Sigon — Wikipédia

Sigon
Image illustrative de l’article Sigon
saint
Décès 873 ? 
Clermont ?
Vénéré à Basilique Notre-Dame-du-Port de Clermont-Ferrand
Vénéré par Église catholique romaine
Fête 10 février

Sigon , (en latin Sigo), aussi appelé Sige ou Sigues, était un religieux du Haut Moyen Âge qui fut évêque de Clermont entre 861 et 873. Il est reconnu comme saint par l'Église catholique romaine qui le fête localement le .

Éléments biographiques[modifier | modifier le code]

En 863 Sigon fut chassé de son siège et dépouillé de ses revenus par le comte d'Auvergne Étienne. Ce dernier tenta de mettre à sa place un clerc nommé Adon[1]. Le pape Nicolas écrivit à Étienne pour qu’il rétablisse Sigon sur son siège et qu'il lui rende son autorité et ses droits. Il le menaça de l'obliger à venir à Rome pour rendre raison de sa conduite s’il refusait d’exécuter ses ordres[1]. Sigon fut rétabli sur son siège. Il restaura son diocèse après les ruines matérielles et morales des invasions normandes et s’employa à réparer les églises détruites. La première dont il se serait occupé serait celle de Notre-Dame-du-Port, à laquelle il rendit son ancienne splendeur[Note 1]. Les Normands n’avaient probablement pas pris la peine de démolir cet édifice et le feu n’avait détruit que ce qui était combustible, la maçonnerie était peu endommagée. Notre-Dame-du-Port, qui a été fondée pas saint Avit, reste aujourd'hui encore un magnifique exemple de l'art roman auvergnat. Sigon assista au concile de Soissons en 866 (ou peut-être en 853). Il mourut vers l’an 873[Note 2] et fut enterré dans l’église Notre-Dame-du-Port[2].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • [Gonod 1833] Benoît Gonod, Chronologie des évêques de Clermont et des principaux événemens de l'histoire ecclésiastique de l'Auvergne, Clermont-Ferrand, impr. Thibaud-Landriot, , sur books.google.fr (lire en ligne), page 20.
  • Nominis, Sigon

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pour Emmanuel Grélois il ne s'agirait là que d'une légende inventée par les chanoines pour donner une ancienneté à leur église et se créer une légitimité.
  2. Certains auteurs placent la date de sa mort en 868.
  1. a et b Jacques Sirmond, Concilia antiqua galliae : cum epistolis pontificum, principum constitutionibus & aliis gallicanae rei ecclesiasticae monumentis Tome III, S.Cramoisy, , p. 226 Lettre 66
  2. Chronologie des évêques de Clermont et des principaux événements de l‛histoire ecclésiastique de l‛Auvergne - Thibaud-Landriot - 1833 -