Siméon Flaissières — Wikipédia

Siméon Flaissières, né le à Villeveyrac[1] et mort le à Marseille, est un médecin et un homme politique français, membre de la Section française de l'Internationale ouvrière.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un pasteur protestant, Siméon Flaissières obtient son doctorat à la faculté de Montpellier, vient s’installer à Marseille où il devient « médecin des pauvres », dans le quartier d'Endoume.

Après un premier échec en 1884, il commence sa carrière politique comme premier adjoint (1887-1892). Il fut maire de Marseille de 1892 à 1902 et de 1919 à 1931. Il est élu sénateur des Bouches-du-Rhône en 1906 et fut l'un des premiers socialistes à entrer au Sénat.

Il est finalement battu en 1930.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il épouse la descendante d'une famille de propriétaires issue des Brugelles (famille aristocrate de Castelnaudary) du Lauragais : Marie Angèle Thérèse Pierrette Alquier.

En 1921, il se marie en secondes noces à Jeanne Catherine Bonnaventure, fille d'un marchand de vin de Gray, en Haute-Saône. Elle meurt un an plus tard.

Génocide arménien[modifier | modifier le code]

Lorsque se produit le Génocide arménien, Siméon Flaissières est maire de Marseille. Une communauté de réfugiés arméniens toujours de plus en plus nombreuse arrive dans la ville. Des mesures d'aides leur sont d'abord apportées. Puis, excédé par leur nombre, Siméon Flaissières écrit au préfet des Bouches-du-Rhône Louis Thibon des propos qui seront tenus pour racistes et xénophobes. Le , le quotidien régional de Marseille Le Petit Provençal recopie cette lettre pour la divulguer au public qui contient notamment les propos suivants :

« l'on annonce que 40 000 de ces hôtes sont en route vers nous, ce qui revient à dire que la variole, le typhus et la peste se dirigent vers nous, s'ils n'y sont pas déjà en germes pullulants depuis l'arrivée des premiers de ces immigrants, dénués de tout, réfractaires aux mœurs occidentales, rebelles à toute mesure d'hygiène, immobilisés dans leur indolence résignée, passive, ancestrale. [...] La population de Marseille réclame du gouvernement qu'il interdise vigoureusement l'entrée des ports français à ces immigrés et qu'il rapatrie sans délai ces lamentables troupeaux humains, gros danger public pour le pays tout entier[2]. »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. René Samuel et Géo Bonet-Maur, Les parlementaires français. II, 1900-1914 : dictionnaire biographique et bibliographique des sénateurs, députés, ministres, Paris, G. Roustan, , VIII-481 p., in-16 (lire en ligne), p. 167.
  2. Claire Mouradian et Anouche Kunth, Les Arméniens en France : Du chaos à la reconnaissance, Toulouse, Éditions de l'attribut, coll. « exils », , 168 p. (ISBN 978-2-916002-18-7, lire en ligne), p. 11.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • A. Olivesi et et J. Raymond, Dictionnaire du mouvement ouvrier français de Jean Maitron. Article Siméon Flaissières.
  • « Siméon Flaissières », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Lien externe[modifier | modifier le code]