Section paloise (rugby à XV) — Wikipédia

Section paloise
Logo du Section paloise
Généralités
Nom complet Section paloise rugby pro
Surnoms La Section
Les vert et blanc
Les sectionnistes
Noms précédents Section paloise de la ligue Girondine (1902-1905)
Section paloise (1905-1998)
Fondation
Statut professionnel SASP (depuis 1998)
Couleurs Vert et blanc
Stade Stade du Hameau
(14 588 places)
Siège Stade du Hameau
Boulevard de l'Aviation
64000 Pau
Championnat actuel Top 14 (2023-2024)
Challenge Cup (2023-2024)
Président Bernard Pontneau
Entraîneur Sébastien Piqueronies (manager)
Thomas Choveau (avants)
Thomas Domingo (mêlée)
Geoffrey Lanne-Petit (attaque)
Antoine Nicoud (défense)
Joueur le plus capé Robert Paparemborde
Site web www.section-paloise.com
Palmarès principal
National[Note 1] Championnat de France (3)
Championnat de France de 2e division (1)
Challenge Yves du Manoir (3)
International[Note 1] Challenge européen (1)

Maillots

Domicile

Extérieur

Actualités

Pour la saison en cours, voir :
Saison 2023-2024 de la Section paloise
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Dernière mise à jour : 29 octobre 2023.

La Section paloise[Note 2] est un club de rugby à XV fondé en 1902 et basé à Pau.

La Section dispute ses rencontres à domicile au stade du Hameau depuis 1991, après avoir foulé pendant 80 ans la pelouse du stade de la Croix du Prince (1910-1990) et évolue actuellement en Top 14. Les sectionnistes ont remporté à trois reprises le championnat de France en 1928, 1946 et 1964. La Section a remporté le challenge Yves du Manoir à trois reprises également, en 1939, 1952 et 1997. Au niveau continental, la Section compte une victoire en Challenge européen en 2000. Enfin, le club emporte un titre de champion de France de Pro D2 en 2015.

Place forte du rugby français et club phare du Béarn, la Section paloise a été marquée par des figures comme Robert Paparemborde, François Moncla, Nano Capdouze et Albert Cazenave. Porté par son public et par une multitude d'acteurs économique, dont le groupe TotalEnergies, le club vise désormais à représenter plus largement le rugby béarnais et gascon au sommet de la hiérarchie française, en faisant honneur à son histoire de jeu de mouvement et de confiance à la jeunesse.

La section rugby est la plus ancienne section du club omnisports du même nom.

Histoire[modifier | modifier le code]

Implantation du rugby à Pau[modifier | modifier le code]

Après Le Havre et Bordeaux, Pau est la troisième ville majeure de province à accueillir le rugby en France[2]. La pratique de ce sport est en effet attestée dès 1890 au Champ Bourda par les Coquelicots de Pau, association sportive du Lycée de Pau, futur Lycée Louis-Barthou, crée afin de disputer les lendits du Docteur Tissié[3],[4]. Les Coquelicots disputent des matchs face aux équipes des Montagnards de Bayonne et de la « Pyrénéenne de Tarbes »[5],[6].

Stade Palois en 1901
Stade palois en 1901.

Le « Stade palois » est fondé le dans une des salles du « Café Gil », situé au 1 rue Bayard par Louis d'Iriart d'Etchepare et d'anciens élèves du lycée Lous-Barthou[7]. Le club est parfois appelé Stade Béarnais par la presse[8],[9]. Le « Stade palois » compte dans ses rangs le capitaine Henri Sallenave et d'autre jeunes empreints d'anglophilie, en vogue à Pau à la Belle Époque[10],[11]. Le club est affilié à la Ligue girondine d’éducation physique crée par le Docteur Tissié à Bordeaux, et s’entraîne sur le terrain de la commune de Gelos[12]. L'appellation « Stade palois », sous l'impulsion de François Recaborde, est évoquée au début des années 1930 pour donner un nom au nouveau club de Pau XIII[13].

Fondation (1902 - 1905)[modifier | modifier le code]

La « Section paloise de ligue girondine », fondée le , est un club omnisports qui constitue une section de la « Ligue Girondine ». Son premier président fut le docteur Pellizza-Duboué, neveu du savant béarnais Pierre-Henri Duboué et père de Henri et Pierre.

La Section se distingue par sa formation dans le but de pratiquer la barrette, un sport très semblable au « football rugby », qui gagnait en popularité dans la région, privilégiant la vitesse et les prises d'intervalles plutôt que les affrontements physiques.

Dès lors, trois futurs internationaux du XV de France, Jean Domercq, Jacques Dufourcq et Hélier Thil, firent leurs débuts au sein de l'équipe première.

Nouveau nom et passage au rugby à XV (1905 - 1914)[modifier | modifier le code]

À partir de 1905, la Section paloise abandonna la pratique de la barrette pour s'engager dans les championnats régionaux de rugby à XV et devint simplement la Section paloise[14]. Avant cela, un club de rugby, le Stade palois, avait déjà vu le jour le , fondé dans l'arrière-salle d'un café de la rue Bayard[15]. À la suite de cette évolution, le Stade palois fut intégré à la Section pour former le club dominant du rugby palois.

Le Dr Pelizza-Duboué, président jusqu'en 1905, est remplacé par M. Dulau, directeur d'une tannerie. Jusqu'en 1907, la Section Paloise fonctionnait en autogestion, bénéficiant d'un recrutement aisé grâce à l'engagement d'anciens joueurs des Coquelicots de Pau. Cette année-là, le club remporte le championnat de troisième série et accède à la deuxième série. Cependant, des difficultés financières commencent à se manifester. Heureusement, l'introduction de nouveaux statuts en 1910 et la création de deux catégories de membres, actifs et honoraires, permettent au club de s'adapter. Les membres honoraires, issus de la bourgeoisie paloise, doivent désormais payer une cotisation annuelle de 12 francs et deviennent les dirigeants de l'association. En plus de leur cotisation, les membres honoraires contribuent à l'équipement des membres actifs et sont chargés de trouver et d'aménager des terrains, en raison de la popularité croissante de la Section.

Les dirigeants du club louent le terrain de la Croix du Prince à partie de 1910, où ils installent un vestiaire et des tribunes couvertes pouvant accueillir 600 personnes. Le rugby connaît un succès grandissant et ne fait face à aucune concurrence, car le football est encore inconnu en dehors des patronages. Le (113 ans), la Section paloise célèbre l'inauguration du stade de la Croix du Prince lors d'un match contre Bergerac, qui rassemble une foule de plus de 3 000 spectateurs[16]. La Section remporte brillamment la partie avec un score de 13 à 0[17],[18].

Composition de la Section paloise[19]

15 Bilhou
14 Dupuyau, 13 Jean Domercq, 12 Victor Bernicha, 11 Artiague
10 Restoy, 9 Mouly
7 Cazayus, 8 Tourme, 6 A. Domercq
5 Duffour, 4 Gascogne
3 Blanc , 2 Hélier Thil (cap.) , 1 Daran

L'architecte Jules-Antoine Noutary conçoit ce nouveau stade, où des tribunes sont progressivement installées. Cependant, lors de la cérémonie officielle d'inauguration, les tribunes ne sont pas encore entièrement achevées.

Une fois les travaux complétés, le stade de la Croix du Prince acquiert rapidement la réputation d'être le plus confortable du Béarn. La Compagnie des Tramways de Pau crée même une nouvelle ligne pour desservir le stade, et en 1913, la Section est contrainte de contracter un emprunt pour construire de nouvelles tribunes[20].

En 1912, la Section paloise abandonne définitivement ses maillots bleu et noir (les couleurs du Stade palois) au profit des couleurs vert et blanc. Revêtue de ces nouvelles couleurs émeraude, l'équipe se forge une réputation nationale[21]. Victor Bernicha cède le capitanat au Gallois Tom Potter, qui assume également le rôle d'entraîneur-joueur et supervise l'éclosion d'une génération prometteuse de joueurs[22]. Potter, considéré comme un véritable professionnel à une époque d'amateurisme, était officiellement lecteur au Lycée de Pau[23]. Quelques années après avoir abandonné la barrette, la Section paloise devient dans les années 1910 un club de rugby capable de rivaliser avec les puissances régionales que sont l'Aviron bayonnais et le Stadodeste tarbais, tout en mobilisant des supporters nombreux et fidèles[24]. Lamouret et Espelette forment alors une charnière redoutable, qui se fait remarquer à Bayonne face aux futurs champions de France de 1913, attirant également près de 400 supporters béarnais qui ont fait le déplacement en train[25].

