Seïm (Transcaucasie) — Wikipédia

Un projet visant à modifier les frontières intérieures de la région transcaucasienne, proposé en 1917 par une commission spéciale relevant du ministère de l'Intérieur créée par le gouvernement provisoire de Russie.
Un projet visant à modifier les frontières intérieures de la région transcaucasienne, proposé en 1917 par une commission spéciale relevant du ministère de l'Intérieur créée par le gouvernement provisoire de Russie.

Le Seïm (ou Sejm) a été une assemblée parlementaire transcaucasienne, installée le 15 novembre 1917 ( dans le calendrier grégorien) à Tiflis à la suite de la dissolution par Lénine, à Petrograd, de l'Assemblée constituante russe et qui a duré jusqu'au [1]. Ses membres ont été élus lors des élections constituantes russes de 1917.

Issue des élections de novembre 1917[modifier | modifier le code]

L'assemblée est cocomposée de 44 députés musulmans, majoritairement aantesazérie (41 du Moussavat nationaliste et 3 sociaux-démocrates), 29 dégutés Géorgiens (24 sociaux-démocrates, 3 sociaux-révolutionnaires et 1 nationaliste), 24 députés arméniens (21 du Dachnaksoution nationaliste, 2 sociaux-révolutionnaires et 1 social-démocrate) et 3 députés russes (1 constitutionnel-démocrate, 1 social-démocrate et 1 social-révolutionnaire) : ils ont été élus le sur les territoires arménien, azerbaïdjanais et géorgien, lors des élections de l'Assemblée constituante de l'ex-Empire russe, ont siégé à Petrograd du au avant d'avoir été dispersé par le coup d'état bolchevik de Lénine.

La Seïm se réunit formellement , à Tiflis, se déclare opposé au pouvoir bolchevik et élit comme président Nicolas Tcheidze[2].

Contrôle du gouvernement transcaucasien[modifier | modifier le code]

Dans un premier temps, elle reconduit au pouvoir exécutif le Haut-Commissariat à la Transcaucasie (qui avait succédé au Comité spécial de Transcaucasie le ), avec pour président Evguéni Guéguétchkori[3]; dans un deuxième temps, elle le remplace par Akaki Tchenkéli[4].

Proclamation de la République démocratique fédérative de Transcaucasie[modifier | modifier le code]

Le , l'indépendance de la République démocratique fédérative de Transcaucasie est proclamée par Nicolas Tcheidze[5] : la Seïm devint l'Assemblée parlementaire provisoire de la RDFT.

Les intérêts divergents des nationalités représentées ne peuvent être surmontés : ils conduisent à des recherches d'alliance internationale incompatibles entre elles (Empire allemand pour les Géorgiens, Empire ottoman pour les Azerbaïdjanais et Russie pour les Arméniens). Les trois nationalités proclament trois républiques différenciées à trois jours d'intervalle, du 26 au , à Tiflis[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (ru) M. V. Volkhonsky, « ЗАКАВКАЗСКИЙ КОМИССАРИАТ » [« COMMISSARIAT DE TRANSCAUCASIE »], sur Grande Encyclopédie russe (consulté le )
  2. Nicolas Tcheidze, président de la Seim transcaucasienne.
  3. Evguéni Guéguétchkori, 1er président du gouvernement de la Transcaucasie.
  4. Akaki Tchenkéli, 2e président du gouvernement de Transcaucasie.
  5. Histoire de Géorgie par Alexandre Manvelichvili, Paris, 1951, Nouvelles Éditions de la Toison d'Or, page 421
  6. Histoire de Géorgie par Alexandre Manvelichvili, Paris, 1951, Nouvelles Éditions de la Toison d'Or, page 423

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]