Service hydrographique et océanographique de la Marine — Wikipédia

Service hydrographique et océanographique de la Marine
Logo du service.
L'océan en référence
Histoire
Fondation
1720 (EPA depuis le )
Prédécesseur
Cadre
Sigle
ShomVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Forme juridique
Domaine d'activité
Administration publique généraleVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège
Pays
Coordonnées
Organisation
Effectif
525 (en 2010)
Directeur général
IGA[2] Laurent Kerléguer[3],[4]
Personnes clés
Budget
58 MVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Portail de données
Identifiants
SIREN
data.gouv.fr
Carte

Le service hydrographique et océanographique de la Marine — en abrégé, le Shom[5] — est un établissement public à caractère administratif français placé sous la tutelle du ministère des Armées. Il a pour mission de connaître et décrire l'environnement physique marin et d'en prévoir l'évolution. À ce titre, il assure la constitution de bases de données maritimes et littorales de référence pour de nombreux thèmes : profondeur des fonds marins, épaves, courants, température de l'eau, salinité, nature des fonds, etc. Il publie les ouvrages nautiques — dont les cartes marines — pour le compte de la France. Il a également une mission de soutien à la Défense, et aux politiques publiques de la mer et du littoral.

Missions du Shom[modifier | modifier le code]

La mission du service hydrographique et océanographique de la Marine — le Shom — couvre trois grands domaines.

L’hydrographie nationale[modifier | modifier le code]

Elle est au service de la navigation de surface, dans les eaux sous juridiction française ou placées sous la responsabilité cartographique de la France ; le Shom a aussi pour mission de « connaître et de décrire l’environnement physique marin dans ses relations avec l’atmosphère, avec les fonds marins et les zones littorales, d’en prévoir l’évolution[6] ». Il doit garantir la qualité et la disponibilité de l’information décrivant l’environnement physique maritime, côtier et océanique. Il en coordonne le recueil, l'archivage et la diffusion, pour satisfaire au moindre coût les besoins publics, militaires et civils[7] ;

Le soutien de la défense[modifier | modifier le code]

Caractérisé par l’expertise apportée par le Shom dans les domaines hydro-océanographiques à la direction générale de l'Armement et par ses capacités de soutien opérationnel des forces[7] ;

Le soutien aux politiques publiques de la mer et du littoral[modifier | modifier le code]

Le Shom valorise ainsi ses données patrimoniales et son expertise auprès des pouvoirs publics, et plus généralement de tous les acteurs de la mer et du littoral, en collaboration avec les principaux organismes de recherche français. Il participe notamment à la « stratégie nationale pour la mer et les océans[8] ». L'action du Shom s'intègre dans la priorité de cette stratégie — dénommée « investir dans l'avenir » — qui suppose de « mieux connaitre pour mieux gérer[7] ».

Le Shom a aussi mission d’assurer la diffusion de la partie publique de ses données[6].

Historique[modifier | modifier le code]

Le service hydrographique et océanographique de la Marine — le Shom — est l’héritier du premier service hydrographique officiel au monde, qui avait été créé en 1720 au début du règne de Louis XV.

Fonctionnement[modifier | modifier le code]

Organisation[modifier | modifier le code]

Il est régi par le code de la Défense[9]. Son conseil d'administration est présidé par le chef d'état-major de la Marine et il est dirigé par un directeur général. Il comprend, outre son président, dix-neuf membres : 5 représentants du ministre de la défense ; 5 représentants d'autres ministères (budget, industrie, transports, environnement, outre-mer) ; le secrétaire général de la mer ; 4 personnalités qualifiées ; 4 représentants du personnel.

Le Shom comprend des groupes océanographiques et hydrographiques, ainsi qu'une école.

Ses implantations se situent à Brest[N 1], Toulouse, Saint-Mandé, Nouméa et Papeete.

Il emploie en tout 527 personnes (490,64 équivalent temps plein travaillé), dont 60 % sont civiles et 40 % militaires. Son budget annuel est de 58 millions d'euros[10],

Flotte[modifier | modifier le code]

La Marine nationale met à disposition du Shom une flotte hydro-océanographique composée de cinq bâtiments :

Ce dernier bâtiment est exploité conjointement avec l'Ifremer. Ces bâtiments permettent notamment au Shom de réaliser des levés hydrographiques.

Cette flotte est complétée par le bâtiment polyvalent Louis Hénin mis à disposition du Groupe Océanographique du Pacifique par le service des phares et balises (DITTT) de Nouvelle-Calédonie et avec des bâtiments non spécialisés de la marine nationale ou affrétés par elle.

Coopérations[modifier | modifier le code]

Le Shom travaille en collaboration avec de nombreux organismes nationaux, dont l'IGN, Météo-France, l'Ifremer, le CNRS.