Composition de la Section paloise

15 Cazajous
14 Pierrot, 13 Bervillier, 12 Bergès, 11 Tournier
10 Espelette, 9 Lamouret
7 André Daran, 8 Potter, 6 Fanon
5 Roger Daran, 4 Rieu
3 Bernicha, 2 Cayrefourcq, 1 Paul Schang
La Section paloise au Parc des Princes en 1913.

Cette génération de joueurs de la Section Paloise connaît des progrès spectaculaires, et en 1913, l'équipe est désormais considérée comme l'une des plus importantes du rugby français[26]. Installée dans son nouvel antre du Stade de la Croix du Prince, la Section enchaîne les performances remarquables[27].

Cette année-là, le match contre l'Aviron Bayonnais, champion 1913, qui se déroule devant 12 000 spectateurs à la Croix du Prince, est salué comme l'un des meilleurs de l'année en France[28].

L'avant-match est marqué par une polémique nationale au sujet de la participation éventuelle de Roe et Potter[29].

Les observateurs nationaux, tels que Gaston Bénac, soulignent les progrès de la Section, tant sur le plan du jeu que des infrastructures[30],[31].

Dans cette génération dorée, Gilbert Pierrot devient le premier joueur international du club lors du Tournoi des Cinq Nations de 1914[32]. Jacques Dufourcq, membre de la première équipe de France au poste de troisième ligne, rejoint la Section après avoir obtenu sa première cape, tandis que Hélier Tilh et Jean Domercq deviennent internationaux après avoir quitté le club. Théophile Cambre, un jeune joueur en provenance du Béarn Sporting Club, est relégué au statut de remplaçant en équipe première.

La Première Guerre mondiale met un frein au développement du rugby à la Section. De nombreux joueurs de cette génération perdent la vie au champ d'honneur, parmi lesquels André Verdenal, Victor Bernicha, les frères Roger et André Daran, JB Bochet, Roger Dupuy, Jean Gascogne, Maurice Tournier, Émile Lacabanne, Pierre Lapuyade, Pierre Schang, Julien Fréchou et Henri Espelette, ainsi que vingt joueurs des équipes de jeunes[33].

La Section Paloise, tous sports confondus, paie un lourd tribut lors de la Première Guerre mondiale, avec une quarantaine de morts sur les champs de bataille[34]. Le club déplore notamment la perte de son capitaine, Victor Bernicha, qui est mobilisé aux côtés de ses coéquipiers Lamouret, Espelette, Pierrot et Tournier[35].

Reconstruction et progression après-guerre[modifier | modifier le code]

Sous la houlette de Gilbert Pierrot, la Section entre à partir de 1919 dans un phase de reconstruction[36]. Le fabuleux quatuor offensif d'avant-guerre est décimé: Tournier est tombé au champ d'honneur, Pierrot est désormais blessé, Laurent Bergès jeune retraité et Paul Rieu sous d'autres cieux[37].

Roger Piteu s'impose en équipe première et devient international, et l'effectif est constitué autour d'anciens joueurs déjà présent avant le conflit comme Raymond Bonnemort ou Louis Artigou, mais aussi autour de militaires champion de France en 1919 avec le 18e RI dont Pierre Elichondo et Louis Mauco, internationaux de guerre durant les Jeux interalliés de rugby à XV, ou encore Pierre Harribey et Louis Cluchague[38].

La Section se qualifie pour la première fois pour les phases finales du championnat de France en 1922, le club atteignant les poules de trois (soit les trente meilleurs clubs français). Cependant, battu à domicile par Béziers puis à Tarbes, la Section ne se qualifie pas pour la seconde phase (2 poules de 5).

Demi-finaliste du championnat 1927[modifier | modifier le code]

Après des étapes à Paris et Toulouse, le nayais Albert Cazenave revient au bercail en Béarn et devient le capitaine emblématique du club à la fin des années 1920.

Après quatre saisons difficiles, le club se qualifie pour les demi-finales en 1927. La Section sort première de sa poule de cinq en première phase puis premier club français du Top 16 en deuxième phase (seul club à trois victoires en trois matchs). Les sectionnistes, ménés par Albert Cazenave et Robert Sarrade se qualifie pour la première fois de leur histoire pour les demi-finales du Championnat mais perd contre le Stade français à Bordeaux 12 à 0[39].

Champion de France 1928[modifier | modifier le code]

Durant la saison 1927-1928, l'équipe remporte le titre de champion de Côte basque face au Stade hendayais[40]'[41].

Composition de la Section paloise

15 Mounès
14 Réchède, 13 Guimont, 12 Taillantou, 11 Bernardini
10 Sarrade, 9 Crampes
7 Récaborde, 8 Châtelain, 6 Cazenave Capitaine
5 Larré, 4 Aguilar
3 Saux, 2 Defrançais, 1 Debent

La Section, désormais dirigée par Gilbert Pierrot, connut un succès remarquable lors du championnat de France de 1928. Tout d'abord, elle termina en tête de sa poule de cinq équipes. Dans les poules de quatre qui suivirent, elle triompha du Stade français, de Perpignan et de Lyon. En demi-finale, la Section élimina le champion en titre, Toulouse, sur un score de 3 à 0 après prolongations, avec un essai à rien.

La finale qui déroula à Toulouse en mai 1928, où la Section affronta l'US Quillan. Une foule de 30 000 spectateurs[42] assista à cette confrontation tant attendue face aux joueurs du mécène Jean Bourrel, industriel ayant fait fortune dans l'industrie du chapeau[43] En effet, Bourrel est déterminé à créer la meilleure équipe possible à Quillan, et est prêt à se lancer dans des dépenses extravagantes pour y parvenir. Pour Jean Bourrel, chapelier de profession, la logique est évidente : « Je suis certain d’avoir plus de publicité commerciale en montant une équipe pour le titre de champion de France, qu’en placardant des affichettes dans la région. ». Ainsi, en 1926, personne ne semblait surpris lorsque pas moins de sept joueurs de l'US Perpignan, champion de France en 1925 et finaliste en 1926, débarquèrent soudainement dans cette commune de l'Aude. Par la suite, le groupe s'est encore renforcé avec l'arrivée de cinq joueurs internationaux dès l'année suivante, dont le tarbais Louis Destarac[44].

La finale fut âpre et serrée, mais la Section parvint à s'imposer, sur le score de 6 à 4, afin de conquérir le premier Bouclier de Brennus de l'histoire du club[45],[46]. Le journal local, Le Patriote des Pyrénées, rapporta avec enthousiasme cette victoire en décrivant comment les joueurs de la Section, surnommés les « bérets », avaient réussi à vaincre les joueurs de Quillan, surnommés les « chapeaux »[47].

L'Indépendant des Basses-Pyrénées fit également écho à l'exploit réalisé par l'équipe paloise, évoquant un « triomphe »[48]. Leur succès suscita un fort engouement auprès des supporters, et lors de la finale à Toulouse, pas moins de 25 000 supporters palois et béarnais étaient présents pour encourager leur équipe, qui évoluait en blanc ce jour-là[49]. Le capitaine emblématique d'alors était Albert Cazenave, qui fut admirablement secondé par des joueurs tels que Georges Caussarieu, David Aguilar, Robert Sarrade, Fernand Taillantou, et l'incontournable François Récaborde.

Cette victoire de la Section marqua un moment historique dans l'histoire du club et fut célébrée avec ferveur par les fans.

La saison suivante, la Section est éliminée par le SBUC dans les poules de trois et ne joue donc pas les quarts de finale.

La Section se console en remportant le titre de champion de Côte basque pour la deuxième année consécutive au Parc des sports d'Aguiléra[50].

