Slumdog Millionaire — Wikipédia

Slumdog Millionaire
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Logo original du film.
Titre québécois Le Pouilleux millionnaire
Titre original Slumdog Millionaire
Réalisation Danny Boyle
Scénario Simon Beaufoy
Musique A. R. Rahman
Acteurs principaux
Sociétés de production Celador Films
Film4 Productions
Pays de production Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre drame
Durée 115 minutes
Sortie 2008

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Slumdog Millionaire (ou Le Pouilleux millionnaire au Québec et au Nouveau-Brunswick) est un film dramatique britannique réalisé par Danny Boyle et sorti en 2008.

Adapté du premier roman de l'écrivain indien Vikas Swarup, Les Fabuleuses Aventures d'un Indien malchanceux qui devint milliardaire (Q & A[1]), le film a remporté de nombreuses récompenses, parmi lesquelles quatre Golden Globes, sept BAFTA et huit Oscars lors de la 81e Cérémonie des Oscars. « Slumdog », littéralement « chien de bidonville », est un mot d'argot utilisé pour désigner un habitant d'un quartier défavorisé en Inde.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Jamal Malik (Dev Patel), un jeune Indien issu des bidonvilles de Juhu, est finaliste de la version indienne du jeu télévisé Qui veut gagner des millions ? Il subit l'interrogatoire musclé du sergent de police Srinivas (Saurabh Shukla) ; une question est alors posée au spectateur :

« Comment Jamal Malik a-t-il atteint la question à 20 millions de roupies ?
(A) Il a triché.
(B) Il est chanceux.
(C) C'est un génie.
(D) C'était écrit. »

Alors que l'inspecteur de police (Irrfan Khan) chargé de Jamal arrive, on comprend qu'il est soupçonné par le présentateur Prem Kumar (Anil Kapoor) d'avoir triché et que la police cherche à le faire avouer. Selon l'inspecteur, alors que des professeurs ou des universitaires ont du mal à dépasser la question à 16 000 roupies, Jamal, sans éducation, simple employé dans un centre d'appel en tant que serveur de thé, a atteint la somme record de 10 millions de roupies et s'apprête à répondre à l'ultime question à 20 millions de roupies - environ 310 186  lors de la sortie du film aux États-Unis[2]. Devant son refus d'avouer sa tricherie, le sergent suggère qu'il connaît peut-être les réponses, Jamal confirme son hypothèse et explique à l'inspecteur et au sergent pourquoi il a pu répondre à la plupart des questions. Commence alors un long récit en flashbacks de sa vie et de ses expériences depuis son enfance jusqu'à l'inscription au jeu. Jamal vit les premières années de son enfance dans les taudis de Juhu près de Bombay et de l'aéroport, avec sa mère et son frère Salim. C'est ainsi qu'il a eu l'immense joie de rencontrer celui qui était à l'époque son idole, le célèbre acteur de Bollywood Amitabh Bachchan et le privilège d'obtenir un autographe, souvenir qui lui permettra de répondre à la première question. Ignorant la réponse à la seconde question, il utilise le joker de « l'avis du public ». La question suivante porte sur les attributs traditionnels de Rāma, divinité hindoue, ce que Jamal, musulman, ne peut a priori pas connaître. Cependant, lors d'une émeute antimusulmane[3], Salim et lui ont aperçu (pendant qu'ils fuyaient) un enfant représentant cette divinité, ce qui lui donnera la réponse à la troisième question.

C'est à ce moment qu'il rencontre pour la première fois Latika (Rubina Ali), petite fille orpheline qui devient vite son amie. Pour souder leur amitié et leur complicité, les trois enfants se surnomment entre eux les trois mousquetaires, dont ils ne savent pratiquement rien. Les enfants sont par la suite recueillis par Maman (Ankur Vikal) alors qu'ils vivent dans une décharge. Ce qu'ils ignorent, c'est que Maman est une crapule qui utilise les orphelins pour mendier. Pour les tester, Maman leur demande de chanter Darshan Do Ghanshyam ; ce souvenir permettra à Jamal de répondre à la quatrième question. Il demande à Salim de lui amener son frère pour qu'il l'aveugle à l'acide et qu'ainsi estropié il « rapporte » plus. Mais les enfants s'enfuient, Jamal et Salim réussissent à sauter dans un train qui part, mais alors que Latika est sur le point de faire de même, Salim lâche sa main et elle est rattrapée par les malfaiteurs.

