Sainte-Ruffine — Wikipédia

Sainte-Ruffine
Sainte-Ruffine
Le pressoir.
Blason de Sainte-Ruffine
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Metz
Intercommunalité Metz Métropole
Maire
Mandat
Daniel Baudouin
2020-2026
Code postal 57130
Code commune 57624
Démographie
Gentilé Saint-Ruffinois
Saint-Ruffinoises
Population
municipale
588 hab. (2021 en augmentation de 8,29 % par rapport à 2015)
Densité 840 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 06′ 21″ nord, 6° 05′ 47″ est
Altitude Min. 166 m
Max. 226 m
Superficie 0,7 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Metz
(banlieue)
Aire d'attraction Metz
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton des Coteaux de Moselle
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Sainte-Ruffine
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Sainte-Ruffine
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Voir sur la carte topographique de la Moselle
Sainte-Ruffine
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Sainte-Ruffine
Liens
Site web www.sainte-ruffine.fr

Sainte-Ruffine est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.

Histoire[modifier | modifier le code]

Des briques d’argile provenant de thermes gallo-romains datant du IIe siècle ainsi que les vestiges d’une villa ont été découverts lors de fouilles archéologiques réalisées entre 1985 et 1987, qui ont précédé la construction de maisons d’habitation. Et en 2022, les vestiges d'un théâtre gallo-romain ont été mis au jour lors d'une fouille préventive[1]. Le site antique est situé sur la voie romaine allant de Metz à Reims par Verdun, et certains historiens pensent qu’il pourrait s'agir de l'antique Ibliodurum mentionnée dans l'Itinéraire d'Antonin[2]. Cependant les distances mentionnées dans l'itinéraire ne correspondent pas ce qui fragilise cette hypothèse.

Sainte-Ruffine est un ancien village de vignerons du Val de Metz, en Pays messin, partagé en plusieurs seigneuries. Les plus anciens documents évoquant les vignobles de Sainte-Ruffine datent du XIIIe siècle. L’activité se délite au XXe siècle à cause des guerres, du développement de l’industrie et du phylloxera[2].

En 1444, René Ier, duc de Bar et de Lorraine, soutenu par son beau-frère Charles VII de France, mit le siège devant Metz et ses troupes occupèrent le village.

En 1790, lors du découpage de la France en département, Sainte-Ruffine, proche de Metz, devenue siège dela préfecture, est rattachée au département de la Moselle. En 1871, le Traité de Francfort qui consacre la défaite de la France face au nouvel Empire allemand fait de Sainte-Ruffine un village allemand du "Reichsland Elsass-Lothringen" dont a capitale est Strasbourg. Le village redevient Français en 1918 dans le nouveau département de la Moselle qui regroupe les territoires Lorrains annexés en 1871 redevenus Français. La Moselle est annexée de facto par le Troisième Reich en 1940 et rattachée au Gau Westmark dont le chef-lieu est Sarrebruck. Le village redevient Français en novembre 1944.

Géographie[modifier | modifier le code]

Accès[modifier | modifier le code]

Carte de la commune.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Sainte-Ruffine
Châtel-Saint-Germain
Rozérieulles Sainte-Ruffine
Jussy Moulins-lès-metz

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Montvaux, le fossé des Vieilles Eaux et le Bord du Rupt[Carte 1].

Le ruisseau de Montvaux, d'une longueur totale de 11,2 km, prend sa source dans la commune de Saint-Privat-la-Montagne et se jette dans le Fossé des Vieilles Eaux à Moulins-lès-Metz, après avoir traversé six communes[3].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Sainte-Ruffine.

La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du ruisseau de Montvaux, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 738 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Metz-Frescaty », sur la commune d'Augny à 5 km à vol d'oiseau[6], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 713,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −23,2 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Sainte-Ruffine est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[11],[12],[13]. Elle appartient à l'unité urbaine de Metz, une agglomération intra-départementale regroupant 42 communes[14] et 285 918 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[15],[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17],[18].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,8 %), zones urbanisées (42,2 %)[19]. L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Rufina est une chrétienne née d’une noble famille romaine. Elle est décapitée avec sa sœur Sécunda en raison de leur foi qu’elles refusent d’abjurer. Leurs reliques sont ramenées[Quand ?] par un évêque messin[Qui ?] de Rome dans une maison, « foyer » du futur village de Sainte-Ruffine.

