Samuel Favarica — Wikipédia

Samuel Favarica
Daruma – 2015 Œuvre de Samuel Favarica – Édition originale en 8 exemplaires signés et numérotés.
Naissance
Nom de naissance
Carujo Fava Rica
Autres noms
Fava Rica, Carujo
Nationalité
Activités
Autres activités
Mouvement
Site web
signature de Samuel Favarica
Signature

Samuel Favarica, de son nom complet Samuel Carujo Fava Rica, né le à Mont-Saint-Aignan, est un graphiste et artiste peintre français vivant à Rouen.

Biographie[modifier | modifier le code]

Samuel Carujo Fava Rica dit Favarica est né le 5 avril 1971 à Mont-Saint-Aignan en Seine-Maritime d'une mère française et d'un père portugais (Carujo étant le nom de sa grand-mère et Fava Rica, « fève riche », le sobriquet de son grand-père).

Étudiant en 1989 à l’École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d'art (ENSAAMA), il abandonne brutalement ce cursus pour se consacrer à une activité quasi-exclusive : la décoration obsessionnelle de l’ensemble son appartement, dont il se met à peindre mobiliers, murs et plafonds. Il démarre également à cette époque la création de totems et bas‑reliefs à partir d’objets de récupération qu’il commence à accumuler. Remarqué dans le milieu de l’art hors-les-normes[1], il participe à diverses manifestations et expositions collectives (À vos œuvres citoyens à Allonnes, L’Art Brut bat la campagne à Saffré, Art et Déchirure à Rouen[2], entre 1991, 1992 et 1994) et finit par rejoindre tout le circuit des créateurs singuliers.

Il intervient au musée de la Fabuloserie à Dicy (musée dans lequel, à la demande de Caroline Bourbonnais[3],[4], il décore l’intégralité d’une salle dès 1990), à la collection Cérès Franco à Lagrasse (où il peint, en 1994, le devant de la porte métallique au 12, rue des Remparts) après un passage à la galerie L’Œil de bœuf (galerie L’Œil de bœuf à Paris, Coopérative-Musée Cérès Franco[5] à Montolieu), peint la façade de la galerie des 4 Coins à Roanne (et par la suite à Lapalisse dans le département de l’Allier, où le marchand d’art Luis Marcel a inauguré en 1997 L’Art en marche un musée-galerie d'art brut[6]), expose à la galerie Poisson d’Or[7] de Lyon, et rejoint le Musée de la Création Franche[8] à Bègles.

Laurent Danchin, critique d’art (notamment pour les magazines d’art Raw Vision ou Artension) et essayiste spécialiste de l’Art Brut, Art Outsider et Art Singulier, présente son travail lors de l’exposition collective Art Brut et compagnie : La face cachée de l’art contemporain[9] qui a lieu à Paris en 1995 à la Halle Saint-Pierre.

Le travail de Favarica[10] est aujourd’hui représenté par Akiza – la galerie[11], galerie située dans le 18e arrondissement de Paris.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Techniques[modifier | modifier le code]

Les techniques[12],[13] utilisées pour la création des œuvres de Favarica vont des dessins et peintures à l’encre à l’aquarelle sur papier, de la peinture acrylique essentiellement sur toile pour des œuvres maintes fois ornées de cadres larges et épais recouverts de bas et hauts‑reliefs peints, de la peinture aérosol pour la réalisation de graffitis et de peintures murales en extérieur, à des sculptures peintes à l’acrylique faites d’objets de récupération ou de mousse expansive recouverte de fibre de verre et de résine époxy. Les dimensions des tableaux vont du petit au grand format, voire de très grand format, et celles des volumes approchent souvent 150 centimètres de haut mais sont parfois plus imposantes.

Sont également présentes dans sa production, essentiellement depuis 2015, des œuvres numériques où s’entremêlent dessins numérisés ou exécutés à main levée sur tablette graphique, assemblages, montages et dessins vectoriels. De grandes imprimantes UV à plat qui permettent l’impression sur des supports rigides comme des plaques métallisées en aluminium Dibond sont utilisées. Les tirages sont signés et numérotés par l’artiste allant jusqu’à huit exemplaires (œuvres originales numérotées de 1 à 8/8), et quatre épreuves d’artistes au maximum (ou « EA » numérotées de I à IV/IV), avec ajout de motifs et d’éléments peints avant la pose d’un vernis à l’étuve. Généralement de format carré, ces réalisations peuvent atteindre jusqu’à 125 centimètres de côté.

Ces œuvres numériques ont été présentées à Rouen en galeries, une première fois en octobre 2015 à la galerie Rollin[14] puis lors d’une exposition personnelle en mars 2017 à la galerie Outsiders[15], ainsi qu’à Paris chez Akiza – la galerie, dès le mois de février 2016 et plus particulièrement à l’occasion d’une exposition personnelle en janvier 2018.