Composition de la Section paloise

15 Mounès
14 Réchède, 13 Laclau, 12 Caussarieu, 11 Taillantou
10 Sarrade, 9 Crampes
7 Récaborde, 8 Châtelain, 6 Cazaubon
5 Cazenave Capitaine, 4 Aguilar
3 Bergalet, 2 Defrançais, 1 Domercq

Demi-finaliste du Championnat 1930[modifier | modifier le code]

La Section Paloise dispute sa troisième demi-finale de Championnat en 1930 après avoir remporté sa poule de trois aux dépens de Lézignan, vice-champion de France et des Arlequins de Perpignan, puis disposé du Stade français en quart de finale. L’aventure s’arrête contre le SU Agen. Ce match est marqué par le décès de Michel Pradié des suites du placage de Fernand Taillantou[51],[52].

En 1931, la Section paloise s'inscrit parmi les douze, puis ultérieurement quatorze clubs dissidents qui se retirent de la Fédération française de rugby (FFR) afin d'établir leur propre entité, l’Union française de rugby amateur (UFRA). Cette démarche découle des nombreuses problématiques affectant le rugby français à cette époque, notamment qualifiées de « championnite »[53], englobant le débauchage de joueurs, l'amateurisme marron, la violence, et autres maux. En 1932, la Section réintègre le cadre fédéral en même temps que les autres clubs dissidents. Cet épisode laisse des séquelles importantes, et il faudra attendre l'après-guerre pour que la Section retrouve les demi-finales du Championnat.

Vainqueur du Challenge du Manoir 1939[modifier | modifier le code]

Avant la guerre, la Section paloise remporte le challenge Yves du Manoir 1939 face au RC Toulon sur le score de 5 à 0 après prolongations, grâce à un magnifique essai de Henri Desperbasque transformé par André Courtade[54],[55].

Ce match, disputé à Bordeaux devant 12 000 spectateurs, a permis à la Section d'obtenir son dernier titre avant la Seconde Guerre mondiale.

Une place forte du rugby français d’après-guerre (1943 - 1964)[modifier | modifier le code]

En 1943, la Section atteint la finale de la Coupe de France Zone Sud, sous la direction de Louis Cluchague.

Après des victoires contre Grenoble, premier de la saison régulière en championnat[56] par 11 à 9 en quart de finale, et contre l'USA Perpignan sur la marque de 6 à 0 en demi-finale, Pau est éliminé par Agen en finale[57]. Ce bon parcours en Coupe de France vient faire oublier les résultats décevants en Championnat où le club est battu en huitième de finale par le SO Montpellier.

La saison suivante est encore délicate en Championnat où Pau termine avant-dernier de sa poule tandis qu’en 1945, Pau atteint les huitièmes de finale, éliminé par le FC Lyon.

Champion de France et finaliste de la Coupe de France 1946[modifier | modifier le code]

Finale du championnat 1946, le lourdais Chanfreau (foncé) plaqué, Dutrey son équipier au centre, les palois Desclaux (G., en clair), Lassalle (centre) et Duthen (D.) sont en embuscade.

En 1946, au sortir de la guerre, le club est à nouveau sacré champion de France. La Section paloise obtient la première place du classement français, coiffant au poteau les clubs de Toulouse et d’Agen[58].

Malgré des résultats en dents de scie lors de la première phase du championnat, la Section bat alors successivement le Stade toulousain, entrainé par l'ancien sectionniste Roger Piteu, en quart de finale[59]. La Section écarte ensuite le FC Grenoble en demi-finale (6-3 après prolongations) pour s'offrir la finale face au voisin lourdais[60].

Pourtant guidé par une série de douze victoires consécutives, le FC Lourdes est largement défait sur le score de 11 à 0 au Parc des Princes de Paris[61],[62].

La presse note alors que la Section est dotée d'une équipe très homogène sans « étoiles » mais avec une condition physique et morale parfaite[63]. Théo Cazenave, Auguste Lassalle, Pierre Lauga ou encore André Rousse (capitaine) sont quelques-unes des figures de ce XV remarquable[64].

Section Paloise, Champion de France en 1946 De gauche à droite : Guittard, Jean Carmouze, Paul Moncassin, Lucien Martin, Henri Larrat. Jean Lauga, Pierre Aristouy, Édouard Salsé, André Rousse, Paul Theux, Pierre Lauga, Jean Estrade, Auguste Lassalle, Bordes, Robert Duthen, Théo Cazenave, René Desclaux,

Demi-finaliste du championnat 1950[modifier | modifier le code]

Victoire de Pau sur le terrain du Stade toulousain 9 à 6 le .

En 1947, le club atteint les demi-finales de la Coupe de France mais échoue à se qualifier en Championnat. Puis la Section atteint les huitièmes de finale du Championnat et les quarts de finale de la Coupe de France en 1948. En 1949, il échoue à se qualifier en Championnat

La Section paloise après avoir éliminé (8-0) Carmaux en quart de finale s'incline en demi-finale (12-11) du championnat de France 1950 contre le Castres olympique.

Vainqueur du Challenge du Manoir 1952[modifier | modifier le code]

Après une demi-finale de coupe de France en 1951, l'équipe remporte le Challenge Yves du Manoir 1951-1952[65]. Dans une édition où seulement quatre clubs ont été invités[66], Pau termine première avec 14 points devant le Racing club de France et l'Aviron bayonnais, Montferrand terminant dernier.

La renaissance du Challenge a été permise car sous la pression des Britanniques, le nombre de dates prévues pour le Championnat est diminué (on jouera une formule sans matchs aller-retour) et la Coupe de France est supprimée notamment par rapport aux incidents de la dernière finale[67].

Finaliste du Challenge du Manoir 1953[modifier | modifier le code]

En 1953, le gantois Jean-Roger Bourdeu revient en Béarn. Vainqueur de sa poule de cinq, la Section accède à la finale du challenge Yves du Manoir qu’il perd (8-0) contre Lourdes, le vainqueur de l’autre poule[68]. En Championnat, les sectionnistes disputent les quarts de finale où ils sont battus de peu (8-6) par Lavelanet.

En 1954, Pau atteint les huitièmes de finale du Championnat, éliminé par le CS Vienne.

En 1955, Pau termine en tête de sa poule en Championnat après une victoire à Grenoble, champion de France en titre. Il atteint ensuite les quarts de finale où il est éliminé par le Paris UC de l'ouvreur international André Haget. En Challenge, Pau manque la qualification, deuxième de sa poule derrière Lourdes[69].

Demi-finaliste du championnat 1956[modifier | modifier le code]

En 1956, Pau atteint les demi-finales du Championnat après avoir éliminé Lavelanet en seizièmes, Agen en huitièmes (12-8) puis le Stade montois (14-9) en quarts de finale, Pau est ensuite battu en demi-finales (3-0) par Lourdes et sa légion d’internationaux.

En Challenge, le Section termine encore deuxième de sa poule, derrière Perpignan cette fois-ci et ne voit pas les demi-finales[70].

L'année suivante 1957, Pau est éliminé (3-0) dès les seizièmes de finale du Championnat par le Stade toulousain. En Challenge, il termine deuxième de sa poule pour la troisième année consécutive[71].

Demi-finaliste du Championnat 1958[modifier | modifier le code]

Pau dispute une autre demi-finale du Championnat en 1958, perdue contre le FC Lourdes et ses internationaux.

En revanche, la Section manque la qualification en Challenge pour la quatrième année consécutive. Il termine en effet deuxième de sa poule mais seul le premier est qualifié pour les demi-finales. L'année suivante, les organisateurs du Challenge décident de passer à deux clubs qualifiés par poule[72].

Finaliste du Challenge du Manoir 1959[modifier | modifier le code]

Pau atteint la finale du Challenge en 1959 mais est battu par Dax sur quatre drops (deux du pied droit et deux du pied gauche) de Pierre Albaladéjo[73], tandis qu'en Championnat, il atteint les quarts de finale où il est éliminé (9-8) comme la saison précédente par le FC Lourdes.

