Siège de Lille (1297) — Wikipédia

Siège de Lille (1297)

Informations générales
Date -
Lieu Lille (France)
Issue Victoire française
Lille est cédée à la France
Belligérants
Royaume de France Comté de Flandre
Commandants
Philippe IV le Bel Robert de Namur
Le Roux de Fauquemont

Guerre de Flandre

Batailles

Coordonnées 50° 38′ 14″ nord, 3° 03′ 48″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Siège de Lille (1297)
Géolocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Siège de Lille (1297)

Le siège de Lille de 1297 est le premier d’une série de 3 attaques subies par la ville pendant la guerre de Flandre.

Contexte[modifier | modifier le code]

Le siège est l’aboutissement de l’hostilité entre Philippe le Bel, Roi de France et Gui de Dampierre, Comte de Flandre et des humiliations subies par celui-ci, la plus grave étant l’emprisonnement de sa fille Phillipine gardée en otage depuis 1294[1].

Ce conflit s’accompagnait d’une opposition entre les riches marchands qui fournissaient la laine et achetaient les draps et les maîtres-ouvriers qui subissaient les crises économiques. Les premiers, les majores, accaparaient l’administration des villes de Flandre, excluant les plébéiens, le commun.

Lors d’un soulèvement du commun des villes de Flandre en 1280, le Comte de Flandre avait soutenu ceux-ci. Les patriciens demandèrent l'appui du roi de France suzerain du Comte de Flandre. Les échevins de Gand ayant fait appel devant le Parlement Royal des décisions du Comte, Philippe le Bel enleva à celui-ci la juridiction de la ville et plaça des officiers royaux à Douai et à Bruges pour maintenir les privilèges des bourgeois. Les patriciens devinrent partisans du Lys, les léliaerts opposés aux plébéiens partisans du Lion de Flandre, les liébaerts ou klauwaerts[1],[2].

C’est l’alliance signée par Gui de Dampierre avec le roi d’Angleterre Édouard Ier le qui décida Philippe le Bel à attaquer la Flandre. Après la prise d’Orchies et de Seclin, les Français investirent Lille le [1],[2].

Le siège[modifier | modifier le code]

Le siège fut précédé par la destruction des faubourgs particulièrement celui de Saint-André avec le couvent des Dominicains. La résistance dura neuf semaines. La ville était défendue par Robert de Namur, fils du Comte Gui de Dampierre, et par Le Roux de Fauquemont. La famine, les dégâts causés par les engins de sièges, notamment un gros projectile tombé sur le toit du Palais de la Salle qui tua 2 chevaliers en présence de Robert de Namur, amenèrent les Lillois à négocier[1],[2].

Il fut convenu le que la ville se rendrait le en l’absence de secours. Une capitulation fut signée le . Robert de Namur sortit de la ville le et le roi de France y entra[1],[2].

Conséquences[modifier | modifier le code]

Château de Courtrai

La capitulation du confirme les franchises de la ville et les privilèges de l’échevinage.

La ville de Lille est réunie au Royaume de France avec Courtrai, Bruges, Furnes, Bergues et leurs châtellenies.

Le roi confie ses conquêtes à Raoul de Nesle qui fit construire en 1299 une forteresse, le château de Courtrai, pour prévenir les révoltes[1],[2].

Le château de Courtrai était situé sur la rive droite du port de la Basse Deûle, autour de l’actuelle rue de Gand.

Le nom de la rue des Tours est un souvenir de cette fortification qui fut détruite en 1577.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Alexandre de Saint-Léger, Histoire de Lille. Tome I, Editions de régionalismes, 2011 (réédition d'un ouvrage paru en 1942) (ISBN 978-2-8240-0173-9), p. 49 à 51
  2. a b c d et e Brun Lavainne et Elie Brun, Les sept sièges de Lille, Vanackère, , 55 à 65 (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]