Siva tau — Wikipédia

L'équipe des Samoa exécutant le Siva tau avant le match contre la France lors de la Coupe du monde de rugby à XIII 2013.
L'équipe des Samoa effectuant son Siva Tau avant le match contre l'Afrique du Sud lors de la Coupe du monde de rugby à XV 2007.

Le siva tau est une danse samoane exécutée par l'équipe des Samoa de rugby à XV et l'équipe des Samoa de rugby à XIII avant chaque match. Inspiré des danses guerrières traditionnelles, le siva tau a été composé durant les années 1980 et réalisé pour la première fois en 1991. Il a remplacé une autre danse traditionnelle, le Maulu'ulu Moa. Le siva tau est considéré comme la danse la plus agressive pour ouvrir les matchs de rugby.

Description[modifier | modifier le code]

Le siva tau est une danse samoane inspirée des danses guerrières traditionnelles polynésiennes[1]. Il a été conçu dans les années 1980 pour les équipes nationales de rugby à XV et à XIII. L'objectif était de renforcer la visibilité de l'identité samoane, en s'inspirant du succès mondial rencontré par les danses des autres équipes du Pacifique comme le haka néo-zélandais.

Avant le siva tau, les joueurs samoans réalisaient une autre danse traditionnelle, le Maulu'ulu Moa[2]. Le siva tau, jugé plus impactant sur les adversaires, a remplacé celle-ci en 1991 pour la Coupe du monde de rugby à XV[3],[4].

Le siva tau est considéré par de nombreux observateurs du monde du rugby comme la danse la plus agressive parmi celles des différentes nations du Pacifique[3],[5]. Si le chant est relativement musical, les paroles sont les plus directes et menaçantes, exprimant la supériorité et la domination des joueurs samoans[6]. Les gestes sont d'ordre militaire et viril : mimer le maniement d'une lance, frapper ses genoux et défier ses adversaires.

Pour les joueurs, le siva tau exprime la fierté de l'identité samoane[7],[4]. Mener la danse est considéré comme un honneur important.

Chant[modifier | modifier le code]

Paroles en samoan et traduction française[2],[1] :

« Meneur

Samoa!
Tatou o e tau le taua !
Tau e matua tau !
Fai ia mafai !
Le Manu !

Équipe entière

Sau ia !
Le Manu Samoa e ua malo ona fai o le faiva
Le manu samoa e ua malo ona fai o le faiva
Le Manu Samoa lenei ua ou sau
Leai se isi Manu oi le atu laulau
Ua ou sai nei ma le mea atoa
O lou malosi ua atoatoa
Ia e faatafa ma e soso ese
Leaga o lenei manu e uiga ese
Le Manu Samoa
Le Manu Samoa
Le Manu Samoa e o mai I Samoa !
Le Manu ! »

« Meneur

Samoa!
Allons à la guerre !
Bats-toi à fond !
Il faut tout donner
Guerriers !

Équipe entière

Allons-y !
Guerriers des Samoa, Que votre mission réussisse !
Guerriers des Samoa, Que votre mission réussisse !
Guerrier des Samoa, Je suis fin prêt
Il n'y a nulle autre équipe, nulle part
Je suis prêt, complètement préparé
Ma force est à son comble
Poussez-vous, écartez-vous
Car ce guerrier est unique
Le Guerrier Samoan
Le Guerrier Samoan
Le Guerrier Samoan règne au Samoa »

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Ludovic Séré, « Rituels - Fidji, Tonga, Samoa… Ces autres versions du «haka» des All Blacks à la Coupe du monde de rugby », Libération,‎ (lire en ligne Accès libre)
  2. a et b (en) Sam Street, « war you want? What is the Tonga ‘Haka’ called, what are the words, and what Rugby World Cup teams have a pre-match dance? », The Sun,‎ (lire en ligne Accès libre)
  3. a et b Victor Cousin, « Rugby : « Kapa o Pango », « ka Mate », « Cibi », que signifient les hakas de la Coupe du monde ? », Le Parisien,‎ (lire en ligne Accès libre)
  4. a et b (en) Tahlea Aualiitia, « Rugby World Cup: They're not all called 'haka' — the differences between Pacific war dances », ABC,‎ (lire en ligne Accès libre)
  5. Rédaction du Dauphiné Libéré, « Mondial-2019 : Haka, Cibi, Siva tau... les danses des nations du Pacifique », Le Dauphine Libéré,‎ (lire en ligne Accès libre)
  6. (en) AFP, « From Ka Mate to Siva Tau, the hakas of the Rugby World Cup », France 24,‎ (lire en ligne Accès libre)
  7. (en) Nick Campton, « The meaning and power behind Polynesian war dances », The Daily Telegraph,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]