Durant quelques années, les deux frères voyagent en train, vendent des marchandises, volent et trompent les touristes naïfs au Taj Mahal. Ils se font passer pour des guides touristiques, ayant glané çà et là des informations sur le monument. Jamal revient à Bombay pour rejoindre Latika, ce qui ne plaît guère à Salim. Sur le chemin, il croise le pauvre Arvin, rendu aveugle par Maman, qui fait la manche. Ce dernier lui demande de décrire la figure du personnage qui figure sur le billet qu'il lui donne, et reconnait celle de Benjamin Franklin, d'où il en déduit que c'est un billet de 100$. Ce souvenir permettra à Jamal de répondre à la cinquième question. Grâce aux indications d'Arvin, ils parviennent à retrouver Latika mais découvrent que Maman veut en faire une prostituée et vendre sa virginité au plus offrant. Maman s'interpose tandis qu'ils essaient de la sauver, Salim sort alors un pistolet et tue le souteneur. Arguant de son fait d'armes, il se fait recruter par la bande rivale de Javed puis revient à leur chambre avec Latika qu'il considère comme son bien. Il ordonne à Jamal de partir et les deux frères s'affrontent, Salim menaçant Jamal de son revolver qu'il appelle Colt 45 (souvenir qui lui permettra de répondre à la sixième question) sans se douter qu'il s'agit du nom du modèle. Pour le sauver, Latika repousse Jamal qui reste seul, alors que Salim et Latika s'enfuient pour échapper aux hommes de Maman.

Des années plus tard, Jamal trouve un travail comme serveur de thé dans un centre d'appel téléphonique. Cet environnement lui permet au passage d'acquérir quelques connaissances géographiques sur le Royaume-Uni, ce qui lui donnera la chance de répondre à la septième question. Quand un opérateur lui demande de surveiller son poste pendant quelques minutes, il en profite pour chercher les coordonnées de Salim sur une base de données. Il parvient à contacter son frère devenu l'un des lieutenants de confiance de Javed et lui demande des nouvelles de Latika. Agacé, Salim lui répond qu'elle est partie depuis longtemps. Peu convaincu, Jamal suit son frère jusqu'à la maison de Javed où il aperçoit Latika (Freida Pinto). Pour s'introduire dans le repaire du gangster, il se fait passer pour un plongeur et une fois sur place, il découvre que Latika est la maîtresse maltraitée de Javed. Au passage, il entend un match de cricket à la télévision que regarde Javed, et entend mentionner le nom de Jack Hobbs sur le point de battre son record, ce qui lui permettra de répondre à la huitième question en le croisant avec de la psychologie inversée sur la fausse réponse donnée par l'animateur qui veut le voir perdre. Il essaie ensuite de persuader la jeune femme de s'enfuir avec lui mais elle refuse, le suppliant de partir et de l'oublier. Jamal lui avoue alors son amour et lui promet de l'attendre à la gare de Victoria Terminus tous les jours à cinq heures, jusqu'à ce qu'elle vienne. Elle finit par se rendre au rendez-vous, mais alors que Jamal la voit s'approcher, elle est rattrapée par Salim et Javed qui lui balafre la joue avec un couteau et la force à monter dans une voiture sous les yeux d'une foule de badauds.

Ayant perdu la trace de Latika mais sachant désormais qu'elle regarde régulièrement Qui veut gagner des millions ?, Jamal se porte candidat au jeu télévisé. Alors qu'elle regarde la dernière épreuve de l'émission, Salim, pris de remords, lui donne son téléphone et les clefs de sa voiture, lui demandant de s'enfuir et de pardonner le mal qu'il lui a fait. Puis il s'installe dans une baignoire remplie de billets de banque. Les gangsters ne tardent pas à enfoncer la porte de la salle de bain et Salim abat Javed avant d'être tué à son tour. De son côté, Jamal, qui ignore la réponse à la dernière question : Quel est le nom du troisième mousquetaire dans le roman d'Alexandre Dumas ?, décide d'utiliser l'option « téléphoner à un ami » et appelle son frère. Après une longue attente, Latika décroche : elle ne connaît pas la réponse mais dit qu'elle est en sécurité. Jamal, soulagé, répond « Aramis » au hasard et remporte la cagnotte.