Demi-finaliste du championnat 1960[modifier | modifier le code]

L'année suivante, François Moncla alors international et tenant du titre avec le Racing Club de France devient capitaine et une nouvelle équipe plus jeune est constituée. La Section, après avoir éliminé les Tarnais de Graulhet en quart de finale est éliminé en demi-finale par l'AS Béziers après un score nul (3-3) mais la pénalité des Biterrois l'emporte sur le drop des Béarnais. La même année, Pau atteint les quarts de finale du Challenge, éliminé par le Stade montois, futur vainqueur de l'épreuve.

L'année suivante 1961, le club est éliminé en huitième de finale du Championnat par Mazamet et échoue à se qualifier en Du Manoir mais remporte le Challenge Antoine Béguère contre le FC Lourdes, champion de France sortant[74].

Finaliste du Challenge du Manoir 1962[modifier | modifier le code]

Pau se qualifie pour sa cinquième finale de Challenge mais est battu (14-9) par le Stade montois qui remporte là son troisième titre consécutif dans cette compétition, ce qui constitue un record[75].

En Championnat, le club est éliminé la même année par Agen en quarts de finale.

En 1963, le club est éliminé dès les seizièmes de finale du Championnat par Béziers et en quart de finale du Challenge par Agen.

Troisième titre de Champion de France et finaliste du Challenge du Manoir 1964[modifier | modifier le code]

Cette jeune équipe paloise après avoir doucement pris ses marques devient en 1964, championne de France pour la troisième fois, battant Béziers 14 à 0[76],[77].

Les meilleurs joueurs sont François Moncla, Jean Piqué, Jean Capdouze, Jean-Pierre Saux, Marc Etcheverry ou encore André Abadie[78].

Tout avait pourtant bien mal commencé durant cette saison, la presse titrant même en octobre « La Section en perdition ». L'équipe vient de perdre 31 à 3 à Agen et s'incline sur la pelouse de la Croix du Prince par 24 à 3 face au rival Lourdais[79]. Les joueurs rentrent aux vestiaires sous les sifflets et certains supporters déchirent même leur carte d'abonnement. Finalement, l'équipe se qualifie in extremis pour les phases finales grâce à une victoire 3 à 0 à Saint-Girons. La Section se qualifie ainsi en position de 30e sur un total de 32 qualifiés[80].

L'aventure prend forme petit à petit avec des victoires successives sur Brive, Chalon, Bayonne et Narbonne avant la consécration face à Béziers, battu 14 à 0 avec notamment deux essais de Jean Capdouze[79].

Piqué dispute la finale du championnat de France de rugby à XV 1963-1964 avec la photo de sa femme sur lui pendant le match[81]. Piqué, père d’une fille de deux ans, voit s’éteindre sa première épouse d’une leucémie foudroyante pendant les phases finales[82]. Il dispute la finale avec une photo d'elle sur lui[83]. Robert Barran, originaire d'Arudy rapporte que les chants béarnais se font entendre tout au long du match[84].

Le titre déclenche plusieurs jours de liesse dans la capitale béarnaise, et le boulevard des Pyrénées est envahi par une marée verte et blanche d'une ampleur sans précédent, avec 30 000 personnes[85]'[86].

Béziers prend sa revanche en Challenge la semaine suivante empêchant Pau de réussir le doublé.

L'apparition d'une icône, Robert Paparemborde (1965 - 1990)[modifier | modifier le code]

Les saisons suivantes sont plus quelconques au niveau sportif avec trois éliminations successives au niveau des seizièmes de finale en 1965, 1966 et 1967, l'équipe étant affaiblie par les départs de Jean Capdouze partant pour le XIII Catalan et le capitaine François Moncla arrêtant sa carrière au début de la saison 1967.

À partir de 1968 a lieu une nouvelle évolution, les postes de responsabilité de Président général et de Président de rugby ne pouvant plus être cumulés. C'est le départ d'Albert Cazenave après seize années de présidence ainsi que celle de son frère Théo du poste d’entraîneur.

Demi-finaliste du championnat 1974[modifier | modifier le code]

La Section voit éclore cette même année un jeune talent originaire de Laruns dans la vallée d'Ossau, Robert Paparemborde qui entame son premier match au poste de trois-quarts centre mais c'est en tant que pilier qu'il deviendra une référence mondiale.

Sur le plan des résultats, l'équipe première progresse. En 1970, elle termine en tête de sa poule en Championnat avant de s'incliner en quart de finale (14-11) face à Montferrand à Agen. La même année, elle emporte le titre du Challenge Antoine Béguère où elle dispose en finale du Stade toulousain 17 à 13[87], tandis qu'elle échoue à se qualifier en Challenge, battu à domicile (3-19) par Grenoble, finaliste de l'édition précédente.

En 1971, la section atteint les huitièmes de finale du Championnat, éliminé par Bagnères, renforcé pour sa part par l'ancien ouvreur international Jean Gachassin. En Challenge, les verts et blancs manquent la qualification.

En 1972, Pau qui ne se sort toujours pas des poules en Challenge est quart de finaliste du Championnat mais doit baisser pavillon devant le grand Béziers, vainqueur sur le score fleuve de 40 à 4.

En 1973, Pau est éliminé dès les seizièmes de finale du Championnat et dès les phases de poules en Challenge.

En 1974, le club atteint les demi-finale du Championnat face à Narbonne en 1974 après avoir éliminé à la surprise générale Agen en huitième de finale par 24 à 21. En Challenge, la section échoue à sortir des poules pour la 8e saison consécutive.

La saison suivante, les Verts et Blancs sont huitième de finaliste du Championnat et du Challenge.

Les deux saisons suivantes sont plus compliquées avec deux nouveaux échecs en Challenge et de mauvais résultats en Championnat entrainant la descente du club pour la première fois de son histoire.

Descente en groupe B (1978) et remontée immédiate parmi l’élite[modifier | modifier le code]

L'équipe passe une unique saison en groupe B en 1977-1978, puis remonte en élite immédiatement après une saison maîtrisée et douze victoires en quatorze matchs, assurant aux Béarnais la première place de leur poule. Ils réussissent même à se qualifier pour les huitièmes de finale en Challenge où ils sont éliminés (22-6) par le Biarritz olympique. Si le pack palois fait bonne figure face aux Biarrots, habitués aux joutes de l'élite, les lignes arrières paloise ne sont malheureusement pas au niveau de leurs avants[88].

Pour son retour dans l'élite en 1979, la Section termine en milieu de tableau avant d'être largement éliminé (28-4) par le Valence Sportif en seizième de finale.La Section connaît également une nouvelle élimination dès les phases de poules en Challenge.

En progrès, la Section termine à la deuxième place de sa poule en Championnat en 1980 avant de passer l'obstacle des seizième de finale pour la première fois depuis 1975. Le FC Auch de Jacques Fouroux est battu 18 à 3 puis la Section est éliminée la semaine suivante par Brive 15 à 6 en huitième de finale. En Challenge, Pau est qualifié d'office pour les huitièmes de finale après que Toulouse et Narbonne ont été disqualifiés pour jeu brutal mais est éliminé dès les huitièmes de finale par Béziers.

En 1981, Pau termine à nouveau à la deuxième place de sa poule en Championnat puis atteint les huitièmes de finale, battu par le FC Lourdes. Cette saison est marquée par deux derbys contre le voisin du FC Oloron dont un duel très tendu à Pau la [89] où le deuxième ligne d'Oloron Constant est expulsé par l’arbitre. En Challenge, Pau atteint les huitièmes de finale comme la saison précédente.

La Section ne suit pas la règle des 18 ans, puisqu'après 1928, 1946 et 1964, elle ne remporte pas de nouveau titre en 1982, battu de peu par le SU Agen en huitièmes de finale aller-retour. En Challenge, la Section atteint les quarts de finale, battu par le FC Lourdes. Laurent Cabannes débute alors en équipe première à 17 ans, deviendra lui aussi huit ans plus tard l'un des meilleurs avant-aile du monde.

Après avoir terminé en tête de sa poule, elle accède tout de même aux quarts de finale du Championnat en 1983, mais est battu en fin de match 19 à 15 par le RRC Nice après une touche mal contrôlée.

Pau dispute encore les huitièmes de finale du championnat en 1984 puis échoue à se qualifier la saison suivante.

