Saint-Omer (Pas-de-Calais) — Wikipédia

Saint-Omer
De haut en bas et de gauche à droite : Le « Moulin à Café », théâtre et ancien hôtel de ville (MH), le marais audomarois, la gare (MH), la cathédrale Notre-Dame (MH), l’abbaye Saint-Bertin (MH), le jardin public au pied des anciens remparts de Vauban, la bibliothèque et la réserve naturelle nationale des étangs du Romelaëre.
Blason de Saint-Omer
Blason
Saint-Omer (Pas-de-Calais)
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
(sous-préfecture)
Arrondissement Saint-Omer
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer
Maire
Mandat
François Decoster
2020-2026
Code postal 62500
Code commune 62765
Démographie
Gentilé Audomarois
Population
municipale
14 661 hab. (2021 en augmentation de 2,22 % par rapport à 2015)
Densité 894 hab./km2
Population
agglomération
74 274 hab. (2020)
Géographie
Coordonnées 50° 44′ 46″ nord, 2° 15′ 42″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 27 m
Superficie 16,4 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Saint-Omer
(ville-centre)
Aire d'attraction Saint-Omer
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Saint-Omer
(bureau centralisateur)
Législatives Huitième circonscription
Localisation
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Liens
Site web ville-saint-omer.fr

Saint-Omer [sɛ̃.t‿omɛʁ] Écouter est une commune française, sous-préfecture du département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

Avec une population de 14 661 habitants en 2021, elle est la 11e ville du Pas-de-Calais. Elle est également la ville la plus peuplée de son aire d'attraction qui compte 117 466 habitants en 2020[1].

Sa position géographique centrale par rapport aux principales villes nordistes (Lille, Arras, Lens, Boulogne, Calais et Dunkerque) lui confère une place relativement importante à l'échelle régionale.

Elle fait partie du parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, dont elle est la commune la plus peuplée. L'agriculture et la nature occupent une place importante sur le territoire avec le premier marais maraîcher de France, à l'hydrographie complexe, et des étangs classés en réserve naturelle nationale. Si la commune offre de nombreux commerces, loisirs et services, elle est fortement dépendante d'Arques et notamment de sa cristallerie Arc, deuxième employeur privé régional. C'est également une ville au passé riche, ayant laissé de nombreux vestiges. Son patrimoine et sa proximité avec l'Angleterre, la Belgique et les Pays-Bas participent au tourisme local.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Carte
Les limites du territoire communal.
Carte interactive (double-cliquer sur la carte).

La ville est située dans le Nord de la France, dans le département du Pas-de-Calais, sur l'axe fluvial Dunkerque-Escaut. Saint-Omer est dans le pays de l'Artois, en plein cœur du marais audomarois. La ville est à la limite de la Flandre traditionnelle et de la Flandre française. Elle est également, avec Arques et Clairmarais, à la limite Est du Parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale.

Saint-Omer se situe à 16 km d'Aire-sur-la-Lys, à environ 35 km de Calais et de Béthune, à 63 km d'Arras (préfecture du département) et 57 km de Lille (préfecture de région). Saint-Omer se trouve également à 211 km de Paris, 587 km de Lyon et 862 km de Marseille à vol d'oiseau.

Le mont Sithieu, à 21 mètres d'altitude, constitue le point le plus haut de la ville. À son pied s'est formée l'agglomération autour de l'abbaye Saint-Bertin, et son sommet accueille la cathédrale Notre-Dame. La rivière de l'Aa traverse la ville-basse du sud vers le nord, et sépare l'ancienne ville fortifiée de ses faubourgs situés au nord-est : le Haut-Pont à l'ouest et Lysel à l'est. Ces deux faubourgs ont longtemps parlé flamand occidental, tandis que le reste de la ville sur la rive occidentale de l'Aa parlait picard. À l'ouest des boulevards Pierre-Guillain et Charles-de-Gaulle (tracé des anciens remparts Vauban) se trouvent plusieurs grands ensembles rénovés à la fin des années 2000.

La ville fait partie d'une conurbation appelée « communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer » (CAPSO) et regroupant, entre autres, Saint-Omer, Saint-Martin-lez-Tatinghem, Longuenesse et Arques.

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de neuf communes, dont deux dans le département du Nord :

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La ville de Saint-Omer est située à la rencontre des collines de l'Artois, du marais audomarois, et de la Flandre intérieure Page d'aide sur l'homonymie :

  • l’Artois au sud-ouest de la commune, de formation ancienne (-130 à -65 millions d’années), séparé de la Flandre intérieure par l'Aa ;
  • le Marais audomarois, cuvette de 4 000 hectares, qui correspond au cours de l’Aa, limité au sud par l'agglomération de Saint-Omer, et au nord par le goulet formé à Watten par la « montagne » de Watten et la colline d’Éperlecques ;
  • la Flandre intérieure ou Houtland à l'est de la ville (-65 à -2 millions d’années), région de collines (les monts des Flandres) ou buttes témoins, vestiges d’un plateau qui a été raviné par la fonte successive des glaces (-2,4 millions d’années à 10000 av. J.-C.).

L'argile locale, plus claire, donne à la ville des rues caractéristiques aux façades de briques claires, bien que des façades rouge foncé existent également.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie[3].

L’Aa canalisé traverse la commune du sud-ouest vers le nord-est, en direction de Gravelines pour se jeter dans la mer du Nord[4]. Les premiers travaux de canalisation se terminèrent vers 1165 avec le comte de Flandre Baudoin VII. Ainsi la rivière est devenue navigable depuis Saint-Omer jusqu'à la mer. Gravelines constituait au Moyen Âge l'avant-port de la cité audomaroise.

Cependant les eaux suivent des ramifications complexes du fait de la faible altitude de la commune, située au même niveau que la mer, qui rend difficile l'écoulement naturel des eaux vers les fleuves sur des sols qui sont dès lors largement couverts de marais, parcourus de nombreux canaux construits et entretenus par l'homme, avec de nombreux ouvrages hydrauliques prévenant leur inondation par une régulation du cours de l'Aa selon le régime des marées en Mer du Nord. On distingue au sud l'Aa Haute Meldyck puis au nord le canal du Haut Pont, et à l'est le canal de Neufossé (déviation de Saint-Omer). Entre ces canaux principaux, de nombreux petits canaux et watergangs (localement appelés aussi watringues) drainent les sols.

Le nord de la commune est d'ailleurs dominé par les parcelles de marais maraîcher.

De nombreux ouvrages hydrauliques sont aujourd'hui menacés d'inefficacité et d'obsolescence du fait du manque d'entretien (et du coût de plus en plus élevé pour les propriétaires de parcelles et leurs syndicats) et de l'élévation progressive du niveau de la mer, et les marais pourraient à l'avenir s'étendre sur de nouvelles terres par inondation quasi permanente (et devront alors être évacués et désartificialisés) ou devront être protégés par la construction et l'entretien de digues pour protéger les zones habitées, les zones de culture encore exploitables (pour éviter leur salinisation par les surcotes marines) et la route de Saint-Momelin (D 928) qui longe les canaux de Neufossé et de l'Aa (qui évacuent tant bien que mal le trop-plein des marais alors que stagnent les débits en eau douce apportée par le bassin versant et que s'accroissent la fréquence et l'importance des surcotes marines).

L'étang Degezelle est sur le territoire communal en limite nord. Les étangs du Romelaëre débordent dans leur moitié est sur la commune voisine de Nieurlet, et leur accès se fait au sud-est des étangs par Clairmarais. La zone est classée en réserve naturelle nationale des étangs du Romelaëre.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 805 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Watten à 10 km à vol d'oiseau[7], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 822,8 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Milieux naturels et biodiversité[modifier | modifier le code]

Espaces protégés et gérés[modifier | modifier le code]

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[11].

Dans ce cadre, la commune fait partie de huit espaces protégés :

La réserve est équipée d'un cheminement accessible tout public (guide au sol pour les aveugles, panneaux d'informations en relief et en braille, platelage plat et de largeur adaptée au passage des fauteuils roulants et poussettes) et d'un observatoire d'oiseaux en bois. La réserve est fermée en hiver.
Eden 62 (conseil général du Pas-de-Calais) en est le gestionnaire depuis 2009 (il succède ainsi au parc naturel régional). Le classement en réserve nationale a été obtenu en 2008 ; auparavant, la réserve bénéficiait d'un classement régional. Le site est également inscrit dans le réseau européen Natura 2000 et en ZNIEFF (zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique) de type 2 ;
Le marais audomarois.
  • le marais audomarois, d'une superficie de 240 ha, situé en grande partie sur la commune de Saint-Omer, accueille de nombreuses espèces animales et végétales remarquables. Terrain acquis et géré par le Conservatoire du littoral[14].
Dans le marais audomarois se trouvent quatre sites remarquables :

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique[modifier | modifier le code]

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Le territoire communal comprend trois ZNIEFF de type 1[Note 1] :

  • le marais de Serques à Saint-Martin-au-Laërt, d’une superficie de 555 hectares et d'une altitude variant de 2 à 6 mètres. Cette ZNIEFF, site touristique, située à l'ouest du marais audomarois, présente des terres entourées d'un important réseau de watergangs[20] ;
  • l'Étang et le marais du Romelaëre, d’une superficie de 173 hectares et d'une altitude variant de 2 à 3 mètres. Cette ZNIEFF, qui appartient au marais audomarois, est caractérisé par la présence de tourbe alcaline en surface, témoin de l'activité passée d'extraction de tourbe[21] ;
  • les prairies humides de Clairmarais et du Bagard, d’une superficie de 661 hectares et d'une altitude variant de 2 à 8 mètres. Cette ZNIEFF, située dans la partie est du marais audomarois, est bordée au sud par la forêt de Clairmarais, au nord par le début des collines de Flandre et son extrémité ouest constitue le prolongement sud de la réserve naturelle nationale des étangs du Romelaëre[22].

Et une ZNIEFF de type 2[Note 2] : le complexe écologique du marais Audomarois et de ses versants. Cette ZNIEFF est un élément de la dépression préartésienne, drainé par l’Aa, le marais Audomarois est un golfe de basses terres bordé à l’Ouest par la retombée crayeuse de l’Artois et à l’Est par les collines argileuses de la Flandre intérieure[23].

Sites Natura 2000[modifier | modifier le code]

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[24].

Sur la commune, un site Natura 2000 de type B est défini en site d'importance communautaire (SIC) : les prairies, marais tourbeux, forêts et bois de la cuvette audomaroise et de ses versants, d’une superficie de 563 hectares et d'une altitude variant de 2 à 96 mètres[25].

