Sali Berisha — Wikipédia

Sali Berisha
Illustration.
Sali Berisha, en 2008.
Fonctions
Président du Parti démocrate d'Albanie
En fonction depuis le
(1 an, 10 mois et 29 jours)
Prédécesseur Lulzim Basha
Premier ministre d'Albanie

(8 ans et 12 jours)
Président Alfred Moisiu
Bamir Topi
Bujar Nishani
Gouvernement Berisha I et II
Législature 5e et 6e
Prédécesseur Fatos Nano
Successeur Edi Rama
Président de la république d'Albanie

(5 ans, 3 mois et 15 jours)
Élection
Premier ministre Vilson Ahmeti
Aleksandër Meksi
Bashkim Fino
Prédécesseur Pjetër Arbnori (intérim)
Ramiz Alia
Successeur Skënder Gjinushi (intérim)
Rexhep Mejdani
Biographie
Nom de naissance Sali Ram Berisha
Date de naissance (79 ans)
Lieu de naissance Tropojë (Albanie)
Nationalité Albanaise
Parti politique PPSh
PDSh (depuis 1990)
Diplômé de Université de Tirana
Profession Chirurgien cardiaque

Signature de Sali Berisha

Sali Berisha Sali Berisha
Présidents de la république d'Albanie
Premiers ministres d'Albanie

Sali Berisha est un homme politique albanais né le à Tropojë. Il est président de la république d'Albanie du au , puis Premier ministre du au . Membre du Parti démocrate d'Albanie, il est l'un des principaux hommes politiques albanais de la période post-communiste.

Anciennement cardiologue d'Enver Hoxha, il est d'abord membre du Parti du travail d'Albanie à partir de 1970, avant d'entrer dans la contestation du régime en prenant la tête du mouvement étudiant albanais en 1990, qui sera à l'origine de la chute du régime[1]. En tant que chef du Parti démocrate d'Albanie, il est élu président deux ans plus tard mais doit démissionner en 1997 sous la pression populaire à cause de son rôle dans l'effondrement d'un vaste système financier frauduleux qui secoue alors l'Albanie. Après son retour au pouvoir de 2005 à 2013, il se met en retrait de la vie politique albanaise mais reste considéré comme « le parrain de la droite albanaise »[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Études et profession[modifier | modifier le code]

Sali Berisha est né dans le village de Viçidol, district de Tropojë, à la frontière du Kosovo. En 1967, il est diplômé de médecine de l'université de Tirana, puis s’est spécialisé en cardiologie.

Président de la République[modifier | modifier le code]

Lors des premières élections libres, le , il est élu président de la République. Il garde cette fonction jusqu'au , date à laquelle il démissionne, sous la pression des manifestations à Tirana et dans tout le pays et après avoir déclaré l’état d’urgence et mis en place le couvre-feu sur tout le territoire de la République. Sa mauvaise gestion de l’Albanie de l’après période communiste est la cause principale de la détérioration de l’État albanais, ce qui a amené les révoltes de 1997 et la perte du pouvoir par le Parti démocratique.

Premier ministre[modifier | modifier le code]

Lors des élections de juillet, son slogan était : « Professeur Docteur Sali Berisha, avec des mains propres. » Ce qui sous-entendait une organisation saine du pays, sans corruption, et une meilleure répartition des fonds publics.

Le , le Parti démocratique remporte les élections législatives, avec 74 députés sur 140. Berisha est alors nommé Premier ministre en et forme une coalition avec le Parti républicain d'Albanie (PRSh), le Parti agrarien environnementaliste (PAA) et le Parti de l'Union pour les droits de l'homme (PBDNJ).

Durant son nouveau mandat, Berisha se concentre sur la lutte contre la corruption et contre les groupes criminels organisés (mafia…). Malgré certains résultats, le taux de corruption demeure plus élevé que dans les pays voisins.

Il gouverne de façon autoritaire et limite la liberté de la presse. Celle-ci, le plus souvent, est contrainte d'ignorer les informations préjudiciables pour l'image du gouvernement[2].

À la suite de sa défaite électorale aux élections législatives du , Sali Berisha annonce sa décision de quitter la direction du Parti démocratique qu'il avait fondé en 1990[3].

Déclaré persona non grata aux États-Unis par l’administration Biden en 2021, il est alors exclu du Parti démocratique par Lulzim Basha. Cette exclusion, perçue comme un « meurtre du père » suscite des remous au sein de la droite albanaise[4].

Le 10 décembre 2023, il est réélu président du Parti démocratique avec plus de 94,5 % des voix[réf. nécessaire].

Il est inculpé pour corruption en 2023 avec deux autres personnes dont son gendre, dans le cadre d'une affaire de corruption concernant la privatisation d’un terrain public à Tirana. Il est accusé de « corruption de hauts fonctionnaires » lors de la privatisation d’un complexe sportif public « au profit de son gendre, Jamarber Malltezi »[5]. Le 30 décembre 2023, Un tribunal albanais ordonne que Sali Berisha soit assigné à résidence suite à ces accusations de corruption[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Sébastien Colson, Albanie : Forteresse malgré elle, Bruxelles, Editions Nevicata, coll. « L'Âme des peuples », , 83 p. (ISBN 978-2-87523-115-4), p. 80
  2. « ALBANIE . Les médias albanais taisent les révélations de WikiLeaks », sur Courrier international, (consulté le )
  3. Mandi Gueguen, Législatives en Albanie : largement défait, Sali Berisha s’en va, Le Courrier des Balkans, 27 juin 2013.
  4. « Albanie : la droite, Washington et le meurtre du père », sur Le Courrier des Balkans,
  5. Ouest-France, « Albanie. Des députés conservateurs mettent le feu au Parlement pour empêcher le vote du budget », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  6. Reuters, « Europe Albania's former PM placed under house arrest in corruption probe », sur Reuters, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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