En 1986, Pau échoue en seizième de finale du Championnat mais conserve sa place dans l'élite réduite à vingt clubs grâce à son bon classement en phase de poule.

En 1987, affaiblie notamment par le départ de Laurent Cabannes, la section ne termine que huitième de sa poule en Championnat et se maintient de justesse dans le premier groupe avant que la fédération ne décide finalement d'une nouvelle formule à 80 clubs. La section effectue toutefois un meilleur parcours en Challenge où il atteint les quarts de finale, éliminé par le FC Lourdes par (18 à 7).

Descente en première division groupe B[modifier | modifier le code]

La fin des années 1980 est plus difficile. Battu à domicile par les trois premiers de la poule, Toulon, Agen et Grenoble, mais aussi par ses voisins Lourdes et Tarbes, Pau termine dernier de sa poule en 1988.

Il passe ensuite deux saisons en groupe B malgré l’arrivée de l’ouvreur de France B Richard Mapuhi qui remplace Bernard Bassi parti au Paris UC. L’équipe première accède cependant aux finales de cette catégorie mais échoue de peu (18-9) contre Castres en 1989[90] puis contre Montchanin (18-7) en 1990[91]. La Section est alors dans des situations sportive et économique délicates.

Départ de la Croix du Prince, puis la chute (1990 - 2006)[modifier | modifier le code]

En , le club quitte son stade de la Croix du Prince pour le stade du Hameau plus moderne lors d'un match gagné contre Toulon en poule de brassage qui permet à la Section de rejoindre le groupe A. Cela résout également une partie des difficultés financières du club, puisque la Croix du Prince est vendue à la Mairie de Pau. Le début des années 1990 voit un début de redressement de l'équipe première qui se maintient en groupe A en 1991 et 1992.

En 1993, l’équipe atteint même le Top 16 mais échoue à se qualifier pour les quarts de finale au profit des mammouths de Grenoble et du RC Narbonne, qui jouent leurs quatrièmes quarts de finale en cinq saisons.

En 1994, la Section, battu lors de l'avant dernière journée à Bourgoin échoue à se qualifier pour le Top 16. Pau échoue également à se qualifier en Challenge.

En 1995, la Section paloise n'accède pas non plus au Top 16 mais atteint la finale de la Coupe André Moga contre l’Aviron bayonnais. En Challenge, Pau est éliminé par le FC Lourdes, club du groupe B, en huitième de finale.

Finaliste du Challenge du Manoir et demi-finaliste du Championnat 1996[modifier | modifier le code]

Le club palois remonte dans la hiérarchie et obtient à nouveau de bons résultats. Aussi dès 1996, la Section dispute la finale du Challenge mais est éliminée en demi-finale du Championnat, à chaque fois face à Brive. Ces résultats permettent au club de se qualifier pour la seconde édition de la Coupe d'Europe. Le nouvel international Jean-Louis Jordana choisit toutefois de poursuivre sa carrière au Stade toulousain.

Vainqueur de la Coupe de France Yves-du-Manoir 1997[modifier | modifier le code]

C'est en 1997 que la section se voit récompensée d’un nouveau trophée national avec la coupe de France Yves-du-Manoir avec une victoire 13-11 face à l'équipe du CS Bourgoin-Jallieu[92],[93],[94]. En championnat de France, la section s'incline en quarts de finale 18-24 face au futur finaliste le CS Bourgoin-Jallieu.

David Aucagne, Frédéric Torossian et David Dantiacq sont sélectionnés cette saison en équipe de France.

Demi-finaliste de la coupe d’Europe 1998[modifier | modifier le code]

En 1998, la Section Paloise atteint la demi-finale de la Coupe d'Europe en 1997-1998.

En quarts de finale, les sectionnistes s'imposent face à Leicester, finaliste de l'édition précédente et auteur d'un carton 90-19 face aux Glasgow Warriors en barrages.

La Section s'incline finalement en demi finale au Recreation Ground, face à Bath sur le score de 20-14.

La Section dispose d'un quatrième joueur international dans son effectif, puisque Nicolas Bacqué dispute un match de la Coupe Latine.

L'année suivante, la Section affaiblie notamment par le départ de Philippe Bernat-Salles à Biarritz est éliminé en Championnat à l'issue de Top 16 puis en Challenge européen au stade des quarts de finale par Narbonne.

La Section atteint également les demi-finales de la coupe de France, battu par le Stade français.

Vainqueur du challenge européen et demi-finaliste du championnat 2000[modifier | modifier le code]

Le stade des Sept Deniers à Toulouse où La Section paloise remporte le bouclier européen face au Castres olympique.

En 2000, la Section alors entraînée par Jacques Brunel et Jean-Michel Aguirre remporte le Bouclier européen face au Castres olympique par 34-21 au stade des Sept Deniers de Toulouse[95].


En cours de saison, le deuxième ligne Thierry Mentières doit mettre un terme à sa carrière, victime d'ennuis cardiaques.

En championnat, la section élimine l'AS Montferrand 28-27 en quart de finale puis rate la finale face à l'US Colomiers en demi-finale en s'inclinant 22-24 après prolongations.

Les juniors Reichel sont champions de France après une victoire sur Villeurbanne 33-24 en finale.

L'année suivante est difficile avec le passage de l'élite de 21 à 16 clubs. Le club pourtant renforcé par le troisième ligne international Lionel Mallier et par le centre Jean-Charles Cistacq ne remporte que huit victoires en dix-huit matches et va se sauver de la relégation in extremis en barrages contre le FC Grenoble (neuf victoires en vingt matchs) 33 à 21 après prolongation à Béziers[96]. Le parcours est plus convaincant en Coupe d'Europe où le club se qualifie pour les quarts de finale battu chez ses compatriotes du Stade français. En coupe de la ligue, la Section atteint les demi-finales, éliminé par l'AS Montferrand. Les juniors Reichel conservent leur titre de champion de France après une victoire sur le RC Narbonne 21-6 en finale. Bien que conservant sa place dans l'élite, la Section perd de nombreux éléments à l'intersaison comme l'arrière international Nicolas Brusque qui part pour le Biarritz olympique, Lionel Mallier qui part pour l'USA Perpignan.

Finaliste du challenge européen 2005[modifier | modifier le code]

Les saisons suivantes sont beaucoup plus décevantes. L'équipe se contente souvent de jouer le maintien en première division mis à part une qualification en play-off en 2003, et un bon parcours en challenge européen en 2005, sous le capitanat de Jean-Charles Cistacq, qui le voit uniquement échouer en finale face aux Sale Sharks[97].

La Section est finalement reléguée en Pro D2 après la saison 2005-2006, relégation qu'elle avait déjà évité de très peu la saison précédente (victoire en barrage face à Aurillac)[98],[99].

Descente en Pro D2[modifier | modifier le code]

Le club évolue en Pro D2 à partir de la saison 2006-2007 en espérant des lendemains meilleurs, misant beaucoup sur la formation, comme ces jeunes formés au club et qui ont porté le maillot de l'équipe de France de Rugby durant ces années 2000. Mais si Beauxis, Brusque, Harinordoquy, Traille et Bernat-Salles font la fierté de la formation béarnaise, ils partiront rapidement sous d'autres cieux, la plupart pour le Biarritz olympique, alors au sommet de la hiérarchie nationale.

La reconstruction puis le retour des ambitions (depuis 2006)[modifier | modifier le code]

Jean Bouilhou lors de la saison 2014-2015.

La Section retrouve l'ambition d'accéder de nouveau à l'élite du rugby français en 2011-2012, après une saison qui la voit finir 2e du championnat, et invaincue à domicile, la Section, après avoir écarté le Stade rochelais en demi-finale d'accession au Stade du Hameau (16-14), s'incline en finale d'accession au stade Chaban-Delmas de Bordeaux face au Stade montois (29-20)[100].

En 2012-2013, le club se qualifie également pour les demi-finales (toujours face aux Rochelais) et la finale d'accession au Top 14. À cette occasion, les clubs de supporteurs, partenaires et autres comités d'entreprise organisent le voyage qui réunira pas moins de 142 bus en direction du Stade Chaban-Delmas[101]. Cependant, la Section s'incline encore à ce stade de la compétition contre le CA Brive sur le score de 30-10 devant 33 175 spectateurs[102].