Et un site Natura 2000 de type A défini en zone de protection spéciale (ZPS) le marais Audomarois, d’une superficie de 178 hectares et d'une altitude variant de 2 à 3 mètres[26].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Omer est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[27],[28],[29]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Omer, une agglomération inter-départementale regroupant 23 communes[30] et 74 274 habitants en 2020, dont elle est ville-centre[31],[32].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Omer, dont elle est la commune-centre[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[33],[34].

Briques en terre cuite claires de Saint-Omer sur une façade.

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (47,3 %), zones urbanisées (23 %), zones humides intérieures (10,5 %), terres arables (9,7 %), prairies (5,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,3 %)[35]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est partagé entre le quart sud-ouest du territoire, qui correspond aux derniers reliefs de l'Artois (à environ 10 à 20 mètres d'altitude), et une majorité de sols très bas (environ 3 mètres), qui font partie du marais audomarois. L'urbanisme, dominé par la cathédrale, se concentre dans la partie haute. Le mont Sithieu est le point culminant de la ville, à 21 mètres. À l'ouest, les remparts créent un dénivelé au bas duquel se trouve un espace vert ; le sol y remonte jusqu'à la limite de Saint-Martin-au-Laërt. La ville-basse est occupée par des faubourgs, et le marais reste en grande majorité agricole, avec du maraîchage et de nombreux watringues qui drainent les sols.

Logement[modifier | modifier le code]

Projets d'aménagements[modifier | modifier le code]

Voies de communications et transports[modifier | modifier le code]

Carte des infrastructures routières et ferroviaires de la région.

Réseau routier[modifier | modifier le code]

L'autoroute A26, entre Calais et Troyes (via Arras, Cambrai et Reims), passe à proximité de la commune et la dessert par le biais des sorties Sortie 3 et Sortie 4.

La ville est également sur le trajet de plusieurs routes départementales et nationales, dont l'ancienne route nationale 42 vers Boulogne-sur-Mer à l'ouest, Hazebrouck, Bailleul et l'A25 (vers Lille) à l'est. Une portion de cette route est appelée « rocade de Saint-Omer », contournant l'ouest et le sud de la ville sur presque 10 km entre Saint-Martin-lez-Tatinghem et Arques.

Réseau ferroviaire[modifier | modifier le code]

La gare de Saint-Omer.

La gare de Saint-Omer est desservie par des TER Hauts-de-France entre Calais-Ville, d'un côté, et Hazebrouck, Arras et Lille-Flandres, de l'autre.

Elle a été construite en 1902 pour la Compagnie des chemins de fer du Nord par les architectes Ligny, Aumont et Vainet. La gare est de style classique. La partie centrale de la gare, endommagée pendant la seconde Guerre mondiale, a été remise en état en 1948. En 1984, la gare de Saint-Omer est inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques[36].

La gare est devenue, depuis 2014, un pôle d’échanges multimodal. Avec entre autres l’aménagement d’une gare routière, d'une piétonisation de son parvis et des espaces de stationnement afin de faciliter les transports en commun et d’offrir une alternative au transport individuel[37].

Transport aérien[modifier | modifier le code]

Les aéroports les plus proches de Saint-Omer sont :

  • L'aéroport de Lille - Lesquin (situé à 65 km de la ville) qui assure des liaisons avec des villes françaises, d'Europe et d'Afrique francophone
  • L'aéroport de Beauvais (situé à 145 km de la ville) qui assure des liaisons avec toute la France, l'Europe et l'Afrique francophone
  • L'aéroport de Charleroi à 160 km qui assure les liaisons vers les villes d'Europe, d'Afrique du Nord et vers la Chine
  • L'aéroport de Bruxelles à 160 km pour les liaisons internationales.

L'aérodrome de Saint-Omer - Wizernes, situé à Longuenesse, à 2,5 km au sud-ouest de Saint-Omer, est utilisé pour la pratique d'activités de loisirs et de tourisme (aviation légère).

Transport en commun[modifier | modifier le code]

Le réseau de transport en commun de la ville de Saint-Omer se définit en quatre points[38] :

  • le réseau Mouvéo ;
  • 5 lignes interurbaines des réseaux Arc-en-Ciel 1 et Oscar gérées par la région Hauts-de-France ;
  • un réseau de transport à la demande baptisé Mouvéo TAD qui permet aux habitants des communes rurales de rejoindre Saint-Omer et son agglomération et vice versa ;
  • il existe également un réseau de 38 circuits scolaires spéciaux destinés à desservir les 8 collèges et 7 lycées de l'agglomération[39].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Sitdiu (662) ; Sithiu (685) ; Sithius (VIIIe – IXe siècles) ; Villa Sancti Audomari (1042) ; Sithuu (1119) ; Sanctus Hotmarus (1198) ; Seynt Homer (XIIe siècle) ; Sanctus Audomarus in Flandria (XIIe siècle) ; Saint Omeir (1202) ; Saint Omerk (1253) ; Saint Homeir (1255) ; Saint Omer (1259) ; Sanctus Odemerius (1293) ; Sanctus Odomarus (1298) ; Saint-Homer (1311) ; Saint-Omel (1321) ; Saint-Aumer (1369) ; Villa Audomarensis (XIVe siècle) ; Sente-Omaers (XVe siècle) ; Odomaropolis (1561) ; Morin-la-Montagne (1793)[40].

Saint-Omer (Sint-Omaars en flamand[41]) apparaît dans les écrits de chroniqueurs au cours du VIIe siècle sous le nom de Sithiu (Sithieu ou Sitdiu), nom du mont Sithiu, en contrebas duquel fut bâtie l’abbaye Saint-Bertin fondée sous l'impulsion d'Audomar (Audomarus, Odemaars ou Omer), moine de Luxeuil, évêque de Noyon-Tournai puis de Thérouanne en 637, fondateur de l'Abbaye de Saint-Bertin autour de laquelle la ville a été bâtie. Il meurt le à Wavrans-sur-l'Aa. L'abbaye doit son nom à Saint-Bertin qui travailla comme compagnon d'Audomar. C’est au cours du Xe siècle que l'endroit a pris son nom actuel de Saint-Omer.

Durant la Révolution, la commune porte les noms de La Barrière et de Morin-la-Montagne du nom du peuple gaulois des Morins occupant les lieux durant la période celte[42].

Ses habitants sont appelés les Audomarois du nom d'Audomar de Thérouanne[43].

Le faubourg du Haut-Pont aurait pour origine un pont de bois très haut sur l'Aa, sous lequel pouvaient passer les vaisseaux en provenance de la mer du Nord par l'ancien golfe de l'Aa. Ses habitants portent le nom de Haut-Ponnais.

L'origine du nom du faubourg de Lysel proviendrait des nombreux canaux séparant les parcelles agricoles en îles. Ses habitants portent le nom de Lyselards.

De nombreux canaux et lieux-dits dans le marais sur la rive orientale de l'Aa ont des noms qui ont une origine flamande : le Brockus (brouck ou marais), le Westbrouck (marais de l'ouest), le Bogarwaert, le Hongarwaert, le Stackelwaert. D'autres lieux ont un nom d'origine commune franco-flamande : la Grande Meer, la Haute Meldyck, la Basse Meldyck (Meel signifiant "farine" en flamand car ces canaux ont été construit en 795 pour le bon fonctionnement d'un moulin et dyck veut dire digue en flamand), tandis que certains ont un nom d'origine française : l'Île Flottante, l'Île Sainte-Marie, le Bac.

Histoire[modifier | modifier le code]

Depuis la fin de l'ère tertiaire et avec les périodes glaciaires, une transgression marine (Dunkerque II) submerge les terres dans une zone correspondant au triangle que forme aujourd'hui Calais, Dunkerque et Saint-Omer, et les deltas de l'Aa et de l'Yser se confondent. Le littoral est occupé par les Morins, peuple Gaulois d'origine celte dont la capitale est Tarvenna (actuellement Thérouanne)[44].

C'est probablement à Saint-Omer ou environ que Jule César construisit Portus Itius d'où en 55 et 54 av J.C. il partit pour envahir la Bretagne (Grande-Bretagne actuelle)[45],[46],[44].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Omer et son serviteur, XIe siècle.

Vers 600, le roi Dagobert Ier, nomme le moine de l'abbaye de Luxeuil, Audomar (saint Omer) évêque de Thérouanne dans le but d'évangéliser la région. Il s'installe à Sithiu (ou Sithieu, ancien nom de Saint-Omer), terre marécageuse où il convertit le seigneur des lieux, Adroald qui va lui donner sa terre aux alentours de 650. Audomar va construire sur le mont Sithiu (13 m) une église dédiée à la Vierge, église qui se transformera en une collégiale puis qui deviendra la cathédrale Notre-Dame de Saint-Omer[44].

Il fait venir de Luxeuil trois moines, Bertin, Momelin et Ebertram pour lui prêter main-forte. Ils vont s'installer sur une butte à une lieue de là (aujourd'hui Saint-Momelin). La communauté s'agrandit et construit en contrebas du mont un monastère dédié à saint Paul et saint Pierre (future abbaye Saint-Bertin), Bertin en est élu père abbé. Une route va être construite entre le monastère haut et le monastère bas[Note 5] (aujourd'hui rue Saint-Bertin). Autour de cet axe vont se construire les huttes des hommes venus aider les moines, Sithiu devient alors un bourg[47],[44]. Audomar meurt en 670 à Wavrans sur l'Aa, il est canonisé en saint Omer, Bertin et Momelin le seront aussi.

Childéric III par Émile Signol, XIXe siècle.

Entre le et le , Childéric III, dernier roi de France de la dynastie Mérovingienne est enfermé et tondu à l'abbaye Saint-Bertin après sa destitution par Pépin le Bref. Il devient moine et meurt dans l'abbaye vers 755. Inhumé dans le cloitre, les fouilles archéologiques n'ont pas permis d'identifier sa sépulture[44].

Charlemagne visite l'abbaye et nomme un certain Lydéric grand forestier des Flandres[44].

En 795, sous l'abbé Odland (795-804), La Basse-Meldyck (contraction de meel farine et dyck digue en Flamand) autrement dit l'Aa est creusé pour alimenter un moulin à eau, suivra la Haute-Meldyck[48].

Pendant l'abbatiat de Fridogise (824-830), les moines de l'abbaye se séparent. 60 moines restent à l'abbaye tandis que 30 autres adoptent la règle de Saint-Augustin et partent s'installer dans le monastère haut où ils forment un collège de chanoines. L'église devient une collégiale[44].