Jamal et Latika se retrouvent à la gare et échangent un baiser. Ils sont rejoints sur le quai par tous les acteurs du film qui chantent et dansent sur l'air de Jai Ho. Une fois le spectacle terminé, le couple part main dans la main puis disparaît dans la brume du soir.

Questions[modifier | modifier le code]

Liste des questions telles qu'elles apparaissent dans le film (qui sont différentes de celles du roman). La bonne réponse est indiquée sur fond vert.

Numéro Valeur en roupies Question Propositions
A B C D
1 1 000 Qui était la vedette du grand succès cinématographique de 1973 Zanjeer ? Amitabh Bachchan Anil Kapoor Shahrukh Khan Madhur Mittal
2 4 000 Sur l'emblème national de l'Inde, on peut voir trois lions ; quelle est la devise qui figure au-dessous ? Seule la vérité triomphe Seuls les mensonges triomphent Seule la mode triomphe Seul l'argent triomphe
3 16 000 Dans les représentations du dieu Rāma, que tient-il traditionnellement dans sa main droite ? Une fleur Une épée Un enfant Un arc et une flèche
4 250 000 La chanson Darshan Do Ghanshyam est l'œuvre d'un grand poète indien ; comment s'appelle ce poète ? Surdas Tulsîdâs Mirabaï Kabîr
5 1 000 000 Sur le billet de 100 dollars figure le portrait de quel célèbre homme d'État américain ? George Washington Franklin Roosevelt Benjamin Franklin Abraham Lincoln
6 2 500 000 Qui est l'inventeur du revolver ? Samuel Colt Bruce Browning Dan Wesson James Revolver
7 5 000 000 Dans quelle ville se trouve le Cambridge Circus ? Oxford Leeds Cambridge Londres
8 10 000 000 Quel joueur de cricket a marqué le plus grand nombre de « centaines » en match officiel ? Sachin Tendulkar Ricky Ponting Michael Slater (en) Jack Hobbs
9 20 000 000 Dans le chef-d’œuvre d'Alexandre Dumas Les Trois Mousquetaires, deux des mousquetaires se nomment Athos et Porthos. Comment s'appelle le troisième mousquetaire ? Aramis Cardinal Richelieu D'Artagnan Planchet

Une dixième question est également présente parmi les scènes coupées, elle s'insère chronologiquement entre les questions 3 et 4 du tableau ci-dessus.

Numéro Valeur en roupies Question Propositions
A B C D
3,5 64 000 Quel célèbre bâtiment d'Inde l'architecte britannique Frederick Stevens a-t-il conçu ? Le Taj Mahal La Gare de Chhatrapati Shivaji Terminus La Porte de l'Inde Le Pont de Howrah

Il trouve la réponse grâce au flashback de la scène coupée, car il allait tous les jours à la Gare de Chhatrapati Shivaji Terminus voir si Latika le rejoindrait et il apprit ainsi le nom de l'architecte qui l'a conçue.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Sauf mention contraire, cette fiche technique est établie à partir d'IMDb[4].

Distribution[modifier | modifier le code]

Le réalisateur Danny Boyle, le scénariste Simon Beaufoy, et les acteurs Freida Pinto et Dev Patel, au Festival du film de Toronto 2008.

Production[modifier | modifier le code]

Développement[modifier | modifier le code]

Danny Boyle pour la promotion du film au Festival international du film de Toronto 2008.

Simon Beaufoy a écrit Slumdog Millionaire tiré du roman qui a gagné un Boeke Prize et a été nommé aux Commonwealth Writers' Prize Q&A de Vikas Swarup. Pour perfectionner son script, le scénariste a fait trois voyages de recherches en Inde et a interviewé les enfants de rue, et se trouve impressionné par leurs attitudes[10].

Au cours de l'été 2006, Celador Films et Film4 Productions propose le projet au réalisateur Danny Boyle. Ce dernier est tout d'abord réticent à faire un film au sujet de Qui veut gagner des millions ?. Cependant, le réalisateur a découvert que le scénariste était Simon Beaufoy, qui avait écrit The Full Monty (1997), l’un des films britanniques préférés du réalisateur, et a décidé de relire le manuscrit. Danny Boyle a été impressionné par la façon dont Beaufoy décrit l’histoire de ce roman, et le réalisateur a décidé de commencer le projet[10].

