Sanousiyya — Wikipédia

Sanousiyya
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Pays
Organisation
Fondateur

La Sanousiyya (en arabe : السِّنُوسِيَّةُ) est une tariqa (confrérie soufie) fondée en à Mazouna (en Algérie)[1] dans la région du Ouarsenis par Muhammad Al-Sanoussi qui a émigré à Koufra (en Libye actuelle). La famille dirigeante de cette confrérie, la famille Al-Sanoussi, est d'origine algerienne chérifienne sulaymanide.

Histoire[modifier | modifier le code]

Muhammad Ibn Ali Al-Sanussi fonda en 1843 la première zaouïa de son ordre au Djebel Akdhar, avant d'établir son centre en 1859 dans l'oasis d'al-Djaghbûb. De là, elle[Qui ?] a commencé à étendre son influence en Cyrénaïque, dans le Fezzan et au Tchad, au Soudan et en Égypte.

Dans le contexte du partage de l'Afrique, elle a combattu contre la pénétration italienne en Libye, où se trouvait le centre de l'ordre des Sanoussis ; son dirigeant était alors à la tête d'un empire qui s'étendait jusqu'en Afrique centrale[Lequel ?]. Le petit-fils du fondateur, le chérif Idris, d'abord défait par les Italiens en 1931, puis devenu roi de Libye à son indépendance en 1951, fut renversé en 1969 par le colonel Khadafi [1].

Elle s'est implantée en Libye, au Tchad, en Algérie, au Soudan, au Niger et en Égypte.

Idéologie[modifier | modifier le code]

Le mouvement s'est définitivement éloigné du soufisme pour prôner un exotérisme de réforme islamique comme le wahhabisme d'Arabie saoudite et le mahdisme du Soudan[2].

Elle est toutefois la cible des madkhalistes, les disciples du cheikh saoudien ultraconservateur salafiste Rabi al-Madkhali, introduite par Kadhafi pour s’opposer aux Frères musulmans, et dont le grand prédicateur, Majdi Hafala, a ordonné à la milice Subul al-Salam, de la tribu des Zuwayya, la destruction de El Tag (« la couronne »), le tombeau à Koufra de Mohammed al-Mahdi al-Sanoussi, un des fondateurs de l’ordre sénoussiste, durant la deuxième guerre civile libyenne[3],[4]. Étrangement, le corps avait déjà été déterré en 2012 et réenterré dans un cimetière à proximité jusqu'à ce que des membres de la famille le retrouvent et le redéposent dans le tombeau[4].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Louis Triaud, Tchad 1901-1902. Une guerre franco-libyenne oubliée ? Une confrérie musulmane, la Sanûsiyya, face à la France, Paris, L’Harmattan, 1988, 208 + 32 p.
  • Jean-Louis Triaud, La légende noire de la Sanûsiyya. Une confrérie musulmane saharienne sous le regard français (1840-1930), Paris, Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme, et Aix-en-Provence, Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (IREMAM), 1995, 2 volumes, 1151 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Dominique Frémy et Michèle Frémy, Quid 2002, Paris, Robert Laffont, , 2126 p. (ISBN 2-221-09465-4), p. 557
  2. « al-Sanusi, Muhammad ibn AH (ca. 1787–1859) : The International Encyclopedia of Revolution and a : Blackwell Reference Online », sur www.blackwellreference.com (consulté le )
  3. « SUD LIBYEN : LA STRATÉGIE RISQUÉE DU MARÉCHAL HAFTAR », TTU,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. a et b (en) Andrew McGregor, « Salafists, Mercenaries and Body Snatchers: The War for Libya’s South », Terrorism Monitor, vol. 16, no 7,‎ (lire en ligne, consulté le ).