En , Hugues, fils de Charlemagne et abbé de Saint-Quentin ainsi que de Saint-Bertin, retire de Sithieu le corps de saint Omer pour l'amener à Saint-Quentin. L'évêque de Thérouanne, saint Folquin, prévenu, fait mobiliser la population et les reliques retournent dans la ville dans la liesse populaire et accompagné de fleurs, juin étant la période de floraison. C'est l'origine de la fête de Saint-Omer en fleurs qui fut fêtée durant le Moyen Âge. Folquin cacha dans l'abbaye les reliques de Saint-Bertin pour les protéger des Vikings, elles ne seront retrouvées qu'en 1050[49],[44]

La ville, du fait des richesses que contient l'abbaye Saint-Bertin fut par trois fois la cible de raids vikings marquant l'histoire de cette cité[50],[44].

La première fois, en 860, où les troupes d'un certain Weland tentent de prendre par surprise l'abbaye Saint-Bertin mais les moines ont eu le temps de s'enfuir avec les trésors du lieu en laissant un religieux qui se fera torturer et tuer par les Normands.

Une seconde fois, vers 882, une importante flotte pille et incendie l'abbaye après avoir détruit Thérouanne, qui ne s'en remettra que 100 ans plus tard.

Une troisième fois, le , d'après un témoin oculaire qui raconte dans le livre Miracles de Saint Bertin, plusieurs centaines de Vikings apparurent dans les hauteurs de Longuenesse, incendièrent les fermes et pillèrent le bétail. Mais les soldats audomarois prévenus de leur arrivée, les mirent en déroute et en tuèrent une bonne partie dans les marais, sous les yeux des habitants massés sur les remparts (construits autour de la ville et spécialement autour des monastères haut et bas après la seconde attaque normande). Ils réapparurent le , mais Saint-Omer serait apparu en songe à un moine pour l'avertir du danger. Les vikings occupèrent l'abbaye pour ensuite attaquer en vain le petit château de Sithiu.

Baudoin II de Flandre, Pierre Balthasar, 1598.

En 874, un marché est institué par Charles le chauve et s'installe au pied du château seigneurial, marché qui deviendra 100 ans plus tard le grand et seul marché de la région (Thérouanne ayant été détruite et ruinée par les Normands)[51],[44].

Vers 890, une concurrence s'installe entre le pouvoir religieux et le seigneur de Sithiu. Foulques le vénérable, abbé de Saint-Bertin prête allégeance au comte de Flandre, Baudoin II. Ce dernier va fortifier la ville et construire une Motte castrale pour la protéger après le traumatisme des incursions normandes, c'est aujourd'hui la seule encore debout en Flandre[52],[44].

Foulques est assassiné le sur ordre de Baudoin II car il avait des convoitises sur l'abbaye Saint-Bertin. Il se fait nommer abbé par Charles le Chauve la même année. Fin stratège il va entourer par une même enceinte les deux monastères, la bourgade devient une ville qui prend les limites et formes qu’elle gardera pendant 1 000 ans[44].

C'est vers 900, que la ville prend le nom définitif de Saint-Omer[44].

Aux XIe et XIIe siècles, les marchands de Saint-Omer sont organisés en guilde, dotée de statuts[53]. Y sont codifiés, les beuveries mais aussi les conditions d'admission, le rôle des doyens, l'entraide, la charité envers les pauvres, l'entretien des places et des remparts, etc.

Vers 1014-1048, une dernière transgression marine (Dunkerque III) submerge la plaine maritime créant un golfe, le Graveninga.

Le roi de France Philippe Ier, peu après la défaite de la Bataille de Cassel (1071), va revenir piller la ville, probablement en guise de représailles, puis se retire.

Baudoin II de Jérusalem. donnant une partie de son palais à Hugues de Payns et Godefroy de Saint-Omer (fondation des Templiers), Guillaume de Tyr Histoire des croisades

En 1096, Guillaume Ier de Saint-Omer participe avec trois de ses fils, Godefroy (cofondateur de l'ordre du Temple), Gérard et Hugues à la première croisade. Le nom de ce dernier figure dans la cinquième salle des croisades du château de Versailles

Vers 1100, est creusé le nouvel Aa (Le Grand Large), premier exutoire vers la mer. Des petits canaux entourant la butte et débouchant dans le Grand Large sont creusés, c'est l'apparition du Vinquai et du Haut-Pont[44].

Au cours des XIIe et XIIIe siècles, l'industrie textile y fut florissante[54]. Au cours de sa période de plus grande prospérité, la ville fut en Occident une des premières à bénéficier d’institutions communales, peut-être au début des années 1070[55] (Saint-Omer dispose d'un sceau dès 1050, le sceau étant un des attributs de la commune[56]). Ces institutions prennent la suite d’institutions d’entraide de voisinage, formalisées sous forme de confrérie, qui évolue ensuite en guilde marchande, qui a donné naissance à la commune[57]. Cette commune est un soutien pour le comte de Flandre qui lui a accordé ces libertés[58]. Saint-Omer reçoit une charte communale qui confirme les anciennes libertés déjà accordées le par Guillaume Cliton, comte de Flandre ce qui en fait la deuxième ville de France après Le Mans à devenir commune[59]. Par la suite, elle dut céder à Bruges la première place pour le tissage.

Guillaume II, châtelain de Saint-Omer, et son fils Oston, renouvellent entre les mains du patriarche de Jérusalem la donation des églises de Slype et Leffinge faite à l'ordre du Temple. Jérusalem, 1137. Archives nationales de France.

De 1160 à 1170, le réseau navigable est perfectionné et l'artère vitale « la Grande rivière » (actuel canal de Neufossé) est creusée et fortifiée du Haut-Pont jusqu'à la Grande écluse de Gravelines.

Ainsi devenu un port de mer, Saint-Omer est capable d'accueillir des bateaux ayant jusqu'à 500 tonneaux. La ville se développe ainsi que les rues principales (Rue Saint-Bertin, Grosse Rue [Rue Carnot] et Tenne Rue [Rue de Dunkerque]), qui acheminent les marchandises du port en contrebas jusqu'au marché sur la butte[44].

Parallèlement se fait l'aménagement du marais en marais cultivable dont 600 ha seront propriété de la commune.

À la suite de la mort sans héritier, en , du comte de Flandre Philippe d'Alsace, Philippe Auguste prend possession effective de l'Artois, comprenant les places d'Arras, Bapaume, Hesdin, Saint-Omer et Aire-sur-la-Lys, ainsi que la suzeraineté sur les comtés de Boulogne, Guînes et Saint-Pol, et de la place vermandoise de Péronne[60]. Mais dès 1196, le comte de Flandre, Baudouin IX — bientôt épaulé par le comte de Boulogne Renaud de Dammartin, pourtant vassal du roi de France — entre à nouveau en conflit avec Philippe Auguste, et dès 1197, le comte déjà maître du Cambrésis et de Tournai, reprend la place de Saint-Omer ainsi que celle d'Aire-sur-Lys, que la couronne abandonnent officiellement par le traité de Péronne, en 1200. La place est récupérée par le roi de France, en 1211, en contrepartie de son accord pour le mariage de l'héritière du comté de Flandre, Jeanne de Flandre, fille de Baudouin IX, avec Ferrand du Portugal[61].

Toujours vers 1200, apparaît la quatrième fortification encerclant de 100 à 110 ha. Elle comprend 70 tours, quatre portes et quatre waterportes. La pièce maîtresse est le château comtal de l'Esplanade (actuellement parking de l'esplanade). L'enceinte contient deux grands monastères (St-Bertin et Notre Dame), six églises paroissiales, la chapelle du marché, la halle échevinale (sur la Grand place), les deux vieux et Grands marchés et ports (le Vinquai, le Haut-Pont et l'Estate)[44].

Saint-Omer fut perdue par le comté de Flandre au traité de Pont-à-Vendin du et devint une des principales places du comté d'Artois qui venait de se créer. Ferrand de Flandre essaya de reprendre la ville mais il fut vaincu à la bataille de Bouvines. Dès lors la francisation commença et les documents officiels furent écrits en français; le flamand n'en resta pas moins la langue courante dans la population et, au XIIIe siècle, le chroniqueur Guillaume d'Andres nous affirme que, de son temps, les affaires se plaidaient en flamand. Encore en 1507 la coutume de Saint-Omer précise dans son article 7 que «ses majeurs et eschevins ont accoustumé faire raidigier leurs dictes sentences criminelles en langaige flamang»[62]. La ville resta d'ailleurs dans une large mesure au sein du réseau économique des Pays-Bas dont elle était officiellement séparée.

En 1231, à une période ou la ville se construit beaucoup, Saint Louis et sa mère Blanche de Castille vienne à Saint-Omer où ils confirment les privilèges accordés à l'abbaye Saint-Bertin. La tour de l'abbaye sera achevée deux siècles plus tard[44].

Ville économiquement prospère, Saint-Omer paraît également avoir été à la fin du Moyen Âge, entre la Flandre et l'Artois et Amiens, un centre artistique relativement important. Les chantiers de construction de la puissante abbaye Saint-Bertin et de la collégiale voient intervenir dès le XIIIe siècle des équipes d'artistes en provenance de Picardie et d'Île-de-France[Note 6].

En 1294, la population flamande se révolte, Saint-Omer du fait de sa position stratégique subit de plein fouet cette révolte[44].

Vers l'an 1300 la ville compte près de quarante mille habitants[63].

En 1325, le collège des Bons-Enfants[Lequel ?] dirigé par les Chartreux et futur collège des Jésuites anglais est fondé.

En 1337, la guerre de Cent Ans éclate, les partisans du comte de Flandres Louis Ier de Nevers et de Philippe VI se réfugient à Saint-Omer. Le peuple flamand ralliés à Jacob van Artevelde se solidarise avec les Anglais. En prévision d'attaques, une enceinte est bâtie, on inonde les marais, on plante des pieux dans les rivières, on brûle préventivement les faubourgs et l'on rentre les récolte dans la ville[44].

Bataille de Saint-Omer (Fleurs des chroniques - Besançon ~1384).

Le siège et la bataille de Saint-Omer ont lieu le , c'est la première bataille terrestre de la guerre de cent ans.

La ville subit de nombreux assauts pendant la guerre, en 1349 les Flamands et les Anglais assiègent en vain la ville[44].

Sûrement arrivée de Calais vers 1346-1349 la peste noire fait des ravages à Saint-Omer où un tiers de la population meurt. Les maisons sont abandonnées et tombent en ruines et les bourgeois quittent la ville[44].

Jean II le Bon, XVe siècle.

Une paix fragile est conclue, mais devant payer la rançon de Jean II le Bon, ironiquement capturé par Denys de Morbecque de la famille des seigneurs de Saint-Omer à la Bataille de Poitiers en 1356 (rançon pour laquelle fut frappé les premiers franc). La ville sombre dans la misère et la criminalité. Les biens ruraux disparaissent et il faudra attendre 1360 pour que la ville reprenne en vitalité[44].