Le film ayant coûté 15 000 000 de dollars, Celador a cherché un distributeur des États-Unis pour partager les coûts. Fox Searchlight Pictures a fait une première proposition de 2 000 000 de dollars, mais Warner Independent Pictures a proposé 5 000 000 de dollars pour avoir les droits.

Attribution des rôles[modifier | modifier le code]

Les acteurs principaux Freida Pinto et Dev Patel à la première du film au Festival international du film de Toronto 2008.

Gail Stevens est venu surveiller le casting, et avait travaillé avec le réalisateur tout au long de sa carrière et était réputé pour découvrir les nouveaux talents. Les réalisateurs du film ont alors voyagé à Bombay en avec une équipe restreinte et ont commencé à embaucher des personnes habitants à Karjat. À l'origine, l’un des cinq réalisateurs en Inde, Loveleen Tandan, a dit : « J'ai proposé à Danny Boyle et à Simon Beaufoy, l'auteur de Slumdog, qu'il était important de faire une partie du film en Hindi pour que le film soit film […] ils m'ont demandé de faire les dialogues en Hindi, ce que, bien sûr, j’ai accepté de faire immédiatement. Et pendant que nous nous rapprochions de la date du tournage, Danny m'a demandé d'intervenir en tant que coréalisateur »[réf. nécessaire]. Danny Boyle a alors décidé de traduire presque un tiers du dialogue anglais du film en Hindi. Le réalisateur a menti au président de Warner en prétendant qu'il a voulu 10 % des dialogues en Hindi[réf. nécessaire].

Le rôle de l'animateur de Qui veut gagner des millions ? a été initialement proposé au véritable animateur du programme de télévision indienne, Shahrukh Khan, qui a décliné la proposition[10]. C'est finalement une star de Bollywood, Anil Kapoor, qui tient le rôle.

Tournage[modifier | modifier le code]

Le tournage a lieu dans les bidonvilles de Bombay et de Juhu[11], le .

Pour certaines séquences en extérieur, l'équipe a utilisé de petites caméras numériques pour tourner en toute discrétion au milieu de la foule en Inde, notamment la SI-2K de Silicon Imaging. Danny Boyle raconte : « Même équipées de gyroscopes pour les stabiliser, les SI-2K restaient assez petites pour passer partout. Anthony Dod Mantle, le directeur photo, a réussi à capter la vie qui grouillait autour de nous sans que les habitants nous remarquent. On a aussi utilisé ce que nous appelions une CanonCam, qui consistait en un appareil photo Canon capable de prendre 12 images à la seconde, car les gens ne se méfient pas d'un appareil photo. Le film est donc un mélange de différentes technologies. Anthony devait porter un disque dur sur son dos qui enregistrait les images. Ce dispositif lui donnait des airs de touriste danois bien chargé se baladant dans les rues des bidonvilles alors qu'en réalité, il était en train de filmer[12]. »

Accueil[modifier | modifier le code]

Accueil critique[modifier | modifier le code]

Le film reçoit des critiques globalement positives dans la presse. Sur l’agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, il obtient 91 % d'avis favorables pour 289 critiques et une note moyenne de 8,410. Le consensus suivant résume les critiques compilées par le site : « Visuellement éblouissant et rempli d'émotions, Slumdog Millionaire est un film à la fois divertissant et puissant[13] ». Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 84100 pour 36 critiques[14].

Sur le site français AlloCiné, le film obtient la note moyenne de 3,55 à partir de l'interprétation de 26 critiques de presse recensées[15].

Si Slumdog Millionaire a pu être salué comme « le premier chef-d'œuvre de la mondialisation » par le critique de cinéma du Wall Street Journal Joe Morgenstern[16], le film a reçu un accueil plutôt mitigé en Inde : salles à moitié vides, remarques peu amènes qui y voient une « Inde imaginée par les Blancs[17]. » Ce film s'inspire pourtant des films de Bollywood[18], tout en leur rendant hommage[19].

