « capitalisme d'État »[3],[2], et s'est rendu célèbre durant la guerre froide par son slogan « Ni Washington ni Moscou mais le pouvoir aux travailleurs et le socialisme international ».

Dès 2000, Socialisme par en bas (SPEB) participe au mouvement altermondialiste et des militants s'investissent dans Attac[4].

La future députée de LFI, Danièle Obono, devient alors membre de SPEB et suit l'adhésion de celle-ci à la LCR[5],[6].

SPEB dénonce comme islamophobe la future loi sur les signes religieux à l'école[7] qui sera votée en 2004.

Socialisme international rejoint la LCR en 2002[8],[9]. Socialisme par en bas (SPEB) en fait de même le [10]. Les militants issus de SPEB publient alors la revue Que faire ?[11] qui constitue un courant interne au sein de la LCR[12],[13]. En 2006, lors du 16e congrès de la LCR, ils forment avec Léonce Aguirre le texte de la plateforme 4 qui obtient 8,94 % des voix[14],[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Daniel Erouville, Qui sont les trotskystes ? : d'hier à aujourd'hui, L'Harmattan, 2004, 314 pages, p. 232 : « Deux groupes sont issus en France de l'éclatement qui eut lieu dans Socialisme international, à savoir Socialisme par en Bas, membre de l'I.S.T. (International Socialism Tendency), et Socialisme (qui se réclame encore de Socialisme international), tous deux en discussion pour une fusion avec la L.C.R. La Direction nationale de la L.C.R. vient d'accepter l'intégration... ».
  2. a et b « Émancipation socialiste et religion : Une rupture d’héritage, d’idées et de langage ? », lecture critique par Christian Beuvain (avec la collaboration de Jean-Guillaume Lanuque) du livre de Pierre Tevanian, La Haine de la religion. Comment l’athéisme est devenu l’opium du peuple de gauche (Paris, Éditions La Découverte, 2013), dissidences.hypotheses.org : « Socialisme par en bas (SPEB) est un groupe trotskyste issu de la scission de 1997 de Socialisme international, qui est la section française, créée en 1984, de l’International Socialist Tendency (IST), proche du Socialist Workers Party de Grande-Bretagne. Ses militants partagent les conceptions théoriques de Tony Cliff, le fondateur du SWP, sur l’ex-URSS caractérisée comme « économie capitaliste d’État » et de Chris Harman (auteur de Le Prophète et le prolétariat) sur des alliances voire un rapprochement avec les organisations musulmanes qualifiées d’ « anti-impérialistes », l’islam étant la religion des dominés. »
  3. Tony Cliff, « Le capitalisme d’État en Russie », marxists.org (consulté le ).
  4. isabelle Sommier, Olivier Filleule et Eric Agrikolansky, « Généalogie des mouvements altermondialistes en Europe: une perspective comparée », éditions Karthala (consulté le ).
  5. Abel Mestre, « Le début de mandat compliqué de Danièle Obono », sur Le Monde.fr,
  6. Rémy Dodet, « Danièle Obono, l'insoumise qui embarrasse les insoumis », nouvelobs.com, 9 novembre 2017.
  7. (en) G. Allwood, K. Wadia, Gender and Policy in France, Springer, 2009, 225 pages, p. 173 : « Critics of the 2004 law who saw contained in it a defence of laïcité as a cover for racist attitudes were mainly on the left of the Socialist Party and included groups such as SOS-Racisme, the Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples, the Alternative Libertaire collective, the Socialisme Par En Bas network, the majority of the Ligue Communiste Révolutionnaire and the Nouvelles Féministes collective. »
  8. « Socialisme International a rejoint la LCR », Revue socialisme (consulté le ).
  9. Christian Beuvain et Jean-Paul Salles (avec l’aide de Jean-Guillaume Lanuque), Trotskysmes en France : chronologie (1928-2009) : « - Juin 2000 : Le XIVe congrès de la LCR vote la fusion/intégration de VDT. Par la suite, l’organisation Socialisme par en bas et une minorité de la Gauche révolutionnaire rejoindront la LCR. », dissidence.net, p. 12.
  10. Édith Soboul, « Sur le voile, le féminisme, la laïcité et les lois d’exclusion », alternativelibertaire.org, (consulté le )
  11. « "Que faire? Pourquoi? Comment?" », sur Que faire?
  12. a et b « Ligue communiste révolutionnaire (France) — Wikirouge », sur wikirouge.net (consulté le ).
  13. Laurent Lévy, "La gauche", les Noirs et les Arabes, La fabrique éditions, 28 janv. 2010, 144 pages : « Elle [la LCR] craignait en outre que l'un de ses courants minoritaires, « Socialisme par en bas », récemment intégré à l'organisation, ne mette à profit ces débats pour y étendre son influence. »
  14. « Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) », france-politique.fr, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]