En 1384, Saint-Omer revient aux ducs de Bourgogne, mais la paix de Nimègue (1678) la céda définitivement à la France. Les épidémies firent chuter le nombre d'habitants à quinze mille au XVe siècle.

Malgré cela il y aura des raids anglais dans la ville jusqu'en 1435 des suites de la paix d'Arras[44].

En 1413, particulièrement les Anglais pillent quelques rues et capturent une trentaine d'habitants[44].

En 1396, Charles VI et sa cour logent à l'abbaye Saint-Bertin pour le mariage de sa fille, Isabelle de France avec le roi Richard III d'Angleterre à Calais. Pour ce mariage des fêtes sont organisées en ville, des joutes sont disputées sur la Grand Place[44].

Charles le Téméraire, 1460.

En , étant donné que le comté de Flandre appartient au duc de Bourgogne, Phillipe III le bon, le mariage de son fils Charles le Téméraire et de la fille du roi Charles VII, Catherine de France se tient à l'abbaye Saint-Bertin[64],[44].

Le 6e chapitre de l'ordre de la toison d'or se tient en 1440 à l'abbaye Saint-Bertin.

La même année, c'est au tour du Duc Charles d'Orléans et de Marie de Clèves, nièce de Phillipe III le bon de se faire marier à l'abbaye Saint-Bertin[44].

Vers 1448, se tient le célèbre Tournoi de la croix Pélerine au Nard (Saint-Martin-au-Laërt), Il dure 26 jours[65],[44].

C'est sous l'abbatiat de Guillaume Fillastre (1450/1451-1473) chancelier de l'ordre de la toison d'or et pendant le passage à Saint-Omer de Charles d'Orléans que va se tenir en 1461 à l'abbaye Saint-Bertin le 10e chapitre de l'ordre de la toison d'or (créé en 1430)[44].

C'est au XVe siècle surtout, quand la région du Haut-Pays rentre en « terre de promission bourguignonne », que l'activité artistique y connaît ses plus belles heures. Entre 1454 et 1459, le célèbre Simon Marmion, originaire d'Amiens, y est de passage avant de rejoindre Valenciennes; il peint, à la commande du puissant abbé Guillaume Fillastre, les volets du retable de l'abbaye Saint-Bertin, aujourd'hui à Berlin et à Londres, dont la huche orfévrée avait été réalisée par les Steclin, orfèvres valenciennois d'origine rhénane[Note 7].

Époque moderne[modifier | modifier le code]

Plan-relief de Saint-Omer, vue de l'est (fait en 1758 sous la direction de Jean-Baptiste Larcher d'Aubencourt (1711-1793). Échelle 1/600e.

Le La guerre de succession de Bourgogne éclate à la mort de Charles le Téméraire, Saint-Omer va plusieurs fois être assiégé, passant de main Française à Bourguignonne.

Les troupes de Louis XI assiègent Saint-Omer, puis suivra le traité d'Arras le qui octroya officiellement le comté d'Artois au royaume de France grâce aux fiançailles de Marguerite d'Autriche avec Charles VIII. Toutefois Saint-Omer parvient à rester neutre jusqu' au Mariage[66],[44].

Par ses lettres patentes, le roi Louis XI confirma en les privilèges octroyés par ses prédécesseurs à la ville fraichement conquise[67].

En 1466, Jacques de Pardieu, échevin de la ville devenu lépreux et très affaibli par quatorze ou quinze ans d'exercice ne peut plus remplir aucune charge et cède sa place d'échevin à Guilbert d'Ausque (originaire de Montreuil).

En 1482, juste après le traité d'Arras une guerre civile éclate entre les partisans de Maximilien de Habsbourg et du roi de France. Saint-Omer reste fidèle aux Pays-Bas Bourguignons et obtient le la promesse de n’être jamais « démembrée de la maison de Bourgogne»[66],[44].

Philippe de Crèvecœur d'Esquerdes, 1478 ou vers 1491.

La nuit du , grâce à la trahison du Maréchal d'Esquerdes 700 à 800 Français entrent dans la ville avec l'aide des échevins et des grands marchands, ils rétablissent la souveraineté française[66],[44].

Le , grâce à une conjuration de 22 paysans et bourgeois, les Bourguignons libèrent la ville et le , les Français l'évacuent dans la liesse populaire. Ce jour a longtemps été chômé et une confrérie de Saint-Désiré (saint fêté le jour de la libération) organise pendant longtemps une procession dite du chat, le mot de passe des conjurés était « miaou »[66],[44].

Le , est signé le traité de Senlis qui met définitivement fin à la guerre. Le compté d'Artois revient à Phillipe le Beau, fils de Maximilien de Habsbourg. Il visite la ville en mai 1500. Saint-Omer reste aux Pays-Bas Bourguignons[44].

Le lendemain de sa visite, le jour de l'Ascension il prête le serment des comtes d'Artois dans la collégiale[44].

Avec son mariage avec Jeanne de Castille en 1504, Le comté d'Artois passe sous domination espagnole[44].

Le (réorganisation religieuse des Pays-Bas espagnols), que la collégiale est terminée, elle accueillera bientôt le siège du nouvel évêché de la région, Thérouanne ayant été détruite par les troupes de Charles Quint en 1553. La collégiale devient une Cathédrale[44].

Chapelle du collège Jésuite.

En 1563, Gérard de Haméricourt est nommé abbé de Saint-Bertin, il fonde en 1568, à la place du collège des Bons-Enfants un collège Jésuite pour les réfugiés anglais qui fuient les persécutions anglicanes. Les anciens élèves du collège des Bons-Enfants envoyés chez les Jésuites Wallons pour continuer leurs études se distinguent par les manches blanches de leur uniforme[44].

C'est sous Gérard d'Haméricourt que l'empreinte religieuse sur l'urbanisme de la cité audomaroise fut multipliée lors de la Contre-Réforme catholique au XVIe siècle. Saint-Omer accueillit alors de nombreux collèges et séminaires britanniques et wallons. La chapelle des jésuites wallons est construite de 1615 à 1640[44].

Valentin de Pardieu, né en 1520 ou 1521, à Saint-Omer, seigneur de la Motte, seigneur d'Esquelbecq, mayeur de Saint-Omer[68] puis gouverneur de Gravelines mort le lors de la bataille de Doullens fit bâtir en 1578 dans la ville de Saint-Omer un local qu'il donne en propriété aux sœurs de Sainte-Catherine. En 1580, ces religieuses prirent possession des lieux et y firent construire une église consacrée en 1595 par l'évêque de Saint-Omer, Jean Six[69]. À la Révolution, les sœurs de Sainte-Catherine furent dispersées. En 1791, elles étaient trente religieuses de chœur et cinq converses. Les révolutionnaires prirent possession du couvent et y établirent une fonderie. Ce sont dans ses creusets que finirent la plupart des cloches de la ville, transformées en pièces de monnaie, sonnantes et trébuchantes[44].

Jacques de Pardieu et Valentin de Pardieu veulent que l'échevinage montre les privilèges anciennement octroyés aux habitants de Saint-Omer par les comtes d'Artois, comme si la Charte communale eût été violée par "Messieurs de la ville" et, pour première satisfaction, ils veulent que le conseiller pensionnaire de la ville, Guilbert d'Ausque, envoyé l'année précédente de Montreuil à Saint-Omer pour remplacer Jacques de Pardieu, « devenu lépreux et très pauvre après quatorze ou quinze ans d'exercice » ne puisse plus remplir aucune charge[44].

En 1636 une digue est construite le long du grand canal pour laisser passer les chevaux qui tire les barges de marchandises.

Le , dans le cadre des guerres entre la France et l'Espagne Saint-Omer est attaquée par les Français au niveau de la porte Sainte-Croix. Les échevins décident pour se défendre d'inonder les fossés en détournant l'Aa[44].

Le « Plan Titelouze » représentant la ville en 1655 est dressé (voir: Archive BAPSO).

Charles Quint, Juan Pantoja de la Cruz 1605.
Philippe d'Orléans, Henri Gascard XVIIe siècle.

À la fin du mois de commence le siège de Saint-Omer par les armées françaises (25 000 hommes) dirigées par Philippe d'Orléans, frère cadet de Louis XIV. Le , les armées de la coalition néerlandaise et espagnole (30 000 hommes), dirigées par le Stathouder Guillaume d'Orange, sont à Ypres. Les Français partent à leur rencontre. La bataille a lieu les et dans la vallée de la Peene, entre les villages de Noordpeene, Zuytpeene et Bavinchove. Philippe d'Orléans remporte la bataille de la Peene en infligeant une perte de 3 000 hommes coté hollandais. Ses armées sont à nouveau devant Saint-Omer le 14 avril. Mal informés, espérant des renforts - qui bien sûr ne viendront pas - les Audomarois résistent encore six jours ! Finalement, le , la ville de Saint-Omer tombe. Un an plus tard, en 1678, les traités de Nimègue valident les conséquences de la bataille de la Peene ; Saint-Omer et le nord de l'Artois, ainsi que les châtellenies flamandes de Cassel et Bailleul deviennent définitivement françaises[44].

Le , le roi Louis XIV victorieux visite Saint-Omer. Le lendemain il entre à cheval dans la cathédrale pour écouter un Te Deum chanté en compagnie du cardinal de Bouillon[44].

La ville en 1698.

Les fortifications de la ville furent remaniées par Vauban dès 1678, dans le cadre de son projet de pré carré. Le commissaire général des fortifications de Louis XIV superposa à l'enceinte, déjà renforcée par Charles Quint au XVIe siècle, son propre système de défense. Des ouvrages avancés, de nouveaux bastions, et de nouvelles plates-formes sont créés pour accueillir l'artillerie. Trois portes donnent accès à la ville, Porte de Calais, d'Arras et du Hauts-Pont (ou de Dunkerque, c'est aussi une porte d'eau).

Fontaine Sainte-Aldegonde sur la place Victor Hugo. Le bâtiment derrière est contemporain de la fontaine, l'église Sainte-Aldegonde s'y tenait à la place.

La ville devenue française, Louis XIV veut franciser la ville, notamment en remplaçant et en construisant des bâtiments dans le style français classique, c'est l'arrivée de la brique jaune. L'hôpital général est construit dans ce style par Louis-Alphonse de Valbelle. C'est dans cet esprit que monseigneur Armand-Anne-Tristan de La Baume de Suze va débuter la construction en 1680 par un architecte du roi d'un nouveau palais épiscopal (transformé en palais de justice en 1795). Son successeur, Louis-Alphonse de Valbelle, évêque de Saint-Omer va l'achever en 1702. Sur son fronton est inscrit la devise de Louis XIV Nec pluribus Impar[70],[44]

En 1717, la famille Piette construit le grand orgue de la cathédrale sur commande du chapitre.