Galerie[modifier | modifier le code]

Réalisations de Favarica, sculptures en matériaux composites, travaux numériques imprimés à plat et peintures à l’encre ou à l’acrylique :

Expositions[modifier | modifier le code]

Expositions personnelles (sélection)[modifier | modifier le code]

  • Samuel Fava Rica s’expose, Samuel Carujo Fava Rica, Espace Galerie l’Armitière, Rouen, du au
  • Samuel Carujo Fava Rica, Galerie Médiane, Rouen, du au
  • 4e festival Art et Déchirure, Samuel Favarica, Rez-de-chaussée du Palais des Congrès, Rouen, du au
  • Samuel Favarica, Espace Fayolle – Centre d’Art Contemporain, Guéret, du au
  • Samuel Favarica, Galerie Poisson d’Or, 69005 Lyon, du au
  • Samuel Favarica, Galerie Carré d’Or, 75008 Paris, du au
  • Don't Be Afraid, Samuel Favarica, Galerie Médiane, Rouen, du au
  • Festival VivaCité édition 1995, Samuel Favarica, Sotteville-lès-Rouen, du au
  • Favarica au Prieuré, Samuel Favarica, Château du Prieuré – Centre d’Art Contemporain, Gaillon, du au
  • Transmission, Samuel Favarica, Maison des Arts, Le Grand-Quevilly, du au
  • Vortex Codex, Samuel Favarica, Galerie Outsiders, Rouen, du au
  • Vertige Vertèbres, Samuel Favarica en duo avec Jean-François Bouron, Akiza – la galerie, 75018 Paris, du au

Expositions collectives (sélection)[modifier | modifier le code]

Courants artistiques et influences[modifier | modifier le code]

L’œuvre de Favarica se situe à la confluence de l’Art Singulier et du Lowbrow, comme l'attestent les musées dans lesquels elle est représentée et les critiques qui figurent dans les ouvrages relatifs à l’artiste. On y perçoit aussi une influence héritée du Pop Art et des références iconographiques venues d’orient comme d’occident.

Le Delarge, dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, classe Samuel Carujo Favarica[22] parmi les artistes d’art brut et les lointains parents du « tubisme abstrait » et de Léger[23].

Le dictionnaire Bénézit classe l’œuvre de Fava Rica dans la nouvelle figuration[24] avec ses formes denses et ses visages intrigants, évoquant pour la décrire des objets d’une civilisation perdue comme les statues aztèques.

Œuvres dans les musées et collections particulières[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Courant artistique : Art brut, Art hors-les-normes, Art singulier », sur Terre & Bentine (consulté le )
  2. « Le festival - Art et Déchirure », sur Site officiel du festival Art et Déchirure (consulté le )
  3. « Caroline Bourbonnais, « Art hors-les-normes » », sur florent.g01.chez-alice (consulté le )
  4. « La Fabuloserie », sur Site officiel du Musée de La Fabuloserie (consulté le )
  5. a et b « Collection Cérès Franco », sur Site officiel de la Collection Cérès Franco (consulté le )
  6. « L’Art en Marche », (consulté le )
  7. « Jacqueline et le Limousin », sur Fonds Documentaire Jacqueline Chardon-Lejeune, (consulté le )
  8. « Musée de la Création Franche », sur Site officiel du Musée de la Création Franche (consulté le )
  9. « Consultation bibliothèques, Art Brut et compagnie », sur Bases de données patrimoniales de Suisse romande (consulté le )
  10. « Samuel Favarica », sur Site officiel de l’artiste (consulté le )
  11. « Akiza – la galerie », sur Présentation de la galerie sur Artsper, plateforme numérique de vente d’art contemporain en ligne (consulté le )
  12. « ◉ Samuel Favarica – Diaporama », sur Samuel Favarica (consulté le )
  13. « ▷ Samuel Favarica | Achat d'Oeuvres et Biographie - Artsper », sur ▷ Artsper | Achat tableaux et œuvres d'Art Contemporain (consulté le )
  14. « Galerie Rollin », sur Site officiel de la galerie Rollin (consulté le )
  15. « Outsiders galeries », sur Site officiel de la galerie Outsiders (consulté le )
  16. « Collection de l'Art Brut - Le Carré-Galimard, Simone », sur Site officiel de la Collection de l’Art Brut à Lausanne (consulté le )
  17. (de) « Jean-Hubert Martin – Visionnaire pour la liberté », sur Mensch Maus… ! Pour la Liberté des Arts – Der Blog für die Freiheit der Künste (consulté le )
  18. « Les Croqueurs d’Étoiles, du 20 avril au 3 novembre 2019 », sur La Coopérative Collection Cérès Franco (consulté le )
  19. « Les Croqueurs d’Étoiles, les œuvres de l’exposition », sur La Coopérative Collection Cérès Franco (consulté le )
  20. « Les Voleurs de Feu, du 19 mai au 31 octobre 2021 », sur La Coopérative Collection Cérès Franco (consulté le )
  21. « Les Voleurs de Feu, les œuvres de l’exposition », sur La Coopérative Collection Cérès Franco (consulté le )
  22. « Le Delarge – Fiche de présentation CARUJO FAVARICA, Samuel », sur Le Delarge, le dictionnaire des arts plastiques, modernes et contemporains (consulté le )
  23. « Fernand Léger : L’artiste français dont les peintures abstraites s’appelaient Tubisme », sur Stram - Le réseau social dédié à l’art (consulté le )
  24. (en) « Le Bénézit – Fiche de présentation FAVA RICA », sur Le Bénézit Dictionary of Artists (consulté le )
  25. « Le Réservoir », sur Site de l’office de tourisme de Sète (consulté le )
  26. « Le musée - Art et Déchirure », sur Site officiel du musée Art et Déchirure (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages (sélection)[modifier | modifier le code]

Articles de presse (sélection)[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]