Serge Tisseron — Wikipédia

Serge Tisseron
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Serge Tisseron, né le à Valence (Drôme), est un docteur en psychologie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Serge Tisseron fait des études littéraires avant de s'orienter vers la médecine. Il soutient la thèse, Contribution à l'utilisation de la bande dessinée comme instrument pédagogique : une tentative graphique sur l'histoire de la psychiatrie en 1975[1],[2] présentée sous la forme d'une bande dessinée.

En 1976, Serge Tisseron passe son certificat d’études spécialisées en psychiatrie. Son mémoire porte sur l’utilisation pédagogique de la bande dessinée.

En 1998, Serge Tisseron obtient une habilitation à diriger les recherches (HDR) de l'université Paris-Sorbonne. Il est chercheur associé au CRPMS (Centre de recherches Psychanalyse, médecine et société) à l’université Paris-Diderot depuis 2013[3] après avoir été chercheur associé au LASI (Laboratoire des atteintes somatiques et identitaires) à l'université Paris-Nanterre[4]. Il est aujourd'hui chercheur associé au CRPMS à l'université Paris-Diderot[5].

En , le Centre National de la Cinématographie et de l’image animée (CNC) lui a commandé un rapport sur le thème : « Quelles protections pour les mineurs dans l’audiovisuel à l’ère d’Internet ? »  Ce rapport rendu public en février 2020 propose un nouveau cadre législatif et économique à la protection des mineurs dans les domaines de l'audiovisuel[6].

Il est membre de l'Académie des technologies[7] depuis 2015, du Conseil national du numérique depuis 2021 et du conseil scientifique du centre de recherche psychanalyse médecine et société (CRPMS) de l'Université Paris Diderot[8]. Il est responsable du DU « Cyberpsychologie », à l’université Paris-Diderot[9].

Recherche[modifier | modifier le code]

Son travail de recherche porte sur les secrets de famille, les relations aux images et le rapport des enfants aux nouvelles technologies.

Polémique[modifier | modifier le code]

En 2014, Serge Tisseron publie notamment une tribune dans Le Figaro sous le titre Tant pis pour elles !, où il estime que des actrices dont des photos intimes sont volées par un hacker sont responsables des conséquences, en pointant leur naïveté supposée face à un « cloud » peu sécurisé. L'article est vivement critiqué par plusieurs médias qui y voient du Slut-shaming[10],[11],[12].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Serge Tisseron, recevant le prix FOSI en 2013.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Le déni, ou la fabrique de l'aveuglement, 2022, Éd. Albin Michel
  • L’emprise insidieuse des machines parlantes, plus jamais seul, 2020, Les Liens qui Libèrent.
  • Mort de honte, 2019, Albin Michel.
  • Petit traité de cyber psychologie, 2018, Le Pommier.
  • Empathie et manipulations, les pièges de la compassion, 2017, Éd. Albin Michel (rééd. 2020).
  • Le jour où mon robot m’aimera, vers l’empathie artificielle, 2015, Éd. Albin Michel.
  • Guide de survie pour accrocs aux écrans… ou comment garder ton ordi et tes parents, 2015, Nathan.
  • La main, l’oeil, l’image, 2014, INA Éditions.
  • Un psy au cinéma, 2013, Belin.
  • 3-6-9-12, apprivoiser les écrans et grandir, 2013, Érès (rééd. 2017).
  • Fragments d’une psychanalyse empathique, 2013, Albin Michel.
  • Rêver, fantasmer, virtualiser : du virtuel psychique au virtuel numérique, 2012, Dunod.
  • Les secrets de famille, 2011, Puf, Que sais-je ?
  • L’empathie au cœur du jeu social, 2010, Albin Michel.
  • Les dangers de la télé pour les bébés, 2008, Érès (rééd. 2018).
  • Qui a peur des jeux vidéo ?, 2008, Albin Michel (avec Isabelle Gravillon).
  • Virtuel, mon amour. Penser, aimer, souffrir, à l’ère des nouvelles technologies, 2008, Albin Michel.
  • La résilience, 2007, Puf, Que sais-je ? (rééd.)
  • Vérités et mensonges de nos émotions, 2005, Albin Michel (rééd. Le Livre de Poche, 2011).
  • Voyage à travers la honte, 2005, Coordination de l’aide aux victimes de la maltraitance. Ministère de la Communauté française. Bruxelles, Éd. Henry Ingberg.
  • Manuel à l’usage des parents dont les enfants regardent trop la télévision, 2004, Bayard.
  • Comment Hitchcock m’a guéri, 2003, Albin Michel (rééd. Hachette, 2005).
  • Les Bienfaits des images, 2002, Odile Jacob.
  • L’intimité surexposée, 2001, Ramsay (rééd. Hachette, 2002).
  • Petites mythologies d’aujourd’hui, 2000, Aubier.
  • Enfants sous influence, les écrans rendent-ils les jeunes violents ?, 2000 (réed. 10/18, 2002).
  • Nos secrets de famille, histoire et mode d’emploi, Ramsay, 1999.
  • Comment l’esprit vient aux objets, 1999, Aubier (rééd. Puf, 2015).
  • Y a-t-il un pilote dans l’image ?, 1998, Aubier.
  • Du bon usage de la honte, 1998, Ramsay.
  • Le Mystère de la chambre claire, 1996, Les Belles Lettres (rééd. Flammarion, 1999).
  • Le bonheur dans l’image, 1996, Les empêcheurs de penser en rond.
  • Secrets de famille, Mode d’emploi, Ramsay, 1996 (rééd. Marabout, 1997).
  • Psychanalyse de l’image, des premiers traits au virtuel, 1995, Dunod (rééd. Hachette, 2010, 2020).
  • Tintin et le secret d’Hergé, 1993, Presses de la Cité.
  • La honte, psychanalyse d’un lien social, 1992, Dunod (réed. 2020).
  • Tintin et les secrets de famille, 1990, Aubier.
  • La bande dessinée au pied du mot, 1990, Aubier.
  • Psychanalyse de la bande dessinée, 1997, Puf (rééd. Flammarion, 2000).
  • Tintin chez le psychanalyste, 1985, Aubier.