Box-office[modifier | modifier le code]

En , Warner Independent Pictures a acquis les droits nord-américains et Pathé les droits internationaux pour distribuer Slumdog Millionaire[20]. Cependant, en , l'arrêt de Warner Independent Pictures conduit au transfert de tous les projets à Warner Bros. Cette dernière a douté des perspectives commerciales de Slumdog Millionaire et a suggéré qu'il sorte directement en DVD, sans diffusion dans les cinémas aux États-Unis[21]. En , le studio a commencé à rechercher des acheteurs pour différentes productions, pour soulager sa surcharge des films de la fin de l’année[22]. À la moitié du mois, Warner Bros a partagé avec Fox Searchlight Pictures la distribution du film, Fox Searchlight Pictures achetant 50 % de la part de Warner Bros pour le film et s’occupant de la distribution aux États-Unis[23].

Après le succès du film à la 81e cérémonie des Oscars, le film a été no 1 mondial (hors Amérique du Nord), avec des recettes de 16 millions de dollars dans 34 pays la semaine suivant les Oscars du cinéma. Dans le monde entier, le film a actuellement engrangé plus de 377 millions de dollars.

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis, Drapeau du Canada Canada 141 319 928 $[6] [24] 29[24]
Drapeau de la France France 2 700 935 entrées[25] - -
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni 52 213 042 $[26] [26] 24[26]

Monde Total mondial 378 410 113 $[6]

Amérique du Nord[modifier | modifier le code]

Slumdog Millionaire était le premier film montré au Telluride Film Festival le , où il a reçu des critiques positives de l'assistance. Le film également montré au Toronto International Film Festival le , où c'était le premier succès populaire largement reconnu du festival, gagnant le People's Choice Award. Slumdog Millionaire a commencé avec une sortie nord-américaine limitée le , suivie d'une sortie complète aux États-Unis le .

Après que sa sortie a commencé un mercredi, le film a engrangé 360 018 $ dans 10 salles de cinéma son premier week-end, une moyenne élevée de 36 002 $ par salle. À son deuxième week-end, il a été montré dans 32 salles et a fait 947 795 $, avec une moyenne de 29 619 $ par salle, représentant seulement une baisse de 18 %. Dans les 10 salles originales où il était déjà sorti, le nombre des téléspectateurs a monté de 16 %. Le film a été largement diffusé le dans 614 salles et a gagné 5 647 007 $ au cours du week-end de Noël. Après son succès aux Oscars, les bénéfices du film ont augmenté de 43 %, le maximum tous films confondus depuis Titanic. Le week-end du au 1er mars, le film a atteint sa diffusion la plus large avec 2 943 salles. À partir du , le film a engrangé 139 341 484 dollars au box office nord-américain.

Le film a été sorti sur DVD et Blu-ray aux États-Unis le .

Europe[modifier | modifier le code]

Le film est sorti au Royaume-Uni le , et s'est classé numéro 2 au box office britannique. Le film est passé numéro 1 son deuxième week-end avec une augmentation de 47 % des bénéfices, surpassant le précédent record de 13 % de Billy Elliot. Le film a cumulé 6,1 millions de livres sterling après onze premiers jours de sortie au Royaume-Uni. Les bénéfices ont encore augmenté de 7 % le week-end suivant, atteignant 10,24 millions de livres sterling sur les dix-sept premiers jours, et jusqu'à 14,2 millions de livres sterling pour sa troisième semaine de sortie.

À partir du , ses bénéfices au box office britannique étaient de 22,9 millions de livres, faisant de lui le huitième succès du cinéma britannique des 12 derniers mois. À la fin de la semaine du , suivant son succès aux Oscars où il a gagné huit oscars, le film est redevenu numéro 1 au box office britannique, cumulant à 26 millions de livres sterling au . À partir du , ses bénéfices étaient au-dessus de 31,6 millions de livres. Le film est sorti en DVD et Blu-ray le .

Le succès du film aux Oscars lui a permis d'être largement diffusé ailleurs en Europe la semaine suivante. Sa plus grande augmentation de bénéfices fut en Italie, où elle augmenta de 556 %. Les bénéfices en France et en Espagne ont respectivement augmenté de 61 % et de 73 %. La même semaine, le film est sorti dans d'autres pays européens avec succès : en Croatie il a engendré 170 419 $ dans 10 salles, lui permettant de devenir la meilleure sortie de film des quatre derniers mois ; et en Pologne il a atteint la deuxième place dès sa sortie avec 715 677 $. Le film a également été projeté en salle en Suède à partir du et en Allemagne le .

