Salammbô (Fénelon) — Wikipédia

Salammbô
Description de cette image, également commentée ci-après
Victor-Armand Poirson, illustration pour Salammbô,
chapitre III, 1885.
Genre opéra contemporain
Nbre d'actes trois
Musique Philippe Fénelon
Livret Philippe Fénelon
Jean-Yves Masson
Langue
originale
français
Sources
littéraires
Salammbô (1862),
Gustave Flaubert
Durée (approx.) 1h50
Dates de
composition
1992-1996
Création 16 mai 1998
Opéra Bastille, Paris

Salammbô est un opéra du compositeur français Philippe Fénelon sur un livret de Jean-Yves Masson, créé en 1998 à Paris. L'histoire est inspirée du roman historique homonyme de Gustave Flaubert de 1862.

Historique[modifier | modifier le code]

Salammbô est le troisième opéra du français Philippe Fénelon, composé entre 1992 et 1996[1], commande de l'Opéra de Paris[2]. Le livret adapte l'histoire du roman de Gustave Flaubert, écrit par le compositeur avec l'écrivain français Jean-Yves Masson[3]. Le compositeur assume l'aspect historique du récit, qui témoigne sa volonté de réinvestir le genre traditionnel de l'opéra, en particulier sur le plan dramaturgique[3]. À l'inverse de son premier ouvrage lyrique, Le Chevalier imaginaire — Les Rois, son second opéra, n'avait pas encore été créé —, Philippe Fénelon se rapproche ici davantage d'un style classique[4].

Salammbô est créé le à l'opéra Bastille à Paris sous la direction de Gary Bertini avec le Chœur et l'Orchestre de l'Opéra national de Paris, dans une mise en scène de Francesca Zambello avec des décors de Robert Israël[2]. La mise en scène de la première production montre un décor avec les murs d'une ville et fait appel à une cinquantaine de figurants[4].

Salammbô est le premier opéra créé dans l'Opéra Bastille, et obtient un certain succès lors de sa création[5],[1].

Description[modifier | modifier le code]

Salammbô est un opéra en trois actes et huit tableaux d'une durée d'environ une heure et cinquante minutes[2]. La partition intègre des passages gérés par informatique musicale avec des sons ajoutés et spatialisés avec l'Ircam[4]. Elle y accueille également un nombre important de percussions et donne une place importante à la clarté du chant grâce à une prosodie travaillée[4],[5]. L'orchestration nécessite la présence de quatre-vingt-dix musiciens dans la fosse et cent choristes[4].

Salammbô, dans cet opéra, meurt en se suicidant[4].

L'opéra est notamment dédié au compositeur français Olivier Messiaen[2].

Rôles[modifier | modifier le code]

Les rôles de Salammbô comprennent les personnages suivants et leur tessiture associée, ainsi que leur créateur[2] :

Personnage Tessiture Créateur
Salammbô, fille d'Hamilcar mezzo-soprano Emily Golden/Nora Gubisch
Hamilcar, suffète de Carthage baryton-basse Gidon Saks
Mathô, mercenaire ténor Patrick Raftery
Narr'Havas, mercenaire Stephen O'Mara
Spendius, esclave grec libéré baryton LeRoy Villanueva
Schahabarim, grand prêtre de la déesse Tanit basse Kenneth Cox
Mercenaires, anciens

Structure[modifier | modifier le code]

Salammbô est construit en trois parties et huit tableaux comme suit[2] :

  • Acte I : Le Sacrilège
    • Premier tableau : Dans les jardins d’Hamilcar
    • Deuxième tableau : Sur la terrasse de Salammbô
  • Acte II : La Mission
    • Troisième tableau : Dans les appartements de Salammbô ; Devant la tente de Mâth
    • Quatrième tableau : Sous la tente de Mâtho
    • Cinquième tableau : Dans les rues de Carthage ; Dans la cour du Conseil des Anciens
  • Acte III : Les Noces
    • Sixième tableau : À l’écart du champ de bataille
    • Septième tableau : Dans les appartements de Salammbô
    • Huitième tableau : Sur la grande place de Carthage

Orchestration[modifier | modifier le code]

L'orchestration de Salammbô comprend les instruments suivants[2] :

  • Vents : 3 flûtes, 3 hautbois, 4 clarinettes, 3 bassons ;
  • cuivres : 4 cors, 3 trompettes, 2 trombones, tuba ;
  • autres : 3 percussionnistes, célesta ;
  • cordes : 12 violons, 10 violons II, 8 altos, 6 violoncelles, 4 contrebasses.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Pierre Gervasoni, « Le triomphe de Salammbô, femme sans voile », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  2. a b c d e f et g « Salammbô de Philippe Fénelon », sur le site de l'Ircam.
  3. a et b Emmanuel Reibel, « Philippe Fénelon », dans Hervé Lacombe, Histoire de l'opéra français. De la Belle Epoque au monde globalisé, Paris, Fayard, , 1517 p. (ISBN 9782213709918), p. 873-875.
  4. a b c d e et f Eric Dahan, « Dans Salammbô, d'après Flaubert, le compositeur contemporain Philippe Fénelon tente de se couler dans une forme "classique" », Libération,‎ (lire en ligne).
  5. a et b Alain Perroux, « Avec Salammbô, la création entre à l'Opéra Bastille », Le Temps,‎ (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Salammbô, sur le site officiel de l'artiste.