Il contribue ainsi par exemple au centre national d'alerte aux tsunamis (CENALT) piloté par le CEA avec le soutien du CNRS, à la « vigilance vagues-submersions[11] » de Météo-France, au « projet MerSure[12] (avec Météo-France, l'IUEM, le CNRS et le pôle « Mer Bretagne Atlantique ») qui vise à poursuivre le développement d’une capacité de prévision océanographique côtière moderne.

Publications[modifier | modifier le code]

Stand du Shom à Brest 2012.

Les principaux ouvrages nautiques publiés par le Shom sont, de manière non exhaustive :

  • des cartes marines sous format papier ou électronique (cartes électroniques de navigation ou ENC) ;
  • des livres des feux, recensant les signaux visuels et sonores aussi bien à terre que flottant (par exemple, les phares) ;
  • des ouvrages et répertoires des radio-signaux, pour les aides radioélectriques à la navigation et les radiocommunications ;
  • des instructions nautiques générales et des instructions nautiques pour la plaisance ;
  • les annuaires des marées ;
  • les atlas des courants de marée ;
  • des guides et ouvrages sur la navigation :
    • des guides du navigateur,
    • un guide des symboles et abréviation des cartes marines (ouvrage n°1D),
    • le règlement international pour prévenir les abordages en mer (RIPAM) (ouvrage n°2),
    • un guide de signalisation maritime (ouvrage n°3) ;
  • les groupes d'avis aux navigateurs qui comportent les corrections aux ouvrages précédemment cités, publiés toutes les semaines.

Le Shom publie également :

  • des cartes sédimentologiques (cartes "G") ;
  • le « SCAN Littoral », en coédition de l'IGN et du Shom ;
  • le « Trait de côte Histolitt » (TCH), en coédition avec l'IGN ;
  • un logiciel mondial de prédictions de marées « SHOMAR », en format CD-ROM ;
  • les références altimétriques maritimes - zéros hydrographiques (Internet) ;
  • les statistiques des niveaux marins extrêmes de pleine mer « Manche et Atlantique », en format CD-ROM, en coédition avec le CETMEF, 2008.
  • la revue Annales hydrographiques[13]

Services en ligne[modifier | modifier le code]

Les services en ligne occupent une place croissante à côté des livraisons matérielles. C'est ainsi que les commandes de certaines publications peuvent être réalisées au moyen d'un espace de diffusion en ligne. Enfin, data.shom.fr propose à tous, professionnels et grand public, des services de visualisation de cartes, d'exploitation de données géographiques maritimes ou encore des mesures de marées ou de prévisions océanographiques.

Directeurs généraux[modifier | modifier le code]

  • […]
  • 2000-2007 : ingénieur général de l'armement Yves Desnoës[14]
  • 2007-2010 : ingénieur général de l'armement Gilles Bessero[15]
  • 2010-2019 : ingénieur général de l'armement Bruno Frachon[16]
  • Depuis  : ingénieur en chef de l'armement Laurent Kerléguer[3]

Équivalents hors de France[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Où sont basées 470 personnes.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Qui sommes-nous ? - Histoire », sur shom.fr (consulté le ) : « Poursuivant l’œuvre de Colbert, un arrêt du conseil de la Marine du 19 novembre 1720 crée le Dépôt des cartes, plans et journaux de la Marine, ancêtre du Shom. ».
  2. Ingénieur général de l'armement
  3. a et b « Décret du 12 juillet 2019 portant nomination du directeur général du service hydrographique et océanographique de la marine - M. KERLÉGUER (Laurent) », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  4. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000039403133
  5. « Qui sommes-nous ? - Statut », sur shom.fr (consulté le ) : « Le Shom est un établissement public à caractère administratif (EPA) depuis 2007. Il est placé sous la tutelle du ministère des Armées… Le Shom est soumis au décret n°2012-1246 du 7 novembre 2012 relatif à la gestion budgétaire et comptable publique. ».
  6. a et b https://www.data.gouv.fr/fr/organizations/shom/#datasets Shom sur Data.gouv.fr, Exemple de données mises à disposition en open data.
  7. a b et c Les missions du Shom, présentées par lui-même, consulté le 2 février 2016.
  8. Livre bleu : la stratégie nationale pour la mer et les océans.
  9. Articles R3416-1 à R3416-30 du code de la Défense.
  10. « Rapports annuels », sur shom.fr, .
  11. Vigilance vagues-submersions sur le site du Shom.
  12. MerSure sur le site du Shom.
  13. « Annales hydrographiques - Documents historiques », sur Découverte du littoral (consulté le )
  14. « Yves DESNOËS » (consulté le ).
  15. « Décision du 31 mai 2007 portant attribution de fonctions (service hydrographique et océanographique de la marine) », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Décret du 22 juin 2010 portant affectation d'officiers généraux », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ) : « M. l'ingénieur général de 1re classe de l'armement Frachon (Bruno, Jean, Paul) est nommé directeur général du service hydrographique et océanographique de la marine. ».

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]