Sainte Famille — Wikipédia

La Sainte Famille avec sainte Élisabeth et Jean-Baptiste, peinture de Raphaël.

La Sainte Famille est la famille formée par Jésus de Nazareth et ses parents, Marie et Joseph. Elle est citée en exemple par l'Église catholique pour toutes les familles catholiques. « Les bergers vinrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph avec le nouveau-né couché dans une crèche »[1]. La fête liturgique célébrant cette Sainte Famille de Nazareth fut instaurée par l'Église en 1893, et fixée aujourd'hui au dimanche qui suit immédiatement la fête de Noël, ou le 29 décembre selon l'année liturgique (A, B ou C). La Vierge Marie est célébrée le 1er janvier, et saint Joseph, son époux, est fêté le , et en tant que saint patron des travailleurs et des artisans le 1er mai.

Origines[modifier | modifier le code]

C'est un religieux canadien, François de Laval, qui est à l'origine du culte de la Sainte Famille. En 1660, le monastère Saint-Joseph du Bessillon avait signalé des miracles sur Saint Joseph et Sainte Marie et la paroisse de Sainte-Famille sur l'île d'Orléans fut fondée en 1684. En 1665, François de Laval fonda la confrérie de la Sainte Famille, une confrérie qui existe encore dans quelques paroisses du Canada.

Ce culte s'est ensuite répandu dans l'Église catholique au XIXe siècle avec l'appui du pape Léon XIII.

Liturgie catholique latine[modifier | modifier le code]

C'est une fête qui a lieu le dimanche qui suit le , entre la fête de Noël () et la solennité de Marie Mère de Dieu (1er janvier). Elle doit être forcément dans le mois de décembre, si Noël tombe un dimanche elle se fête le .

Cet emplacement ne date que de la réforme liturgique de 1969. Dans l'ancien calendrier liturgique, la Sainte Famille se fêtait le premier dimanche après l'Épiphanie, à la fin du temps de Noël.

La fête de la Sainte Famille est la fête patronale du séminaire de Québec. Elle est tout particulièrement vénérée à Cotignac (Sud de la France), lieu d'apparition de la Vierge Marie et de saint Joseph, dans le sanctuaire Notre Dame de Grâces.

Représentations artistiques[modifier | modifier le code]

Les représentations artistiques de la Sainte Famille sont nombreuses, notamment parce qu'elle forme la famille idéale dans la symbolique chrétienne : un couple aimant avec un enfant chéri, vivant modestement et honnêtement de son travail, respectueuse des lois et des conventions sociales. Elle symbolise les vertus familiales pour les chrétiens.

C'est un thème récurrent en peinture. Elle peut être représentée en compagnie de sainte Élisabeth et de son fils Jean-Baptiste, ou de sainte Anne, mère de Marie (thème iconographique de la « Sainte Famille élargie »).

La Sainte Famille n'a rien à voir avec la Trinité[2],[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Lc 2
  2. Dans De la Trinité, Augustin dit : « Je ne regarde donc point comme probable l’opinion de ceux qui pensent que la nature humaine offre l’image de la Trinité d’un Dieu en trois personnes, dans l’union conjugale de l’homme et de la femme, complétée par leur progéniture qui représente la relation entre les trois personnes divines : le Père, le Fils et l'Esprit-Saint. »
  3. Le point de vue d'Augustin contraste avec celui du pape Benoît XVI
  4. Scène bucolique : Marie, agenouillée près d'une planche devant un cours d'eau, lave et presse ; Jésus rince et essore le linge du baquet ; Joseph étend sur une corde eux draps, dont l'un troué. Cf François Bœspflug, Jésus a-t-il eu une vraie enfance ?, éditions du Cerf, , p. 22

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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