Champion de France de Pro D2 2015[modifier | modifier le code]

Après une nouvelle désillusion la saison suivante face à La Rochelle, défaite 35 à 18 au stade Marcel-Deflandre en demi-finale[103], le club réalise un bon recrutement en vue de la saison à venir avec l'arrivée d'un manager en la personne de Simon Mannix[104]. Le Néo-Zélandais en provenance du Munster s'installe en Béarn avec dans ses valises, son analyste vidéo au Munster Elliot Corcoran et le troisième ligne irlandais James Coughlan[105], qui se révélera être l'un des meilleurs joueurs du club de la saison[106]. La Section confirme ainsi ses ambitions en se plaçant en tête dès la 2e journée pour ne plus quitter cette position de leader. Un record sera par ailleurs battu en gagnant les 8 premiers matchs de Championnat. Grand artisan de la remontée dans l'élite, Mannix a apporté une grande discipline et une philosophie de jeu néo-zélandaise. Il privilégie des entraînements plus courts mais beaucoup plus intensifs.

Le club officialise sa montée le en remportant le titre de champion à quatre journées de la fin après sa victoire face à Montauban (31-5), permettant l'accession directe au Top 14[107],[108]. Aussitôt la saison terminée, Simon Mannix use de son carnet d'adresses pour faire venir des joueurs comme Colin Slade ou encore Conrad Smith, considéré comme l'un des meilleurs centres du monde[109].

Retour en Top 14 (depuis 2016)[modifier | modifier le code]

Pour son retour en Top 14, la Section termine 11e en 2016 puis 9e en 2017 tout en manquant la qualification en Challenge européen.

En progrès, la Section termine 8e du championnat en 2018 et atteint les demi-finales du Challenge européen. La Section termine ensuite 11e du championnat en 2019 tout terminant 3e de sa poule en en Challenge européen.

La saison suivante est marquée par une suspension du championnat à partir du après le début de la propagation de la pandémie de Covid-19 en France[110]. Le , la LNR propose l'arrêt définitif du championnat, après une réunion extraordinaire organisée la veille avec tous les membres du bureau exécutif et les présidents de clubs. Par conséquent, le titre national n'est pas attribué et aucune promotion, ni relégation n'est promulguée, à l'issue de cette édition[111] ; la décision est définitivement approuvée par le comité directeur de la LNR le [112]. Pau est 12e à l'arrêt du championnat.

Pau termine encore 12e du championnat en 2021 mais manque de justesse la qualification en Challenge européen.

La saison suivante (2021-2022), la Section se classe 10e en Top 14. En Challenge européen, l'équipe a été éliminée dès la phase de poule. En Supersevens, l'équipe a remporté la première étape à Aix-en-Provence mais n'a pas réussi à se qualifier pour la finale. Hugo Auradou s'affirme en équipe première.

La saison 2022-2023 de la Section paloise a été marquée par des performances irrégulières en Top 14 et en Challenge Cup. Malgré quelques victoires notables, l'équipe a eu du mal à confirmer et termine à la 12e place en Top 14. En Challenge Cup, elle n'a pas réussi à se qualifier pour la phase éliminatoire. C'est la saison de la révèlation d'Emilien Gailleton, qui se fait remarquer par le sélectionneur de l'équipe de France, Fabien Galthié[113]. Pour sa première année en Top 14, il inscrit 14 essais en 24 matchs et termine meilleur marqueur d'essais de la saison[114].

La saison 2022-2023 voit la Section démarrer le championnat en trombe et être leader lors de la phase aller, grâce à l'excellent début de saison de Joe Simmonds et Jack Maddocks, alors que Théo Attissogbé et Hugo Auradou s'imposent comme des titulaires à part entière. La phase retour s'avère plus complexe, mais le club reste en position de se qualifier pour les phases finales du Top 14.

Identité du club[modifier | modifier le code]

Couleurs[modifier | modifier le code]

Les couleurs de la Section paloise sont le vert et blanc depuis le début de la saison 1912[115]. Avant cette date, les joueurs portaient un maillot bleu et noir, héritage du « Stade palois », club fondé en 1899 que la « Section paloise de la Ligue Girondine » absorbe en 1905, afin de devenir la Section paloise[116].

Avant cette adoption des couleurs de 1912, la Section évoluait fréquemment avec un second maillot de couleur rouge[117],[118].

Jean Plaà, dirigeant historique du club décédé au camp de concentration de Flossenbürg, justifie ce choix car « le vert représente les espoirs du club et le blanc la neige des Pyrénées béarnaises »[119].

La tradition du club est que toutes les équipes portent un maillot blanc à domicile, et un maillot vert à l'extérieur. Depuis quelques années, un maillot noir et vert est régulièrement utilisé pour jouer à l'extérieur.

Le vert clair adopté en 1912, et porté pendant près de 90 ans par la Section, a été remplacé par un vert plus sombre, lors de l'avènement du rugby professionnel au début des années 2000.

Maillot traditionnel[modifier | modifier le code]

Le maillot classique tout blanc de la Section a été progressivement délaissé, bien que ce soit celui qui a été porté lors des trois victoires en finale de championnat en 1928, 1946 et 1964, avec l'équipe entièrement vêtue de blanc[47],[62],[79].

Blason[modifier | modifier le code]

Le blason de la Section paloise représente le pic du Midi d'Ossau entouré de vert et blanc, sommet pyrénéen surnommé Jean-Pierre et qui symbolise leur pays pour de nombreux béarnais. Une deuxième version du blason est apparue à partir de 1998 pour la création de la structure professionnelle, il intègre les maillots de l'équipe première à partir du début de la saison 2001-2002. Celui-ci garde alors le célèbre pic comme emblème mais évolue vers une couleur vert bouteille plus foncée. La dernière version du blason date du début de la saison 2012-2013[120], la couleur du blason reprend le vert original plus clair et incorpore la nouvelle appellation Section paloise Béarn Pyrénées. Le club symbolise par ce changement de nom la volonté de ses dirigeants d'ancrer plus encore le club comme l'élément moteur du rugby professionnel en Béarn mais plus globalement dans les Pyrénées.

Hymne et chants[modifier | modifier le code]

Vidéo externe
Hymne Section, Marche disponible à partir de 2min30 sur https://vimeo.com/15090279

Lorsque la Section est championne de France en 1928 à Toulouse, son hymne est Section, marche![121].

L'hymne officiel de la Section paloise est la Honhada depuis [122]. Le chant est repris de manière collective avant les matchs, à la manière d'une cantèra.

Suscitant un accueil mitigé à ses débuts, cette chanson composée par Didier Fois (groupe Arraya, festival Hestiv'Òc, Ostau Bearnés) est devenue incontournable pour les supporters palois qui l'entonnent à chaque début de match[123]. Les paroles de la chanson ont été composées sur l'air de la célèbre ballade écossaise The Water is Wide (en), également repris par le chanteur Renaud dans la Ballade nord-irlandaise.

L'encantada[124] et De cap tà l'immortèla[125] du groupe Nadau ainsi que l'hymne béarnais Si Canti[126], célèbres chants béarnais, sont également habituellement chantés par les supporters palois[127]. De cap tà l'immortèla est considéré comme l'hymne officieux de la Section paloise tant il est apprécié par le public.

Mascotte[modifier | modifier le code]

La mascotte du club est un ours baptisé Bearny (prononcer «Bernie »). L'ours a été choisi car étant un des symboles des Pyrénées, et son nom est un jeu de mots entre l'anglais « bear » signifiant ours en anglais, et le Béarn, région dont Pau est la capitale depuis 1464.

