Serge Kampf — Wikipédia

Serge Kampf
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Biographie
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Nom de naissance
Serge Paul Jean KampfVoir et modifier les données sur Wikidata
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Distinction

Serge Kampf, né le [1] à Grenoble et mort le à La Tronche[2], est un homme d'affaires français d'origine suisse[3], créateur et président de l'Entreprise de Services du Numérique (ESN anciennement SSII) française Capgemini.

Carrière[modifier | modifier le code]

Après le baccalauréat, Serge Kampf s'inscrit à la Faculté des Sciences de Grenoble. Il joue alors beaucoup au bridge. Sa première idée était de devenir ingénieur, mais il ne poursuit pas dans cette voie. Il passe un concours administratif et devient inspecteur à la Direction générale des télécommunications. Il s'intéresse alors au droit et aux relations internationales. Il obtient une Licence en sciences économiques, mais est recalé à l'ENA.

En 1960, Serge Kampf entame sa carrière chez Bull, société française spécialisée dans l'informatique professionnelle, qu'il quitte en 1967. La même année, il crée avec trois ex-collègues la société Sogeti, à Grenoble[4]. Il choisit comme logo l'As de pique, la couleur la plus forte du bridge[5]. En 1973, il fait sa première grande acquisition, la société CAP. En 1974, il acquiert GEMINI Computer Systems, et la société s'appelle Cap Gemini Sogeti.

Sous sa présidence, le groupe s'internationalise et se développe au gré de plusieurs acquisitions, pour devenir Capgemini, une multinationale cotée au CAC 40. En 1994, il en détient 4,6 %[6]. Il a été PDG de la création jusqu'au , puis Président lors du passage de la société en société anonyme à directoire jusqu'au , date à laquelle Cap Gemini est redevenue une société anonyme à conseil d'administration. Le , il retrouve la fonction de président dans le cadre de la dissociation des fonctions de président et directeur général afin d'être en conformité avec les lois dites NRE.

En 2011, il se retrouve au cœur d'une polémique, lorsque le magazine Bilan l'avait inclus par erreur dans une liste des personnalités françaises fortunées nouvellement établies en Suisse[7].

Il quitte son poste en 2012 avant la fin de son mandat à l'âge de 77 ans, Paul Hermelin prend sa succession le [8].

Mécène[modifier | modifier le code]

Il est également un grand connaisseur et mécène du rugby à XV et il est membre de l'Académie des sports. Sogeti et Capgemini, ses sociétés, sont respectivement les partenaires principaux du FC Grenoble et du Biarritz Olympique. D'ailleurs une tribune du Parc des sports d'Aguiléra à Biarritz porte le nom de Serge Kampf.

Il soutient aussi durant de nombreuses années les Barbarians français, club sur invitation. Il est président d'honneur des Barbarians.

Serge Kampf a permis en 2011 par le biais d'une contribution de 500 000 [9] de sauver le club du CSBJ (Bourgoin). Le club, en graves difficultés tant financières que sportives, pourra se présenter sereinement en Pro D2 pour la saison 2011-2012. Il aurait aussi été contacté par le Stade français pour les sauver de la crise financière qui pourrait emmener l'équipe parisienne en Pro D2 à cause de l'escroquerie d'une fondation canadienne qui devait sauver le club de la faillite.

La salle de conférence du Grenoble-Institut des neurosciences porte son nom en hommage à sa donation privée lors de la construction de cet édifice en 2006.

Récompenses[modifier | modifier le code]

Commandeur de la Légion d'honneur Commandeur de la Légion d'honneur (JO du ).

Serge Kampf a été capé par le FC Grenoble Rugby[10].

Biographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Source: Convocation de l'assemblée générale de Capgemini du 26 avril 2007.
  2. « Disparition : Serge Kampf est décédé », sur Midi-Olympique (consulté le )
  3. [1], sur fsa.ulaval.ca.
  4. Mort de Serge Kampf, fondateur de Capgemini et mécène du rugby français, Le Monde, 15 mars 2016
  5. « Histoire », sur Sogeti France / Gérez la transformation… (consulté le ).
  6. « Cap Gemini, la grande solitude de Serge Kampf », sur lexpansion.com
  7. « Serge Kampf, fondateur de Capgemini, est décédé à l'âge de 81 ans », sur La Tribune, 2016-03-15cet20:35:00+0100 (consulté le )
  8. « Capgemini, le départ de Serge Kampf marque la fin d'une époque », sur lemonde.fr, 5 avril 2012
  9. « Kampf sauve Bourgoin », sur lequipe.fr, 14 mai 2011
  10. « Notre histoire s'écrit ensemble » sur le site de Grenoble Rugby

Liens externes[modifier | modifier le code]