Inde[modifier | modifier le code]

En Inde, la première diffusion de Slumdog Millionaire a eu lieu à Bombay le et a été vue par des personnalités importantes de l'industrie cinématographique indienne, avec plus de cent personnes assistant à cet événement. Une version hindi doublée, Slumdog Crorepati (स्लमडॉगकरोड़पति), est également sortie en Inde. Slumdog Millionaire était à l'origine intitulé Slumdog Millionaire: Kaun Banega Crorepati, le nom a été modifié pour des raisons légales. Loveleen Tandan, qui a dirigé le doublage, a indiqué que tous les acteurs de la version en anglais originale comprenant Anil Kapoor, Irrfan Khan et Ankur Vikal ont doublé le film : « nous avons ramené un garçon de Chembur, Pradeep Motwani, pour doubler Dev Patel. Je n'ai voulu aucun doublage exagéré. J'ai voulu une voix intacte ».

Distinctions[modifier | modifier le code]

Le casting du film, autour du réalisateur Danny Boyle, aux Oscars 2009.

(en) Récompenses pour Slumdog Millionaire sur l’Internet Movie Database

Récompenses[modifier | modifier le code]

Outre le trophée du meilleur film décerné par le syndicat des producteurs (PGA), du meilleur metteur en scène remis par le syndicat des réalisateurs (DGA) et de la meilleure distribution accordé par le syndicat des acteurs (SAG), le film de Danny Boyle a également obtenu le prix de l'adaptation remis par le syndicat des scénaristes (WGA). C'est l'un des premiers films à remporter tous les prix des guildes cinématographiques américaines.

Nominations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Q & A, titre original lors de la première parution du roman, signifie Questions and Answers (« questions et réponses »).
  2. Taux de change roupies indiennes / euro au 30 août 2008 sur Exchange-rates.org
  3. Allusion aux émeutes de 1993 ayant fait de nombreuses victimes parmi la population musulmane de Bombay
  4. (en)« Équipe complète du film », sur IMDb
  5. Interview de Danny Boyle par Tasha Robinson sur Avclub.com, 26 novembre 2008
  6. a b et c (en) « Slumdog Millionaire », sur Box Office Mojo
  7. (en)« Release dates », sur IMDb
  8. Laurent Checola, « En Inde, "Slumdog Millionaire" suscite admiration et critiques », sur Le Monde,
  9. « La petite star de « Slumdog Millionaire » se raconte », sur Le Parisien,
  10. a b et c « Trivia » ((en) anecdotes), sur l'Internet Movie Database
  11. L'histoire secrète de «Slumdog Millionaire» sur lefigaro.fr
  12. « Secrets de tournage », sur Allociné (consulté le )
  13. (en) « Slumdog Millionaire », sur Rotten Tomatoes (consulté le )
  14. (en) « Slumdog Millionaire Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
  15. « Critiques presse Slumdog Millionaire », sur AlloCiné (consulté le )
  16. (en) Joe Morgenstern, « 'Slumdog' Finds Rare Riches in Poor Boy's Tale », The Wall Street Journal, 14 novembre 2008.
  17. (en) Sadanand Dhume, « Slumdog Paradox », YaleGlobal, 4 février 2009.
  18. (en) Amitava Kumar, Slumdog Millionaire's Bollywood Ancestors
  19. (en) Interview du coréalisateur indien
  20. Adam Dawtrey, « Danny Boyle to direct 'Slumdog' », Variety,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  21. Tim Walker, « All you need to know about Slumdog Millionaire », The Independent,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  22. Patrick Goldstein et James Rainey, « Warners' films: Movie overboard! », Los Angeles Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  23. Mike Flaherty, « Fox, WB to share 'Slumdog' distribution », Variety,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  24. a et b (en) « Slumdog Millionaire - weekly », sur Box Office Mojo (consulté le )
  25. « Slumdog Millionaire », sur JP's Box-office (consulté le )
  26. a b et c (en) « Slumdog Millionaire - UK », sur Box Office Mojo
  27. « Slumdog Millionaire triomphe aux Golden Globes », sur L'Express.fr,
  28. « Slumdog Millionaire grand vainqueur des Oscars 2009 », sur L'Express,
  29. (en) « 2008 EDA Awards Winners », sur awfj.org (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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