Résultats sportifs[modifier | modifier le code]

Palmarès[modifier | modifier le code]

Palmarès de la Section Paloise
Compétitions nationales Compétitions internationales
Anciennes compétitions disparues Compétitions jeunes

Classement des 28 dernières années[modifier | modifier le code]

Saison Championnat Nb équipe/poule Division Classement Phase finale Titres
2022-2023 Top 14 14 Première division 12e - -
2021-2022 Top 14 14 Première division 10e - -
2020-2021 Top 14 14 Première division 12e - -
2019-2020 Top 14 14 Première division 12e - -
2018-2019 Top 14 14 Première division 11e - -
2017-2018 Top 14 14 Première division 8e - -
2016-2017 Top 14 14 Première division 9e - -
2015-2016 Top 14 14 Première division 10e - -
2014-2015 Pro D2 16 Seconde division 1er Championnat de France de Pro D2
2013-2014 Pro D2 16 Seconde division 4e Demi-finale -
2012-2013 Pro D2 16 Seconde division 3e Finale -
2011-2012 Pro D2 16 Seconde division 2e Finale -
2010-2011 Pro D2 16 Seconde division 9e - -
2009-2010 Pro D2 16 Seconde division 5e Demi-finale -
2008-2009 Pro D2 16 Seconde division 8e - -
2007-2008 Pro D2 16 Seconde division 10e - -
2006-2007 Pro D2 16 Seconde division 8e - -
2005-2006 Top 14 14 Première division 13e Relégation -
2004-2005 Top 16 16 Première division 13e Barragiste -
2003-2004 Top 16 8 Première division 6e - -
2002-2003 Top 16 8 Première division 4e Qualification -
2001-2002 Top 16 8 Première division 6e - -
2000-2001 Élite 1 10 Première division 8e - -
1999-2000 Élite 1 12 Première division 2e Demi-finale Challenge européen
1998-1999 Championnat de France 8 Première division 3e Qualification -
1997-1998 Groupe A1 10 Première division 5e - -
1996-1997 Groupe A 10 Première division 4e Quart de finale Challenge Yves-du-Manoir
1995-1996 Groupe A 10 Première division 6e Demi-finale -

Finales de la Section paloise[modifier | modifier le code]

Championnat de France de 1re division
Date de la finale Vainqueur Score Finaliste Lieu de la finale Spectateurs
Section paloise 6 – 4 US Quillan Stade des Ponts Jumeaux, Toulouse 20 000
Section paloise 11 – 0 FC Lourdes Parc des Princes, Paris 30 000
Section paloise 14 – 0 AS Béziers Stadium municipal, Toulouse 27 797
Barrage de maintien en première division
Date de la finale Vainqueur Score Finaliste Lieu de la finale Spectateurs
Section paloise 33 – 21 (P)[128] FC Grenoble Stade de la Méditerranée, Béziers 12 000

La Section paloise 8e de la poule de dix affronte Grenoble 8e de la poule de onze.

Match de barrage contre le vainqueur de la phase finale de Pro D2
Date de la finale Vainqueur Score Finaliste Lieu de la finale Spectateurs
Section paloise 46 – 13 Stade aurillacois Stade Ernest-Wallon, Toulouse

La Section paloise 13e du Top 16 affronte Aurillac vainqueur de la phase finale qualificative de Pro D2.

Phases finales de barrage pour déterminer le vice-champion de Pro D2 promu en Top 14
Date de la finale Vainqueur Score Finaliste Lieu de la finale Spectateurs
Stade montois Section paloise 29 - 20 Stade Jacques-Chaban-Delmas, Bordeaux 23 928
CA Brive Section paloise 30 - 10 Stade Jacques-Chaban-Delmas, Bordeaux
Championnat de France du groupe B
Date de la finale Vainqueur Score Finaliste Lieu de la finale Spectateurs
Castres olympique 18 – 9 Section paloise Stade Jules Ribet, Saint Gaudens 10 000
Stade montchaninois 18 – 7 Section paloise Stade Amédée-Domenech, Brive 3 099
Challenge Yves du Manoir

La compétition a fusionné avec la Coupe de France à partir de l'édition 1996-1997 pour devenir la Coupe de France Yves-du-Manoir

Date de la finale Vainqueur Score Finaliste Lieu de la finale Spectateurs
Section paloise 5 – 0 RC Toulon Parc Lescure, Bordeaux
Stade toulousain 6 – 3 Section paloise
Section paloise par poule Racing Club de France
FC Lourdes 8 – 0 Section paloise Stade Jules-Soulé, Tarbes
US Dax 12 – 8 Section paloise Parc des Princes, Paris
Stade montois 14 – 9 Section paloise Parc des Princes, Paris
30 mai AS Béziers 6 – 3 Section paloise Parc des Princes, Paris
CA Brive 12 – 6 Section paloise Stade Charléty, Paris 11 500
Section paloise 13 – 11 CS Bourgoin-Jallieu Stade des Costières, Nîmes 15 732

Challenge européen[modifier | modifier le code]

Date de la finale Vainqueur Score Finaliste Lieu de la finale Spectateurs
[Note 4] Section paloise 34 – 21 Castres olympique Stade des Sept Deniers, Toulouse 6 000
Sale Sharks 27 – 3 Section paloise Kassam Stadium, Oxford 7 230

Personnalités du club[modifier | modifier le code]

Présidents successifs[modifier | modifier le code]

Présidents de la Section paloise
Rang Nom Période
1 Dr Pélizza Duboué 1902 - 1905
2 M. J. Dulau 1905 - 1919
3 Henri Gascogne 1919 - 1922
4 Gabriel Valeton 1922 - 1931
5 Esteban Érize 1931 - 1932
6 Charles Lagarde 1932 - 1952
7 Albert Cazenave 1952 - 1968
8 Pierre Bochet 1968 - 1970
9 Denis Labau 1970 -1976
10 Jean Broqué 1976 - 1977
11 Yves Baradat 1977 - 1979,
12 François Moncla 1979 - 1985
13 Yves Baradat 1985 - 1991
14 Yves Tour 1991 - 1995
15 Pierre Labourdette 1995 - 1998
16 André Lestorte 1998 - 2005
17 Joachim Alvarez 2005 - 2006
18 Bernard Pontneau dep. 2006
Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Président de la Section paloise.

Jusqu'en 1995, la Section paloise est une entité juridique unique donc le président de la structure omnisports est considéré comme le président du club de rugby malgré la présence d'un président de la commission rugby. Ainsi, le premier président est le docteur Pélizza Duboué qui prend les commandes lors de l'adoption des statuts et de l'élection du bureau le dans la halle-neuve de Pau. Depuis sa création, la Section paloise a vu dix-sept présidents se succéder tout en sachant que le mandat présidentiel fut limiter à deux mandats de trois ans[129] pendant une longue période. Le successeur du Dr Pélizza Duboué est Mr Dulau à partir de 1905. Ce dernier s'occupait déjà de la commission athlétisme, au cours de son mandat il va s'avérer être un président bâtisseur avec le stade de la Croix du Prince et ouvert à l'international. Il est à l'origine des traditionnelles rencontres de rugby face à des clubs universitaires britanniques (Oxford University RFC et Cambridge University RUFC notamment) et est à l'origine de la venue du gallois Tom Potter.

Henri Gascogne[130], le père du sectionniste Jean Gascogne tombé au champ d'honneur en 1914, puis l'avocat Gabriel Valeton lui succèdent.

Puis, c'est Esteban Erize qui prend la présidence, avant d'émigrer en Argentine, pays où est née sa petite-fille: Marie-Anne Erize[131].

Le sixième président du club, Charles Lagarde, marque particulièrement le club de sa présidence durant une vingtaine d'années. Plus globalement, celui-ci se trouve impliqué dans la plupart[132] des activités du club jusqu'au cinquantième anniversaire de celui-ci en 1952. Son credo sera de développer la fonction omnisports d'un club qu'il veut ouvert et divers dans sa pratique sportive. Charles Lagarde n'aura de cesse de développer la renommée du club, notamment au travers d'innombrables articles tenues dans les journaux locaux (L'Indépendant des Basses-Pyrénées et Le Patriote des Pyrénées) pour relater les activités de la Section paloise dans tous les domaines.

Né la même année que la Section, Albert Cazenave prend le relais de Lagarde pendant une quinzaine d'années. Albert Cazenave est également une figure marquante pour le club en tant que joueur et capitaine de l'équipe de rugby, entraîneur de l'équipe championne de France en 1948 puis président du club omnisports[133]. Sous sa présidence, le club remporte le dernier de ses Brennus en 1964 et atteint régulièrement les dernières parties des phases finales.