La fontaine Sainte-Aldegonde (place Victor Hugo) est construite en 1757 par Julien de Nézot, ingénieur du roi, pour commémorer la naissance du comte d'Artois, futur Charles X[44].

À la fin du XVIIIe siècle, de nombreux hôtels particuliers sont construits dans la ville. L'hôtel Sandelin (Aujourd'hui musée des beaux-arts) en 1775, le bailliage (Aujourd'hui siège de la caisse d'épargne), l'hôtel Ringot (Aujourd'hui hôtel des ventes), etc. La fontaine des six pipes (angle de la rue Carnot et Valbelle) est construite à cette période[44].

Les casernes débutées sous l'occupation espagnole sont finies par Louis XIV (casernes de la Barre[71], d'Albret et du Cygne).

Fortifications de Saint-Omer.

Une fabrique de faïence ouvre sous l'impulsion de M. Saladin et M. Levêque, la faïence de Saint-Omer connait un grand succès mais l'entreprise fait faillite en 1780. En 1763, Thomas Fiolet fonde la première manufacture de pipes de Saint-Omer[44].

De 1787 à 1795, quelques milliers de patriotes des Pays-Bas du Nord se réfugièrent à Saint-Omer ou dans les villes voisines de Béthune, Watten, Bergues, Gravelines et Dunkerque. Saint-Omer se dote d'une bibliothèque municipale, devenue depuis bibliothèque d'agglomération, en 1799, le premier conservateur fut Jean-Charles Joseph Aubin[44].

En , la réunion des États-généraux est annoncée, les représentants des différents corps de métiers et les habitants se réunissent le le lendemain au soir, ils se quittent en ayant rédigé le cahier des doléances, plaintes et remontrance du Tiers-État, de la ville et des faubourgs. 20 des représentants sont désignés pour prendre part à l'assemblée du Bailliage, qui se réunit le , et à la grande chambre de la Conciergerie. Le , à Arras se tient l'assemblée générale des trois ordres, le se réunissent à Versailles, les États-Généraux. Louis Joseph Thomas Le Sergeant d'Isbergues lieutenant des maréchaux à Saint-Omer représente la noblesse mais personne ne représente le Tiers-États Audomarois[44].

Le , est annoncée de la prise de la Bastille trois jours plus tôt, le est jour de fête. Des cocardes sont vendues au profit des pauvres. Les vitres du bailliage sont brisées et ceux qui ne prennent pas part aux festivités sont pris à partie. Saint-Omer est patriote, et le est organisée la Fête de la fédération, le régiment de Provence. La Garde Nationale de Saint-Omer et les détachements des communes voisines y participent.

Le , Pierre-Joseph Porion est élu évêque du Pas-de-Calais, il vient à Saint-Omer le avec des intentions de paix et d'apaisement pour la population. Le 21 septembre, Lazare Carnot (grand-père du président français Sadi Carnot) et son frère Claude sont élus députés du Pas-de-Calais[44].

Novembre et sont marqués par des révoltes. La citoyenne Vandenbosche ou dite « la Colonelle » est à la tête des violences et parcourt les rues accompagnée de deux tambours. En un arbre de la liberté est planté sur la Grand Place.

Le la France déclare la guerre au roi de Hongrie et de Bohème cette guerre tourne au fiasco et 113 jeunes Audomarois s'enrôlent comme volontaires. En aout le roi est suspendu et des élections ont lieu. Dans le Pas-de-Calais, Robespierre arrive au 1er rang de la liste mais opte pour Paris, Lazare Carnot arrive au second rang et devient premier élu du Pas-de-Calais. Avoué à Saint-Omer, c'est Jean-Baptiste Personne qui représente les Audomarois à l'Assemblé[44].

Lazare Carnot.

Au procès du roi, Lazare Carnot vote la mort tandis que Jean-Baptiste Personne vote la vie, le l'Assemblée du District transforme le nom de la ville pour un nom laïc, Saint-Omer devient Morins la Montagne. Un nouvel appel à volontaires est donné pour la guerre de la première coalition.

Le , une fête de la déesse raison est organisée dans l'église Saint-Sépulcre, après la Révolution c'est la première église à revenir à son culte initial. En mars 1799 l'abbatiale de Saint-Bertin est mise en vente à Arras L.-J. Carette remporte la vente. La conservation de la tour est stipulée dans le cahier d'adjudication et les pierres serviront de carrière et les blocs de pierre seront réutilisés (pour l' école de musique, l' école des beaux arts ou la bibliothèque)[44].

En 1800, Saint-Omer était encore la ville la plus peuplée du département[72].

Le (Concordat), le diocèse de Saint-Omer se rallie à ce lui d'Arras, La cathédrale continue d'être appelée comme telle par la population jusqu'à nos jours, malgré le départ de l'évêque[44].

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Le XIXe siècle est une période de développement urbain et économique, avec l'arrivée du chemin de fer en 1848. Mais la ville est peu marquée par la Révolution industrielle. La Grand'Place est conçue selon des plans de l'architecte Lefranc, un nouvel hôtel de ville associé à un théâtre à l'italienne est construit de 1831 à 1838 avec les pierres de l'ancienne abbaye Saint-Bertin. Les fortifications sont en partie rasées pour faire place à des boulevards. Il ne subsiste des fortifications que dans le jardin public (de vingt hectares avec arboretum, kiosque à musique, et parterre à la française) qui est créé en 1894 au pied de la cathédrale.

Le et , Napoléon Ier passe à Saint-Omer pour inspecter ses troupes au camp d'Helfaut[73],[74],[44].

Coralie Ferey, Allégorie de la Morinie, 1839 (reprise de la vignette des antiquaires de la Morinie).

1815, création de la cristallerie d'Arques.

Le , est fondée la Société académique des antiquaires de la Morinie, autorisée le et reconnue d’utilité publique le . C'est une des plus anciennes société savantes de France[75],[44].

En 1837, est construite au Haut-Pont une nouvelle écluse.

En 1843, près de l'abbaye Saint-Bertin est construite une usine à gaz, l'éclairage public arrive à Saint-Omer.

En 1848, l'ancien collège des Jésuites wallons devient le premier Lycée du Pas-de-Calais, il sera pendant un siècle le seul du département[44].

En 1856, est construit rue Saint-Bertin sur l'ancien couvent des Recollets le collège Saint-Bertin, le maréchal Pétain y fera ses études.

1884, première adduction d'eau à domicile.

Vers 1855, l'empereur Napoléon III et l'impératrice Eugénie viennent à Saint-Omer[44].

Tour de l'abbaye Saint-Bertin, mai 1887
Le géant maraicher Batistin de nos jours.

La gare de Saint-Omer actuelle est construite en 1904 par l'architecte Clément Ligny, en remplacement de la première gare jugée trop petite. La partie centrale de la gare équipée d'un clocheton et d'ouvrages en fer forgé est endommagée lors de la Seconde Guerre mondiale.

Le recensement de 1911 révèle que 75 % des maraîchers de Saint-Omer parlent le flamand occidental[76].

Au moment de la mobilisation générale le , stationne à Saint-Omer la 4e brigade d'infanterie, formée du 8e régiment d'infanterie (Saint-Omer, Boulogne, Calais) et du 110e régiment d'infanterie (Dunkerque, Bergues, Gravelines). Le colonel Pétain commande l'état-major de la 4e brigade. Il est secondé par un capitaine et par un capitaine de réserve. L'état-major comprend un caporal, neuf soldats et huit chevaux. Il part de Saint-Omer par rail le et gagne Hirson, gare régulatrice. Il aboutit finalement à Martigny. Il va combattre à l'Est[77].

L'état-major anglais du maréchal French loge au 37 rue Saint-Bertin. Les hôtes de marque tels que le roi George V, la reine Mary ou le prince de Galles Edouard VIII sont logés à l'hôtel de Bergues (20 rue Saint-Bertin)[44].

Le , c'est le premier bombardement aérien de la ville, dans les six mois qui suivent, les Taubes feront dix bombardements qui feront onze morts chez les civils, notamment le sur le quai de Haut-Pont. En tout, c'est 25 bombardements aériens qui causeront 54 victimes civiles que subit la ville.

L'armistice est signé le , Saint-Omer pleure ses 586 Audomarois morts au champ d'honneur et ses 54 victimes civiles. Un monument aux morts est construit.

Les soldats anglais quittent peu à peu la ville et le calme revient. Les rues sont électrifiées, la ville se modernise[44].

Un ballon gonflé au gaz de ville s'envole de la Grand Place chaque après-midi et la Ducasse est à cette période la grande fête de la ville. Elle se déroule le deuxième dimanche après la Pentecôte. Elle est ouverte par la procession du Saint-Sacrement qui se termine dans le reposoir sur la Grand Place. Le soir, des feux d'artifice sont lancés et les festivités se poursuivent en compagnie des géants Tutu (1952) et Batistin (1925)[78] jusqu'au lundi, Jour férié où les pompiers organisent des manœuvres sur la Grand Place[44].

Saint-Omer en 1929 (échelle 1/5000)

En , la Seconde Guerre mondiale est déclarée, des troupes de la 7e armée sont cantonnées à Saint-Omer[44].

Dans la nuit du au , Saint-Omer est bombardé, la quartier Mathurin est détruit. À l'aube, les troupes allemandes entrent dans la ville, des soldats résistent et font sauter le pont de la gare. Des soldats anglais, coupés de leur unité, se cachent dans les marais.

Douglas Bader

L'As anglais Douglas Bader est abattu le 8 aout 1941 à Wardecques. Il est transféré à la clinique Stérin d'où il organise une épique évasion le dimanche 17 août 1941 grâce à un petit groupe d'Audomarois, pour se cacher dans le quai du Haut-Pont et être finalement repris[Note 8],[44].

Le , le résistant Audomarois Désiré Didry est arrêté, il est décapité en Allemagne le .

Le et ainsi que le , des bombardements détruisent en partie la gare[44].

Dans la région, sont construits par l'armée de l'Allemagne nazie le blockhaus d'Éperlecques en 1942, et la coupole d'Helfaut en 1943. Ces équipements, qui devaient à l'origine servir de bases de lancement des fusées V2, sont bombardés par l'armée alliée et ne sont jamais entrés en service.

Missile V2.

