Sawa (peuple) — Wikipédia

Sawa
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Femmes sawa

Populations importantes par région
Drapeau du Cameroun Cameroun 3.204.840, soit 12 % de 26 707 000 habitants[1]
Autres
Langues langues sawabantu, langues manenguba, Duala, bakoko, bassa
Religions Christianisme, Animisme
Ethnies liées Malimba, Douala, Bonkeng, Bankon, Bassa (peuple)

Les Sawa (duala: « rive », « rivage »[2], «côte » et « berge »[3]) sont un ensemble d’ethnies bantoues installées sur le littoral camerounais, et dans les régions environnantes. Cela inclut des ethnies dans les régions administratives sur Littoral, du Sud, et du Sud-Ouest.

Cela englobe toutes les ethnies de langue sawabantu (Guthrie A.20, A.30 et aussi dialectes Oroko A.11), les ethnies de langue manenguba (Mbo, Bakaka, Bakossi...) et d'autres populations bantoues plus anciennes habitant cette région (les Balong, les Bonkeng, les Bafaw, les Bankon...).

Ces populations se reconnaissent comme appartenant à un même groupe bien que les fondements culturels et historiques de cette unité soient parfois assez nébuleux. Une majorité de Bassa en fait refuse d'être identifiés comme Sawa. Les tradition Bassa c'est le Mbok (Univers) dont la genèse se réfère à la grotte mythique de Ngok-Lituba. Il est donc reductif pour le peuple Basaá d'être identifier à travers le Ngondo des Duala.

Le Duala sert pour une partie d'entre eux de langue véhiculaire, notamment grâce à l'hégémonie militaire et économique passée des Duala, à l'évangélisation dans cette langue, et leur rôle d'intermédiaire privilégié dans le commerce avec les Européens.

Situation géographique[modifier | modifier le code]

Les Sawa sont concentrés principalement sur les régions du Littoral et du Sud-Ouest du Cameroun. Une petite partie des populations du groupe Sawa se trouve dans la région du Sud du Cameroun et sur la côte atlantique de la Guinée équatoriale (notamment les Batanga et les Yassa). Pour le reste, il existe une diaspora Sawa dans les certaines villes européennes et nord-américaines.

Les Sawa constituent, avec les groupes Beti, Bamiléké-Tikar-Bamun (ou Grassfields) et les Peuls ; un des peuples les plus influents du Cameroun.

Sous-groupes[modifier | modifier le code]

Les Sawa regroupent les populations suivantes[4] :

Culture[modifier | modifier le code]

Le Ngondo organisé annuellement à Douala est la principale fête des Sawa en décembre.

Musique[modifier | modifier le code]

La musique makossa (généralement chantée en duala), certaines danses (essèwè, sèkèlè, etc.) et les tenues vestimentaires (Sanja, Kaba'...) sont communes à l'ensemble des Sawa.

Vêtements traditionnels[modifier | modifier le code]

Femmes en Kaba' blanc

Le Kaba' est la grande robe que revêtent les femmes lors de la cérémonie du Ngondo[5].

Cuisine[modifier | modifier le code]

Le ndolè est un plat traditionnel sawa connu sur tout le continent[5].

Personnalités[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. https://www.britannica.com/place/Cameroon/People
  2. Paul Helmlinger, Dictionnaire duala-français, suivi d'un lexique français-duala, Paris, Klincksieck, , 664 p. (lire en ligne), p. 433
  3. « Le festival Ngondo Afro-Monde de Montréal comme adaptation de l’identité culturelle des Sawa au Canada », sur corpus.ulaval.ca, (consulté le )
  4. Patrice Ekwe Silo Edimo, « La renaissance du peuple Sawa », camer.be, consulté le 30 juin 2017 [1]
  5. a b c d e f et g Georges Dougueli, « Cameroun : les Sawas, petit peuple, grande aura », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • M'dri Ouata, Les Sawa, Université de Rouen, 1968, 238 p. (Mémoire de Maîtrise)
  • Elizabeth E. Moundo, La mort, le deuil et les conduites funéraires chez les Sawa du Cameroun, Université de Rennes 2, 1986 (Thèse)