Savile Row — Wikipédia

Savile Row
Image illustrative de l’article Savile Row
Savile Row en juillet 2018.
Situation
Coordonnées 51° 30′ 41″ nord, 0° 08′ 27″ ouest
Pays Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Région Grand Londres
Ville Londres
Quartier(s) Mayfair
Début Conduit Street
Fin Vigo Street
Morphologie
Type Rue
Longueur 270 m
Histoire
Création à partir de 1732
Protection Grade II

Carte

Savile Row est une rue[1] de Londres. Elle est célèbre pour sa concentration de tailleurs traditionnels depuis plusieurs siècles.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Cette voie, parallèle à Regent Street, est située dans le quartier de Mayfair de la cité de Westminster.

Les stations de métro les plus proches sont Oxford Circus, desservie par les lignes Bakerloo  , et Piccadilly Circus, où circulent les trains des lignes Bakerloo .

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Dorothy Savile.

La rue a été aménagée à partir de 1732 sur un terrain appartenant au 3e comte de Burlington, dont l’épouse était Dorothy Savile Boyle, fille de Willam Savile, marquis d’Halifax[2].

Historique[modifier | modifier le code]

No 1 : Gieves & Hawkes.

Savile Row, connue aussi sous le nom de The Row ou The Golden Mile, est une adresse mondialement connue pour ses costumes sur mesure, ou bespoke[n 1],[3], terme anglais désignant le contrat implicite entre le tailleur et son client[1].

Elle compte plusieurs tailleurs, anciens ou plus récents[4], pour hommes, très haut de gamme, qui ont commencé à s'installer sur cette artère il y a deux siècles ; depuis, ces tailleurs ont vu passer de nombreuses personnalités[5]. Chaque année, environ 7 000 costumes bespoke sont fabriqués dans cette rue[6] :

Certains tailleurs établis sur Savile Row autorisent d'autres tailleurs à recevoir leurs clients dans leurs boutiques. Traditionnellement, les tailleurs historiques et anglais sont placés d'un côté de la rue (par exemple Kilgour ou Huntsman & Sons) et les tailleurs plus récents (Richard James ou Ozwald Boateng par exemple) sur l'autre trottoir en face. Une dizaine de ces tailleurs se sont regroupés en 2004-2005 sous la Savile Row Bespoke Association[6] afin d'établir les critères définissant un costume bespoke. Abercrombie & Fitch (ainsi que d'autres enseignes[5]) a réussi, malgré une opposition des riverains, à ouvrir un magasin au coin de cette rue en 2007[8], avec le projet d'ouvrir un département « enfants » par la suite[13].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

No 3.
No 17.

No 3 : Savile Row a connu aussi une grande notoriété grâce au groupe rock britannique The Beatles qui y installèrent, en 1968-1969, les bureaux de leur maison de disques Apple Corps, avec un studio d'enregistrement situé au sous-sol. Celui-ci servit à enregistrer des chansons de leur album Let It Be et du groupe gallois Badfinger entre autres. Le fameux concert des Beatles sur le toit s'est tenu sur le toit de cet édifice. Aujourd'hui, cet immeuble est occupé par Abercrombie qui y a installé son magasin d'habillement destiné aux enfants. Le hall d'entrée contient deux vitrines exposant des objets ayant appartenu aux Beatles.

No 7 : la maison portant le n°7 de Savile Row est l'adresse fictive de Phileas Fogg, personnage principal du roman Le Tour du monde en quatre-vingts jours, de Jules Verne.

No 17 : l'architecte George Basevi (1794-1845) vécut à cette adresse comme le signale une blue plaque apposée en façade.

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

Savile Row apparaît dans plusieurs films américains et/ou britanniques et notamment dans :

  • Le Tailleur de Panama du réalisateur John Boorman sorti en salles en 2001. Le protagoniste joué par l'acteur Geoffrey Rush fait croire à ses clients qu'il a appris son métier de tailleur à Savile Row.
  • Dans la série de films américano-britanniques Kingsman, l'agence d'espions du même nom possède un quartier-général qui est censé se trouver dans une boutique de tailleur à Savile Row.
  • Dans le film The Outfit du réalisateur Graham Moore sorti en salles en 2022, le protagoniste joué par Mark Rylance annonce que il a été formé à Savile Row, qu'il a pu ouvrir sa boutique avant de déménager à Chicago.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il peut être utilisé par erreur le terme anglais de bespoke pour traduire « sur-mesure » ; en fait, bespoke se traduit par « grande mesure » et désigne une « pièce unique entièrement conçue selon vos mesures, un cran au-dessus du sur-mesure », définie par la prise de 27 mesures afin d'offrir « une réalisation 100 % manuelle, un patron spécifique pour chaque client, un minimum de 50 heures de travail, un choix de plus de 2 000 tissus et des dizaines de détails de fabrication qui signent un incomparable savoir-faire ».

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b : plan sur OpenStreetMap
  2. (en) S. Fairfield, The Streets of London: a dictionary of the names and their origins, Pappermac, 1983 (ISBN 0 333 28649 9).
  3. a et b François Simon, « Le diable s’habille à Savile Row », Style, sur madame.lefigaro.fr, Madame Figaro, (consulté le )
  4. Marc Roche, « La griffe anti-gentleman », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le )
  5. a et b Frédérique Andréani, « Les tailleurs en décousent », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le )
  6. a et b Claudia Rahola, « Les tailleurs de Savile Row à Londres se mobilisent pour défendre le "sur mesure" », Culture, sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le )
  7. (en) Kabbir Chibber, « Tailor Made - Gieves and Hawkes », Men's Fashion, sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le )
  8. a b et c Bertrand Fraysse, « Trois-pièces sur rue - Les tailleurs de Savile Row », sur challenges.fr, Challenges, (consulté le )
  9. AFP, « Mode masculine: ouverture des défilés parisiens en douceur et tons neutres », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le )
  10. (en) Paula Deitz, « Savile Row's Ambassador to the Court of Kings », Arts, sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le )
  11. (en) James Sherwood, « Perpetuating the Legacy of Savile Row », sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le )
  12. Marie-Claire Pauwels, « L'extravagant Mr. McQueen », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le )
  13. Coralie Baumard, « "Donnez une chance au costume trois-pièces !" », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]