Tragique est l'année 1943 pour la ville. Les alliés ayant eu connaissance de l'importance des sites d'Helfaut Eperlecques, décident d'y lancer des bombardements intensifs. Mais le à 16 h 37, l'incompétence des pilotes cause le tristement célèbre bombardement de la rue d'Arras qui détruit le quartier audomarois faisant 110 morts, 300 blessés et 417 immeubles partiellement ou totalement détruits. Le , le premier missile V1 est lancé sur l'Angleterre, les bombardements alliés se font incessants. Le , un bombardement touche l'usine à gaz et un contrefort de l'abbaye Saint-Bertin[44].

La ville est libérée le par la 1re division blindée polonaise du général Maczek. Quelques résistants mourront durant la bataille.

Le , autour de 21 h, la tour de l'abbaye Saint-Bertin s'effondre sur elle-même des causes de l'abandon du site et des bombardements qui l'ont touchée.

Logo de Arc International.

La ville se reconstruit dans une architecture moderne et fonctionnelle, la place Perpignan est construite, elle est nommée en reconnaissance de l'aide apportée par la ville du Sud de la France. La cristallerie d'Arques dénombre 13 000 employés et devient une entreprise internationale.

Le , sous l'impulsion de maître Senelart, le district de la région de Saint-Omer comprenant à sa fin 18 communes est créé[44].

La ville se développe, des logements sociaux sont construits, une zone commerciale se développe en périphérie, le centre historique et ses commerces attirent des touristes et la production maraichère se modernise avec la mise en place du marché au cadran. Les fêtes se renouvellent, en effet, chaque année le cortège nautique au Haut-Pont, la ducasse du Bachelin et ses géants attirent les foules.

Logo de la CAPSO

En , jumelage de la ville avec Ypres (Belgique) dont les liens avec la ville sont étroits depuis le Moyen Âge. En juin, c'est Detmold (Allemagne) qui est jumelée avec Saint-Omer. Et enfin, en , Deal (Royaume-Uni) est la dernière ville jumelée avec la Saint-Omer[44].

Depuis 2000[modifier | modifier le code]

Le , le district de Saint-Omer devient avec l'arrivée d'une 19e commune, la communauté d'agglomération de Saint-Omer (CASO).

Le , la CASO fusionne avec la communauté de communes du canton de Fauquembergues, la communauté de communes de la Morinie et la communauté de communes du pays d'Aire, pour former la communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer (CAPSO) qui compte aujourd'hui 53 communes[44].

En décembre 2023 et janvier 2024, la ville est, comme le département, touchée par des inondations[79]. Tout juste nommé Premier ministre, Gabriel Attal se rend à Saint-Omer lors de sa visite pour constater les dégâts[80].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement de Saint-Omer du département du Pas-de-Calais.

Saint-Omer est une sous-préfecture du département du Pas-de-Calais.

Commune et intercommunalités[modifier | modifier le code]

Saint-Omer fait partie de la communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer qui regroupe 53 communes, soit 105 000 habitants. L'arrondissement, qui comporte huit cantons (liste), compte 153 523 habitants, dont 15 785 habitants pour le canton Nord et 24 039 habitants pour le canton Sud.

Saint-Omer fait partie du Syndicat mixte Lys-Audomarois (SMLA) pour la rédaction du schéma de cohérence territoriale avec l'Agence d'urbanisme et de développement de la région de Saint-Omer. La ville fait partie du Pays de Saint-Omer.

Circonscriptions administratives[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée au canton de Saint-Omer.

Circonscriptions électorales[modifier | modifier le code]

Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la huitième circonscription du Pas-de-Calais.

Élections municipales et communautaires[modifier | modifier le code]

Élections municipales 2020[modifier | modifier le code]

  • Maire sortant : François Decoster (UDI)
  • 33 sièges à pourvoir au conseil municipal (population légale 2017 : 14 782 habitants)
  • 12 sièges à pourvoir au conseil communautaire (CA du Pays de Saint-Omer)
Résultats des municipales de 2020 à Saint-Omer
Tête de liste Liste Premier tour Sièges
Voix % CM CC
François Decoster[81] UDI-LREM 2 420 65,78 28 10
Bruno Magnier[81] DVG 1 259 34,22 5 2
Inscrits 8 890 100,00
Abstentions 5 050 56,81
Votants 3 840 43,19
Blancs et nuls 161 1,81
Exprimés 3 679 41,38

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Listes des maires depuis 1945[82]
Période Identité Étiquette Qualité
avril 1945 octobre 1947 Célina Roye   Directrice d’école
L'une des premières femmes maires de France[83]
octobre 1947 avril 1953 Marcel Merlin    
avril 1953 septembre 1965
(décès)
Pierre Guillain DVG puis CNIP Négociant en tissus
Député de la 8e circonscription du Pas-de-Calais (1958 → 1962)
Conseiller général du canton de Saint-Omer-Nord (1945 → 1964)
octobre 1965 mars 1977 Raymond Senellart DVD Notaire
mars 1977 mars 1983 Jean Saint-André PS Pharmacien
Conseiller général du canton de Saint-Omer-Sud (1976 → 2001)
Conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais (1977 → 1982)
mars 1983 mars 2008 Jean-Jacques Delvaux RPR puis UMP Professeur d'enseignement économique
Député de la 8e circonscription du Pas-de-Calais (1993 → 1997)
Conseiller général du canton de Saint-Omer-Nord (1982 → 2008)
Conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais (1986 → 1993 puis 1998 → 2001)
mars 2008 avril 2014[84],[85],[86],[87] Bruno Magnier PS Proviseur de lycée
Conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais (2010 → 2015)
Vice-président de la CA de Saint-Omer
avril 2014[88],[89],[90] En cours
(au 5 avril 2022)
François Decoster UDI puis MoDem Chef d'entreprise
Conseiller régional des Hauts-de-France (2015 →)
8e vice-président du conseil régional des Hauts-de-France (2016 →)[91]
Président de la CA de Saint-Omer (2014 →2016)
Réélu pour le mandat 2020-2026[92],[93]

Autres élections[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats des élections en 2007[modifier | modifier le code]

En 2007, il y avait 10 277 électeurs inscrits. Les résultats des élections présidentielles 2007 sont conformes aux résultats nationaux : sur 7 543 votes exprimés, Nicolas Sarkozy obtient 4 006 voix (53,11 %) et Ségolène Royal 3 537 voix (46,89 %)[94]. Lors des élections législatives de 2007, pour 5 683 votes exprimés, Michel Lefait (PS) est élu au premier tour avec 2 539 voix (44,68 %), devant Marie-Pascale Bataille (UMP) avec 2 304 voix (40,54 %)[95].

Tendances politiques et résultats des élections en 2014[modifier | modifier le code]

Finances communales[modifier | modifier le code]

La taxe d'habitation s'élevait en 2006 à 25,07 %, à laquelle s'ajoute un taux départemental de 9,29 %. La taxe foncière est de 26,45 % en 2006 sur les propriétés bâties (à laquelle s'ajoute 11,50 % pour le département et 3,70 % pour la région), et de 48,06 % sur les propriétés non-bâties (à laquelle s'ajoute 33,36 % pour le département et 12,56 % pour la région)[96].

Jumelages[modifier | modifier le code]

La commune est jumelée avec :

Carte
Jumelages et partenariats de Saint-Omer.Voir et modifier les données sur Wikidata
Jumelages et partenariats de Saint-Omer.Voir et modifier les données sur Wikidata
VillePaysPériode
Deal[97]Royaume-Unidepuis
Detmold[97]Allemagnedepuis
Ypres[97]Belgiquedepuis
Żagań[98]Polognedepuis

Équipements et services publics[modifier | modifier le code]

Eau et déchets[modifier | modifier le code]

La collecte sélective des déchets est en place sur la commune.

La gestion des déchets est assurée par la Communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer (CAPSO).

L'opération Marais Propre a lieu annuellement, avec pour but le nettoyage du marais audomarois. Cette opération est actuellement organisée par le parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, et la CAPSO[99].

Le tri sélectif est en place sur la commune. La CAPSO a également incité les particuliers à s'équiper de composteurs, et réalise une étude avec des foyers témoins volontaires (objectif de réduction des déchets).

Un incinérateur Flamoval[100] a été construit et mis en service en juin 2012[101]dans l'agglomération, sur le territoire de la commune d'Arques .

Plusieurs associations de protection de l'environnement, ainsi que des élus et parlementaires se sont opposés à son installation[102].

Espaces publics[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune est située dans l'académie de Lille et dépend, pour les vacances scolaires, de la zone B.

Sur le territoire de la commune se trouve quatorze établissements scolaires publics et privés[103]. On trouve différents établissements secondaires publics (collège de la Morinie, collège de l'Esplanade, lycée Alexandre-Ribot) et privés, dont certains très anciens (école et collège Saint-Bertin[104], collège et lycée Notre-Dame-de-Sion, lycée privé technique Saint-Denis).

L'enseignement supérieur s'effectue à l'université du littoral, sur Saint-Omer ou Longuenesse (campus) : IUT de Saint-Omer (génie industriel et maintenance, gestion administrative et commerciale)[105], IUP Génie des Systèmes Industriels-Maintenance Industrielle, DEUST Animation des Activités Physiques et Sportives, Institut de formation en soins infirmiers[106]. Le campus de la Malassise accueille également une école d'ingénieur et une école supérieure de commerce. De nombreux étudiants vont par ailleurs à Lille.

Postes et télécommunications[modifier | modifier le code]

La commune, avec trois autres communes voisines que sont Salperwick, Tilques et Serques, a la particularité, unique en France, d'avoir le courrier distribué par un facteur en barque pour une partie des habitants demeurant dans le marais, situé au nord[107].

Santé[modifier | modifier le code]

Les centres hospitaliers les plus proches sont le centre hospitalier de la région de Saint-Omer à Helfaut, à 8 km au sud, et la clinique privée de Longuenesse. De nombreux professionnels de la santé (médecins, spécialistes, dentistes) et équipements (pharmacies) sont présents sur la commune. Les personnes âgées peuvent être accueillies au sein de la maison de retraite Saint-Jean (capacité d'accueil de 14 personnes), ou de la résidence « Arpage », qui accueille des résidents atteints de la maladie de Parkinson (70 lits).

Justice, sécurité, secours et défense[modifier | modifier le code]

Justice[modifier | modifier le code]

Saint-Omer est siège de plusieurs instances judiciaires :

Sécurité

La commune dispose d’une police municipale[109] et comporte un commissariat de police nationale[110] siège de la circonscription de sécurité publique de Saint-Omer.

Le centre de secours principal des pompiers de Saint-Omer est situé sur la commune voisine de Longuenesse[111].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[112],[Note 9].

