Sarah Polley — Wikipédia

Sarah Polley
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Sarah Polley lors de la Mostra de Venise en 2009.
Naissance (45 ans)
Toronto, Ontario, Canada
Nationalité Drapeau du Canada Canadienne
Profession Actrice, productrice, réalisatrice, scénariste

Sarah Polley, née le à Toronto, est une actrice, productrice, réalisatrice et scénariste canadienne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Sarah Polley apparaît pour la première fois à l'écran en 1985, âgée de six ans, dans la série canadienne Night Heat. La même année, elle décroche son premier rôle sur grand écran dans une production Disney Un drôle de Noël. À huit ans, Sarah Polley est la vedette de la série Ramona, tirée de la série de livres de Beverly Cleary ; malgré sa courte durée (seulement dix épisodes), Ramona reçoit un accueil très chaleureux du public adolescent[réf. nécessaire].

En 1988, elle est choisie par Terry Gilliam pour jouer dans Les Aventures du baron de Münchhausen. Elle y interprète le rôle de Sally Salt, une petite fille têtue. Le tournage ne se passe pas sans difficultés (le budget est largement dépassé, la sécurité des acteurs n'est pas assurée...), ce qui conduit Polley à se jurer de ne plus jamais tourner dans un blockbuster hollywoodien[1]. Elle tourne à la place la série de Disney Channel Les Contes d'Avonlea qui la rend célèbre au Canada et lui permet d'atteindre à onze ans l'indépendance financière[réf. nécessaire]. Mais cette année-là, elle perd sa mère et doit subir un traitement douloureux pour une scoliose. Elle quitte alors la série, d'autant plus que son refus d'ôter un pendentif au symbole de paix lui aliène les producteurs de Disney[1]. Pendant la période qui s'ensuit, elle s'éloigne des caméras au profit de l'activisme politique - avec une telle passion qu'un policier lui brise les dents de devant pendant une manifestation en 1995[1].

En 1997, Sarah Polley acquiert une reconnaissance internationale grâce au film De beaux lendemains, d'Atom Egoyan. Dans un fauteuil roulant, elle y incarne une survivante d'un accident de car, dont le témoignage sera biaisé par les pressions familiales. Deux ans plus tard, elle est dirigée par David Cronenberg dans eXistenZ, étrennant sa participation à des films indépendants, audacieux voire expérimentaux : Guinevere (1999), Le Poids de l'eau (2000), Memories (2003), Ma vie sans moi (2003), etc.

Elle tourne en 2004 dans ce qui est à ce jour son film le plus « commercial » : L'Armée des morts, remake du Zombie de George A. Romero. En 2005, elle se confronte à l'univers de Wim Wenders dans Don't Come Knocking. En 2007, elle est membre du jury au Festival de Cannes, sous la présidence de Stephen Frears. En 2009, elle participe à l'expérimental Mr Nobody de Jaco Van Dormael, avec Jared Leto ; puis en 2010, Adrien Brody et elle incarnent dans Splice un couple de scientifiques ayant dépassé les barrières éthiques en mélangeant de l'ADN humain à celui d'autres créatures pour créer un être incertain.

Sarah Polley se consacre aussi à la réalisation : après plusieurs courts métrages, elle réalise en 2007 Loin d'elle avec Julie Christie dans le rôle d'une victime de la maladie d'Alzheimer et Gordon Pinsent dans le rôle de son mari. Le film adapte une nouvelle de l'écrivaine canadienne Alice Munro, L’ours traversa la montagne. Il est lancé en première au Festival de Toronto et est aussi présenté à Sundance et à Berlin. La critique accueille très favorablement cette première réalisation. Le film est le grand gagnant de la remise des prix Génie du cinéma canadien, obtenant sept trophées dont ceux du meilleur film et de la meilleure réalisation. Polley devient ainsi la troisième réalisatrice à remporter le Génie de la mise-en-scène, après Micheline Lanctôt en 1985 et Sandy Wilson en 1986. Le film reçoit aussi deux nominations aux Oscars : meilleure actrice (pour Christie) et meilleur scénario adapté (pour Polley).

Son second long-métrage, Take This Waltz sort en 2011. Polley propose un autre drame sentimental basé, cette fois-ci, sur un scénario original. Le film et en vedette Michelle Williams et Seth Rogen, ici dans un contre-emploi. En 2012, elle réalise Stories We Tell, un documentaire intime sur son histoire familiale.

Filmographie[modifier | modifier le code]

En tant qu'actrice[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

En tant que réalisatrice et scénariste[modifier | modifier le code]

Courts métrages[modifier | modifier le code]

Longs métrages[modifier | modifier le code]

Autres travaux pour la télévision[modifier | modifier le code]

  • 2004 : The Shields Stories (1 épisode) (réalisatrice et scénariste)
  • 2017 : Captive (mini-série) (scénariste et productrice)
  • 2020 : Hey Lady! (série de courts-métrages) (co-réalisation)

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Andrew McIntosh, « Sarah Polley », sur L'Encyclopédie Canadienne, 15 octobre 2012 (mis à jour le 4 juillet 2016) (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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