Schtreimel — Wikipédia

Juif orthodoxe portant un schtreimel à Jérusalem.
Moshe Yaakov Weiss portant un schtreimel

Le schtreimel (Yiddish: שטרײַמל, pl. שטרײַמלעך shtreimlech) est un chapeau de fourrure porté par de nombreux Juifs, plus particulièrement — mais pas exclusivement — par des membres de groupes hassidiques, pendant le shabbat, les fêtes religieuses et autres célébrations. Dans certaines familles, plus particulièrement celles de Jérusalem, les garçons ne commencent à porter le schtreimel qu’après leur mariage.

Description[modifier | modifier le code]

Le schtreimel est un chapeau de fourrure à large bord fait de treize queues, en règle générale, de zibeline canadienne ou russe, parfois de martre, fouine ou même de renard gris américain. Ces treize queues sont censées représenter les treize aspects de la miséricorde divine. Le schtreimel est la pièce de l’habillement hassidique la plus chère, son prix pouvant aller de 1 500  à 4 500 . Habituellement, le père de la mariée achète le schtreimel du futur époux pour ses noces. Il est désormais coutume d’acheter deux schtreimels. L’un, meilleur marché (environ 600-1 200 ), appelé regen schtreimel (« schtreimel de pluie »), s’emploie quand le schtreimel plus onéreux pourrait être endommagé. On trouve des fabricants de schtreimels à Montréal, en Israël et à New York.

Histoire[modifier | modifier le code]

Ce chapeau à large bord entouré de zibeline, que l’on trouvait jadis chez les Tatars[1],[2],[3] était initialement une adaptation à l’hiver continental d’Europe orientale, protégeant du soleil éclatant et de la neige, avant de devenir un élément identitaire des Hassidim, à côté du spodik porté surtout par les Gerrer de Pologne, Lituanie et Biélorussie.

Le schtreimel est notamment porté à Anvers[4].

Ce chapeau religieux bénéficie en Israël d'une dérogation à l'interdiction totale du commerce de fourrure animale (importée ou non)[5].

Culture[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Dans le film Les Aventures de Rabbi Jacob (Gérard Oury, 1973), Louis de Funès, déguisé en Rabbi Jacob, porte un schtreimel, occasionnant une scène drôle lorsqu'il croise la mère de son potentiel gendre portant un chapeau de fourrure.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Lonely Planet, Daniel Robinson, Orlando Crowcroft, Virginia Maxwell, Jenny Walker, Lonely Planet Israel & the Palestinian Territories (Travel Guide), Lonely Planet, 2015. (ISBN 1743605471)
  2. Encyclopædia Britannica (1963), Volume 23, p. 113.
  3. Le schtreimel se rapproche également du telpek, un chapeau en peau de mouton porté par les Turkmènes (photo).
  4. Voir brève sur le "Vol d'un schtreimel dans la rue à Anvers" en 2022 : [1]
  5. "Israël, premier pays à interdire le commerce de toute fourrure animale pour la mode", 10 juin 2021 [2]

Voir aussi[modifier | modifier le code]