En 2021, la commune comptait 14 661 habitants[Note 10], en augmentation de 2,22 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
20 13520 10920 36218 24619 34419 03220 66121 07822 054
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
21 98722 01121 86922 38121 85521 55621 26621 66121 481
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
20 86720 99320 46919 23819 77417 81518 37318 10619 280
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
19 28318 20516 93215 41514 43415 74715 00414 06414 443
2021 - - - - - - - -
14 661--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[42] puis Insee à partir de 2006[113].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 44,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,6 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 7 121 hommes pour 7 605 femmes, soit un taux de 51,64 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[114]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,7 
90 ou +
1,5 
4,4 
75-89 ans
7,7 
12,7 
60-74 ans
14,1 
18,3 
45-59 ans
16,6 
17,2 
30-44 ans
17,5 
25,6 
15-29 ans
23,4 
21,2 
0-14 ans
19,2 
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2020 en pourcentage[115]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,6 
5,5 
75-89 ans
8,9 
16,4 
60-74 ans
17,8 
20,3 
45-59 ans
19,3 
19,1 
30-44 ans
18,2 
18,1 
15-29 ans
16,2 
20,2 
0-14 ans
18,1 

En 1999 Saint-Omer comptait 6 709 résidences principales et 76 résidences secondaires. Le nombre total de logements augmente de 13,9 % entre 1990 et 1999, pour faire face au solde démographique positif. Le nombre de logements vacants s'est réduit de 23,8 % entre 1990 et 1999, mais il restait encore 521 logements vacants en 1999[116].[Passage à actualiser]

Le niveau d'étude montre une scolarisation de la population totale de 24,2 % de niveau primaire, 32,5 % de niveau collège, 13,7 % de niveau BAC, et de 16,2 % de niveau études supérieures[117].[Passage à actualiser]

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Un cinéma de neuf salles projette des films tous les jours et réalise des avant-premières. Le centre culturel La propose des pièces de théâtre et une programmation musicale.

Différents événements marquent le calendrier annuel local :

  • le feu d'artifice du 14 juillet.
  • le Saint-Omer Jaaz Festival, festival de Jazz, en juillet.
  • le défilé nautique, plutôt appelé cortège nautique, qui a lieu le dernier dimanche de juillet ; le Groupement de Loisirs du Haut Pont organise cet événement[118].
  • la fête de la bière, en septembre.
  • la fête du légume, en octobre.
  • la fête de la Saint-Nicolas et le marché de Noël, en fin d'année.
  • Le Born to Chill Festival, fin mai/début juin qui se déroule sur le site historique de l'aérodrome de Saint-Omer pour une programmation Rock, Blues et Electro.
  • La fête médiévale en juillet
  • La foire de Saint-Omer, durant les vacances de février.

Sports et loisirs[modifier | modifier le code]

Saint-Omer compte 34 clubs sportifs et de nombreux aménagements sportifs, certains comme le SCRA, ou le Canoë-Kayak Club de Saint-Omer atteignent des niveaux nationaux et internationaux[44].

La commune est équipée d'un boulodrome, d'un terrain d'athlétisme, de terrains de football et de rugby et du vélodrome Jacques-Anquetil, plus ancien vélodrome de l'Hexagone (1892) et siège du VELO CLUB DE SAINT OMER, club formateur qui accueille les compétiteurs de tous âges et de toutes disciplines (route, VTT, BMX, cross) et qui bénéficie, pour les plus jeunes, d'une école de cyclisme. En outre, les espaces verts, les canaux et les étangs permettent la pratique de nombreux sports et loisirs de nature. Outre le Vélo Club de Saint-Omer, d'autres clubs sont actifs : l'US Pays de Saint-Omer (Régional 1), le Canoë-Kayak Club de Saint-Omer, le Skating Club de la Région Audomaroise (niveau national pour le rink hockey), le Rugby Club audomarois et l'Aviron audomarois.

L'équipe de cricket locale, le Saint-Omer Cricket Club Stars, a la particularité d'être entièrement composée de réfugiés[119]. Cette équipe gagne le prix du citoyen européen 2017, décerné par le parlement européen.

Un chemin au bord de l'eau rejoint le chemin de halage du canal et permet des promenades à pied ou à vélo. Une réhabilitation est en projet pour intégrer officiellement l'EuroVelo 5[120].

Évènements sportifs[modifier | modifier le code]

La ville accueille plusieurs événements sportifs.

Championnat d'Europe de kayak polo 2017.

Ainsi le , la première étape du tour de France part de Saint-Omer[121]. Du au , Saint-Omer accueille les championnats de France de cyclisme sur route[122]. Du au , les championnats d'Europe de kayak-polo sont organisés à la base nautique de Saint-Omer. Le , la quatrième étape du tour de France passe par Saint-Omer. Du au , les championnats du monde de kayak-polo sont organisés à la base nautique de Saint-Omer.

Jeux olympiques[modifier | modifier le code]

Le , la commune accueille la flamme olympique des Jeux olympiques d'été de 2024, officiellement appelés les Jeux de la XXXIIIe olympiade, qui se dérouleront du au à Paris[123].

Cultes[modifier | modifier le code]

Catholique

  • Cathédrale Notre-Dame.
  • Collège anglais de Saint-Omer (devenu le lycée Alexandre-Ribot) : « L'Angleterre avait, dès le milieu du XVIe siècle, interdit aux catholiques toute forme d'enseignement religieux sur son sol. Ceux-ci avaient donc créé, dans les Pays-Bas espagnols, plusieurs collèges catholiques, dont ceux de Douai et de Saint-Omer. Ils resteront en activité jusqu'à la Révolution, attirant non seulement des élèves anglais mais aussi des fils de colons américains. Les colons catholiques venus d'Angleterre avaient tendance à s'installer soit dans la Maryland, dont le « propriétaire », Lord Baltimore, avait une réputation de grande tolérance, soit en Virginie. Mais avec l'avènement des co-régents William et Mary, l'enseignement catholique est interdit, y compris dans le Maryland en 1704, ce qui explique l'envoi, pendant près de trois-quarts de siècle, de générations de jeunes Américains pour étudier sous la férule de professeurs jésuites, au collège de Saint-Omer. On parlait alors plutôt de Blandike, par anglicisation de Blendecques, petite ville proche de Saint-Omer où le collège avait acheté une propriété et où les élèves pouvaient passer leurs vacances. »[124]

Islam

  • La ville compte une mosquée, rue de l'Abbaye, gérée par l'association musulmane audomaroise.

Mormon

Évangélique

  • Assemblée évangélique de Saint-Omer, quai du Haut Pont.

Témoins de jehovah

  • Salle du royaume, rue Monsigny.

Médias[modifier | modifier le code]

Presse écrite[modifier | modifier le code]

Radio[modifier | modifier le code]

  • RDL (Radio Dallas) dont les studios sont situés à Saint-Omer. Elle émet sur la fréquence 89.6 depuis Saint-Omer. Cette radio peut aussi être entendue du côté de Dunkerque (89.8), Béthune (99.2), Montreuil (92.3) et Saint-Pol-sut-Ternoise (89.1).
  • NRJ Nord-littoral dont les studios sont situés à Saint-Omer. Elle émet sur la fréquence 102.3 depuis Saint-Omer.
  • Delta FM Saint-Omer qui émet sur la fréquence 98.8.

Économie[modifier | modifier le code]

Revenus de la population et fiscalité[modifier | modifier le code]

En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 13 203 , ce qui plaçait Saint-Omer au 30 308e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[126].

Emploi[modifier | modifier le code]

Rue des Épéers à Saint-Omer.
Bouteille de bière Saint-Omer.

La vie économique de Saint-Omer et de ses alentours s'est développée autour de l'eau. L'aménagement du marais audomarois a permis le développement d'activités d'élevage et de maraîchage importantes (culture du chou-fleur) ; c'est devenu aujourd'hui un pôle touristique remarquable. Il y a également une activité fluviale autour de l'Aa et du canal de Neufossé avec un port fluvial que gère la Chambre de commerce et d'industrie. Saint-Omer accueille aussi une brasserie industrielle qui produit la bière de Saint-Omer, et une brasserie locale, la brasserie audomaroise, qui produit différents types de bières (à la chicorée, à la rhubarbe...).

La région de Saint-Omer comprend le deuxième employeur privé de la région Nord-Pas-de-Calais, la cristallerie Arc International, située sur le territoire de la commune d'Arques. À proximité se situe l'usine Bonduelle de Renescure, Bonduelle étant la première entreprise de la conserve en Europe et le quatrième employeur privé du Nord-Pas-de-Calais[127].

entreprises et commerces[modifier | modifier le code]

Saint-Omer est également un centre tertiaire important. Le centre-ville est composé de nombreuses boutiques commerciales, et d'un grand nombre de restaurants, brasseries et friteries. La clientèle est enrichie par les touristes anglais.

Saint-Omer possède une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie Grand Lille.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Saint-Omer, classée ville d'art et d'histoire en 1997, a vu cet agrément étendu en 2014 au territoire constitué par la communauté d'agglomération de Saint-Omer et la communauté de communes de la Morinie[128].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Monuments historiques[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Dans la commune de Saint-Omer, vingt-huit monuments sont inscrits ou classés au titre des monuments historiques[129].

Autres lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Édifices civils[modifier | modifier le code]
  • La bibliothèque d'agglomération de Saint-Omer au patrimoine d'une richesse peu commune (voir l'article sur le premier conservateur Jean-Charles Joseph Aubin).
  • Musée de l'hôtel Sandelin : Musée des Beaux-arts et Musée d'histoire locale.
  • Le musée Henri-Dupuis, du nom de son fondateur, situé au 9, rue Henri-Dupuis, actuellement fermé. Ce musée dispose d'une collection de minéraux, d'oiseaux naturalisés et de coquillages[130],[131],[132].
  • Le collège Saint-Bertin
  • La Grande Place
  • L'ancien hôtel de ville, dit le Moulin à café.
  • Le théâtre à l'italienne, ancien hôtel de ville.
  • La fontaine et l'hôtel Sainte-Aldgonde.
  • Les caves médiévales.
  • Le jardin public, de l'architecte Guinoiseau (XXe siècle), situé dans les fossés des fortifications de Vauban. Il comprend un jardin à la française, un kiosque, des jeux pour enfants, des arbres remarquables, un petit parc animalier.
  • Le quartier du Haut-pont, ancien quartier maraîcher avec façades typiques, traversé par l'Aa canalisée.
  • Le Palais de la Cathédrale, Maison et musée de styles Louis XVIII et Charles X entièrement conservé dont les parties les plus anciennes dates du 8e siècle[133].
Édifices religieux[modifier | modifier le code]
L'église Saint-Sépulcre.
  • Chapelle des Jésuites, rue du Lycée, ancien collège des Jésuites wallons, de style renaissance italienne, construite de 1615 à 1640.
  • Les ruines de l’abbaye Saint-Bertin, rue des Ruines Saint-Bertin, édifiée de 1325 à 1520, bien national en 1789 et détruite par la municipalité en 1830.
  • L'ancien séminaire épiscopal, de style flamand (pignon à pas de moineaux) fut édifié de 1605 à 1625.
  • L'église de l'Immaculée-Conception, place de la Ghière dans le quartier du Haut-Pont, construite en style néogothique par Charles Leroy, l'architecte du XIXe siècle de la basilique-cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille de Lille et de plus d'une soixantaine d'édifices de la région.
  • L'église Saint-Sépulcre, enclos Saint-Sépulcre. Elle fut érigée en l'honneur du seigneurs de la ville et de ses fils ayant participé à la première croisades.
  • La chapelle néogothique de l'hôpital Saint-Jean rue de Wissocq.
  • La chapelle du collège Saint-Denis, place Saint-Jean.
  • La chapelle, rue Henri Dunant.
  • La chapelle, rue de Courteville (groupe scolaire Notre-Dame de Sion).
  • La chapelle, rue des Bleuets (Centre d'Accueil Permanent de l'Éducation Nationale).
  • La chapelle, rue Carnot (École Européenne Supérieur).
  • La chapelle, rue Saint-Bertin (collège Saint-Bertin).

