Slipstream (genre littéraire) — Wikipédia

Slipstream est un mot anglais désignant un genre narratif fantastique ou non-réaliste qui croise les frontières habituelles entre la science-fiction, la fantasy et la fiction mainstream.

Le terme slipstream a été créé par Bruce Sterling dans un article publié à l'origine dans SF Eye no. 5, en . Il écrit : "... c'est un genre d'écriture qui peut vous faire vous sentir très étrange ;  cette même impression que le fait de vivre au vingtième siècle peut donner à toute personne douée d'une certaine sensibilité."[1] La fiction slipstream a conséquemment été décrite comme "la fiction de l'étrangeté", définition qui semble au moins aussi bonne que les autres utilisées couramment. Les auteurs de science-fiction James Patrick Kelly et John Kessel, rédacteurs de Feeling Very Strange: The Slipstream Anthology, soutiennent que la dissonance cognitive est au cœur du slipstream, et qu'il s'agit moins d'un genre littéraire que d'un effet littéraire, tel que l'horreur ou la comédie[2].

Le slipstream se positionne entre la fiction spéculative et la fiction générale. Alors que certains romans slipstream utilisent des éléments de science-fiction ou de fantasy, tous ne le font pas. Le facteur commun liant ces œuvres littéraires est leur degré de surréel, de pas-tout à fait réel, ou de carrément anti-réel.

En 2007, le premier salon littéraire de Londres au Royal Festival Hall organisait une nuit du slipstream présidée par Toby Litt et accueillant les auteurs britanniques Steven Hall et Scarlett Thomas[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Sterling, Bruce (July 1989).
  2. John Joseph Adams, « James Patrick Kelly, John Kessel » [archive du ], sur SciFi.com, (consulté le )
  3. « London Literature Festival: Slipstream par Toby Litt avec Steven Hall & Scarlett Thomas », Nature Network, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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