Grand personnage du sport français et légende de la Section, François Moncla prend la présidence du club à partir de 1979 après avoir entraîné puis présidé la commission rugby. Sous la présidence d'Yves Tour, la Section paloise change ses statuts et devient en 1995 une association regroupant des associations indépendantes[134], Pierre Labourdette en est le premier président. En 1998, la création de la SAOS Section paloise rugby pro sépare la fonction de président de la partie associative et de la partie professionnelle. L'actuel président de cette entité professionnelle est Bernard Pontneau depuis 2006, ce dernier est également à la tête du groupe Varel Europe qui exporte des têtes de forage pour l'industrie pétrolière[135].

Joueurs emblématiques[modifier | modifier le code]

Internationaux français de la Section paloise
Rang Nom Sélections en tant que
sectionniste (Total)
1 Robert Paparemborde 52 (52)
2 Damien Traille 34 (86)
3 Imanol Harinordoquy 28 (82)
4 Jean-Pierre Saux 22 (22)
5 Philippe Bernat-Salles 21 (41)
6 François Moncla 18 (31)
7 Jean Piqué 18 (18)
8 Roger Piteu 15 (15)
9 David Aucagne 15 (15)
10 Thierry Cléda 9 (9)
11 Pierre Aristouy 6 (6)
12 Lucien Martin 6 (6)
13 Nano Capdouze 6 (6)
14 Albert Cazenave 5 (5)
15 Gilbert Pierrot 3 (3)
16 Fernand Taillantou 3 (3)
17 Philippe Carbonneau 2 (32)
18 Marc Etcheverry 2 (2)
19 Baptiste Pesenti 2 (3)
20 Nicolas Brusque 1 (26)
21 Jean-Louis Jordana 1 (7)
22 Antoine Hastoy 1 (4)
23 Robert Sarrade 1 (1)
24 David Aguilar 1 (1)
25 Robert Labarthète 1 (1)
26 Paul Cassagne 1 (1)
27 Claude Mantoulan 1 (1)
28 Michel Lacome 1 (1)
29 André Abadie 1 (1)
30 Frédéric Torossian 1 (1)
31 David Dantiacq 1 (1)
32 Fabrice Metz 1 (1)
33 Georges Caussarieu 1 (1)
34 Émilien Gailleton 1 (1)

Dans les premières années de la Section paloise, plusieurs joueurs britanniques marquent le club grâce à leur expérience de ce jeu encore naissant en France mais bien développé Outre-Manche. Pau est alors une ville climatique de premier plan en Europe, la bourgeoisie britannique y séjourne pour profiter des vertus du climat de la ville en hiver. Les gallois Jim Crockwell dès 1907 et Tom Potter en 1912, en plus de jouer pour l'équipe, participent également aux rapides progrès techniques et tactiques[136]. Gilbert Pierrot devient le premier international sectionniste de l'histoire en pour une rencontre du Tournoi 1914 entre le XV de France et l'Irlande[137].

Albert Cazenave en 1928.

L'une des premières figures emblématiques du club est Albert Cazenave, ce dernier arrive à la Section paloise en 1926 à l'âge de 24 ans après un premier passage au TOEC puis au Stade toulousain[138]. Béarnais pur sang, Cazenave est un troisième ligne très actif, meneur d'homme hors pair et mène la Section à son premier Bouclier de Brennus en 1928. Il devient par la suite entraineur, puis président. Il est accompagné pour cette première victoire par l'ailier international Fernand Taillantou également arrivé au club en 1926 et qui ne se sépare jamais de son béret (béarnais) pour jouer. Dans cette équipe figurent également Robert Sarrade et François Récaborde.

Dix-huit ans plus tard, Cazenave est entraineur lorsque la Section paloise lobtient son deuxième titre de champion sous le capitanat du troisième ligne André Rousse. L'équipe est également menée par le jeune Théo Cazenave, frère cadet d'Albert, et demi de mêlée au petit gabarit mais au fort dynamisme et Auguste Lassalle, idole de jeunesse de Denis Lalanne, au poste d'ouvreur.

Les années 1950 sont marquées par plusieurs joueurs arrière particulièrement talentueux, dont les centres André Carrère et Jean Hatchondo, l'ailier Pierre Tarricq, l'arrière Robert Labarthète et le demi d'ouverture Antoine Jimenez, présenté comme l'un des meilleurs de France à son poste[139].

Le troisième Brennus de la Section paloise en 1964 cimente la légende du capitaine et troisième ligne François Moncla[140].

En 1964, Jean-Pierre Saux obtient enfin la récompense de tous ses efforts à 36 ans. À côté de ce paquet d'avants d'expérience, de jeunes talents s'expriment dans les lignes arrière à l'image de l'ouvreur Nano Capdouze qui marque les deux essais de la finale contre Béziers. Capdouze est alors considéré comme le meilleur ouvreur français.

En 1968, le jeune béarnais Robert Paparemborde débute en équipe première à l'âge de 20 ans. Patou est surement la figure la plus emblématique du club, doué dans tous les sports, capable de jouer ailier, centre ou pilier[141], il porte les couleurs de son club vert et blanc pendant dix-sept années sans gagner le titre qu'un tel talent pouvait espérer. Il sera, malgré tout, plus heureux en équipe de France en remportant deux Grands Chelems, dont le fameux de 1977, ainsi qu'une victoire (la première pour un XV de France) en Nouvelle-Zélande lors de la tournée de 1979.

Durant toutes ces années de présence au club sectionniste, Robert Paparemborde voit éclore de nombreux talents comme le buteur longue distance Michel Ollé dans les années 1970 ou dans les années 1980 du jeune troisième ligne Laurent Cabannes, doté d'une classe inimitable.

Après des années difficiles tant au niveau sportif qu'économique, le club refait surface au plus haut niveau du rugby français dans la seconde moitié des années 1990.

Cette génération de joueurs est notamment menée par le capitaine et troisième ligne Philippe Ebel qui porte le brassard pendant six saisons, le paquet d'avant de la Section paloise est alors particulièrement redouté avec Thierry Cléda, Jean-Louis Jordana, Joël Rey, Franck Rolles et le demi de mêlée, véritable neuvième avant, Frédéric Torossian. De jeunes joueurs prometteurs, encadrés par la figure de l'ailier international Philippe Bernat-Salles, se dévoilent également au sein des lignes arrière comme l'ouvreur David Aucagne, l'arrière Nicolas Brusque et tout à la fin des années 1990 le précoce centre Damien Traille. La formation paloise continue de faire ses preuves avec l'éclosion du troisième ligne talentueux Imanol Harinordoquy à partir du début des années 2000. Après 16 saisons passées à Pau, Julien Fumat, capitaine exemplaire du club béarnais, tire sa révérence en juin 2021 après 308 matches joués en vert et blanc et 40 essais inscrits.

XV historique[modifier | modifier le code]

En 2020, les membres de l’Amicale des anciens de la Section ont composés deux XV de légende de la Section paloise.

Le XV des Anciens (1928-1998)[142] :

1. Marc Etcheverry 2. André Abadie 3. Robert Paparemborde

4. Jean-Pierre Saux 5. Sylvain Bourbon

6. François Moncla (C) 8. Francis Rongiéras 7. Laurent Cabannes

9. Frédéric Torossian 10. Nano Capdouze

11. Michel Bruel 12. Jean Piqué 13. Jean-Claude Castagnet 14. Philippe Bernat-Salles

15. Nicolas Brusque

Le XV bis des Anciens (1928-1998)[142] :

1. Pierre Triep-Capdeville 2. Joël Rey 3. Jean-Louis Jordana

4. Thierry Cléda 5. Pierre Aristouy

6. Christian Loustaudine 8. Hari Dumitras 7. Henri Marracq

9. François Bosc 10. Michel Ollé

11. Fernand Taillantou 12. Claude Mantoulan 13. Philippe Lopez 14. Noël Guillemot

15. Robert Labarthette

Autres joueurs emblématiques[modifier | modifier le code]

Étrangers :