Au cours de la Révolution française, la commune porte le nom de Anthoine-le-Mont[21].

La commune est jumelée avec le village de Rufina en Italie, bien que le nom de ce village vienne d’une rivière locale[2].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1977 2014 Jean-Claude Wannenmacher PS Administrateur de société
Conseiller général du canton d'Ars-sur-Moselle (2004-2015)
mars 2014 En cours Daniel Baudouin[22]   Chef d'entreprise
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].

En 2021, la commune comptait 588 habitants[Note 4], en augmentation de 8,29 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
236239244250281253303326231
1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
242238259239249255290268238
1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
240236288278283320390388408
1990 1999 2006 2007 2012 2017 2021 - -
466453520530530563588--
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[25]. |recens-prem=200.)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Entreprises[modifier | modifier le code]

Viticulture[modifier | modifier le code]

Vignoble en appellation d'origine Moselle.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Église Sainte-Ruffine.
Chapelle de Sainte-Ruffine.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Proximité de la route romaine Metz-Verdun ; importants vestiges d'un nymphorium (travaux rebouchés en raison de la proximité d'habitations).
  • Château Buzelet, situé 19 Grand-rue, grand escalier à rampe en fer forgé, escalier intérieur, décor intérieur : il servait de maison de campagne au comte du même nom au XVIIIe siècle[2].
  • Maisons anciennes 1575, 1577.
  • Manoir probablement seigneurial, au 10 rue des Vignerons, fronton daté de 1577, fenêtres géminées, porte surmontée d’une sculpture médiévale à demi effacée, deux colombiers d'époque médiévale et une grange avec des fenêtres et portail en arc de cercle[2].
  • Pressoir racheté par la commune en 1983, rare vestige de l'activité viticole du village, composé de poutres du grand pressoir de Sainte-Ruffine du XIVe siècle[2].

Édifices religieux[modifier | modifier le code]

  • Église de Sainte-Ruffine, néo-romane, inaugurée en 1726 en remplacement d’une église médiévale menaçant ruine. Un décor quadrilobe derrière l’église, figurant une tête et daté du XIVe siècle, est probablement un réemploi de l'ancienne église[2].
  • Chapelle de Sainte-Ruffine, érigée au XVIIIe sur un ancien socle mérovingien, probablement avec des pierres de l’ancienne église, voûte gothique, statue de la Vierge (copie XVe siècle d’après la commission mémoire) : elle fut interdite aux paroissiens dès 1724[2].
  • Monument de la Vierge érigé par l’association Saint-Louis en 1957 sous l’égide de l’abbé Becker, curé de la paroisse de 1936 à 1972 : il porte une plaque en mémoire des bombardements de la Seconde Guerre mondiale[2].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Friedrich Schüler, Martin Baus, Die deutsch-französische Grenze als Fluchtpunkt der verfolgten pfälzischen Demokraten im 19. Jahrhundert, Saarpfalz. Blätter für Geschichte und Volkskunde, 1997/4, pp. 9-10

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Sainte-Ruffine Blason
Parti: au 1er mi-parti d'azur à l'aigle bicéphale d'or, au 2e de gueules à la bande d'argent chargée de trois coquilles de sable, le tout sommé d'un chef de gueules chargé de trois besants d'or, celui de dextre surchargé d'une croix pattée en ombre de sable.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Sainte-Ruffine » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Découverte d’un théâtre gallo-romain à Sainte-Ruffine près de Metz », sur BLE Lorraine, (consulté le ).
  2. a b c d e f g h et i Le Républicain lorrain Metz-Vallée de l’Orne, En passant par… Sainte-Ruffine, un grand cru, dimanche 7 février 2010, p. 10, [lire en ligne].
  3. Sandre, « le ruisseau de Montvaux »
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Sainte-Ruffine et Augny », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Metz-Frescaty », sur la commune d'Augny - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Metz-Frescaty », sur la commune d'Augny - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  11. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Unité urbaine 2020 de Metz », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
  15. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
  16. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Metz », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  21. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Gaël Formentin, « Mes racines à Sainte-Ruffine », sur Lasemaine.fr, (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.