Collaborations[modifier | modifier le code]

  • Bordet, J., Gutton, P., Tisseron S. (2014). Adolescence et idéal démocratique, Paris, In Press.
  • Tassin, J. P., Tisseron S. (2014). Les 100 mots du rêve, Ce que les rêves disent de nous, Puf, Que sais-je ?
  • Bach J. F, Houde O., Lena P., Tisseron S. (2013). L’enfant et les écrans, un avis de l’Académie des Sciences, Le Pommier.
  • Cahn R., Gutton P., Robert P., Tisseron S. (2013). L’Ado et son psy, nouvelles approches thérapeutiques en psychanalyse,  Inn Press.
  • Stiegler B., Tisseron S. (2009). Faut-il interdire les écrans aux enfants ? Mordicus.
  • Guilleret A., Tisseron S. (2008). Le Mystère des graines à bébé, Albin Michel Jeunesse (ouvrage illustré).
  • Papetti Y., Tisseron S. (1990). L’Érotisme du toucher des étoffes, Séguier.

Bandes dessinées[modifier | modifier le code]

  • Histoire de la psychiatrie en bandes dessinées, 1978, Éditions Savelli.
  • Les Oreilles sales, 1994, Les Empêcheurs de penser en rond.
  • Bulles de divan, 2001, Calmann-Lévy/Ramsay.
  • Journal d'un psychanalyste 2003, Calmann-Lévy/Ramsay, (rééd. Marabout 2004).
  • Tintouin chez le psychanalyste, 2004, Calmann-Lévy.
  • Dessous de divan, 2004, Calmann-Lévy.

Ouvrages illustrés pour enfants[modifier | modifier le code]

  • La Télé en famille, oui !, 2004, Bayard
  • Le Petit Livre pour bien vivre les secrets en famille, 2006, Bayard jeunesse
  • Le Mystère des graines à bébé[13], 2008, Albin Michel jeunesse (dessins de Aurélie Guillerey)

Tintinologie et recherches sur les secrets de famille[modifier | modifier le code]

En 1982, Serge Tisseron propose de voir, à partir de la seule étude des albums de Tintin, un secret dans la famille de Hergé : celui de la souffrance d'un garçon non reconnu par son père, un homme illustre et important (« Haddock et le fantôme du Chevalier, la question du père dans les Aventures de Tintin » Cahiers Confrontation numéro 8, automne 1982, suivi de « Tintin chez le psychanalyste » 1985). Or c'est exactement le secret révélé en 1988 par la découverte d'archives et de documents jusque-là inconnus sur la biographie de Hergé (T. Smolderen et P. Sterckx, Hergé, Portrait biographique, Casterman, 1988). Il a ensuite publié le premier ouvrage théorique consacré aux secrets familiaux (Tintin et les Secrets de famille), le premier ouvrage entièrement consacré à la honte (La Honte, psychanalyse d’un lien social), puis Secrets de famille, mode d’emploi.

Récompenses et distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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