Small Astronomy Satellite 2 — Wikipédia

Small Astronomy Satellite 3
Observatoire spatial
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Vue d'artiste
Données générales
Organisation Drapeau des États-Unis NASA
Constructeur Drapeau des États-Unis centre de vol spatial Goddard
Programme Explorer
Domaine Astronomie des rayons X
Statut Mission achevée
Autres noms SAS-2, SAS-B, Explorer 48
Lancement 16 novembre 1972 (San Marco)
Lanceur Scout D-1
Fin de mission 8 juin 1973
Identifiant COSPAR 1972-091A
Site https://heasarc.gsfc.nasa.gov/docs/sas2/sas2.html]
Caractéristiques techniques
Masse au lancement 185 kg
Orbite
Orbite Orbite terrestre basse
Périgée 440 km
Apogée 610 km
Période de révolution 95 minutes
Inclinaison 1,9°
La pesée de SAS-2.

Small Astronomy Satellite 2, (litt. « petit satellite [destiné à] l'astronomie ») également appelé SAS-2, SAS-B ou Explorer 48 est un petit satellite scientifique du programme Explorer la NASA. Il s'agit du premier satellite lancé et destiné à l'étude des sources astrophysiques de rayons gamma.

Contexte[modifier | modifier le code]

SAS B est, après Uhuru lancé fin 1970 (premier observatoire spatial à rayons X) le deuxième d'une série de petits engins spatiaux rattachés au Programme Explorer de la NASA et conçus pour étendre les études astronomiques dans les rayons X, gamma, ultraviolets, visibles et infrarouge. C'est également le deuxième observatoire spatial gamma, après Explorer 11 (1961) qui était équipé d'un instrument fournissant des données très grossières sur les sources gamma. La décision de construire Explorer 48 résulte d'une priorité donnée à l'astronomie gamma par le bureau de la recherche spatiale du Conseil national de la recherche formulée dans son rapport sur les priorités pour la recherche spatiale 1971-1980. La conception et la construction de la mission sont réalisées par le centre de vol spatial Goddard, établissement de la NASA gestionnaire du programme Explorer. Le chef du projet à la NASA est Marjorie Townsend qui avait déjà été la responsable du projet Uhuru (SAS A). Le coût total de la mission est de 9 millions US$ dont 1,45 pour le lanceur Scout et 0,6 de frais de lancement pris en charge par l'Italie[1].

Objectifs scientifiques[modifier | modifier le code]

Les objectifs principaux de la mission de SAS-B sont[1] :

  • mesurer la distribution spatiale et énergétique des rayonnements gamma primaires galactiques et extragalactiques dont l'énergie est comprise entre 20 et 300 MeV.
  • mesurer le spectre.
  • déterminer si les sources sont galactiques ou extra-galactiques.
  • rechercher les sursauts gamma court des supernovæ.
  • rechercher les rayonnements gamma émis par les pulsars.

Les objectifs secondaires sont[1] :

  • mesurer l'intensité gamma et dans quelle mesure elle diffère selon la zone du ciel.
  • mieux comprendre les supernovæ.
  • tester la théorie de l'état stationnaire de l'univers.

Caractéristiques techniques du satellite[modifier | modifier le code]

Le satellite est haut de 1,29 mètre pour un diamètre de 55 cm. Il pèse 185 kg. Il est alimenté en énergie par quatre panneaux solaires déployés en orbite portant la dimension hors tout à 3,96 watts. Les données sont transmises en temps réel avec un débit de 1 kilobits/s ou stockées puis transmises en 5 minutes par transmission en bande VHF[2].

Instrumentation[modifier | modifier le code]

SAS-2 comprend un seul instrument. Celui-ci est un observatoire gamma comprenant en une chambre à étincelles, ayant une surface collectrice de 540 cm2. La chambre était alignée avec l'axe de rotation du satellite. Elle permettait de détecter des rayons gamma d'énergie comprise entre 20 MeV et 1 GeV. La sensibilité de l'instrument est 10 fois plus grande que celles des instruments qui l'ont précisé et l'origine du rayon gamme peut être fournie avec une précision de 1°.

Déroulement de la mission[modifier | modifier le code]

SAS 2 est lancé par une fusée Scout D-1 qui décolle le depuis la San Marco située au large de la côte du Kenya et gérée par l'Italie. Le satellite est placé sur une orbite terrestre basse de 610 km d'apogée et 440 km de périgée avec une période orbitale de 95 minutes. Pour réduire le bruit de fond généré par les rayons cosmiques, une orbite quasi équatoriale (inclinaison orbitale de 2°) est retenue. SAS 2 entre en service le 19 du même mois. Sa durée de vie fut relativement brève, les opérations scientifiques s'étant arrêtées le à cause d'un problème d'alimentation électrique basse tension. Durant les 6 mois de la mission, 27 régions du ciel sont observées successivement (soit en moyenne sur une durée d'une semaine) soit une couverture du ciel d’à peu près 55%[2].

Principaux résultats scientifiques[modifier | modifier le code]

Doté d'une résolution médiocre, SAS-2 a néanmoins permis de cartographier pour la première fois le ciel dans le domaine gamma. Il a confirmé que l'astronomie gamma pouvait apporter des informations importantes sur la structure de la galaxie et de l'univers. Il a clairement établi qu'il existait une composante à haute énergie (> 35 MeV) dans le rayonnement diffus céleste. Il a démontré que le rayonnement gamma du plan galactique était fortement corrélé aux grandes structures galactiques.

La mise en évidence de sources ponctuelles de rayonnement était possible, mais rendue particulièrement difficile par la piètre résolution de l'instrument (environ 3 degrés). Dans le cas où des objets étaient déjà connus pour avoir une émission de haute énergie, l'émission gamma put ainsi être mise en évidence, comme ce fut le cas pour les quelques pulsars énergétiques connus fin 1972, le pulsar du Crabe (PSR B0531+21) ou le pulsar de Vela (PSR B0833-45). La mise en évidence d'autres objets non détectés auparavant dans d'autres domaines de longueur d'onde, comme Geminga (PSR J0633+1746), un pulsar proche possédant une très forte émission gamma mais pas d'émission radio, fut plus difficile, son émission ayant dans un premier temps été considérée comme émanant d'une région diffuse étendue.

Comparativement à l'instrumentation plus moderne, SAS-2 avait une sensibilité très faible. À titre d'exemple, Geminga fut mis en évidence par la détection de seulement 121 photons en plus de trois semaines d'observation de la région où il se trouvait (l'anticentre galactique).

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Discovering the cosmos with small spacecraft, p. -119-121/281
  2. a et b (en) « SAS-2 », sur High Energy Astrophysics Science Archive Research Center, Centre de vol spatial Goddard (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) C. E. Fichtel,, R. C. Hartman, D. A. Kniffen et al., « High-energy gamma-ray results from the second small astronomy satellite », Astrophysical Journal, vol. 198,‎ , p. 163-182 (DOI 10.1086/153590, lire en ligne)

(en) C. E. Fichtel « Gamma ray astronomy » (15-29 aout 1975) (Bibcode 1975ICRC...11.3678F, lire en ligne) [PDF]
International Cosmic Ray Conference, 14th

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]