Trésors de Saint-Omer[modifier | modifier le code]

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

  • La bibliothèque d'agglomération de Saint-Omer possède une salle du patrimoine, ou sont rassemblés les livres rares et précieux. Un exemplaire du premier tome de la bible de Gutenberg (premier livre imprimé en Europe) y est conservé, ainsi qu'un exemplaire du Premier Folio de William Shakespeare[134],[135].

Un autre exemplaire du Premier folio est conservé à la Bibliothèque nationale de France.

Légendes[modifier | modifier le code]

La Marseillaise[modifier | modifier le code]

Rouget de Lisle a écrit La Marseillaise. Et on l’a appelée ainsi parce qu’elle était chantée par les fédérés marseillais à leur entrée dans la capitale en 1792. Son véritable auteur s’appellerait Jean-Baptiste Lucien Grisons, un compositeur méconnu et dont quasiment toute l’œuvre a disparu, né à Lens en 1746 et maître de chapelle de Saint-Omer de 1775 à 1787. C’est la thèse notamment soutenue en 1886 par Arthur Loth dans Le chant de la Marseillaise et son véritable auteur (on peut consulter des extraits de la réédition de 1992 sur Google books[source insuffisante]).

L'abbé Suger[modifier | modifier le code]

L'abbé Suger, conseiller des rois de France, est resté célèbre pour avoir théorisé la reconstruction et l'ornementation de l'abbatiale Saint-Denis, dans les premiers temps de l’architecture gothique.

Installé face à la tour de l'abbaye Saint-Bertin, sa statue de marbre est due à Jean-Baptiste Stouf (1817). Cet hommage local s'appuie sur une légende forgée de toutes pièces par les érudits artésiens entre le XVIIIe siècle et la première moitié du XIXe siècle : Suger serait né à Saint-Omer et aurait été élevé avec son « frère », Alvise, dans le cloître de Saint-Bertin, avant d'entrer comme oblat à l'école monastique de Saint-Denis en 1091. Alvise serait devenu prieur de l'abbaye audomaroise, puis abbé d'Anchin et enfin évêque d'Arras.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]

L'arrivée de la croix patriarcale sur les Armes de Saint-Omer vient de Godefroy de Saint-Omer cofondateur de l'Ordre du Temple qui adopte comme symbole avec ses compagnons la croix à double traverse en 1116 probablement emprunté à l'Ordre religieux du Saint-sépulcre dont il dépendait. Il rapporte cet emblème des États Latins d'Orient à son retour à Saint-Omer en 1127. Alors les seigneurs de Saint-Omer et d'Ypres (très proche des Saint-Omer) l'incorporent à leurs Armes où sa plus ancienne apparition connue figure sur le sceau aux causes de la ville de Saint-Omer dès 1209.

Logo de la commune avec les croix de guerre 1914-1918 et 1939-1945.
Blason de Saint-Omer Blason
De gueules à la croix patriarcale d'argent[136].
Ornements extérieurs
Croix de guerre 1914-1918
Croix de guerre 1939-1945
Devise
Fideles audomarenses (fidèles Audomarois)
Détails
Aux Armes approchantes : Louches « de gueules à la croix alésée d'argent, à deux traverses égales »
Le blason a été confirmé le 25 novembre 1815 par autorisation royale.
Sceau aux causes de la ville de Saint-Omer (1209)
Maison de Saint-Omer
Blason de Maison de Saint-Omer Blason
D’azur, à la fasce d’or[137].
Détails
Armes de la maison de Saint-Omer, brandies en Flandres, Artois, Palestine, Galilée, Tibériade et Grèce.
Aujourd'hui c'est le blason officiel des communes de Fauquembergues, Morbecque, Beaurepaire-sur-Sambre, Prisches et Borre, ou aux armes approchantes : Zuytpeene et Pitgam ; toutes étant historiquement rattachées à la seigneurie de Saint-Omer.
La Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze décerné à la ville.
La Croix de guerre 1914-1918 avec palme de bronze décerné à la ville.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, 1921.
  • Abbé Oscar Bled, « Le zoene ou la composition pour homicide à Saint-Omer jusqu'au XVIIe siècle », Mémoires de la Société des antiquaires de la Morinie, t. XIX (1884-1885),‎ , p. 145-345 (lire en ligne)
  • Thomas Delvaux, Le Sang des Saint-Omer des Croisades à la quenouille en Artois, Flandre, Normandie, Angleterre et dans les États latins d'Orient, Tatinghem, 2007
  • Docteur Deschamps, « Sac de St.-Omer, en 1071. Épisode de l'histoire de cette ville », Mémoires de la Société des antiquaires de la Morinie, t. 2,‎ , p. 333-348 (lire en ligne)
  • Louis Deschamps de Pas, « Notice descriptive des limites de la banlieue de Saint-Omer », Mémoires de la Société des antiquaires de la Morinie 1872-1874, t. 14,‎ , p. 199-243 (lire en ligne)
  • Alain Derville (dir), Histoire de Saint-Omer, PULille, 1983
  • Alain Derville, Saint-Omer, des origines au début du XIVe siècle, Saint-Omer, 1995
  • Raymond Dufay, 1968, ce mois-là : le mai de l'Audomarois, Saint-Omer, 1984
  • Raymond Dufay, La Vie dans l'Audomarois sous l'Occupation : 1940-1944, Saint-Omer, 1990
  • Arthur Giry, « Analyse et extraits d'un registre des archives municipales de Saint-Omer (1166-1778) », Mémoires de la Société des antiquaires de la Morinie 1874-1876, t. 15,‎ , p. 65-317 (lire en ligne)
  • Alexandre Hermand, « Recherches sur les Monnaies, Médailles et Jetons, dont Saint-Omer a été l'objet, suivies de quelques observations sur l'origine et l'usage des méreaux, particulièrement dans les chapitres ou collégiales », Mémoires de la Société des antiquaires de la Morinie, t. 2,‎ , p. 203-332 bis (lire en ligne)
  • Michel Lancelin, La révolution en province, Saint-Omer de 1789 à 1791, Saint-Omer, 1972
  • Michel Lancelin, La Révolution en province, Saint-Omer en 1792, l'année tournante, Saint-Omer, 1983
  • Michel Lancelin, La Révolution en province, Saint-Omer à la veille de la Terreur, Saint-Omer, 1988
  • Louis de Lauwereyns de Roosendaele, « Idées, mœurs et institutions à Saint-Omer, au XVe siècle, étudiées dans les divers épisodes d'une sédition bourgeoise (1467) », Mémoires de la Société des antiquaires de la Morinie 1874-1876, t. 15,‎ , p. 319-334 (lire en ligne)
  • Louis Moland (traduction de), « Saint-Omer assiégé et délivré l'an 1638, traduction de l’Audomarum obsessum de Jules Chifflet », Mémoires de la Société des antiquaires de la Morinie 1872-1874, t. 14,‎ , p. 301-681 (lire en ligne)
  • Henri Piers, Variétés historiques sur la ville de Saint-Omer, Saint-Omer : Imprimerie de Vaneslandt, 1832. Texte en ligne disponible sur NordNum
  • Hector Piers, Biographie de la ville de Saint-Omer, Saint-Omer, 1835
  • Charles Revillion, Recherches sur les peintres de la ville de Saint-Omer, Saint-Omer : H. d'Omont, 1904. Texte en ligne disponible sur NordNum
  • J.-L. Derheims (né à Calais le 19 février l798 et mort le 30 décembre 1861) auteur de nombreux articles dans les journaux et almanachs et auteur de l’Histoire de la ville de Saint-Omer publié en 1843.
  • Annales 1868, du Comité flamand de France, Lille, page 310
  • Arthur Giry, Histoire de la ville de Saint-Omer et de ses institutions jusqu'au XIVe siècle, Paris : F. Vieweg, 1877. Texte en ligne disponible sur NordNum
  • Louis de Lauwereyns de Roosendaele, Curiosités historiques des archives de Saint-Omer, Saint-Omer : Impr. Fleury-Lemaire, 1878. Texte en ligne disponible sur NordNum.

Filmographie liée à la ville[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bases de données et dictionnaires[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  2. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
  3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  5. les qualificatifs de « monastère haut » et de « monastère bas » sont respectivement utilisés pour qualifier la cathédrale Notre-Dame (sur les hauteurs du mont Sithiu) et l'abbaye Saint-Bertin (en contrebas).
  6. Le portail sud de la collégiale (vers 1270) offre un témoignage très intéressant de cette sculpture monumentale dans le Nord de la France, d'autant plus remarquable que sa composition paraît avoir été directement inspirée de la miniature de pleine page d'un manuscrit des commentaires de la Bible, probablement audomarois, aujourd'hui conservé à la Bibliothèque de l'Arsenal à Paris.
  7. Son implantation provisoire à Saint-Omer, longtemps discutée, est accréditée par l'existence d'autres œuvres de provenance audomaroise avérée et de style nettement marmionesque, ainsi notamment d'un panneau, aujourd'hui au Louvre, qui appartenait à un polyptyque à l'origine à Saint-Bertin, illustrant le double épisode de l'Invention et de la Vérification de la Croix. À ce propos, Marc Gil et Ludovic Nys, Saint-Omer gothique, Valenciennes, 2003.
  8. Pour les détails, voir la section dédié dans la page Douglas Bader.
  9. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  10. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

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Références[modifier | modifier le code]

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